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Laboratoire d’Analyse, de Recherche et d’Etude du Développement.
CONTACT :
Ecole de Dakar
Rue de Diourbel × Rue de Thiès, Point E
Tel : 00221 33 864 42 50
NPTCI- CREA-BRGM
Tel : 00221 33 864 14 10
Prof. Moustapha KASSE, Dr. Cherif Sidy KANE et Idrissa DIANDY
1
La recherche est un métier dont tous les secteurs d'activité ont besoin et dont
ils bénéficient tous. Il est alors stratégique de former d'excellents professionnels
de la recherche en adoptant des pratiques pédagogiques adaptées et exigeantes.
C'est l’objectif fondamental du Laboratoire d’Analyse et de Recherche en
Economie appliquée au Développement (LARED).
Créé en 2002, le Laboratoire d'Analyse et de Recherche en Economie
appliquée au Développement (LARED) est composée d'enseignants-chercheurs
des Universités du Sénégal, d’Afrique et d’Europe et des professionnels du
développement qui travaillent principalement sur trois thèmes majeurs
Economie appliquée aux stratégies et politiques de développement : les
distorsions des marchés, régulation et le retour de l’Etat.
Techniques d’Evaluation et de suivi des Projets d’infrastructure et de
développement.
L’économie sociale et solidaire
I. Missions et objectifs
Le LARED est un laboratoire de l'Ecole doctorale constituée conjointement
par la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques et la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Il
organise l'encadrement des doctorants, depuis leur inscription en thèse jusqu'à la
soutenance, et au-delà. Il les aide à préparer leur insertion professionnelle dans
une activité en rapport avec leurs compétences.
1°) Encadrement de la recherche
Il coordonne l'encadrement et le suivi des étudiants par leur directeur de
thèse et par l'équipe et place les doctorants dans les meilleures conditions de
travail pour la réalisation de leur recherche dans les règles académiques définies
par la Charte des thèses de l’Ecole Doctorale.
Il assure aux doctorants inscrits, pendant les 2 premières années de thèse,
des formations thématiques et méthodologiques indispensables à la réalisation
de leur projet de thèse. Cette formation s’effectuera sous forme de conférences,
séminaires et diverses manifestations devant permettre aux étudiants d'élargir
l’environnement et l’infrastructure scientifiques indispensables au déroulement
de leurs travaux de recherche.
Il cherche une ouverture africaine et internationale, notamment dans le
cadre d'actions de coopération conduites avec des établissements
d'enseignement supérieur ou centres de recherche étrangers, en particulier par
la promotion des cotutelles internationales de thèse. Au niveau national, le
LARED doit œuvrer à la formation d’un réseau de partenariats favorisant le
recrutement des docteurs avec les milieux socio-économiques et les employeurs
non académiques.
Au niveau international le LARED peut développer avec des établissements
et laboratoires étrangers des coopérations scientifiques et des échanges pour
favoriser la mobilité des doctorants, l'accueil de chercheurs et d'étudiants
étrangers, et la préparation de thèses en cotutelle.
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Les diverses actions de coopération menées par le LARED le monde
industriel et plus largement avec le monde socio-économique doivent favoriser le
développement des politiques d'innovation et le recrutement des docteurs
peuvent l'être dans le cadre d'accords conclus entre l'Etat et les branches
professionnelles ou les entreprises et bénéficier de dispositifs d'appui particuliers.
2°) Formation, perfectionnement et recyclage
Le LARED réalise une seconde catégorie de formation dans ses domaines
de compétence. Il offre des services complets de formation professionnelle,
de perfectionnement et de recyclage dans les domaines de l’économie et
de la gestion par l'organisation de cours complets ou de modules
techniquement et pédagogiquement bien étudiés et adaptés au profil des
compétences des stagiaires.
Cette formation de perfectionnement et de recyclage s’adresse aux agents
déjà en poste et qui veulent acquérir des mises à niveau pour accroître leur
productivité par une meilleure maîtrise du métier.
3°) Les études
Le LARED a compétence pour soumissionner à la réalisation d’études
d’économie du développement, de politiques économiques et de stratégie,
d’évaluation de projet etc. Le LARED a vocation à entreprendre et concevoir des
études qui permettent aux entreprises et services publics de développer des
projets innovants. Il peut aussi procéder au suivi–évaluation de projet dans les
domaines de l’économie et de la gestion.
