L a b o

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Laboratoire d’Analyse, de Recherche et
d’Etude du Développement.
CONTACT :
Ecole de Dakar
Rue de Diourbel /Rue de Thiés, Point E
Tel : 338644250
NPTCI- CREA-BRGM
Tel : 338641410
Prof. Moustapha KASSE, Dr. Cherif Sidy KANE et Idrissa DIANDY
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La recherche est un métier dont tous les secteurs d'activité ont besoin
et dont ils bénéficient tous. Il est alors stratégique de former d'excellents
professionnels de la recherche en adoptant des pratiques pédagogiques
adaptées et exigeantes. C'est l’objectif fondamental du Laboratoire
d’Analyse et de Recherche en Economie appliquée au Développement
(LARED).
Créé en 2002, le Laboratoire d'Analyse et de Recherche en Economie
appliquée au Développement (LARED) est composée d'enseignantschercheurs des Universités du Sénégal, d’Afrique et d’Europe et des
professionnels du développement qui travaillent principalement sur trois
thèmes majeurs
Economie appliquée aux stratégies et politiques de développement :
les distorsions des marchés, régulation et le retour de l’Etat.
Techniques d’Evaluation et de suivi des Projet d’infrastructure et de
développement.
L’économie sociale et solidaire
I. Missions et objectifs
Le LARED est un laboratoire de l'Ecole doctorale constituée
conjointement par la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques et la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh
Anta DIOP de Dakar. Il organise l'encadrement des doctorants, depuis
leur inscription en thèse jusqu'à la soutenance, et au-delà. Il les aide à
préparer leur insertion professionnelle dans une activité en rapport avec
leurs compétences.
1°) Encadrement de la recherche
Il coordonne l'encadrement et le suivi des étudiants par leur
directeur de thèse et par l'équipe et place les doctorants dans les
meilleures conditions de travail pour la réalisation de leur recherche dans
les règles académiques définies par la Charte des thèses de l’Ecole
Doctorale.
Il assure aux doctorants inscrits, pendant les 2 premières années de
thèse, des formations thématiques et méthodologiques indispensables à la
réalisation de leur projet de thèse. Cette formation s’effectuera sous
forme de conférences, séminaires et diverses manifestations devant
permettre aux étudiants d'élargir l’environnement et l’infrastructure
scientifiques indispensables au déroulement de leurs travaux de
recherche.
Il cherche une ouverture africaine et internationale, notamment
dans le cadre d'actions de coopération conduites avec des établissements
d'enseignement supérieur ou centres de recherche étrangers, en
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particulier par la promotion des cotutelles internationales de thèse. Au
niveau national, le LARED doit œuvrer à la formation d’un réseau de
partenariats favorisant le recrutement des docteurs avec les milieux socioéconomiques et les employeurs non académiques.
Au niveau international le LARED peut développer avec des
établissements et laboratoires étrangers des coopérations scientifiques et
des échanges pour favoriser la mobilité des doctorants, l'accueil de
chercheurs et d'étudiants étrangers, et la préparation de thèses en
cotutelle.
Les diverses actions de coopération menées par le LARED le monde
industriel et plus largement avec le monde socio-économique doivent
favoriser le développement des politiques d'innovation et le recrutement
des docteurs peuvent l'être dans le cadre d'accords conclus entre l'Etat et
les branches professionnelles ou les entreprises et bénéficier de dispositifs
d'appui particuliers.
2°) Formation, perfectionnement et recyclage
Le LARED réalise une seconde catégorie de formation dans ses
domaines de compétence. Il offre des services complets de formation
professionnelle, de perfectionnement et de recyclage dans les
domaines de l’économie et de la gestion par l'organisation de cours
complets ou de modules techniquement et pédagogiquement bien étudiés
et adaptés au profil des compétences des stagiaires.
Cette formation de perfectionnement et de recyclage s’adresse aux
agents déjà en poste et qui veulent acquérir des mises à niveau pour
accroître leur productivité par une meilleure maîtrise du métier.
3°) Les études
Le LARED
a compétence pour soumissionner à la réalisation
d’études d’économie du développement, de politiques économiques et de
stratégie, d’évaluation de projet etc. Le LARED a vocation à entreprendre
et concevoir des études qui permettent aux entreprises et services publics
de développer des projets innovants. Il peut aussi procéder au suivi–
évaluation de projet dans les domaines de l’économie et de la gestion.
