ACTUALITÉS DU COMMERCE EXTÉRIEUR A C C O M E X SOMMAIRE ÉDITORIAL

ACTUALITÉS DU COMMERCE EXTÉRIEUR
ACCOMEX
MARS - AVRIL 2007 - N° 74
SOMMAIRE
ÉDITORIAL 3
RÉSUMÉS DES ARTICLES 5
DOSSIER : AFRIQUE SUBSAHARIENNE 9
L’AFRIQUE COURTISÉE, ENTRE REPRISE DE LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE ET CRISES LATENTES (P. HUGON) 9
L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE EN 2007 : PERSPECTIVES DE
DÉVELOPPEMENT (F. NICOLLAS) 14
MONDIALISATION : L’AFRIQUE NE DOIT PAS MANQUER
LE COCHE (F. BONAGLIA, N. PINAUD, L. WEGNER) 18
• L’UNION EUROPÉENNE EN PANNE D’UNE POLITIQUE AFRICAINE ?
(C. VADCAR) 22
LA CHINE SERA-T-ELLE LE MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT
DE L’AFRIQUE ? (E. HACHE) 26
L’AFRIQUE DU SUD : UN COLOSSE AUX PIEDS D’ARGILE ?
(G. LETILLY) 34
LE SECTEUR DES SERVICES AU SÉNÉGAL (L. BOKA) 40
IDÉES 46
• LE BRÉSIL, MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT DES BIOCARBURANTS
EN AMÉRIQUE LATINE (D. SOLANO) 46
LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE EN CHINE : COMMENT PROTÉGER ET
DÉFENDRE VOS DROITS ? (C. DRUEZ-MARIE, M. BONNECARRÈRE) 50
FICHES TECHNIQUES 54
LE BAROMÈTRE DU CIAN SUR L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
EN AFRIQUE (A. BOUTHELIER) 54
L’OHADA : LE DROIT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ?
(H. TEMPLE) 56
LA CCIP ET L’AFRIQUE 60
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ACCOMEX MARS/AVRIL 2007 • N° 74
ÉDITORIAL
"Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit".
Proverbe africain
Mais que se passe-t-il en deçà du Sahara ?...
L'Afrique subsaharienne serait-elle en train de changer ?
Alors que l'Asie émergente caracole toujours en tête du palmarès des zones les
plus dynamiques de la planète, le continent africain fait enfin parler de lui en des
termes un peu plus radieux. Longtemps ignoré, ou réduit aux troubles civiles, aux
famines, à l'instabilité politique et macroéconomique ou à la pauvreté, il prend
aujourd'hui une dimension nouvelle dans les médias. Que ce soit la Commission
économique pour l'Afrique et l'Union Africaine, l'OCDE, la Banque Africaine de
Développement ou le FMI, tous ont récemment noté le regain de croissance de
l'Afrique subsaharienne depuis le début de la décennie et présenté des perspec-
tives de croissance favorables.
Ce qui a changé ? L'envolée des cours des matières premières, précieuse source
de revenus pour de nombreux pays, l'introduction de réformes économiques, la
réduction de la dette, etc., autant d'éléments qui ont permis un "décollage" de
l'Afrique noire et favorisé les prémisses d'une insertion dans l'économie mondiale
(P. Hugon). Il est donc temps de rappeler aux entreprises qu'elles peuvent trouver
de multiples opportunités de l'autre côté de la Méditerranée ! Pourquoi ne pas se
tourner vers le Sénégal, économie de services très compétitive (L. Boka) ? Ou vers
l'Afrique du Sud, organisatrice de la prochaine coupe du monde de football en
2010 (G. Letilly) ?
Oui, l'Afrique est un continent difficile… mais les taux de retour sont bons ; ils sont
à la hauteur des risques…. L'environnement des affaires s'améliore lentement, le
manque d'infrastructures se fait toujours sentir, la corruption demeure, l'État de
droit est à la peine (A. Bouthelier).
Oui, l'Afrique est incontestablement plurielle (F. Nicollas). Mais l'OHADA, méca-
nisme de droit unifié, concerne désormais 17 pays, ce qui représente un formi-
dable atout pour les investisseurs (H. Temple).
.../...
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ACCOMEX MARS/AVRIL 2007 • N° 74
Ce renouveau de la croissance africaine se double d'un nouveau pouvoir d'at-
traction ; de nouveaux acteurs jettent leur dévolu sur le continent noir, boulever-
sant des équilibres acquis de longue date, bousculant les positions des États-Unis
et de l'Union européenne : la Chine bien-sûr, mais également l'Inde, le Brésil, et
d'autres encore.