4°) Autres missions
Le LARED peut assurer entre autres missions :
La mise en œuvre une politique de choix des doctorants fondée sur des
critères explicites et publics
La mise en place d’un 'encadrement des doctorants et veille au respect de
la charte des thèses
L’organisation d’échanges scientifiques et intellectuels entre tous les
membres du Laboratoire.
La réalisation de formations utiles à leur projet de recherche et à leur
projet professionnel ainsi que les formations nécessaires à l'acquisition
d'une culture scientifique élargie. Ces formations doivent non seulement
permettre de préparer les docteurs au métier de chercheur dans le secteur
public, l'industrie et les services mais, plus généralement, à tout métier
requérant les compétences acquises lors de la formation doctorale ; elles
peuvent être organisées avec le concours d'autres organismes publics et
privés ainsi qu'avec les centres d'initiation à l'enseignement supérieur
L’organisation du suivi de l'insertion professionnelle des docteurs et, plus
généralement, de l'ensemble des doctorants qui sont accueillis dans le
LARED
Cherche une ouverture africaine et internationale, notamment dans le
cadre d'actions de coopération conduites avec des établissements
3
d'enseignement supérieur ou centres de recherche étrangers, en
particulier par la promotion des cotutelles internationales de thèse.
En vue, notamment, de favoriser la reconnaissance du doctorat, les
actions de coopération menées par l'école doctorale avec le monde
industriel et plus largement le monde socio-économique pour favoriser le
développement des politiques d'innovation et le recrutement des docteurs
peuvent l'être dans le cadre d'accords conclus entre l'Etat et les branches
professionnelles ou les entreprises et bénéficier de dispositifs d'appui
particuliers.
II. Composition et attribution
Le LARED comprend trois composantes : le Directeur, le Conseil
scientifique et les équipes de recherche
1. Le directeur qui assure l’administration et la gouvernance
institutionnelle. Il est assisté d'un conseil scientifique qui est
l’organe délibérant. Le Directeur est élu par le conseil et nommé par
le Président de l'Ecole Doctorale. Il est choisi parmi les enseignants
habilités à diriger des recherches de l'Université Cheikh Anta Diop et
appartenant à l'Ecole doctorale. Il met en œuvre les orientations
décidées par le conseil. Il assure la gestion courante du LARED et
organise les enseignements et les activités scientifiques décidées
par le conseil. Il peut être assisté d'un bureau dont la composition
est fixée par le conseil.
2. Le conseil qui est constitué de toutes les équipes de recherche et
de formation des personnalités extérieures choisies en raison de
leur compétence scientifique des personnalités représentant les
milieux socio-économiques.
3. Les équipes de recherche sont au nombre de trois en vertu des
problématiques retenues par le Laboratoire. Chaque Equipe
comprend les chercheurs et doctorants travaillant sous la direction
d’un Professeur ou Maître de conférences nommé par le Conseil
Scientifique.
III. Les problématiques de recherche et parcours
Les problématiques et parcours de recherche sont trois ordres pouvant
donner lieu chacune à un master :
1. Economie appliquée aux stratégies et politiques de développement :
les distorsions des marchés, régulation et le retour de l’Etat.
Pendant longtemps l’économie du développement est restée une discipline
macro-économique. Les problèmes du développement étaient ramenés aux
problèmes du manque d’épargne - et plus généralement au manque de
« facteurs de production » - au problème de l’allocation administrative des
ressources et au problème de l’insertion internationale.
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A ces problèmes de croissance à long terme se sont ajoutés pendant les
années 80 les problèmes d'ajustement des balances des paiements et
d'ajustement. Certes, il était reconnu que les comportements microéconomiques
et les institutions des pays en développement pouvaient être très différents de
ceux des pays industrialisés mais l'économiste considérait que l'étude de ceux ci
ne relevaient pas de son domaine ou que ces comportements et ces institutions
n'obéissaient à aucune logique économique. Dans ce cas il suffisait d'implanter
les "bonnes" institutions (le marché, la démocratie) pour que les comportements
suivent.
L’attention portée à la micro-économie du développement est née des
échecs répétés de politiques purement macro-économiques et de cette
conception simpliste des problèmes institutionnels. L’on constate en effet que les
stratégies macro - économiques restent lettre morte dés lors qu’elles ne
correspondent pas aux intérêts des agents. D'autre part les institutions –
marchés ou administrations - chargées de mettre en œuvre ces politiques
s'avèrent souvent défaillantes et constituent un frein au développement.