4°) Autres missions
Le LARED peut assurer entre autres missions :
La mise en œuvre une politique de choix des doctorants fondée sur
des critères explicites et publics
La mise en place d’un 'encadrement des doctorants et veille au
respect de la charte des thèses
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L’organisation d’échanges scientifiques et intellectuels entre tous les
membres du Laboratoire.
La réalisation de formations utiles à leur projet de recherche et à
leur projet professionnel ainsi que les formations nécessaires à
l'acquisition d'une culture scientifique élargie. Ces formations
doivent non seulement permettre de préparer les docteurs au métier
de chercheur dans le secteur public, l'industrie et les services mais,
plus généralement, à tout métier requérant les compétences
acquises lors de la formation doctorale ; elles peuvent être
organisées avec le concours d'autres organismes publics et privés
ainsi qu'avec les centres d'initiation à l'enseignement supérieur
L’organisation du suivi de l'insertion professionnelle des docteurs et,
plus généralement, de l'ensemble des doctorants qui sont accueillis
dans le LARED
Cherche une ouverture africaine et internationale, notamment dans
le cadre d'actions de coopération conduites avec des établissements
d'enseignement supérieur ou centres de recherche étrangers, en
particulier par la promotion des cotutelles internationales de thèse.
En vue, notamment, de favoriser la reconnaissance du doctorat, les
actions de coopération menées par l'école doctorale avec le monde
industriel et plus largement le monde socio-économique pour
favoriser le développement des politiques d'innovation et le
recrutement des docteurs peuvent l'être dans le cadre d'accords
conclus entre l'Etat et les branches professionnelles ou les
entreprises et bénéficier de dispositifs d'appui particuliers.
II. Composition et attribution
Le LARED comprend trois composantes : le Directeur, le Conseil
scientifique et les équipes de recherche
1. Le directeur qui assure l’administration et la gouvernance
institutionnelle. Il est assisté d'un conseil scientifique qui est
l’organe délibérant. Le Directeur est élu par le conseil et
nommé par le Président de l'Ecole Doctorale. Il est choisi
parmi les enseignants habilités à diriger des recherches de
l'Université Cheikh Anta Diop
et
appartenant à l'Ecole
doctorale. Il met en œuvre les orientations décidées par le
conseil. Il assure la gestion courante du LARED et organise les
enseignements et les activités scientifiques décidées par le
conseil. Il peut être assisté d'un bureau dont la composition
est fixée par le conseil.
2. Le conseil
qui est constitué
de toutes les équipes de
recherche et de formation des personnalités extérieures
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choisies
en raison de leur compétence scientifique des
personnalités représentant les milieux socio-économiques.
3. Les équipes de recherche sont au nombre de trois en vertu
des problématiques retenues par le Laboratoire. Chaque
Equipe comprend les chercheurs et doctorants travaillant sous
la direction d’un Professeur ou Maître de conférences nommé par
le Conseil Scientifique.
III. Les problématiques de recherche et parcours
Les problématiques et parcours de recherche sont trois ordres
pouvant donner lieu chacune à un master :
1. Economie
appliquée
aux
stratégies
et
politiques
de
développement : les distorsions des marchés, régulation et le
retour de l’Etat.
Pendant longtemps l’économie du développement est restée une
discipline macro-économique. Les problèmes du développement étaient
ramenés aux problèmes du manque d’épargne - et plus généralement au
manque de « facteurs de production » - au problème de l’allocation
administrative des ressources et au problème de l’insertion internationale.
A ces problèmes de croissance à long terme se sont ajoutés pendant
les années 80 les problèmes d'ajustement des balances des paiements et
d'ajustement. Certes, il était reconnu que les comportements
microéconomiques et les institutions des pays en développement
pouvaient être très différents de ceux des pays industrialisés mais
l'économiste considérait que l'étude de ceux ci ne relevaient pas de son
domaine ou que ces comportements et ces institutions n'obéissaient à
aucune logique économique. Dans ce cas il suffisait d'implanter les
"bonnes" institutions (le marché, la démocratie) pour que les
comportements suivent.
L’attention portée à la micro-économie du développement est née
des échecs répétés de politiques purement macro-économiques et de
cette conception simpliste des problèmes institutionnels. L’on constate en
effet que les stratégies macro - économiques restent lettre morte dés lors
qu’elles ne correspondent pas aux intérêts des agents. D'autre part les
institutions – marchés ou administrations - chargées de mettre en œuvre
ces politiques s'avèrent souvent défaillantes et constituent un frein au
développement.
