Sommaire
Le but de cette étude est, premièrement, d'examiner les liens entre
la
perception de
l'endettement des participants et les attributions de l'endettement personnel des
Québécois et, deuxièmement, de se pencher sur la relation entre
le
délai de gratification et
la
perception de l'endettement. Pour réaliser cette étude, nous avons obtenu la
contribution volontaire de
153
étudiants de premier cycle à l'Université du Québec à
Trois-Rivières. Toutes les données empiriques sont recueillies à l'aide d'un questionnaire
auto administré.
La
variable «perception de l'endettement» a pour objectif de scinder
l'échantillon en deux groupes: les participants endettés et les participants non-endettés.
L'échantillon retenu comprend
151
participants répartis entre: les endettés (n=105) et les
non endettés (n=46). L'instrument de mesure utilisé pour déterminer les attributions de
l'endettement est une traduction issue d'une étude britannique réalisée par Lunt et
Livingstone (1991a) et adaptée à cette étude selon deux types d'attributions: internes et
externes. Quant à la mesure du délai de gratification employée
ici
, elle est une version
française de l'instrument élaboré par Ray et
Naym~n
(1986): «Generalizability
of
Gratification». Les résultats obtenus corroborent une des deux hypothèses avancées. La
première hypothèse avançant une relation entre
la
perception de l'endettement et les
attributions de l'endettement n'est pas soutenue: les participants endettés et non endettés
ne démontrent pas de différences significatives quant aux choix des attributions de
l'endettement. En contrepartie, la deuxième hypothèse est supportée,
la
relation entre
la
perception et le délai de gratification est significative: les participants ayant un court
délai de gratification ont tendance à se percevoir plus endettés que ceux qui ont un délai