Pour comprendre ces défaillances la théorie du développement a pu
s'appuyer sur les avancées importantes de la micro-économie moderne qui ont
porté sur le comportement des agents, sur les marchés incomplets ainsi que sur
la logique économique de la création et du fonctionnement des institutions. Des
domaines nouveaux de recherche sont ainsi apparus comme le comportement
face au risque et à l'information incomplète, le rôle des droits de propriété dans
le développement ou l'analyse de la corruption administrative.
2. Techniques d’Evaluation et de suivi des Projet d’infrastructure et de
développement.
La problématique sur la régulation
L'histoire du capitalisme a vu se succéder différents modes de régulation.
Au mode de régulation concurrentielle, où tout ajustement se fait sur la base du
marché et de la concurrence, s’est substitué un mode de régulation hybride
durant l'entre-deux-guerres, puis un mode de régulation fordiste ou monopoliste,
durant les Trente glorieuses. Cependant, l'approche en termes de régulation
prend réellement son essor à partir du milieu des années 1970, alors que la
stagflation ébranle le schéma de la politique keynésienne et montre les limites de
la théorie marxiste traditionnelle dans l'explication des crises du capitalisme.
Aujourd’hui, un mode de régulation dont les contours restent à être définis
s’est installé depuis le début de la « crise contemporaine » avec le constat
générale de l'altération des mécanismes autorégulateurs du marché. Dans ce
contexte, l'approche de la régulation se présente comme une voie alternative qui
légitime le retour de l’Etat, d'une part, en mettant l'accent sur les institutions et
en retenant une perspective transdisciplinaire, d'autre part, en rejetant la théorie
néo-classique et l'individualisme méthodologique. Si des différences théoriques
séparent les nombreux économistes (Michel Aglietta, Alain Lipietz, Jacques
Mistral) qui fondent cette approche, Robert Boyer, dans son ouvrage « La
Théorie de la régulation : une analyse critique », a présenté les notions
fondamentales et la méthodologie de ce qu'on appelle, depuis sa publication en
5
1986, la « théorie de la régulation » : formes institutionnelles, régimes
d'accumulation et modes de régulation.
S’approprier de cette théorie consiste à faire de la régulation une
reproduction non systématique, en fournissant un traitement endogène des
modalités de gestion des contradictions contenues dans les rapports qui
soutiennent la forme en vigueur du processus de développement dans nos
sociétés. L’élaboration d’un mode de régulation est d’autant plus nécessaire que
les mesures visant le désengagent de l’Etat qui ont pu être adoptées lors des
ajustements structurelles dans la plupart des pays africains ont montré leurs
limites et prouvé que l’Etat avait bien un rôle à jouer, du moins dans des
économies encore jeunes et immatures aux plans économique, social, juridique.
Persuadé que les chercheurs africains gagneraient à affiner cette théorie
par rapport aux besoins spécifiques du continent et qu’ils trouveraient dans
l’approche en termes de régulation un cadre d’analyse et des outils théoriques
utiles à la compréhension des transformations sociales, économiques et
institutionnelles du monde contemporain, le LARED se propose d’intégrer cette
problématique dans ses modules de recherche, afin de mener une grande
réflexion sur la manière d’opérer ce « retour de l’Etat ». L’importance d’une
régulation dans les économies africaines où beaucoup de secteurs sont en pleine
restructuration et se cherchent encore (électricité, hydrocarbures,
télécommunications, etc.) légitime ce besoin. Il s'agit de proposer une vision
originale de la régulation, présentant à la fois une « mise en perspective » d'un
programme de recherche pour répondre aux besoins concrets de nos économies
et de la société en matière de régulation en précisant au mieux le rôle de l’Etat.
Il serait dès lors opportun de montrer l’intérêt d’un rapprochement entre la
théorie de la régulation et le référentiel, analytique et normatif, du
développement. Si ce rapprochement ne se conçoit pas sans précautions ni sans
difficultés, il aide cependant à éclairer les zones d’ombre laissées par l’une ou
l’autre discipline, dès lors que les relations et liens de complémentarité sont bien
définis. La mise en rapport est notamment féconde et pertinente pour les entrées
suivantes : conceptualisation du système économique, rapport aux institutions,
prise en compte de nouvelles formes institutionnelles, réadaptation du cadre
réglementaire, nouvelles formes de partenariats (par exemple : partenariat
public-privé), analyse des ruptures et du contexte international.