Pour comprendre ces défaillances la théorie du développement a pu
s'appuyer sur les avancées importantes de la micro-économie moderne
qui ont porté sur le comportement des agents, sur les marchés incomplets
ainsi que sur la logique économique de la création et du fonctionnement
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des institutions. Des domaines nouveaux de recherche sont ainsi apparus
comme le comportement face au risque et à l'information incomplète, le
rôle des droits de propriété dans le développement ou l'analyse de la
corruption administrative.
2. Techniques d’Evaluation et de suivi des Projet d’infrastructure
et de développement.
La problématique sur la régulation
L'histoire du capitalisme a vu se succéder différents modes de
régulation. Au mode de régulation concurrentielle, où tout ajustement se
fait sur la base du marché et de la concurrence, s’est substitué un mode
de régulation hybride durant l'entre-deux-guerres, puis un mode de
régulation fordiste ou monopoliste, durant les Trente glorieuses.
Cependant, l'approche en termes de régulation prend réellement son
essor à partir du milieu des années 1970, alors que la stagflation ébranle
le schéma de la politique keynésienne et montre les limites de la théorie
marxiste traditionnelle dans l'explication des crises du capitalisme.
Aujourd’hui, un mode de régulation dont les contours restent à être
définis s’est installé depuis le début de la « crise contemporaine » avec le
constat générale de l'altération des mécanismes autorégulateurs du
marché. Dans ce contexte, l'approche de la régulation se présente comme
une voie alternative qui légitime le retour de l’Etat, d'une part, en mettant
l'accent sur les institutions et en retenant une perspective
transdisciplinaire, d'autre part, en rejetant la théorie néo-classique et
l'individualisme méthodologique. Si des différences théoriques séparent
les nombreux économistes (Michel Aglietta, Alain Lipietz, Jacques Mistral)
qui fondent cette approche, Robert Boyer, dans son ouvrage « La Théorie
de la régulation : une analyse critique », a présenté les notions
fondamentales et la méthodologie de ce qu'on appelle, depuis sa
publication en 1986, la « théorie de la régulation » : formes
institutionnelles, régimes d'accumulation et modes de régulation.
S’approprier de cette théorie consiste à faire de la régulation une
reproduction non systématique, en fournissant un traitement endogène
des modalités de gestion des contradictions contenues dans les rapports
qui soutiennent la forme en vigueur du processus de développement dans
nos sociétés. L’élaboration d’un mode de régulation est d’autant plus
nécessaire que les mesures visant le désengagent de l’Etat qui ont pu être
adoptées lors des ajustements structurelles dans la plupart des pays
africains ont montré leurs limites et prouvé que l’Etat avait bien un rôle à
jouer, du moins dans des économies encore jeunes et immatures aux
plans économique, social, juridique.
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Persuadé que les chercheurs africains gagneraient à affiner cette
théorie par rapport aux besoins spécifiques du continent et qu’ils
trouveraient dans l’approche en termes de régulation un cadre d’analyse
et des outils théoriques utiles à la compréhension des transformations
sociales, économiques et institutionnelles du monde contemporain, le
LARED se propose d’intégrer cette problématique dans ses modules de
recherche, afin de mener une grande réflexion sur la manière d’opérer ce
« retour de l’Etat ». L’importance d’une régulation dans les économies
africaines où beaucoup de secteurs sont en pleine restructuration et se
cherchent encore (électricité, hydrocarbures, télécommunications, etc.)
légitime ce besoin. Il s'agit de proposer une vision originale de la
régulation, présentant à la fois une « mise en perspective » d'un
programme de recherche pour répondre aux besoins concrets de nos
économies et de la société en matière de régulation en précisant au mieux
le rôle de l’Etat.
Il serait dès lors opportun de montrer l’intérêt d’un rapprochement
entre la théorie de la régulation et le référentiel, analytique et normatif,
du développement. Si ce rapprochement ne se conçoit pas sans
précautions ni sans difficultés, il aide cependant à éclairer les zones
d’ombre laissées par l’une ou l’autre discipline, dès lors que les relations
et liens de complémentarité sont bien définis. La mise en rapport est
notamment féconde et pertinente pour les entrées suivantes :
conceptualisation du système économique, rapport aux institutions, prise
en compte de nouvelles formes institutionnelles, réadaptation du cadre
réglementaire, nouvelles formes de partenariats (par exemple :
partenariat public-privé), analyse des ruptures et du contexte
international.
