Blaise COMPAORE tenant son Diplôme, fruit de son engagement pour le
développement économique du Burkina Faso
LES MERITES DU PRESIDENT
DU FASO RECONNUS
LES MERITES DU PRESIDENT
DU FASO RECONNUS
Quelques faits et chiffres caractéristiques des
performances économiques.
1) Les Professeurs et Chercheurs de
la Conférence des Institutions
d’Enseignement et de Recherche en
Sciences Economiques
reconnaissants
Discours du professeur Kassé
Il me revient, Monsieur le Président, le
redoutable honneur, au nom du comité
scientifique, d’énoncer en peu de mots
l’exposé des motifs qui ont amené notre
auguste assemblée à vous décerner le
diplôme d’honneur et de mérite pour les
services rendus à votre pays et à
l'Enseignement supérieur.
Le professeur Kassé a noté avec satisfaction les
progrès du Président Faso
Dans notre discipline, un Economiste est
une Ecole, deux économistes forment
toujours deux écoles mais trois
économistes c'est un tohu bohu infernal
avec des controverses et des querelles
interminables. Pourtant, dans votre cas
nous avons formé une exceptionnelle
unanimité tranquille d'hommes compétents
pour reconnaître le travail gigantesque que
vous avez accompli à la tête d'un grand
peuple formé de citoyens intègres,
travailleurs et légendairement disciplinés.
Amartya SEN observait que «ce qui
compte en réalité c'est le regard que nous
avons les uns des autres». Quel est ce
regard ? Le proverbe Mossi commande
«Que chacun gratte où il a été piqué».
Pour nous économiste c'est essentiellement
au niveau de l'économie politique. Il y a
une quarantaine d'année, le Burkina Faso
était un pays quasi invisible dans le
système mondial à la fois politiquement et
économiquement : parce que la plupart des
indicateurs étaient de très faibles
dimensions ou étaient simplement au
rouge. Le pays était rangé en bonne place
dans le catalogue «des territoires africains
qui ne peuvent pas partir». Les fameuses
cartes routières présentaient Ouagadougou
comme «une bourgade composée de
maisons en banco ou en toit de chaume,
avec des ruelles étroites et une populations
écrasée par la misère et une nature peu
clémente».
S.E Blaise COMPAORE, Président du Faso
Ce Ouagadougou a complètement disparu
au profit d'une ville rutilante et neuve et en
transformation quasi permanente a telle
enseigne que l'on peut s'interroger avec le
proverbe Mossi: «Depuis quand le ciel est-
il tombé pour que ceux du même village ne
se reconnaissent plus». Les indicateurs
macroéconomiques évoluent dans la bonne
direction a grands traits: les déséquilibres
sont bien contenus, le taux de croissance
est régulièrement appréciable, l'inflation
est maîtrisée et la i gestion des politiques
publiques est pertinente.
Dans la même perspective, vous avez
entrepris de : vastes réformes d'ordre
politique, économique, administratif,
juridique qui permettent à l'Etat de mieux
assumer ses missions régaliennes et de
jouer efficacement son rôle de régulateur
de l'activité économique et sociale.
Vous avez édifié un système démocratique
pluraliste sur lequel plusieurs organisations
indépendantes exercent un droit de veille
au quotidien. La bonne Gouvernance du
pays est renforcée à travers la
transformation globale de l'Etat et la
modélisation de la gestion des affaires
publiques. Naturellement et au demeurant,
«on a beau détester le lièvre, il faut lui
reconnaître qu'il court bien. Ce sont ces
réussites que nous avons voulu magnifier
en ces temps d'afro pessimisme, pour
exhiber les performances de cette partie de
l'Afrique qui cherche à s'en sortir en
libérant son génie créateur. Pour terminer,
Monsieur le Président, nous avons milles
raisons de vous distinguer en ces temps
beaucoup de nos pays ont la tentation de
baisser les bras et d'abandonner la
compétition comme perdue d'avance. Je
vais citer longuement Lionel Stoleru qui
observe que «beaucoup de nations se sont
relevées de situations plus tragiques».
Nous devons galvaniser nos concitoyens
dans un sursaut collectif dans chacun de
nos pays. II n'y a aucune fatalité à l'échec
sauf à sombrer dans la résignation. Choisir
la bonne stratégie et former les hommes
pour les mettre en condition de donner le
meilleur d'eux-mêmes, ce sont les
impératifs qui garantissent le succès aussi
bien pour les petites nations sous
développées que les grandes puissances.
Vous êtes sur cette voie. Nos vœux vous
accompagnent pour relever les autres défis
du développement économique et social du
Burkina Faso.
Discours du président Faso
Je voudrais tout d'abord vous remercier du
choix de Ouagadougou pour abriter le
Programme de Troisième cycle
Interuniversitaire et organiser son dixième
anniversaire. Cela me réjouis à plus d'un
titre car votre programme qui a for
quelques 800 diplômés d'études
approfondies (DEA) et plus d'une
vingtaine de Docteurs d'Etat en sciences
économiques est une illustration d'un
succès exemplaire. La distinction que vous
venez de me conférer me va droit au Cœur
en ce qu'elle vient reconnaître et
récompenser les efforts de notre peuple
pour édifier un système économique
pertinent et une démocratie pluraliste.
Blaise Compaoré considère sa distinction comme
une invite à la persévérance
En effet, depuis deux décennies, nous
avons compris que ni la misère, ni la
famine ne pouvaient continuer de peser sur
notre peuple comme une fatalité
inéluctable. La solution durable à ce
dilemme qui semblait inéluctablement, se
trouvait dans le lancement d'une vaste
entreprise nationale de réformes de notre
économie au prix d'innombrables sacrifices
sociaux pour accroître et diversifier la
production des biens et services.
