´ ECOLE DES PONTS PARISTECH SUPAERO (ISAE), ENSTA PARISTECH, TELECOM PARISTECH, MINES PARISTECH,

´
ECOLE DES PONTS PARISTECH
SUPAERO (ISAE), ENSTA PARISTECH,
TELECOM PARISTECH, MINES PARISTECH,
MINES DE SAINT´
ETIENNE, MINES DE NANCY,
T´
EL ´
ECOM BRETAGNE, ENSAE PARISTECH (FILI `
ERE MP)
´
ECOLE POLYTECHNIQUE (FILI `
ERE TSI)
CONCOURS D’ADMISSION 2012
SECONDE ´
EPREUVE DE PHYSIQUE
Fili`
ere PSI
(Dur´
ee de l’´
epreuve: 4 heures)
L’usage de la calculatrice est autoris´
e
Sujet mis `
a disposition des concours : Cycle international, ENSTIM, TELECOM INT, TPE–EIVP
Les candidats sont pri´
es de mentionner de fac¸on apparente sur la premi`
ere page de la copie :
PHYSIQUE II — PSI.
L´
enonc´
e de cette ´
epreuve comporte 7 pages.
Si, au cours de l’´
epreuve, un candidat rep`
ere ce qui lui semble ˆ
etre une erreur d’´
enonc´
e, il est invit´
e`
a le
signaler sur sa copie et `
a poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il aura ´
et´
e
amen´
e`
a prendre.
Il ne faudra pas h´
esiter `
a formuler les commentaires (incluant des consid´
erations num´
eriques) qui vous
sembleront pertinents, mˆ
eme lorsque l’´
enonc´
e ne le demande pas explicitement. Le bar`
eme tiendra compte
de ces initiatives ainsi que des qualit´
es de r´
edaction de la copie.
UN HOULOG ´
EN ´
ERATEUR PENDULAIRE
On consid`
ere un houlog´
en´
erateur pendulaire destin´
e`
a convertir l’´
energie m´
ecanique de la houle ma-
rine en ´
energie ´
electrique. Celui-ci se compose d’un pendule oscillant `
a l’int´
erieur d’un flotteur libre
de se d´
eplacer `
a la surface de l’oc´
ean. La houle entretient le mouvement du flotteur, et donc, par l’in-
term´
ediaire des forces d’inertie, l’oscillation relative du pendule. Un alternateur solidaire de l’axe du
pendule assure la production d’´
energie ´
electrique. Les trois parties du probl`
eme sont ind´
ependantes.
On y envisage successivement la caract´
erisation de la houle en tant qu’onde de surface, l’´
etude
m´
ecanique du houlog´
en´
erateur, puis le probl`
eme de la conversion ´
electrom´
ecanique.
Dans tout le probl`
eme, les vecteurs ~vsont not´
es avec une fl`
eche en g´
en´
eral mais avec un chapeau b
u
s’ils sont unitaires, et on associe `
a une grandeur sinuso¨
ıdale f(t) = A0cos(
ω
t+
ϕ
)sa repr´
esentation
complexe soulign´
ee
f(t) = A0exp j(
ω
t+
ϕ
)avec f(t) = Re{f(t)}et j2=1
Une grandeur surmont´
ee d’un point repr´
esente la d´
eriv´
ee temporelle de celle ci : ˙
α
=d
α
dt.
Un houlog´
en´
erateur pendulaire
I. — Caract´
erisation de la houle
Dans une mod´
elisation simplifi´
ee, le probl`
eme est suppos´
e illi-
mit´
e selon la direction b
eyet invariant vis-`
a-vis de la variable x. La
houle en surface est caract´
eris´
ee par l’´
equation de la surface libre
z=H+
ξ
(y,t)o`
u
ξ
(y,t) = acos(
ω
tky)
o`
uHest la profondeur au repos,
ξ
(y,t)l’´
el´
evation par rapport `
aH
due `
a la houle,
ω
la pulsation et~
k=kb
eyle vecteur d’onde de
la houle, tous les deux r´
eels. On leur associe la p´
eriode temporelle
Tet la longueur d’onde
λ
.