3. L’économie sociale et solidaire
La problématique
Depuis le tournant des années 1970, les économies capitalistes sont
traversées par des crises multiples. La crise économique accompagne
dans son sillage une crise sociale de même qu'une crise politique. La
transformation de l'économie mondiale, favorisée par le néolibéralisme,
provoque une remise en question du modèle de développement fordiste et
de l'État interventionniste. Le chômage, l'appauvrissement et l'exclusion
comptent au nombre des conséquences des changements en cours. Le
besoin de refonder le lien social se pose. L'État-providence est aussi
questionné. Il se trouve en tension entre une avenue néo-libérale (le
workfare state) et une avenue progressiste, l'État-partenaire (enabling
state) (Noël, 1996). Un nouveau partage des rôles entre l'État et les
acteurs de la société civile est en train de se dessiner, cherchant à
repositionner la régulation sociale à différents échelons entre le local et le
central. C’est dans ce contexte que l’économie sociale émerge.
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Ce n’est pourtant pas une réalité nouvelle. D'abord formulée comme un
contreprojet au capitalisme concurrentiel, notamment par les utopistes du
XIXe siècle (Gislain et Deblock, 1989), l'économie sociale s'est
éventuellement inscrite dans des économies mixtes et composites aux
côtés d'un État interventionniste et d'un secteur capitaliste marchand
(Fauquet, 1965).
Globalement, le terme économie sociale a deux significations:
En ce qui concerne l’analyse économique, on considère, à la
suite de L. Walras (1834 – 1910), que l’économie sociale est la
partie de l’économie politique qui se consacre à l’étude de la
répartition des revenus et des richesses d’un point de vue
normatif. Son critère est le juste selon Walras.
En ce qui concerne les systèmes économiques, l’économie
sociale désigne un ensemble d’activités économiques
entreprises selon des principes démocratiques et dont la
finalité première n’est pas la rémunération du capital mais la
réponse à des attentes non ou mal satisfaits. La cohérence
entre la démarche (démocratique) et la finalité (de service)
s’exprime par l’adoption d’un principe d’ensemble : primauté
des personnes sur le capital. On pourrait aussi dire à l’instar
du mouvement coopératif : une économie au service de la
personne qui ne relève ni de la logique capitaliste (recherche
de profit) ni de la logique étatique (administration et
entreprises publiques).
Animée par les mouvements sociaux et engagée dans des activités
économiques, l'économie sociale lutte sur deux fronts. L'un est offensif et
propose un modèle alternatif à la prise en charge étatique et au laisseraller libéral. L'autre est défensif et cherche à produire les biens et les
services répondant aux besoins des groupes sociaux démunis ou
marginalisés. Quel meilleur champ d’application alors que l’Afrique ?
Les facteurs à l’origine de l’émergence de l’économie sociale
(chômage, appauvrissement et exclusion) y sont, en effet, exacerbées.
Les pays africains sont pour la plupart en phase de transition
démographique, connaissant à la fois une forte natalité (> 20 pour mille)
et une mortalité faible (< 12 pour mille, liée à la jeunesse de la
population), malgré une forte mortalité infantile. Ce déséquilibre se traduit
par un accroissement fort de la population qui dépasse largement les
capacités des économies locales et est souvent mal maîtrisé par les
autorités. Cela entraîne donc des niveaux de vie très bas pour la
population. L'ampleur du chômage, l'importance du sous-emploi, la
généralisation du travail des enfants en découlent. La malnutrition et la
sous-nutrition sont les conséquences directes de cette pauvreté.
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Qui plus est, dans ces pays, souvent la moitié de la population a
moins de 20 ans. Cela pose des difficultés majeures en termes
d'éducation. L'analphabétisme touche les populations de façon massive.
L’application de l’économie sociale à l’Afrique constituera une
alternative qui permettrait de remplacer un modèle fordisteprovidentialiste non adapté aux grands défis posés par cette
reconfiguration des formes de marginalisation et d’appauvrissement. Il ne
s’agira plus seulement d’indemniser les personnes que les réformes
économiques défavorisent ou laissent pour compte, ni d’aider celles qui
sont prises dans le cercle vicieux de la pauvreté en raison d’un faible
revenu et d’un maigre actif. Mais plutôt d'user des mécanismes faisant
appel à la fois au soutien financier des ménages et à l’investissement dans
le capital humain (à savoir, la santé et l’éducation des membres des
ménages) pour permettre à certains démunis de devenir les acteurs
conscients de leur développement.
