Un peu de combinatoire Soient n un entier naturel non nul et p un

Un peu de combinatoire
Soient nun entier naturel non nul et pun nombre premier. Calculer
l’ordre de GLn(Z/pZ) et de SLn(Z/pZ).
Lemme de Gauss et crit`ere d’Eisenstein
Lorsque PZ[X] est un polynˆome non nul `a coefficients entiers, on
appelle contenu de Pet on note c(P) le pgcd des coefficients de P.
1. Soient P, Q Z[X] tous non nuls. Montrer que c(P Q) = c(P)c(Q).
Ceci est le lemme de Gauss.
2. Soit PZ[X] un polynˆome irr´eductible dans Z[X]. Montrer qu’il est
aussi irr´eductible dans Q[X].
3. Quel est le polynˆome minimal sur Qde 2 + 3 ?
4. Soit P=anXn+··· +a0Z[X]. On suppose qu’il existe un nombre
premier pqui divise tous les aisauf an, et dont le carr´e ne divise pas
a0(on dit que Pest d’Eisenstein en p). Montrer que Pest irr´eductible
dans Q[X].
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Algorithme de Berlekamp
Cet exercice ´etablit un algorithme permettant la factorisation des po-
lynˆomes `a coefficients dans le corps fini Fp=Z/pZ.
1. Soit PFp[X] un polynˆome unitaire. A quelle condition P0est-il nul ?
2. On cherche `a factoriser compl`etement P. Expliquer comment on peut
tout d’abord savoir si Pa un facteur carr´e, et comment r´eagir dans ce
cas. On prendra garde au cas o`u P0est nul.
3. On suppose d´esormais Psans facteur carr´e. On peut donc ´ecrire
P=
m
Y
i=1
Pi,
les Pi´etant irr´eductibles unitaires et distincts deux-`a-deux.
Soit Ala Fp-alg`ebre A=Fp[X]/(P). Montrer qu’on a un isomorphisme
de Fp-alg`ebres
A'
m
Y
i=1
Fp[X]/(Pi).
4. On munit Adu morphisme de Frobenius F r :AA, f 7→ fp. V´erifier
qu’il s’agit bien d’un endomorphisme de A, puis d´emontrer que
dim ker(F r IdA) = m.
Expliquer alors comment on peut d´eterminer si Pest irr´eductible.
5. Si Pest n’est pas irr´eductible, on souhaite pouvoir calculer les Pi.
Expliquer pourquoi il existe un polynˆome non-constant QFp[X], de
degr´e strictement moindre que celui de P, qui soit tel que P|QpQ.
Montrer qu’on a alors une factorisation non-triviale
P=Y
aFp
P(Q+a),
o`u esigne le pgcd. En d´eduire comment trouver les Pi.
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Alg`ebre commutative
Dans cet exercice, on admettra et on utilisera librement le lemme de Zorn,
dont voici l’´enonc´e :
Soit Eun ensemble non vide partiellement ordonn´e. Si Eest inductif, c’est-
`a-dire si toute partie non vide totalement ordonn´ee de Eadmet un majorant,
alors Eadmet (au moins) un ´el´ement maximal.
Soit Aun anneau commutatif et unitaire.
1. On dit qu’un id´eal Pde Aest premier si
x, y A, xy P=xPou yP.
Soit Iun id´eal de A, montrer que Iest premier si et seulement si le
quotient A/I est int`egre.
On notera Spec A l’ensemble des id´eaux premiers de A.
2. On dit qu’un id´eal Mde Aest maximal s’il est maximal au sens de
l’inclusion, autrement dit si
Iid´eal de A, MI=I=Mou I=A.
Soit Iun id´eal de A, montrer que Iest maximal si et seulement si le
quotient A/I est un corps.
En utilisant le lemme de Zorn, montrer que tout id´eal propre de Aest
contenu dans un id´eal maximal.
On notera Specmax A l’ensemble des id´eaux premiers de A.
3. Montrer que Specmax A Spec A.
4. A tout id´eal Ide A, on associe son radical
I={aA| ∃nN:anI}.
Montrer que Iest encore un id´eal. Si nZ, quel est le radical de
l’id´eal nZde Z? A l’aide du lemme de Zorn, d´emontrer l’identit´e
I=\
PSpec A, PI
P.
Soit Nilrad A le nilradical de A, c’est-`a-dire l’ensemble des ´el´ements
nilpotents de A. Montrer que
Nilrad A =\
PSpec A
P.
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5. En d´eduire quels sont les ´el´ements inversibles de l’anneau de polynˆomes
A[X].
6. On consid`ere le radical de Jacobson
Rad A ={aA| ∀xA, 1 + ax est inversible}.
Montrer l’identit´e
Rad A =\
MSpecmax A
M.
Polynˆomes cyclotomiques
Lorsque n>1 est un entier, on appelle Πnl’ensemble des racines n-i`emes
primitives de l’unit´e, et on d´efinit le n-i`eme polynˆome cyclotomique par
φn(X) = Y
ζΠn
(Xζ)C[X].
Que vaut Qd|nφd? En d´eduire qu’en fait φnZ[X].
Actions de groupes
Soit Xun ensemble, et soit Gun groupe. On dit que Gagit (ou op`ere)
sur Xsi on s’est donn´e un morphisme (pas forc´ement injectif, et mˆeme
´eventuellement trivial) de Gdans le groupe des permutations S(X). On
note alors g·xXl’action d’un ´el´ement gGsur un ´el´ement xX. Si
xX, on dispose de son stabilisateur
Stabx={gG|g·x=x} ⊆ G
et de son orbite
G·x={g·x, g G} ⊆ X.
On note Ω l’ensemble des orbites. Enfin, lorsque gG, on peut aussi
consid´erer ses points fixes
F ixg={xX|g·x=x} ⊆ X.
On suppose dans cet exercice Get Xfinis.
1. Montrer la formule des classes :
RX:Card X =X
xR
Card G
Card Stabx
.
4
2. D´emontrer la formule de Burnside :
Card Ω = 1
Card G X
gG
Card F ixg.
3. On note ZGle centre de G, c’est-`a-dire le sous-groupe form´e des ´el´ements
de Gqui commutent avec tous les autres. Montrer qu’on a une identit´e
de la forme
ΘG:Card G =Card ZG+X
gΘ
Card G
Card Ng
o`u les Ngsont des sous-groupes de Gque l’on pr´ecisera.
4. Montrer que tous les groupes d’ordre p2, avec ppremier, sont ab´eliens.
5. On souhaite d´emontrer le th´eor`eme de Wedderburn, qui affirme que
tout corps fini est commutatif. Soit donc Kun corps fini. On pose
q1 = Card ZK. Montrer qu’on peut ´ecrire
qn1 = q1 + X
d|n
λd
qn1
qd1,
o`u net les λdsont entiers. Conclure en utilisant l’exercice pr´ec´edent.
Symbole de Legendre
Soit pun nombre premier impair fix´e une fois pour toutes. Afin d’all´eger
les notations, on appelle Fple corps Z/pZ, et on pose p0= (p1)/2. On note
aussi (F
p)2l’ensemble des carr´es de F
p. Enfin, si xest r´eel, on note bxcsa
partie enti`ere.
1. Quel est le cardinal de (F
p)2?
2. Si xZn’est pas divisible par p, on d´efinit le symbole de Legendre
x
p= 1 si x(F
p)2,1 sinon.
Montrer que x
pxp0mod p. En d´eduire la valeur de 1
p, puis
montrer que xy
p=x
py
p.
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