FIGURE 1 – Param´
etrisation de la
houle
On s’int´
eresse `
a l’´
ecoulement de l’eau de mer entre le fond plat et imperm´
eable en z=0 et la
surface libre en z=H+
ξ
(y,t). Cet ´
ecoulement est param´
etr´
e par les champs eul´
eriens de vitesse
~v(y,z,t) = vy(y,z,t)b
ey+vz(y,z,t)b
ezet de pression P(y,z,t). Pour cette ´
etude, on se place dans le cadre
de l’approximation a
λ
, dite acoustique , o`
u les champs pr´
ec´
edents traduisent une ´
evolution de
faible amplitude de la particule fluide autour de sa position au repos (y,z).
On suppose que l’eau de mer est un fluide incompressible de masse volumique
µ
=1,00 ·103kg.m3
en ´
ecoulement irrotationnel. La pression atmosph´
erique P
0et le champ de pesanteur ~g=gb
ezsont
uniformes, on prendra g=9,81 m.s2. Enfin, dans le r´
ef´
erentiel terrestre (Oxyz), l’´
ecoulement v´
erifie
l’´
equation de Navier-Stokes
µ
h
~v
t+ (~v·
grad)~vi=
gradP+
µ
~g2
µ
~
t~v+
η
~v
o`
u~
td´
esigne le vecteur rotation de la Terre autour de son axe polaire et
η
la viscosit´
e dynamique de
l’eau de mer. Pour les application num´
eriques on prendra
η
=103Pa.s.
Pour l’´
etude envisag´
ee, l’´
equation de Navier-Stokes peut ˆ
etre grandement simplifi´
ee dans le cadre des
approximations suivantes :
A1 : le terme de viscosit´
e est n´
egligeable devant le terme de convection ;
A2 : le terme de Coriolis est n´
egligeable devant le terme de convection ;
A3 : la d´
eriv´
ee convective est n´
egligeable devant la d´
eriv´
ee temporelle locale.
1 — En consid´
erant acomme distance caract´
eristique du d´
eplacement d’une particule fluide,
traduire litt´
eralement chacune des approximations sous forme d’une in´
egalit´
e en ordre de grandeur
portant sur les quantit´
es a,T,
λ
, et les constantes du probl`
eme.
2 — Proposer des valeurs num´
eriques pour
µ
et t. En d´
eduire les ordres de grandeurs inf´
erieur
et sup´
erieur pour
λ
impos´
es par les approximations A1 et A2 dans le cas d’une houle telle que
a=1 m et T=5 s. Ces approximations sont-elles justifi´
ees ?
3 — Quelle propri´
et´
e doit v´
erifier le champ de vitesse ~vpour qu’il existe un potentiel des vitesses
scalaire Φ(y,z,t)tel que ~v=
grad Φ. Quelle est l’´
equation v´
erifi´
ee par Φ?
4 — Simplifier l’´
equation de Navier-Stokes dans le cadre des approximations A1 , A2 et A3 .
En d´
eduire que la quantit´
e
ε
=
Φ
t+P
µ
+gz est uniforme dans l’´
ecoulement. Quelle signification
physique peut-on donner `
aP
µ
+gz ?
Page 2/7
Physique II, ann´
ee 2012 — fili`
ere PSI
5 — On cherche Φsous la forme d’une fonction `
a variables s´
epar´
ees dont la repr´
esentation com-
plexe s’´
ecrit
Φ(y,z,t) = f(z)ej(
ω
tky)
D´
eterminer l’expression de f(z)en fonction de k,zet de deux constantes d’int´
egration que l’on notera
c1et c2.
6 — En ´
etudiant la surface libre de cote z=H+
ξ
(y,t), justifier avec rigueur les conditions aux
limites impos´
ees `
aΦsur la surface libre, ce qui revient dans l’approximation acoustique `
a se
placer en z=H.
Φ
zz=H
=
∂ ξ
(y,t)
tet
Φ
tz=H
=g
ξ
(y,t)
En d´
eduire une relation reliant c1,c2et les param`
etres du probl`
eme.
7 — En ´
ecrivant la condition aux limites impos´
ee `
aΦen z=0, montrer que c1=c2. En d´
eduire
l’expression de
ω
2sous la forme
ω
2=gk Ψ(kH)o`
u l’on pr´
ecisera l’expression de la fonction Ψ(kH).
V´
erifier que
Ψ(kH)kH si kH 1 et Ψ(kH)1 si kH 1
Dans le cadre de l’´
etude envisag´
ee, il est possible de faire l’une ou l’autre des deux hypoth`
eses
suivantes :
H1 : la houle se propage en eau peu profonde ainsi kH 1 ;
H2 : la houle se propage en eau profonde ainsi kH 1.