Fort du sentiment que l’économie sociale peut jouer pleinement son
rôle dans la mise en œuvre de démarches de développement économique
et social, local et intégré, permettant la résolution de problèmes d'emploi,
de santé, de logement, d'éducation, etc., le LARED se veut un lieu de
conception, de mise en œuvre de même que d’accompagnement de
travaux permettant de mieux cerner les domaines dans lesquels une
action s'avère nécessaire.
IV. Maquettes de formation en master en régulation
économique
Il est créé
dans le cadre des études doctorales en Science
Economique et de Gestion, un Master en Régulation Economique et
Gestion des Projets d'Infrastructures.
1°) Les objectifs
Les objectifs visés par le projet s'articulent autour des principaux
points suivants. Il s'agit en effet de former des agents capables de :
concevoir, exécuter et évaluer des politiques et stratégies à la
régulation des secteurs des utilités publiques,
concevoir et rédiger un document de projet d'infrastructure,
d'exécuter le projet et de procéder à son évaluation économique et
financière,
rédiger un cahier des charges en vue de réussir l'opération de
privatisation des entreprises publiques grâce à une parfaite
évaluation des coûts et un montage juridique adéquat,
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d'analyser les régimes et modes de tarification et faire des
recommandations utiles en vue de permettre aux entreprises de
concilier leur mission de service public aux préoccupations de
rentabilité,
assurer la régulation des secteurs d'utilité publique.
2°) STRUCTURATION DE LA FORMATION
1. enseignement
La formation en Régulation Economique et Gestion de Projets s'articule
autour de trois composantes principales.
1. 1 Les enseignements de base
Ces enseignements destinés à renforcer les connaissances théoriques
et d'analyse des stagiaires sont dispensés par des spécialistes et des
chercheurs confirmés. Les enseignements ainsi visés sont relatifs à la
Microéconomie, l'Economie Industrielle, la Finance, l'Econométrie, l'Anglais
et l'Informatique.
Microéconomie
L'objectif de ces cours consiste à présenter les comportements des
agents économiques individuels en matière de production, de
consommation que de leurs réactions sur les marchés. Ce cours
permet en outre de familiariser les stagiaires aux techniques de
détermination des prix et de réalisation des équilibres sur les
marchés suivants leur typologie dressée par le tableau de
Stackelberg.
Finance
Cet enseignement a pour but de faire acquérir aux stagiaires, les
outils et méthodes d'analyse des coûts, de tarification, de prise de
décision par la firme en matière de production et d'investissement.
En tant qu’élément important de la formation en comptabilité
règulatoire, les enseignements de finance doivent être dispensés de
façon minutieuse, avec des études de cas pertinents et porter sur
des aspects divers tels que la comptabilité, l'Analyse financière, le
Contrôle budgétaire etc. Autant d'éléments qui permettront
d'évaluer du point de vue financier la performance des entreprises
du secteur des utilités publiques.
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Econométrie et Statistique
Cet enseignement a pour but de faire acquérir aux stagiaires les
outils de mesure et prévisions de l'activité économique. Alors que la
Statistique permettra aux stagiaires de faire une analyse descriptive
de l'activité du secteur des utilités publiques, l'Econométrie
permettra quant-à-elle de fournir des outils d'estimation des
fonctions de demande et des coûts, des frontières de production et
de coûts d'analyse de stabilité des prix, de prévision des demandes,
des prix et des coûts. De telles investigations statistiques et
économétriques permettront aux stagiaires d'évaluer du point de
vue économique, l'efficacité des entreprises opérant dans le secteur
des utilités publiques.
1. 2. Les enseignements de spécialité
Les enseignements de spécialité sont dispensés en distinguant deux
options, celle de la régulation économique et celle de la gestion des
projets.
Régulation économique
Comme nous l'avons mentionné dans la partie relative aux
justifications, le projet de création du DESS vise à donner une impulsion
nouvelle aux entreprises opérant dans le secteur des utilités publiques,
mais aussi à permettre aux autorités publiques d'exercer un contrôle
minimal efficace de ces entreprises afin que la fourniture de service public
ne soit pas interrompue. Il ressort de ceci que la régulation économique
englobe une multitude de champs que sont la réglementation, les biens
publics, la gestion financière la tarification et les aspects institutionnels.