3. L’économie sociale et solidaire
La problématique
Depuis le tournant des années 1970, les économies capitalistes sont
traversées par des crises multiples. La crise économique accompagne dans son
sillage une crise sociale de même qu'une crise politique. La transformation de
l'économie mondiale, favorisée par le néolibéralisme, provoque une remise en
question du modèle de développement fordiste et de l'État interventionniste. Le
chômage, l'appauvrissement et l'exclusion comptent au nombre des
conséquences des changements en cours. Le besoin de refonder le lien social se
pose. L'État-providence est aussi questionné. Il se trouve en tension entre une
avenue néo-libérale (le workfare state) et une avenue progressiste, l'État-
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partenaire (enabling state) (Noël, 1996). Un nouveau partage des rôles entre
l'État et les acteurs de la société civile est en train de se dessiner, cherchant à
repositionner la régulation sociale à différents échelons entre le local et le
central. C’est dans ce contexte que l’économie sociale émerge.
Ce n’est pourtant pas une réalité nouvelle. D'abord formulée comme un
contreprojet au capitalisme concurrentiel, notamment par les utopistes du XIXe
siècle (Gislain et Deblock, 1989), l'économie sociale s'est éventuellement inscrite
dans des économies mixtes et composites aux côtés d'un État interventionniste
et d'un secteur capitaliste marchand (Fauquet, 1965).
Globalement, le terme économie sociale a deux significations:
En ce qui concerne l’analyse économique, on considère, à la suite de
L. Walras (1834 – 1910), que l’économie sociale est la partie de
l’économie politique qui se consacre à l’étude de la répartition des
revenus et des richesses d’un point de vue normatif. Son critère est
le juste selon Walras.
En ce qui concerne les systèmes économiques, l’économie sociale
désigne un ensemble d’activités économiques entreprises selon des
principes démocratiques et dont la finalité première n’est pas la
rémunération du capital mais la réponse à des attentes non ou mal
satisfaits. La cohérence entre la démarche (démocratique) et la
finalité (de service) s’exprime par l’adoption d’un principe
d’ensemble : primauté des personnes sur le capital. On pourrait
aussi dire à l’instar du mouvement coopératif : une économie au
service de la personne qui ne relève ni de la logique capitaliste
(recherche de profit) ni de la logique étatique (administration et
entreprises publiques).
Animée par les mouvements sociaux et engagée dans des activités
économiques, l'économie sociale lutte sur deux fronts. L'un est offensif et
propose un modèle alternatif à la prise en charge étatique et au laisser-aller
libéral. L'autre est défensif et cherche à produire les biens et les services
répondant aux besoins des groupes sociaux démunis ou marginalisés. Quel
meilleur champ d’application alors que l’Afrique ?
Les facteurs à l’origine de l’émergence de l’économie sociale (chômage,
appauvrissement et exclusion) y sont, en effet, exacerbées.
Les pays africains sont pour la plupart en phase de transition
démographique, connaissant à la fois une forte natalité (> 20 pour mille) et une
mortalité faible (< 12 pour mille, liée à la jeunesse de la population), malgré une
forte mortalité infantile. Ce déséquilibre se traduit par un accroissement fort de
la population qui dépasse largement les capacités des économies locales et est
souvent mal maîtrisé par les autorités. Cela entraîne donc des niveaux de vie
très bas pour la population. L'ampleur du chômage, l'importance du sous-emploi,
la généralisation du travail des enfants en découlent. La malnutrition et la sousnutrition sont les conséquences directes de cette pauvreté.
Qui plus est, dans ces pays, souvent la moitié de la population a moins de
20 ans. Cela pose des difficultés majeures en termes d'éducation.
L'analphabétisme touche les populations de façon massive.
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L’application de l’économie sociale à l’Afrique constituera une alternative
qui permettrait de remplacer un modèle fordiste-providentialiste non adapté aux
grands défis posés par cette reconfiguration des formes de marginalisation et
d’appauvrissement. Il ne s’agira plus seulement d’indemniser les personnes que
les réformes économiques défavorisent ou laissent pour compte, ni d’aider celles
qui sont prises dans le cercle vicieux de la pauvreté en raison d’un faible revenu
et d’un maigre actif. Mais plutôt d'user des mécanismes faisant appel à la fois au
soutien financier des ménages et à l’investissement dans le capital humain (à
savoir, la santé et l’éducation des membres des ménages) pour permettre à
certains démunis de devenir les acteurs conscients de leur développement.
