DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 Conseils : • Ce devoir comporte 3 problèmes. • Le correcteur tiendra compte de la présentation (soin apporté aux schémas) et de la rédaction de votre copie : justifiez rapidement vos affirmations, donnez la valeur littérale simplifiée des résultats en fonction des données de l’énoncé, vérifiez l’homogénéité et la cohérence (tout résultat non homogène sera sanctionné). Les résultats non encadrés ne seront pas notés. Laissez une marge à gauche pour le correcteur. • Numérotez vos copies doubles : 1/4, 2/4 .... (si 4 copies). N’oubliez pas de mettre votre Nom sur chacune des copies. • L’usage des calculatrices est autorisé. Autour du verre I. Modélisation d’un résonateur à quartz N.B. Aucune connaissance sur les quartz et la piézo-électricité n’est requise pour traiter ce problème dans lequel les candidats sont guidés par de nombreuses questions indépendantes et progressives. Le quartz est une forme particulière de cristal de silice. Il présente des propriétés physiques très intéressantes : la piézo-électricité. Quand on comprime un morceau de quartz dans une direction particulière, une tension apparaît aux bornes du cristal (c’est l’effet piézo-électrique). Réciproquement, quand on applique une tension aux bornes d’un quartz, ce dernier se déforme proportionnellement à la tension appliquée (c’est l’effet piézo-électrique inverse). Ainsi, le quartz est très intéressant pour l’électronique car on parvient à réaliser des circuits oscillants, à base de résonateur à quartz, très stables dans le temps. Actuellement, le quartz est remplacé par certaines céramiques piézo-électriques. 1. Modèles mécanique et électrique du résonateur à quartz. Un cristal de quartz est taillé sous forme de pastille cylindrique mince. La base circulaire présente un diamètre d = 1 cm et l’épaisseur de la pastille est e = 0,2 mm. Des électrodes métalliques (en or généralement) sont déposées sur chacune des faces circulaires du quartz (on suppose que ces faces sont totalement métallisées) (figure 1). On parle d’électrodes de connexion. On a ainsi réalisé un condensateur plan. A ÿ ÿ , ø +q −q B v(t) Figure 1 : schéma d’un quartz alimenté par une tension v(t). D’un point de vue mécanique, lorsque l’on soumet le disque piézo-électrique à une tension sinusoïdale v(t) = Vm cos ωt, il va être, dans le cadre d’une approximation linéaire, le siège d’une vibration mécanique sinusoïdale sous l’effet d’une force extérieure proportionnelle à cette tension. Modélisation proposée : un élément de masse m du corps piézo-électrique, placé à une distance x de son point de repos, est soumis aux forces suivantes, toutes orientées selon un axe (Ox) que l’on ne précise pas ici : Lycée Victor Hugo– Besançon Page 1/9 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 • une force de rappel type élastique −kx (k > 0) qui a pour origine la rigidité du matériau, • des frottements supposés proportionnels à la vitesse et de la forme −h dx avec (h > 0), dt • une force due à l’effet piézo-électrique βv(t) avec (β > 0), • le poids est négligé. Q1 (a) En appliquant le principe fondamental de la dynamique au petit élément de masse m dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen, établir l’équation différentielle vérifiée par x(t) en supposant que le mouvement se fasse selon l’axe (Ox). D’un point de vue électrique, la charge totale q apparaissant sur les électrodes planes a deux origines : — les deux faces planes du disque forment un condensateur de capacité CP , d’où une charge q1 (t), — l’effet piézo-électrique provoque l’apparition d’une charge q2 proportionnelle à x : q2 (t) = γ.x(t) avec γ constant. (b) On montre que la capacité d’un condensateur plan vaut Cp = ε0 .εer .S où S est la surface d’une électrode, e l’épaisseur du condensateur, ε0 la permittivité du vide (sa valeur est ε0 = 8,85.10−12 F.m−1 ) et εr une constante valant pour le quartz εr = 2,3. Q2 • Estimer alors la capacité CP appelée capacité de connexion. • Quelle est la relation entre la charge q1 , la capacité CP et la tension v(t) ? Q3 (c) En reprenant l’équation différentielle obtenue pour x(t), écrire l’équation différentielle vérifiée par la charge q2 (t). , ø (d) Considérons le circuit représenté sur la figure 2 ci-dessous. R +q2 −q2 CS L v(t) Figure 2 : circuit R , L, CS série. Q4 Montrer que la charge q2 (t) est équivalente à la charge d’un condensateur de capacité CS dans le circuit série R , L, CS dont la tension aux bornes est v(t). On donnera alors les expressions de R , L et CS en fonction de m, h, β, γ et k. 2. Étude de l’impédance équivalente du quartz. Dans cette partie, on néglige la résistance R du quartz. Le schéma électrique simplifié est alors donné sur la figure 3. Pour les applications numériques, on prendra L = 500 mH, CS = 0,08 pF et CP = 8 pF. A ÿ ÿ CP CS B L Figure 3 : modèle électrique d’un quartz. On se placera toujours en régime sinusoïdal forcé (les grandeurs dépendront de la pulsation ω). Lycée Victor Hugo– Besançon Page 2/9 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 Q5 PCSI 2016 – 2017 (a) Calculer alors l’impédance complexe du quartz, vue entre les bornes A et B. On l’écrira sous la forme ω2 j 1 − ωr2 Z AB = − α.ω 1 − ωω22 a 2 où j est nombre imaginaire pur tel que j = −1. On donnera, en fonction de L, CP et CS les expressions de α, ωa2 et ωr2 . Montrer aussi que ωa2 > ωr2 . On pourra admettre les résultats de cette question pour poursuivre la résolution du problème. Q6 Q7 Q8 (b) Donner les valeurs numériques des fréquences fa et fr correspondant respectivement aux pulsations ωa et ωr . (c) Étudier le comportement inductif ou capacitif du quartz en fonction de la fréquence. On rappelle qu’un dipôle a un comportement inductif (respectivement capacitif) si la partie imaginaire de son impédance est positive (respectivement négative). (d) Tracer l’allure de ZAB = |Z AB |, module de l’impédance complexe du quartz, en fonction de la fréquence. 3. Étude expérimentale de la résonance d’un quartz. On veut tracer expérimentalement la courbe donnant l’impédance du quartz en fonction de la fréquence d’excitation. On dispose d’un générateur basses fréquences pouvant délivrer une tension sinusoïdale d’amplitude réglable. Le GBF possède une résistance interne Rg . On dispose d’une résistance Rv variable, d’un quartz et d’un oscilloscope. û ÿ ÿ û - On réalise alors le montage de la figure 4 suivante. A Rg ve B Rv vs Figure 4 : montage expérimental pour l’étude de la résonance du quartz. vs ve Q9 (a) Calculer le rapport de la tension de sortie v s à celle d’entrée v e : H = et de Z AB . Q10 (b) On choisit, pour chaque fréquence, la résistance Rv de telle façon que |H| = 1/2. Que vaut alors le module de l’impédance du quartz en fonction de Rv ? Q11 en fonction de Rv (c) Autour du pic de résonance d’intensité situé vers 796 kHz, on mesure une bande passante de 50 Hz. Quelle est la valeur numérique du facteur de qualité Q du quartz défini comme le rapport de la fréquence de résonance à la largeur de la bande passante ? Commenter cette valeur. En supposant que le facteur de qualité soit donné par la relation Q = LωR 0 (ω0 étant la pulsation de résonance), estimer la valeur de la résistance R du quartz. II. Principe d’une montre à quartz : Une horloge est composée d’un oscillateur plus ou moins stable dans le temps et d’un système de comptage des oscillations. Le quartz utilisé présente une fréquence de résonance de 32768 Hz. Cela signifie que 32768 fois par seconde une impulsion électrique est émise par le circuit oscillant. Un dispositif électrique doit compter les impulsions. Lycée Victor Hugo– Besançon Page 3/9 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 Ces compteurs fonctionnent dans la technologie binaire (suite de 0 et de 1). Une impulsion électrique correspond à la valeur 1. La valeur 0 correspond à aucun signal électrique. Q12 Q13 1. Compteur modulo 2. Un tel compteur délivre une impulsion de sortie dès qu’il a compté 2 impulsions à son entrée. Si en entrée d’un tel compteur on envoie le signal à 32768 Hz délivré par le circuit à quartz, quelle est la fréquence du signal de sortie du compteur modulo 2 ? 2. Succession de compteurs modulo 2. Écrire le nombre 32768 sous la forme 2k où k est un entier naturel. Combien de compteurs modulo 2 faut-il alors mettre en cascade pour commander le chiffre des secondes ? Suspension de voiture Dans ce problème, nous allons étudier un modèle de suspension de voiture. La suspension est constituée d’un amortisseur visqueux et d’un ressort, reliés à une roue sans masse et l’ensemble supporte une masse m représentant la voiture. Le coefficient d’amortissement est noté η et la raideur du ressort k. L’accélération de pesanteur est notée g. On ramènera le véhicule à un point matériel M (système d’étude), posé sur la suspension. La longueur à vide du ressort est notée l0 . Les altitudes de la roue (notée y) et de la masse (notée Y ) sont prises « aux bornes du ressort » et de l’amortisseur (voir figure ci-dessous). À l’équilibre la longueur du ressort est leq et on redéfini les origines de y et Y telles que yeq = 0 et Yeq = 0 à l’équilibre sur une route horizontale. On a donc l = leq + Y − y . On se placera dans un référentiel en translation rectiligne uniforme horizontalement par rapport au sol à une vitesse égale à celle de la voiture. Ce référentiel est galiléen puisqu’en translation rectiligne uniforme par rapport au référentiel terrestre. Dans ce référentiel, la vitesse du châssis est uniquement selon la e ~ = Ẏ e ~y . direction verticale dY dt y La force exercée par l’amortisseur est proportionnelle à la vitesse du châssis par rapport à la roue, soit : dl −ηl̇~ ey , avec l̇ = dt la dérivée temporelle de la variable l par rapport au temps. Mb Y k e ~y η g ~ y e ~x x Q14 1. Faire le bilan des forces appliquées au point matériel M. Q15 2. Exprimer leq en fonction de l0 , k, m, et g, à l’équilibre sur une route horizontale. Q16 3. Calculer la résultante des forces qui s’exercent sur la masse en fonction de l et l̇. Lycée Victor Hugo– Besançon Page 4/9 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 Q17 PCSI 2016 – 2017 4. Établir l’équation différentielle qui régit le mouvement vertical de la masse M et montrer que cette équation peut se mettre sous la forme : 1 Ÿ + Ẏ + ω02 Y = f (y,ẏ) τ où τ et ω0 sont des constantes et f une fonction que l’on explicitera. Q18 5. La voiture roule sur une route horizontale. À l’instant t = 0, la roue monte sur une marche de hauteur ∆. La figure ci-dessous présente l’évolution de Y (t). Indiquer, en justifiant, pour chaque courbe si elle correspond ou non à une solution possible. (a) (b) Y ∆ (c) Y ∆ Y ∆ t Q19 t t 6. On s’intéresse maintenant au régime d’oscillations forcées en imposant à la roue un mouvement sinusoïdal. Dans ce régime oscillant, on utilisera les notations complexes : y = aejωt et Y = Aejωt . Montrer que l’équation différentielle établie précédemment peut alors s’écrire : Y = H(ω)y où H(ω) est une fonction de transfert que l’on explicitera. Q20 7. En introduisant une variable u = que l’on peut alors écrire : ω ω0 et un facteur sans dimension r (que l’on explicitera), montrer H(u) = 1 1− u2 1+jru . Q21 8. Calculer les valeurs limites de |H(u)| et de arg(H(u)) quand u → 0 et u → ∞. Q22 9. La suspension constitue un filtre mécanique. La figure ci-dessous montre l’allure de la courbe |H(u)| pour différentes valeurs de r ( r = 1/2, 1 et 3). Identifier les courbes correspondant aux différentes valeurs de r et commenter ces courbes. En déduire la nature du filtre. (a) |H(u)| (b) (c) 1 Lycée Victor Hugo– Besançon 2 Page 5/9 3 4 5 u 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 Q23 Q24 Q25 Q26 Q27 PCSI 2016 – 2017 10. La voiture roule maintenant sur une route ayant un profil d’équation y = a cos(2πx/λ). On suppose que la roue reste en permanence en contact avec la route et que sa vitesse v selon l’axe horizontale (Ox) reste constante. Exprimer la pulsation d’excitation ω en fonction de v et λ. 11. Dans le film Le salaire de la peur, réalisé par H.-G. Clouzot en 1953, un camion transportant de la nitroglycérine doit passer sur un pont fait de tôle ondulée. Pour limiter l’amplitude des oscillations (de Y ), le camion doit-il rouler lentement ou à vive allure (justifier votre réponse à l’aide de l’allure de |H(u)|) ? 12. En fait, la grandeur pertinente pour mesurer l’intensité des secousses n’est pas l’amplitude du mouvement du camion, mais l’amplitude de l’accélération verticale Aacc qu’il subit. Justifier que l’on peut écrire : Aacc (ω) = aω2 |H(ω)|. 13. Calculer les valeurs limites de Aacc (ω) lorsque ω → 0 et ω → ∞. À l’aide de la courbe |H(u)| donnée précédemment, tracer l’allure de Aacc (ω) pour r = 1. 14. Ce résultat vous ferait-il changer d’avis au sujet de la vitesse à adopter pour éviter les secousses trop importantes du camion de nitroglycérine ? 15. Le filtre mécanique réalisé par la suspension possède un équivalent électrique. Sur le circuit schématisé sur la figure ci-dessous, les dipôles notés 1, 2 et 3 possèdent des impédances notées Z 1 , Z 2 et Z 3 . û û Z1 Z2 Ue Z3 Q28 Q29 Q30 Us En régime sinusoïdal, exprimer la fonction de transfert H = UU s en fonction de Z 1 , Z 2 et Z 3 . e On supposera aussi que le filtre est en sortie ouverte. 16. On souhaite réaliser le circuit électrique correspondant à la suspension. Pour cela, on dispose d’un conducteur ohmique de résistance R , d’un condensateur de capacité C et d’une bobine d’inductance L. Expliquer (en justifiant votre choix) comment disposer ces trois composants, c’est-à-dire trouver qui de 1, 2 et 3 correspond à chaque composant. 17. Exprimer les relations que doivent vérifier R , L et C en fonction des grandeurs mécaniques m, k et η pour que les deux systèmes soient équivalents. Continuités, discontinuités en Électricité I. Généralités Q31 1. Un circuit électrique comprend un résistor de résistance R , une bobine d’inductance L et un condensateur de capacité C , toutes constantes. Expliquez pourquoi la tension aux bornes du condensateur et l’intensité du courant dans la bobine sont des fonctions continues du temps. Lycée Victor Hugo– Besançon Page 6/9 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 Q32 PCSI 2016 – 2017 2. Expliquer en détail la méthode à utiliser pour mesurer la résistance interne r d’un générateur de tension de force électromotrice E. Quelle valeur obtient-on couramment ? Quelle serait la valeur obtenue si on avait affaire à un générateur idéal de tension ? Justifiez. II. Régime sinusoïdal forcé On considère le circuit de la figure 2 (ci-après à gauche) alimenté par un générateur de tension alternative sinusoïdale du type e(t) = E cos ωt. On se place ici en régime sinusoïdal forcé, on a alors u(t) = U cos(ωt + φ). û ÿ û - ÿ uL L e(t) Q33 Q34 R C ø ú ÿù ù û û û - ÿ iL u(t) e(t) Figure 2 L iR iC uR C R uC Figure 3 1. On associe à e(t), le complexe e(t) = Eejωt et u(t) = U.ejωt à u(t). Déterminer l’expression de u(t) en fonction de R , L, C , ω et e(t). On pourra faire apparaître un pont diviseur de tension ou appliquer la loi des nœuds en terme de potentiels en régime sinusoïdal forcé. 2. En déduire U puis U et φ. 3. Déduire de 1. l’équation liant u(t) à e(t), l’écrire sous la forme d’un polynôme en jω D2 (jω)2 u(t) + D1 (jω)u(t) + D0 u(t) = N0 e(t) Q35 Q36 On donnera l’expression des coefficients constants D2 , D1 , D0 et N0 . 4. En déduire l’équation différentielle liant e(t) et u(t). III. Régime transitoire Q37 Q38 Q39 1. On considère maintenant le circuit de la figure 3 (ci-dessus à droite) alimenté par un générateur d’échelon dont la tension est e(t) = 0 pour t < 0 et e(t) = E pour t > 0. À la date t = 0− , toutes les grandeurs électriques sont nulles : uL = uR = uC = 0 et iL = iR = iC = 0. Déterminer l’équation différentielle liant uC (t) et e(t), comparez avec celle obtenue en II. 4. et commenter. 2. Montrer que le type de régime dépend de la valeur de la résistance R , comparée à celle d’une résistance critique Rc dont on donnera l’expression. L’observation d’oscillations amorties a-t-elle lieu pour R > RC ou pour R < RC ? Interprétez physiquement. Q40 3. Donner en les justifiant les valeurs des six grandeurs électriques uL , uR , uC , iL , iR et iC à la date t = 0+ puis au bout d’un temps très long, c’est à dire à la fin du régime transitoire. On présentera les résultats sous forme d’un tableau. Q41 4. Déterminer l’expression de uC (t) dans le cas où R = Rc . On posera ω0 = Q42 5. Tracer l’allure de la courbe uC (t) dans le cas où R = Rc . Lycée Victor Hugo– Besançon Page 7/9 √1 . LC 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 IV. Déformation d’un condensateur On considère un condensateur plan formé de deux plaques de surface S très grande, séparées par une tranche de vide d’épaisseur e très petite de sorte que la capacité du condensateur est C = ε0eS où ε0 est une constante. On suppose que l’épaisseur diminue brusquement de e à e′ = e2 . Quelles sont dans ce cas les grandeurs électriques (capacité, charge, tension, énergie électrique) encore continues et par quels cœfficients respectifs sont multipliés les autres ? Q43 Justifier quantitativement et interpréter physiquement les réponses. Fin Lycée Victor Hugo– Besançon Page 8/9 13 Janvier 2017, durée 3h DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 Quartz et électronique. I. Modélisation d’un résonateur à quartz 1. Modèles mécanique et électrique du résonateur à quartz. Q1 (a) On applique le principe fondamental de la dynamique au petit P élément de masse m dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen : m~ a(M/RG ) = F~ et par projection sur l’axe (Ox), d’après les données de l’énoncé : mẍ = −kx − hẋ + βv(t) soit ẍ + mh ẋ + mk x = mβ v(t). 2 Q2 (b) Ici, la surface de l’électrode plane est S = π d4 avec d = 1 cm 2 le diamètre et Cp = ε0 .ε4er .d ≃ 8,0.10−12 F, soit CP ≃ 8,0 pF . d e • La relation est celle qui lie la charge portée par l’armature positive à la tension qui règne entre les plaques d’un condensateur parfait, soit, comme v(t) est orientée de l’armature négative à l’armature positive, q1 = CP .v(t). (c) L’énoncé donne q2 = γx d’où x = Q3 q2 γ on écrit directement : q̈2 + mh q̇2 + mk q2 = βγ v(t). m +q2 −q2 (d) En appliquant une loi des mailles (circuit représenté cidi 2 = 0 avec i = dq , soit contre), v(t) − R i − CqS2 − L dt dt v(t) = 2 R dq dt + q2 CS + 2 L ddtq22 R q̇ L 2 et q̈2 + + q2 LCS = v(t) L R : i on retrouve le même type d’équation différentielle, cela traduit un comportement équivalent. m 1 = βγ ⇒ L = βγ L m Q4 1 LCS Par identification des cœfficients, R L û ø , et en reprenant l’équation différentielle obtenue en (a), = = k m h m ⇒ CS = CS L v(t) m kL ⇒ ⇒ R = mh L ⇒ CS = R= βγ k h βγ 2. Étude de l’impédance équivalente du quartz. Q5 (a) En RSF, d’après la figure de l’énoncé, l’impédance complexe du quartz, vue entre les bornes Z .(Z +Z ) A et B est :Z AB = Z CP +ZL +ZCS : CP Z AB = 1 × (jLω jCP ω 1 + jLω jCP ω Z AB + + j 1− =− α.ω 1 − CS +CP LCS CP CS 1 ) jCS ω 1 jCS ω On a bien ωa2 = Q6 L = ω2 ωr2 ω2 ωa2 1 LCS =− . S avec α = CP + CS , ωr = + (b) Applications numériques : fa = Lycée Victor Hugo– Besançon j −LCS ω2 + 1 1 − LCS ω2 = − . CP ω −LCS ω2 + CCS + 1 ω (CS + CP )(1 − LCS CP ω2 ) C +C P j 1 LCP ωa 2π = ωr2 + 1 LCP 1 et ωa = LCS s CP + CS LCS CP > ωr2 . ≃ 800 kHz et fr = Page 1/9 s P ωr 2π ≃ 796 kHz. Correction DS Physique n◦ 4 PCSI (c) On étudie le signe de ℑ(Z AB ) = − Q7 Q8 N(ω) = 1 − ω2 ωr2 et D(ω) = 1 − ω 0 N(ω) | D(ω) | | ℑ(Z AB ) Conclusion | ω2 . ωa2 1 α.ω 2 1− ω2 ωr 2 1− ω2 ωa qui a le signe opposé de 2016 – 2017 N(ω) D(ω) si on pose On peut alors dresser le tableau suivant : +∞ ωr ωa positif | négatif positif | négatif négatif | positif | négatif capacitif | inductif | capacitif (d) Pour tracer l’allure de ZAB = |Z AB (f )|, on utilise les considérations suivantes : • ZAB tend vers +∞ quand f → 0 et quand f → ωa : asymptotes verticales. • ZAB = 0 quand f = fr < fa . ZAB = 2 |1− ω2 | ωr 1 α.ω |1− ω2 | 2 ωa fa fr û ÿ ÿ û - f 3. (a) Le montage représenté ci-dessous est un pont diviseur de tension et H V = Q9 Q10 Q11 Rv = 1/2, on a 2Rv = |Rv + Z AB |. (b) Quand |H| = |Rv +Z AB | Or, Z AB = jZAB est un imaginaire pur et Rv un réel donc |Rv + Z AB |2 = ℜ2 (Rv + Z AB ) + ℑ2 (Rv + Z AB ) = Rv2 + Z 2AB et Rv2 2 |H| = 12 ⇐⇒ R 2 +Z c’est à = 14 ⇐⇒ 4Rv2 = Rv2 + ZAB 2 v AB √ dire pour ZAB = |Z AB | = 3Rv . vs ve A Rg ve = Rv . Rv +Z AB B Rv vs (c) On détermine Q le facteur de qualité à partir de f0 la f0 = 16000 ce qui est énorme ! fréquence de résonance et ∆f la bande passante : Q = ∆f C’est pourquoi, en couplant cet oscillateur à un système d’horlogerie, la fréquence à laquelle oscillera le quartz restera quasiment invariable, d’où une précision remarquable. La relation Q = Lω0 R donne immédiatement R = Lω0 Q ≃ 157 Ω. II. Principe d’une montre à quartz : Q12 1. Compteur modulo 2. Le compteur délivre une impulsion de sortie dès qu’il a compté 2 impulsions à son entrée, comme on envoie le signal à fe = 32768 Hz (nombre d’impulsions par seconde) en entrée, la fréquence du signal de sortie est fs = f2e = 16384 Hz. Q13 2. Succession de compteurs modulo 2. On cherche k tel que 32768 = 2k ⇐⇒ ln 32768 = ln 2k = k ln 2 d’où k = ln 32768 ln 2 = 15 On en déduit qu’il faut 15 compteurs modulo 2 pour obtenir un signal de fréquence 1 Hz, c’est à dire de période 1 s pour commander le chiffre des secondes. Lycée Victor Hugo– Besançon Page 2/9 Correction DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 Suspension de voiture D’après 2nd concours ENS-Lyon 2010 Q14 1. Bilan des forces appliquées au point matériel M : ~ = m~ • le poids P g • la force de rappel du ressort F~ = −k(l − l0 ).~ ey , avec l = leq + Y − y. • la force exercée par l’amortisseur ~f = −ηl̇~ ey Q15 2. À l’équilibre la somme des forces appliquées à M est nulle d’après la première loi de Newton. mg ~ + F~ + ~f = ~0 ⇒ −mg~ P ey − k(leq − l0 )~ ey + ~0 = ~0 ⇒ leq = l0 − . k N’oublier pas de vérifier la cohérence : si m = 0 alors d’après l’intuition leq = l0 (ce qui correspond à la formule), si m augmente, alors leq doit diminuer (ce qui correspond à la formule). Cela permet de détecter des erreurs de signe dans les forces. Q16 ~ + F~ + ~f = −mg~ 3. Hors équilibre la résultante des forces est P ey − k(l − l0 )~ ey − ηl̇~ ey = −mg − k(l − l0 ) − ηl̇ e ~y 4. D’après le principe fondamental dela dynamique appliqué au système M dans le référentiel galiléen défini par l’énoncé : m~ a = −Mg − k(l − l0 ) − ηl̇ e ~y . Soit après projection selon e ~y : mŸ = −mg − k(leq + Y − y − l0 ) − η(Ẏ − ẏ). Or d’après la deuxième question, −mg − k(leq − l0 ) = 0 d’où mŸ = −k(Y − y) − η(Ẏ − ẏ) ⇒ Ÿ + Q17 L’équation est sous la forme Ÿ + τ1 Ẏ + ω02 Y = f (y,ẏ) suggérée par l’énoncé et par identification : Q18 η k η k Ẏ + Y = ẏ + y m m m m τ = ω0 = f (y,ẏ) = m η q k m 1 ẏ τ + ω02 y 5. On a un système d’ordre 2, on s’attend à des comportements différents en fonction du signe du discriminant de l’équation caractéristique. La courbe (a) ne peut pas correspondre à notre système à cause de la discontinuité de la dérivée 1 de Y , il s’agit de la réponse d’un système ordre 1. Les courbes (b) et (c) peuvent correspondre à notre système (2nd ordre), la (b) si le discriminant est strictement négatif pour avoir un régime pseudo périodique, la (c) a un régime critique ou apériodique (discriminant positif ou nul). 1. En fait ce n’est pas si évident que cela à cause du terme en ẏ qui crée une force infini lorsque l’on passe par la marche en y. Par exemple, dans le cas d’un circuit RLC soumis à un échelon de tension, la courbe de l’intensité ne présente pas une continuité de sa dérivée. Mais je pense qu’on ne demandait pas aux étudiants de plus justifier que cela. Lycée Victor Hugo– Besançon Page 3/9 Correction DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 Faites attention, le fait que « La dérivée est nulle pour un ordre 2 » ne marche qu’à certaines conditions ... les connaissez vous ? c’est pour la réponse à un échelon ! Ce n’est pas le cas ici à cause du terme en l̇. 6. L’équation différentielle est : Ÿ + τ1 Ẏ + ω02 Y = τ1 ẏ + ω02 y. En passant à la notation complexe, une dérivée revient à multiplier par jω : −ω2 Y + Q19 d’où H(ω) = jω + ω02 τ + −ω2 + jω τ jω + ω02 jω jω τ y Y + ω02 Y = y + ω02 y ⇒ Y = 2 τ τ + ω −ω2 + jω 0 τ ω02 7. Pour faire apparaitre 1 au numérateur, on divise le numérateur et le dénominateur par H(ω) = jω + ω02 τ + −ω2 + jω τ ω02 = jω τ + ω02 1 −ω2 jω 2 τ +ω0 +1 1 . Pour présenter la fraction res1 − une fraction tante sous la forme de l’énoncé, il suffit de faire apparaitre le 1+j×quelque chose au dénominateur, pour cela on divise par ω02 le numérateur et le dénominateur : On a presque la forme souhaitée puisque l’on a 1 H(ω) = 1− Q20 2 ω ω0 jω +1 ω2 τ 0 1 = On en déduit par identification que u = 1− ω ω0 2 ω ω0 ω 1 ω0 τ ω0 1+j et r = 1 τω0 = 1 1− u2 1+jru qui est bien sans dimension puisque τ est homogène à un temps et ω0 à l’inverse d’un temps. 8. On présente la formule sous forme d’un rapport de polynôme : s 1 + (ru)2 1 1 + jru |H(u)| = = = 2 1 − u 1 + jru − u2 (1 − u2 )2 + (ru)2 1+jru Q21 Ainsi lim |H(u)| = 1 (termes de plus bas degrés) et lim |H(u)| = 0 (termes de plus haut degrés). u→∞ u→0 En 0, H(u) ∼0 1 d’où lim arg(H(u)) = 0 . En +∞ : H(ω) ∼+∞ u→0 1 1− u2 jru ∼+∞ 1 1− u jr ∼+∞ −jr π ⇒ lim arg(H(u)) = − . u→+∞ u 2 9. Les courbes ressemblent à des courbes de résonance, un moyen d’identifier les courbes est de trouver comment évolue la valeur du maximum en fonction de r (... ou de tracer les courbes à la calculatrice ou de prendre des points à la calculatrice en u = 1). 2 1 En u = 1 |H(u = 1)| = (0)1+r 2 +r 2 = 1 + r 2 . Ainsi, plus r est grand, plus |H(u = 1)| diminue. On en déduit que : — la courbe (a) correspond à r = 3 — la courbe (b) correspond à r = 1 Lycée Victor Hugo– Besançon Page 4/9 Correction DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 — la courbe (c) correspond à r = 1/2 Il ne fallait pas présumer que r était l’équivalent de Q. Le système n’était pas le même que celui du cours et il faut donc démontrer les choses. Commentaire des courbes : il y a toujours résonance (compte tenu des limites de |H(u)|, 1 et 0 et du fait que |H(u = 1)| > 1, la courbe admettra toujours un maximum sur ]0, +∞[). On observe sur ces courbes que la résonance est d’autant plus marquée que r est faible et que la pulsation correspondant à la résonance se rapproche de ω0 lorsque r → 0. Ainsi, suivant les réglages de la voiture, il se peut dans certains cas que les oscillations ressenties par les roues soient fortement amplifiée pour les passagers. Le filtre formé par ce système ne laisse pas passer les hautes fréquences mais ne modifie pas les basses fréquences, ce qui correspond a priori 2 à un passe-bas . Q22 10. On passe d’un sommet d’une bosse au suivant lorsque l’on parcourt horizontalement une distance λ, or la vitesse horizontale est constante donc le temps T mis pour parcourir cette distance est simplement T = λ/v. On en déduit ω = 2π/T = 2π vλ . Autre manière de voir les choses : y = a cos(2πx/λ), or la vitesse horizontale de la voiture étant constante, x(t) = vt. Au niveau de la voiture on a donc : y(t) = a cos(2πvt/λ) = b cos(ωt). On en déduit par identification puisque les 2 fonctions sont égales pour tout t : 2πvt/λ = ω. Attention à ne pas dire « On sait que λ = c/f donc ... ». Ce type de relation a été vue pour une onde dans un milieu non dispersif et non absorbant. Est-ce a priori le cas de la voiture ? Q23 Q24 Q25 11. Puisque Y = H(ω)y, on en déduit Ym = |H(ω)|ym où Ym et ym = a représentent les amplitudes de Y et y. Donc l’amplitude de y étant fixée, il faut minimiser |H(ω)| pour minimiser l’amplitude des oscillations. D’après le graphique, on a donc intérêt à avoir u et donc ω le plus grand possible, soit v le plus grand possible. Il faut donc rouler à vive allure. 12. Puisque Y = H(ω)y alors en régime sinusoïdal forcé Aacc (ω) dY = −ω2 Y = −ω2 H(ω)y. dt On en déduit par passage au module que Aacc (ω) = ω2 |H(ω)|a . s 1 + (ru)2 d’où lim Aacc (ω) = 0 et lim Aacc (ω) = +∞ (en utilisant 13. |ω2 H(u)| = ω02 u2 ω→+∞ ω→0 (1 − u2 )2 + (ru)2 les équivalents comme précédemment). L’allure de la courbe est 2. Si r est suffisamment petit, la bande passante à −3 dB du filtre peut être de la forme [ω1 , ω2 ] comme un passe-bande et non [0, ω2 ] pour un passe-bas, mais la réponse attendue de vous ici est a priori simplement « passe-bas » sans chercher plus loin. Dans tout les cas, il faut justifier sa réponse. Lycée Victor Hugo– Besançon Page 5/9 Correction DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 |Aacc (u)| 1 Q26 2 3 4 5 u Q27 14. Compte tenu de la nouvelle courbe, pour minimiser l’accélération il faut rouler à « petit u », c’est-à-dire à petite vitesse . Q28 15. On reconnait un pont diviseur de tension grâce à l’hypothèse sortie ouverte, on en déduit que : Us = Z2 + Z3 Z2 + Z3 Ue ⇒ H = Z1 + Z2 + Z3 Z1 + Z2 + Z3 16. (Les positions 2 et 3 sont parfaitement interchangeables). Les impédances sont de la forme R , jLω et 1/jC ω, pour les faire apparaitre, on reprend la fonction de transfert H mécanique et on va diviser le numérateur et le dénominateur par jω ( pour faire apparaitre du 1/jω et faire disparaitre le ω2 ). H méca (ω) = jω + ω02 τ + −ω2 + jω τ ω02 = 1 τ + ω02 jω 1 τ + jω + ω02 jω Le numérateur étant de la forme une constante + 1/jω, mettre la résistance en 2 et le condensateur en 3 parait une bonne solution. La bobine serait donc en 1 . On aurait alors : Q29 H élec(ω) = R+ 1 jC ω R L + 1 jLC ω = jLω + R + jC1ω jω + RL + les termes dans la question suivante) 1 jLC ω (la division par L est faite pour pouvoir identifier On pouvait aussi deviner la position en étudiant le comportement assymptotique, mais il vaut mieux ensuite vérifier la fonction de transfert, ce qui servira de toutes façons à la question suivante. 17. Par identification entre H élec (ω) et H méca (ω) on en déduit les équations Q30 R L 1 LC = τ1 = mη = ω02 = mk Une solution possible est donc R = η, L = m et C = Lycée Victor Hugo– Besançon Page 6/9 1 k . Correction DS Physique n◦ 4 PCSI 2016 – 2017 Continuités, discontinuités en Électricité Petites Mines 2005, épreuve spécifique PC I. Généralités Q31 1. La puissance reçue par un dipôle, dérivée temporelle de l’énergie qu’il reçoit, ne peut être infinie. Dans le cas d’un condensateur, EC (t) = 12 C uC (t)2 est l’énergie qu’il contient à l’instant t si la tension à ses bornes est uC (t). Si uC (t) subissait une discontinuité, il en serait de même pour EC (t), la puissance serait alors infinie, ce qui est physiquement impossible. On en déduit que u(t) la tension aux bornes d’un condensateur ne peut pas subir de discontinuité. De même, l’énergie contenue à l’instant t dans une bobine est EL (t) = 21 Li2 (t) quand le courant qui la parcourt est iL (t). Comme EL (t) ne peut pas subir de discontinuité, iL (t) est aussi une fonction continue au sens mathématique du terme. ÿû û ûÿ ÿ -ÿ û ûÿ -ÿ û ûÿ -ÿ 2. Les figures suivantes expliquent la méthode de mesure de la résistance interne d’un générateur : GBF réel Modélisation Thévenin A Montage 1 : K ouvert A r GBF U0 E M Montage 2 : K fermé A r U0 E M K U0 A r R E M U R M On réalise le montage 1. avec R une résistance variable, un interrupteur (ou un simple fil qu’on branche ou débranche) et le générateur réel. Tant que K est ouvert, le générateur ne débite aucun courant et délivre une tension continue de valeur U0 = E que l’on mesure à l’aide d’un voltmètre. On ferme ensuite K (montage 2.) et on cherche par tâtonnement la valeur de R telle que U ≃ U20 . Comme on a un pont diviseur de tension, U = RR+r E = RR+r U0 = U20 quand R = r. Il ne reste plus qu’à mesurer R à l’aide d’un ohmmètre. Pour un GBF classique, on obtiendra r ≃ 50 Ω . Q32 Pour un générateur idéal de tension on devrait avoir rid = 0 car la tension aux bornes du générateur U = E − rI doit rester constante pour tout I. ÿ û û - ÿ II. Régime sinusoïdal forcé. uL iL ZL e(t) Q33 R ZC úø ùÿ ù û û û - ÿ u(t) e(t) Figure 2 L iR R iC uR C uC Figure 3 1. En associant R et C en parallèle, on reconnaît un pont diviseur de tension pour lequel ZR//C 1 1 e(t) où YL//C = ZR//C = R1 + jC ω et ZL = jLω d’où u(t) = ZR//C +ZL e(t) = 1+YL//C .ZL u(t) = Lycée Victor Hugo– Besançon e(t) 1 + jLω/R − LC ω2 Page 7/9 Correction DS Physique n◦ 4 Q34 PCSI 2. En écrivant u(t) = U.ejωt et e(t) = Em .ejωt , on en déduit U = U = |U| = 2016 – 2017 E et 1 + jLω/R − LC ω2 E E q = |R + jLω/R − LC ω2 | )2 (1 − LC ω2 )2 + ( Lω R De même, φ = arg(U) = arg(E) − arg(1 + jLω/R − LC ω2 ) soit tan φ = − Lω or, R (1 − LC ω2 ) Lω sin φ a le signe opposé de Lω donc sin φ < 0 et −π ≤ φ ≤ 0 d’où φ = − arctan R (1−LC si R ω2 ) Lω 1 1 ω ≤ ω0 = √LC et φ = −π − arctan R (1−LC ω2 ) si ω > ω0 = √LC . 3. De l’équation obtenue au 1., on tire u(t)(R + jLω − R LC ω2 ) = R e(t) ⇒ R LC (jω)2 u(t) + L(jω)u(t) + R u(t) = R e(t) Q35 soit par identification avec D2 (jω)2 u(t) + D1 (jω)u(t) + D0 u(t) = N0 e(t), D2 = R LC , D1 = L et Q36 D0 = N0 = R . 4. Quand on écrit une équation en notation complexe, toute multiplication par jω correspond à une 2 dérivation temporelle dtd , une multiplication par (jω)2 = −ω2 à dtd 2 . 2 On en déduit qu’en notation réelle R u(t) + L du(t) + R LC ddtu(t) = R e(t) soit encore 2 dt 1 du(t) u(t) e(t) d2 u(t) + + = 2 dt R C dt LC LC III. Régime transitoire 1. À partir de t = 0+ , on peut écrire (loi des mailles) E − uL − uC = 0 ⇐⇒ E = L didtL + uC avec, C d’après la loi des nœuds, iL = iR + iC = uRC + C du . dt Q37 Q38 Q39 1 duC uC E d 2 uC duC . + + = + C + u soit C R dt 2 dt R C dt LC LC On retrouve la même équation que dans la question précédente ce qui est parfaitement logique puisqu’il s’agit de la même tension prise au même endroit du même circuit. 2. L’équation caractéristique associée à cette équation différentielle est x 2 + R1C x + LC1 = 0 dont le déterminant est ∆ = R 21C 2 − LC4 . Le type de régime observé dépend du signe de ∆. On a par exemple un régime pseudo périodique caractérisé par des oscillations r 1 L 4 1 = Rc si ∆ < 0 ⇐⇒ R 2C 2 > LC ⇐⇒ R > 2 C En effet, si R est grand, à la limite infini, le résistor est équivalent à un interrupteur ouvert et le circuit se résume à un circuit LC , c’est à dire sans élément dissipatif, on a alors un régime harmonique. 3. Représentons le circuit équivalent à t = 0+ en respectant la continuité de iL et celle de uC puis le circuit au bout d’un temps infini, le condensateur est alors équivalent à un interrupteur ouvert et la bobine à un interrupteur fermé : On obtient ainsi directement E = L dtd úø ÿù ù û - û û ÿ u C uL iL e(t) L iR R à t = 0+ Lycée Victor Hugo– Besançon uL iL iC uR C ø ÿ ú ù ù û û - û ÿ uC e(t) L iR R iC uR C uC àt→∞ Page 8/9 Correction DS Physique n◦ 4 Q40 PCSI 2016 – 2017 On en déduit, directement : t = 0+ t→∞ uL E 0 uC 0 E uR 0 E iL 0 E/R iC 0 0 iR 0 E/R 4. Dans le cas d’un régime critique (R = Rc , facteur de qualité Q = 12 ), l’équation différentielle prend la forme üC + 2ω0 + u̇C + ω02 uC = ω02 e(t) = ω02 E pour t ≥ 0. La solution est de la forme uC (t) = (A + Bt). exp −ω0 t + E (solution de l’équation homogène + solution particulière). On détermine les constantes d’intégration en utilisant les conditions initiales, uC (0+ ) = 0 = (A + 0).1 + E = 0 ⇒ A = −E. = B.e−ω0 t − ω0 (A + Bt).e−ω0 t + 0 et De même, dudtC (t) à t = 0+ , Q41 Q42 duC (t) dt = 0 iC (0+ ) C = B − ω0 A ⇒ B = ω0 A = −ω0 E. Finalement, uC (t) = E[1 − (1 + ω0 t).e−ω0 t ] 5. Dans le cas où R = Rc , on assiste à un régime transitoire du type critique caractérisé par une durée courte et sans oscillations. C La tangente à u l’origine est nulle car iC (0+ ) = 0 = C du (0+ ), puis uC tend rapidement vers dt C uC (∞) = E. E 0 t 6. On donne C = ε0eS . Lorsque e passe de e(0− ) à e(0+ ) = 21 e(0− ), comme S et ε0 restent constants, C (0+ ) = 2C (0− ) : discontinuité de C (t). L’énergie électrique EC ne peut pas subir de discontinuité (car infinie), on a donc EC (0+ ) = EC (0− ) : continuité de EC (t). dEC dt = P la puissance ne peut être On a également EC = 21 C u2C d’où EC (0+ ) = 12 C (0+ )u2C (0+ ) et EC (0− ) = 12 C (0− )u2C (0− ). En réinjectant les égalités précédentes, 21 2C (0− )u2C (0+ ) = 21 C (0− )u2C (0− ) soit Q43 uC (0+ ) = √12 uC (0− ) : discontinuité de uC (t) et enfin, q(0+ ) = C (0+ )uC (0+ ) = 2C (0− ) √12 uC (0− ) = √ √ 2C (0− )uC (0− ) soit q(0+ ) = 2q(0− ) : discontinuité de q(t). Lycée Victor Hugo– Besançon Page 9/9 Correction