8 — Pr´
eciser dans chacun des cas H1 et H2 si la propagation de la houle est ou n’est pas
dispersive. Comment cela se manifeste-t-il en pratique pour un observateur scrutant les oscillations
de la surface libre ?
9 — L´
etude envisag´
ee par la suite est effectu´
ee pour une profondeur au repos H100 m. Laquelle
des deux hypoth`
eses H1 ou H2 doit-on retenir dans le cas d’une houle telle que a=1 m et T=5 s ?
L’approximation acoustique est elle v´
erifi´
ee a posteriori ?
10 — Les r´
esultats pr´
ec´
edents permettent de montrer qu’au voisinage de la surface libre le potentiel
des vitesses s’´
ecrit
Φ(y,z,t) = ja
ω
kek(zH)ej(
ω
tky)
Exprimer, dans le cadre de l’approximation acoustique , les d´
eplacements r´
eels
δ
y(y,z,t)et
δ
z(y,z,t)
d’une particule fluide autour de sa position au repos rep´
er´
ee par ses coordonn´
ees (y,z). Quelle est,
dans ce cas, la nature de la trajectoire suivie au cours du temps par une particule fluide ? Quelle est
l’´
evolution de cette trajectoire en fonction de z?
11 — Le fonctionnement du houlog´
en´
erateur peut ˆ
etre perturb´
e quand la vitesse horizontale
d’une particule fluide en surface d´
epasse la vitesse de propagation de la houle. On dit alors qu’il
y a d´
eferlement. On appelle
γ
=2a/
λ
la cambrure de la houle. ´
Etablir que le d´
eferlement apparaˆ
ıt
lorsque
γ
devient sup´
erieur `
a une certaine cambrure critique
γ
cque l’on d´
eterminera. Une houle se
propageant en eau profonde et telle que a=1 m et T=5 s est-elle d´
eferlante ?
Page 3/7 Tournez la page S.V.P.
Un houlog´
en´
erateur pendulaire
12 — Avant de passer au principe mˆ
eme du houlog´
en´
erateur, il reste `
a quantifier la puissance
disponible. Justifier que l’on puisse exprimer la puissance m´
ecanique Pmd´
evelopp´
ee par la houle `
a
travers une section verticale Sd’´
ecoulement sous la forme
Pm=ZZS
µ
Φ
y
Φ
td
σ
Exprimer, dans le cadre de l’approximation acoustique , la puissance m´
ecanique moyenne <Pm>
d´
evelopp´
ee par la houle sur toute la hauteur de l’´
ecoulement en fonction de
µ
,
ω
,g,aet de la largeur
xselon la direction b
ex. D´
eterminer la valeur de la puissance <Pm>/ℓxdisponible par m`
etre de front
d’onde dans le cas d’une houle telle que a=1 m et T=5 s. Que pensez-vous de cette valeur ?
FIN DE LA PARTIE I
II. — ´
Etude m´
ecanique du houlog´
en´
erateur
Le houlog´
en´
erateur consid´
er´
e est mod´
elis´
e par
deux composants :
un flotteur de centre d’inertie G;
un pendule pesant de longueur =AB, dont la
masse mp=105kg est concentr´
ee `
a l’extr´
emit´
e
Bet dont le point d’attache Aest confondu avec
G.
On note, dans ce cas,
α
(t)l’inclinaison du pen-
dule relativement au flotteur qui, lui-mˆ
eme, reste
vertical. Enfin, le couplage ´
electrom´
ecanique entre
le pendule et l’alternateur qui permet de conver-
tir l’´
energie m´
ecanique du pendule en ´
energie
´
electrique introduit un couple r´
esistant de moment
β
˙
α
b
exo`
u le coefficient de conversion est fix´
e`
a la
valeur
β
=1,05.106N.m.rad1.s.
FIGURE 2 – Houlog´
en´
erateur m´
ecanique
Le champ de pesanteur ~g=gb
ezest toujours uniforme. La liaison pivot d’axe (Gx)entre le pendule
et le flotteur est parfaite. On consid`
ere que l’action de la houle sur le flotteur se r´
esume aux seules
translations selon les directions b
eyet b
ezdu centre d’inertie G, appel´
ees cavalement et pilonnement, et
caract´
eris´
ees par les coordonn´
ees Y(t)et Z(t)de Gdans le r´
ef´
erentiel terrestre R= (Oxyz)suppos´
e
galil´
een.