Fort du sentiment que l’économie sociale peut jouer pleinement son rôle
dans la mise en œuvre de démarches de développement économique et social,
local et intégré, permettant la résolution de problèmes d'emploi, de santé, de
logement, d'éducation, etc., le LARED se veut un lieu de conception, de mise en
œuvre de même que d’accompagnement de travaux permettant de mieux cerner
les domaines dans lesquels une action s'avère nécessaire.
IV. Maquettes de formation en master en régulation économique
Il est créé dans le cadre des études doctorales en Science Economique et
de Gestion, un Master en Régulation Economique et Gestion des Projets
d'Infrastructures.
1°) Les objectifs
Les objectifs visés par le projet s'articulent autour des principaux points
suivants. Il s'agit en effet de former des agents capables de :
concevoir, exécuter et évaluer des politiques et stratégies à la régulation
des secteurs des utilités publiques,
concevoir et rédiger un document de projet d'infrastructure, d'exécuter le
projet et de procéder à son évaluation économique et financière,
rédiger un cahier des charges en vue de réussir l'opération de privatisation
des entreprises publiques grâce à une parfaite évaluation des coûts et un
montage juridique adéquat,
d'analyser les régimes et modes de tarification et faire des
recommandations utiles en vue de permettre aux entreprises de concilier
leur mission de service public aux préoccupations de rentabilité,
assurer la régulation des secteurs d'utilité publique.
2°) STRUCTURATION DE LA FORMATION
1. enseignement
La formation en Régulation Economique et Gestion de Projets s'articule autour
de trois composantes principales.
1. 1 Les enseignements de base
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Ces enseignements destinés à renforcer les connaissances théoriques et
d'analyse des stagiaires sont dispensés par des spécialistes et des chercheurs
confirmés. Les enseignements ainsi visés sont relatifs à la Microéconomie,
l'Economie Industrielle, la Finance, l'Econométrie, l'Anglais et l'Informatique.
Microéconomie
L'objectif de ces cours consiste à présenter les comportements des agents
économiques individuels en matière de production, de consommation que
de leurs réactions sur les marchés. Ce cours permet en outre de
familiariser les stagiaires aux techniques de détermination des prix et de
réalisation des équilibres sur les marchés suivants leur typologie dressée
par le tableau de Stackelberg.
Finance
Cet enseignement a pour but de faire acquérir aux stagiaires, les outils et
méthodes d'analyse des coûts, de tarification, de prise de décision par la
firme en matière de production et d'investissement. En tant qu’élément
important de la formation en comptabilité règulatoire, les enseignements
de finance doivent être dispensés de façon minutieuse, avec des études de
cas pertinents et porter sur des aspects divers tels que la comptabilité,
l'Analyse financière, le Contrôle budgétaire etc. Autant d'éléments qui
permettront d'évaluer du point de vue financier la performance des
entreprises du secteur des utilités publiques.
Econométrie et Statistique
Cet enseignement a pour but de faire acquérir aux stagiaires les outils de
mesure et prévisions de l'activité économique. Alors que la Statistique
permettra aux stagiaires de faire une analyse descriptive de l'activité du
secteur des utilités publiques, l'Econométrie permettra quant-à-elle de
fournir des outils d'estimation des fonctions de demande et des coûts, des
frontières de production et de coûts d'analyse de stabilité des prix, de
prévision des demandes, des prix et des coûts. De telles investigations
statistiques et économétriques permettront aux stagiaires d'évaluer du
point de vue économique, l'efficacité des entreprises opérant dans le
secteur des utilités publiques.
1. 2. Les enseignements de spécialité
Les enseignements de spécialité sont dispensés en distinguant deux options,
celle de la régulation économique et celle de la gestion des projets.
Régulation économique
Comme nous l'avons mentionné dans la partie relative aux justifications, le
projet de création du DESS vise à donner une impulsion nouvelle aux entreprises
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opérant dans le secteur des utilités publiques, mais aussi à permettre aux
autorités publiques d'exercer un contrôle minimal efficace de ces entreprises afin
que la fourniture de service public ne soit pas interrompue. Il ressort de ceci que
la régulation économique englobe une multitude de champs que sont la
réglementation, les biens publics, la gestion financière la tarification et les
aspects institutionnels.
