des Franco-Africains » et « s’appuient sur la promotion d’intérêts économiques réciproques ».
Elles se répartissent en deux ensembles : un premier groupe de neuf propositions visant
l’établissement d’un « agenda économique partagé au service d’une croissance africaine et
française » et un second groupe de recommandations destinées à remobiliser « la France aux
côtés d’une Afrique subsaharienne en marche », en activant l’ensemble des leviers politiques,
financiers et économiques dont dispose l’Hexagone.
Les contributions les plus originales contenues dans ce premier groupe de recommandations
concernent quatre défis importants auxquels les pays africains sont confrontés aujourd’hui : le
FINANCEMENT des infrastructures, l’inadéquate évaluation du risque, l’accès au crédit pour
les opérateurs économiques et la mobilisation de l’épargne, ainsi que l’intégration régionale.
Le rapport recommande d’apporter l’expertise française au Fonds Africa50 de la BAD et de
créer un véhicule significatif de FINANCEMENT des infrastructures en Afrique « ayant un
pouvoir d’entraînement sur les autres opérateurs économiques », à travers le rapprochement
de la Caisse des dépôts et consignations et l’AFD.
Evaluation du risque
En ce qui concerne l’évaluation des risques en Afrique, le rapport préconise l’introduction,
par la France, au niveau de l’OCDE, d’une proposition de « réexamen technique du modèle
d’évaluation des risques financiers africains ».
Au niveau des institutions françaises, les auteurs proposent d’ouvrir le guichet ARIZ (fonds
d’assurance pour le risque de FINANCEMENT de l’investissement privé en zone
d’intervention) de l’AFD aux fonds propres, de manière à couvrir également les prises de
participations en plus des prêts et de cofinancer la notation d’une quinzaine d’entreprises
africaines pour « amorcer l’objectivation de la réalité du risque africain ».
Afin d’améliorer la mobilisation de l’épargne en Afrique et son orientation vers le
FINANCEMENT de l’économie, le rapport propose d’encourager le développement de
l’assurance-vie et de l’assurance-retraite sur le continent à travers, notamment, un appui à la
Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) et le développement de
partenariats avec les bourses africaines les plus demandeuses pour soutenir le développement
local (marchés d’actions…).
Elargir la « zone CFA »
L’une des ruptures les plus claires qu’introduit ce rapport concerne l’intégration régionale en
Afrique. Il recommande ainsi l’élargissement géographique de l’OHADA, en priorité vers les
pays lusophones, mais aussi : l’expansion de la « zone CFA » aux pays limitrophes,
notamment le Ghana, le Libéria et la Sierra Leone.
Cette intégration devrait permettre à la zone de devenir « un bloc économique régional
renforcé et une enceinte de dialogue panafricain », à même de dialoguer plus facilement avec
le géant nigérian. Signe du caractère très sensible du sujet, le rapport évoque «
symboliquement », un abandon du nom de « Zone franc » et la possibilité d’un accord de
stabilité monétaire en cas de difficulté de balance des paiements tout en laissant flotter la
monnaie par rapport à l’euro.