13 — Donner l’expression de la force d’inertie qui s’exerce sur le pendule dans le r´
ef´
erentiel
barycentrique R= (Gxyz)du flotteur.
14 — En appliquant le th´
eor`
eme du moment cin´
etique en G=Aau pendule dans le r´
ef´
erentiel
barycentrique Rdu flotteur, montrer que l’´
equation diff´
erentielle v´
erifi´
ee par
α
s’´
ecrit
¨
α
+
χ
˙
α
+s(
α
) = 0 (1)
o`
u l’on exprimera
χ
en fonction de
β
,mpet et la fonction s(
α
)en fonction de ,g,¨
Y,¨
Zet
α
.
15 — Exprimer l’´
energie m´
ecanique Emdu pendule dans le r´
ef´
erentiel barycentrique Rdu flotteur.
`
A l’aide d’un bilan ´
energ´
etique, retrouver l’´
equation diff´
erentielle ´
etablie `
a la question 14.
L’action de la houle est dor´
enavant caract´
eris´
ee par une p´
eriode T=5 s et par les fonctions Y(t) =
acos(
ω
t)et Z(t) = asin(
ω
t)avec
ω
=2
π
/T.
Page 4/7
Physique II, ann´
ee 2012 — fili`
ere PSI
16 — Pour cette question on consid´
erera l’exemple d’un houlog´
en´
erateur dot´
e d’un pendule de lon-
gueur =2 m. ´
Etudier la solution de l’´
equation (1) dans un r´
egime de faibles acc´
el´
erations verticales
(¨
Zg) et de petites oscillations (|
α
|1). On d´
eterminera en particulier la dur´
ee caract´
eristique
τ
et la pseudo-p´
eriode Ttdu r´
egime transitoire ainsi que l’amplitude Amax du r´
egime sinuso¨
ıdal forc´
e.
FIGURE 3 – ´
Evolution de
α
en fonction de tpour diff´
erentes valeurs de aet de .
17 — Une r´
esolution num´
erique de l’´
equation (1) sans hypoth`
eses sur
α
et ¨
Zest entreprise pour
diff´
erentes valeurs de aet `
a partir de conditions initiales nulles. La repr´
esentation graphique de cer-
taines de ces solutions fait l’objet de la figure 3. En utilisant les r´
esultats de la question 16, interpr´
etez
le plus pr´
ecis´
ement possible ces courbes.
FIGURE 4 – <P>en fonction de
On s’int´
eresse `
a pr´
esent `
a la puissance moyenne conver-
tie en r´
egime d’oscillations forc´
ees par le houlog´
en´
erateur,
not´
ee <P>. On calcule pour cela la fonction <P>qui
repr´
esentent l’´
evolution de <P>en fonction du param`
etre
du houlog´
en´
erateur, les autres param`
etres ´
etant constants.
La r´
esolution num´
erique de l’´
equation (1) a permis d’obte-
nir la figure 4. Pour ces calculs et afin de tracer la courbe on
a choisi a=0,1 m et T=5 s.
18 — Comment peut-on ´
evaluer <P>`
a partir de la
solution num´
erique
α
(t)de l’´
equation (1) ? Interpr´
eter phy-
siquement la courbe.
FIN DE LA PARTIE II
III. — Probl`
eme de la conversion ´
electrom´
ecanique
La conversion de l’´
energie m´
ecanique du pendule en ´
energie ´
electrique est r´
ealis´
ee par un alternateur.
Les oscillations du pendule sont converties en un mouvement de rotation sensiblement uniforme `
a
la vitesse angulaire autour de l’axe (Ox)d’une bobine appel´
ee rotor. La bobine de r´
esistance r
et d’inductance propre Lcomporte Nspires rectangulaires jointives et associ´
ees en s´
erie, d’´
epaisseur
n´
egligeable, de hauteur hselon b
exet de largeur bperpendiculairement `
a cette direction. Elle est ferm´
ee
sur une r´
esistance de charge R.
On suppose dans un premier temps qu’un champ magn´
etique uniforme ~
B0=B0b
eyest cr´
e´
e par un
aimant permanent et immobile, appel´
e stator (voir figure 5). On note il’intensit´
e du courant induit par
la rotation de la bobine dans le champ ~
B0, son sens est indiqu´
e sur la figure 5.
Page 5/7 Tournez la page S.V.P.
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