Gestion des projets
Les entreprises opérant dans le secteur des utilités publiques de par
l'importance de leurs effets d'entraînement et sur le reste de l'économie et de
par leur assignation à la mission de service public, ont leur vie économique
rythmée par les projets.
2. inscription
L'accès au programme de Master en Régulation Economique et Gestion des
projets est soumis à deux contraintes : être titulaire d’une maîtrise de science
économique ou diplôme admis en équivalence et être admis au test d’entrée.
2 1. La sélection des stagiaires
Outre le profit du candidat, la sélection repose essentiellement sur les
motivations des postulats et/ou l'exercice d'une fonction dans le secteur des
utilités publiques. Par ailleurs, les candidats doivent subir une épreuve
d'admissibilité constituée par le dossier de candidature (CV et proposition de
thème de stage) et une épreuve orale du grand jury pour l'admission. Le grand
jury est composé pour la moitié d'enseignements, pour l'autre moitié de
professionnels.
2. 2. Le financement des études
Le candidat ayant satisfait au test de sélection est déclaré définitivement
admis dans le programme de Master s'il satisfait à la contrainte forte des frais
d'écolage. Aucun candidat ne sera admis dans le programme s'il ne présente pas
les garanties fermes de paiement des frais d'écolage. Le paiement de ces frais
peut provenir soit des institutions publiques ou privées par la voie des allocations
de bourses, du Fonds de Développement de la formation Professionnelle (FDFP)
pour les salariés, soit des budgets propres des candidats.
Le coût de la formation fixée annuellement et ce, à la fin de l'année
académique est révisé chaque année pour tenir compte des besoins et du coût
de la vie. Pour l'année académique 2011-2012, il est de un million cinq cent mille
francs.
3. Evaluation
Trois modes d'évaluation sont en vigueur dans le programme du Master
« Régulation Economique et Gestion des projets».
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3. 1. Evaluation des enseignements de base
A la fin de chaque enseignement de généralité, les stagiaires seront soumis à
une évaluation sommative afin de s'assurer que les grands principes et
théoriques énoncés dans la formation ont été acquis. Cette évaluation
s'effectuera à concurrence de 30 % pour les travaux individuels et 70 % pour
l'examen final.
3 2. Evaluation des enseignements de spécialité
De même à la fin de chaque enseignement de spécialité, les stagiaires seront
soumis à lune évaluation formative afin de s'assurer que les mécanismes et
techniques présentés dans la formation ont été non seulement acquis mais
appropriés. Cette évaluation s'effectuera à concurrence de 70 % pour les
travaux individuels et 30 % pour l'examen final. Dans certaines disciplines de
spécialité, seuls les travaux individuels ou de groupe seront évalués à 100 %.
3. 3. Evaluation du stage
Le stage est l'étape ultime de la formation. En tant que tel, il doit permettre
se s'assurer que le stagiaire à développer au cours des enseignements des
aptitudes et habiletés qu'il est capable de transformer et d'utiliser dans la vie
active. Aussi, durant les six (6) mois de stage, le candidat devra faire montre de
son savoir faire, mais aussi et surtout de son savoir être. Le stage sera évalué à
concurrence de 70 % pour le rapport de fin de stage et 30 % pour les
appréciations confidentielles de l'encadreur et d'une tierce personne anonyme.
Au total, est déclaré admis, le stagiaire qui aura une moyenne supérieure ou
égale à dix (10) respectivement dans chacun des blocs de formation. Il sera alors
remis par l'Université, le Diplôme de Master en "Régulation Economique et
Gestion des Projets" qui pourrait ouvrir des études doctorales.
III - DEBOUCHES
Le Master peut ouvrir entre autres débouchés:
les entreprises privatisées ainsi que toutes les autres entreprises
confrontées au défi de la compétitivité, l'efficacité de la mission de service
public dans un contexte de mondialisation et de mutations technologiques,
les institutions publiques et parapubliques chargées de la promotion du
développement des secteurs d'utilités publiques, la mise en œuvre et
l'exécution des projets d'infrastructures, de la mise en œuvre de
l'exécution des opérations de privatisation,
les institutions intermédiaires telles que les agences de régulation et les
associations de consommateurs économiques et de réglementation
tarifaire.
A ces différents niveaux, la pénurie de cadres spécialistes de la régulation et
de la gestion des projets d'infrastructures dans le secteur des utilités publiques
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constitue un handicap tant pour les opérateurs économiques et les centres de
décision que pour les bailleurs de fonds impliqués dans la vie de ces secteurs.
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