de trouver des réponses des éminences
grises réunies à ce dixième anniversaire.
Nous vivons aujourd'hui une
mondialisation à la fois exaltante et
dangereuse. Jamais la production des
richesses les échanges commerciaux les
mouvements des capitaux n'ont connu un
tel développe- ment amplifié par des
mutations technologiques qu i font de la
planète un village. Au demeurant, le
problème de notre planète n'est certaine-
ment pas l'existence d'une économie à
plusieurs vitesses ; car, historiquement, les
pays se sont toujours développés à des
rythmes différents. Le fait nouveau et
grave me semble être la montée de la
pauvreté de masse avec un fossé qui se
creuse entre des pays riches et pays
pauvres. Ils n'avancent plus ni au même
rythme, ni dans la même direction, mais au
contraire divergent.
Nous avons entrepris l'assainissement de
nos cadres macroéconomiques pour nous
donner des marges de manœuvre
importantes afin d'amorcer un processus de
croissance durable. Mais, tous nos efforts
sont fortement contrariés par des
contraintes extérieures insoutenables qui
ont comme nom: détérioration des termes
de l'échange, hypothèque de la dette
extérieure, protectionnisme astucieux, non-
respect des règles de la concurrence. En
exemple, le Burkina Faso paye un lourd
tribut comme producteur efficace de coton.
On a beau scruté l'horizon politique et
économique, on n’y perçoit rien de nature
à modifier le cours des choses.
Nous sommes en face d'une mondialisation
extrêmement contraignante où les
institutions de régulation défendent plutôt
les intérêts de leurs membres les plus
puissants, Que devons-nous faire ? Par-
delà, la requête d'un ordre international
plus juste et plus équilibré, c'est
l'impérieuse nécessité d'améliorer les
conditions de vie d'une partie de la
population ne bénéficie que d'un accès
réduit aux services de base que sont :
l'éducation, la santé, le logement,
l’environnement.
La communauté internationale s'était
engagée dans la déclaration du Millénaire à
réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015 et
d'améliorer les autres indicateurs sociaux.
Mais déclaration récente de Chancelier de
Royaume-Uni, Mr Gordon Brown vient de
nous rappeler «qu’au rythme actuel des
choses, aucun des objectifs de
développement du millénaire ne sera
réaliser Afrique non seulement au cours
des 10 prochaines années mais au cours
des 100 prochaines années». Nous avions
avec le Nepad établi un programme visant
à promouvoir un développement accéléré
et intégré de Il Afrique par un partenariat
fondé sur des objectifs communs et des
engagements mutuels; il reste encore une
trop longue trajectoire de mise en oeuvre
concrète.
Dans ce contexte, je fais appel à la
communauté des académiciens et des
chercheurs à unir leur capacités
d’expertises pour proposer aux décideurs
bienveillants et attentifs que nous sommes
des solutions idoines qui nous permettent
d’accélérer les rythmes de croissance et de
développement.
Je demeure profondément optimiste, la
pauvreté et la famine ne sont pas des
fatalités pour l’humanité qui a accumulé
des ressources faramineuses qui permet de
les résoudre à l’échelle de la planète.
J'ai fois en l'homme et reste persuader que
son intelligence et son génie aideront-ils
résoudre les urgences qu'appelle la survie
de son espèce et de sa communauté.
Vous avez fait lin excellent travail auquel
je me dois de rendre un hommage mérité.
Permettez-moi de saisir l’occasion pour
adresser ma reconnaissance et des mes
remerciements aux pays et organisations
qui ont apporté leur solidarité agissante
pour le succès du PTCI. Je forme le vœu
que ce Programme pour- suive son chemin
dans les conditions les meilleures et que les
résultats soient à la mesure de nos
ambitions de doter notre espace de cadres
compétents de niveau international au
service d'une Afrique plus forte, plus
solidaire et dans un monde plus équitable
et la paix.
Je vous remercie et déclare ouvertes les
manifestations Commémoratives du
dixième anniversaire du Programme de
Troisième cycle interuniversitaire en
Economie.