Conséquemment, nous avons patiemment
mis en place un système politique,
démocratique et pluraliste dont le
fonctionnement régulier se mesure à l'aune
des lois et règlements qui assurent et
facilitent la séparation des pouvoirs
Exécutif, Législatif et Judiciaire. Ce
dispositif institutionnel est parachevé par la
traduction législative et réglementaire des
principes de «Bonne Gouvernance » avec :
-une décentralisation qui transfert à
l'échelon local des compétences auparavant
détenues par le pouvoir central et qui
montre notre volonté de gérer les affaires
publiques au plus prés des besoins des
populations, dans le respect de l'intérêt
général
- la création d'un organisme Indépendant
chargé de gérer tout le processus électoral ;
- la publicité des procédures de passation
des marchés publics pour combattre toutes
forme de corruption. La modernisation de
la gestion administrative participe aussi de
la même dynamique de stabilisation du
Droit et des institutions démocratiques.
Aujourd'hui, les Burkinabé peuvent
contribuer à la gestion des affaires et entre
prendre, sans que ces libertés ne soient
obstruées, ni remises. En cause par la
puissance publique. Notre administration
tente au contraire d'accompagner leurs
efforts en les gênants le moins possible.
Sans nul doute, notre Pays a réalisé des
progrès économiques et sociaux
substantiels ; mais, nous avons encore
devant nous d'énormes défis à relever et je
voudrais profiter de l'opportunité que vous
m'offrez pour en évoquer quelques uns afin
de trouver des réponses des éminences
grises réunies à ce dixième anniversaire.
Nous vivons aujourd'hui une
mondialisation à la fois exaltante et
dangereuse. Jamais la production des
richesses les échanges commerciaux les
mouvements des capitaux n'ont connu un
tel développe- ment amplifié par des
mutations technologiques qu i font de la
planète un village. Au demeurant, le
problème de notre planète n'est certaine-
ment pas l'existence d'une économie à
plusieurs vitesses ; car, historiquement, les
pays se sont toujours développés à des
rythmes différents. Le fait nouveau et
grave me semble être la montée de la
pauvreté de masse avec un fossé qui se
creuse entre des pays riches et pays
pauvres. Ils n'avancent plus ni au même
rythme, ni dans la même direction, mais au
contraire divergent.
Nous avons entrepris l'assainissement de
nos cadres macroéconomiques pour nous
donner des marges de manœuvre
importantes afin d'amorcer un processus de
croissance durable. Mais, tous nos efforts
sont fortement contrariés par des
contraintes extérieures insoutenables qui
ont comme nom: détérioration des termes
de l'échange, hypothèque de la dette
extérieure, protectionnisme astucieux, non-
respect des règles de la concurrence. En
exemple, le Burkina Faso paye un lourd
tribut comme producteur efficace de coton.
On a beau scruté l'horizon politique et
économique, on n’y perçoit rien de nature
à modifier le cours des choses.
Nous sommes en face d'une mondialisation
extrêmement contraignante les
institutions de régulation défendent plutôt
les intérêts de leurs membres les plus
puissants, Que devons-nous faire ? Par-
delà, la requête d'un ordre international
plus juste et plus équilibré, c'est
l'impérieuse nécessité d'améliorer les
conditions de vie d'une partie de la
population ne bénéficie que d'un accès
réduit aux services de base que sont :
l'éducation, la santé, le logement,
l’environnement.
La communauté internationale s'était
engagée dans la déclaration du Millénaire à
réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015 et
d'améliorer les autres indicateurs sociaux.
Mais déclaration récente de Chancelier de
Royaume-Uni, Mr Gordon Brown vient de
nous rappeler «qu’au rythme actuel des
choses, aucun des objectifs de
développement du millénaire ne sera
réaliser Afrique non seulement au cours
des 10 prochaines années mais au cours
des 100 prochaines années». Nous avions
avec le Nepad établi un programme visant
à promouvoir un développement accéléré
et intégré de Il Afrique par un partenariat
fondé sur des objectifs communs et des
engagements mutuels; il reste encore une
trop longue trajectoire de mise en oeuvre
concrète.
Dans ce contexte, je fais appel à la
communauté des académiciens et des
chercheurs à unir leur capacités
d’expertises pour proposer aux décideurs
bienveillants et attentifs que nous sommes
des solutions idoines qui nous permettent
d’accélérer les rythmes de croissance et de
développement.
Je demeure profondément optimiste, la
pauvreté et la famine ne sont pas des
fatalités pour l’humanité qui a accumulé
des ressources faramineuses qui permet de
les résoudre à l’échelle de la planète.
J'ai fois en l'homme et reste persuader que
son intelligence et son nie aideront-ils
résoudre les urgences qu'appelle la survie
de son espèce et de sa communauté.
Vous avez fait lin excellent travail auquel
je me dois de rendre un hommage mérité.
Permettez-moi de saisir l’occasion pour
adresser ma reconnaissance et des mes
remerciements aux pays et organisations
qui ont apporté leur solidarité agissante
pour le succès du PTCI. Je forme le vœu
que ce Programme pour- suive son chemin
dans les conditions les meilleures et que les
résultats soient à la mesure de nos
ambitions de doter notre espace de cadres
compétents de niveau international au
service d'une Afrique plus forte, plus
solidaire et dans un monde plus équitable
et la paix.
Je vous remercie et déclare ouvertes les
manifestations Commémoratives du
dixième anniversaire du Programme de
Troisième cycle interuniversitaire en
Economie.
1 / 18 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !