1. A propos des nombres entiers
Aristote (384-322)
Pour les PYTHAGORICIENS, eux aussi, le seul nombre,
c’est le nombre mathématique ; seulement le nombre n’est plus
séparé, mais, au contraire, c’est lui qui, dans ce système,
constitue les substances sensibles. Ils construisent, en effet,
l’Univers entier au moyen de nombres ; seulement ces nombres
ne sont pas composés d’unités abstraites, mais ils attribuent aux
unités l’étendue. Quant à expliquer la constitution de la
première unité douée d’étendue, c’est là pour eux un écueil
manifeste. (Métaphysique, M, 6, 1080 b 15-21, vol. 2, pp. 744-
45)
Kronecker (1823-1891)
Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist
Menschenwerk. (Jahresber. DMV 2, S, 19, in : Les nombres,
Vuibert, Paris, 1999, chap. 1, p. 2)
Les entiers naturels
Les mathématiciens distinguent plusieurs ensembles de nombres et les désignent par des
symboles spécifiques. Le premier de ces ensembles, à partir duquel tous les autres ensembles de
nombres peuvent être construits, est l’ensemble des nombres entiers naturels. Cet ensemble a
pour symbole :
On définit, dans l’ensemble des entiers naturels, deux opérations : l’addition et la multiplication.
Ces deux opérations satisfont à plusieurs propriétés telles que :
- A toute paire de nombres naturels a et b, on peut associer une somme, notée