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III
RÉSUMÉ
En
occident,
le
cancer endométrial humain est
le
quatrième cancer en incidence chez la
femme, mais il est
le
cancer gynécologique
le
plus fréquent. La cyclooxygénase-I
et-2
(COX-I
et
-2) sont les enzymes Iimitants de la transformation de l'acide arachidonique,
un
acide gras présent dans les membranes cellulaires, en prostaglandines (PGs). Ces
dernières, plus particulièrement
la
prostaglandine E2 (PGE2), sont des éléments clés
dans l'évolution et la transformation
d'une
tumeur. L'action de la PGE2 se fait via
quatre récepteurs:
EPI,
EP2, EP3 et EP4. L'objectif de cette étude était, tout d'abord,
de déterminer
la
présence en ARNm et en protéines COX-I et COX-2 et en ARNm des
quatre récepteurs à la PGE2 chez les six lignées cellulaires gynécologiques humaines
étudiées (HeLa, HEC-I-A, KLE, RL-95-2, Tshikawa et TOV
-1
078D). Pour réaliser cet
objectif, du RT-PCR quantitatif en temps réel a été effectué sur les lignées cellulaires
afin de mesurer les taux des ARNm des COXs et des quatre récepteurs de la PGE2.
Des analyses par Western blot ont été effectuées afin de mesurer l'expression protéique
des COXs. Les résultats indiquent que seules les lignées HeLa, HEC-I-A, RL-95-2 et
Ishikawa expriment et produisent la
COX-l
et/ou la COX-2 et expriment des taux
considérables
d'ARNm
de
l'un
ou l'autre des récepteurs à la PGE2. Le second objectif
était de déterminer
si
le
resvératrol,
un
antioxydant présent dans le vin rouge, pouvait
influencer la production
de
PGE2 et entraîner la mort apoptotique ou la prolifération
cellulaire des six lignées cancéreuses à l'étude. Suite à des tests de prolifération
cellulaire au MTT et des analyses Western blot avec le marqueur de prolifération
CDC47, les résultats indiquent que le resvératrol tend à induire une diminution de la
prolifération des cellules cancéreuses étudiées (excepté chez les cellules KLE) et ce, de
manière dose et temps dépendant, mais variable selon la lignée cellulaire. Différentes
méthodes de détection de l'apoptose (Hoechst, fragmentation
d'ADN
et Western blot
contre la caspase-3 clivée) indiquent que
le
resvératrol induit à forte dose l'apoptose
chez les cellules HeLa, HEC-I-A, Ishikawa, RL-95-2 et
TOV-I078D
alors que les
cellules KLE demeurent résistantes. Puis, en réponse au resvératrol, la sécrétion de
PGE2
diminue chez toutes les lignées cellulaires qui expriment
COX-I
et/ou COX-2.
Puisque le resvératrol agit également chez les cellules TOV -1078D qui ne possèdent ni