Gestion des projets
Les entreprises opérant dans le secteur des utilités publiques de par
l'importance de leurs effets d'entraînement et sur le reste de l'économie et
de par leur assignation à la mission de service public, ont leur vie
économique rythmée par les projets.
2. inscription
L'accès au programme de Master en Régulation Economique et Gestion
des projets est soumis à deux contraintes : être titulaire d’une maîtrise de
science économique ou diplôme admis en équivalence et être admis au
test d’entrée.
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2 1. La sélection des stagiaires
Outre le profit du candidat, la sélection repose essentiellement sur les
motivations des postulats et/ou l'exercice d'une fonction dans le secteur
des utilités publiques. Par ailleurs, les candidats doivent subir une épreuve
d'admissibilité constituée par le dossier de candidature (CV et proposition
de thème de stage) et une épreuve orale du grand jury pour l'admission.
Le grand jury est composé pour la moitié d'enseignements, pour l'autre
moitié de professionnels.
2. 2. Le financement des études
Le candidat ayant satisfait au test de sélection est déclaré
définitivement admis dans le programme de Master s'il satisfait à la
contrainte forte des frais d'écolage. Aucun candidat ne sera admis dans le
programme s'il ne présente pas les garanties fermes de paiement des frais
d'écolage. Le paiement de ces frais peut provenir soit des institutions
publiques ou privées par la voie des allocations de bourses, du Fonds de
Développement de la formation Professionnelle (FDFP) pour les salariés,
soit des budgets propres des candidats.
Le coût de la formation fixée annuellement et ce, à la fin de l'année
académique est révisé chaque année pour tenir compte des besoins et du
coût de la vie. Pour l'année académique 2011-2012, il est de un million
cinq cent mille francs.
3. Evaluation
Trois modes d'évaluation sont en vigueur dans le programme du Master
« Régulation Economique et Gestion des projets».
3. 1. Evaluation des enseignements de base
A la fin de chaque enseignement de généralité, les stagiaires seront
soumis à une évaluation sommative afin de s'assurer que les grands
principes et théoriques énoncés dans la formation ont été acquis. Cette
évaluation s'effectuera à concurrence de 30 % pour les travaux individuels
et 70 % pour l'examen final.
3 2. Evaluation des enseignements de spécialité
De même à la fin de chaque enseignement de spécialité, les stagiaires
seront soumis à lune évaluation formative afin de s'assurer que les
mécanismes et techniques présentés dans la formation ont été non
seulement acquis mais appropriés. Cette évaluation s'effectuera à
concurrence de 70 % pour les travaux individuels et 30 % pour l'examen
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final. Dans certaines disciplines de spécialité, seuls les travaux individuels
ou de groupe seront évalués à 100 %.
3. 3. Evaluation du stage
Le stage est l'étape ultime de la formation. En tant que tel, il doit
permettre se s'assurer que le stagiaire à développer au cours des
enseignements des aptitudes et habiletés qu'il est capable de transformer
et d'utiliser dans la vie active. Aussi, durant les six (6) mois de stage, le
candidat devra faire montre de son savoir faire, mais aussi et surtout de
son savoir être. Le stage sera évalué à concurrence de 70 % pour le
rapport de fin de stage et 30 % pour les appréciations confidentielles de
l'encadreur et d'une tierce personne anonyme.
Au total, est déclaré admis, le stagiaire qui aura une moyenne
supérieure ou égale à dix (10) respectivement dans chacun des blocs de
formation. Il sera alors remis par l'Université, le Diplôme de Master en
"Régulation Economique et Gestion des Projets" qui pourrait ouvrir des
études doctorales.
III - DEBOUCHES
Le Master peut ouvrir entre autres débouchés:
les entreprises privatisées ainsi que toutes les autres entreprises
confrontées au défi de la compétitivité, l'efficacité de la mission de
service public dans un contexte de mondialisation et de mutations
technologiques,
les institutions publiques et parapubliques chargées de la promotion
du développement des secteurs d'utilités publiques, la mise en
œuvre et l'exécution des projets d'infrastructures, de la mise en
œuvre de l'exécution des opérations de privatisation,
les institutions intermédiaires telles que les agences de régulation et
les
associations
de
consommateurs
économiques
et
de
réglementation tarifaire.
A ces différents niveaux, la pénurie de cadres spécialistes de la
régulation et de la gestion des projets d'infrastructures dans le secteur
des utilités publiques constitue un handicap tant pour les opérateurs
économiques et les centres de décision que pour les bailleurs de fonds
impliqués dans la vie de ces secteurs.
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