Et l'on se prend à rêver d'une nouvelle chance pour l'Afrique, d'un décollage éco-
nomique imminent… Mais rien n'est moins sûr (E. Hache). Le temps n'est pas à la
rêverie mais à l'action. Il faut repenser le développement de l'Afrique, les moyens
de ce développement. Cela est vrai au niveau de l'Europe, où manque un véri-
table partenariat euro-africain (C. Vadcar) ; cela est vrai aussi au niveau interna-
tional, où des instruments comme "l'aide pour le commerce" méritent d'être mieux
exploités (F. Bonaglia, N. Pinaud, L. Wegner). D'aucuns parlent d'un Plan
Marshall pour l'Afrique 1, qui permettrait de dépasser la conception actuelle de
l'aide au développement et de favoriser l'essor d'un secteur privé local. D'autres
militent pour un renforcement de l'intégration régionale, véritable gage de déve-
loppement du continent. Alors, peut-être, pourra-t-on enfin assister au décollage
des économies africaines et parler d'une croissance solide et durable.
Sandrine ROL
(1) Financial Times, mardi 5 juin 2007.
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– RÉSUMÉS –
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L'Afrique courtisée, entre reprise de la crois-
sance économique et crises latentes
(Philippe Hugon). Pauvre, rongée par les conflits,
marginalisée sur la scène internationale : voilà la
représentation de l'Afrique à travers les indicateurs
socio-économiques internationaux. Pourtant, depuis
leur indépendance, les sociétés africaines ont "réalisé
des transformations culturelles et structurelles considé-
rables". Faut-il également rappeler que l'Afrique est
plurielle, d'un point de vue géographique, historique,
économique, culturel, géopolitique ? Ainsi, si la repri-
se de la croissance économique depuis le début de la
décennie est indéniable, c'est une Afrique à deux
vitesses qui transparaît, opposant les pays pétroliers
et les pays agricoles. D'un point de vue plus structu-
rel, les performances économiques du continent
demeurent faibles sur le long terme et le pétrole appa-
raît "moins comme un facteur de développement que
comme un facteur de destructuration des sociétés et
de gaspillage, générateurs d'effets pervers". Quant à
la mondialisation, elle est "davantage subie et
imposée que négociée et maîtrisée". La période
actuelle n'en est pas moins une période de transition
pour le continent, l'Afrique étant désormais de plus en
plus courtisée. Puisse-t-elle relever les nombreux défis
qui se posent à elle…
L'Afrique subsaharienne en 2007 : perspec-
tives de développement (Francis Nicollas). Le
continent africain bénéficie, depuis le début de la
décennie, d'une amélioration indéniable de sa situa-
tion économique. Il est "à présent sur une trajectoire
de croissance moyenne supérieure à 5 % l'an".
Réformes, conjoncture porteuse pour les matières pre-
mières et annulations de dettes en constituent les fac-
teurs explicatifs principaux. Reste que des diver-
gences importantes persistent entre les pays. Pour
faire simple, on peut "parler d'une Afrique "double",
selon que les pays sont exportateurs ou non de
matières premières". Parmi les "gagnants", se trou-
vent, par exemple, le Nigeria, mais aussi l'Angola, le
Tchad, la Guinée équatoriale, des pays rentiers qui
ont du mal à maîtriser la corruption. A l'inverse, le
Mali, le Burkina Faso, le Sénégal ou le Bénin sont
dans une situation plus difficile. Peu pourvus -ou
dépourvus- de pétrole et de matières premières miné-
rales demandées, ils pâtissent aussi de la force de
l'euro, leur monnaie -le franc CFA- étant rattachée à
la devise européenne.
Mondialisation : l'Afrique ne doit pas man-
quer le coche (Federico Bonaglia, Nicolas
Pinaud, Lucia Wegner). Si la mondialisation
constitue une aubaine pour les pays en développe-
ment, l'Afrique ne se saisit pas suffisamment de cette
opportunité. Des évolutions majeures sont, certes,
intervenues, mais cela ne permet pas de conclure que
"le continent est véritablement sur le point de prendre
en marche le train de la mondialisation". En effet, en
dépit de l'accélération de la croissance, de la pro-
gression du PIB par tête, de la hausse de la part des
échanges de marchandises dans le PIB, de l'accrois-
sement des flux d'investissements directs étrangers
(IDE) sur le continent ou encore de la diversification
des partenaires étrangers, la part de l'Afrique dans le
commerce mondial ou dans les IDE est encore très
faible et les pays africains restent très dépendants des
ressources naturelles. Pour changer la donne, mainte-
nir la stabilité macroéconomique et améliorer le cli-
mat des affaires ne suffisent plus. Il s'agit aussi, désor-
mais, de consacrer plus de ressources financières à
l'amélioration des politiques publiques. "En tant
qu'instrument de renforcement des capacités produc-
tives mais aussi de promotion du secteur privé et de
développement des infrastructures liées au commerce,
"l'aide pour le commerce" mérite d'être davantage
exploitée".
L'Union européenne en panne d'une poli-
tique africaine ? (Corinne Vadcar). Peut-on par-
ler d'une politique africaine de l'Europe ? Rien n'est
moins sûr… Il s'agit plutôt d'une "politique d'aide au
développement, qui se caractérise par des axes rela-
tivement inchangés depuis plusieurs années" : préfé-
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