DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 Consignes : Le DM doit rester un travail personnel pour prolonger et approfondir le cours. Un soin particulier doit être apporté à la rédaction. Tous les résultats seront encadrés. Oscillateurs O x 1 Oscillation verticale ~g On considère un objet M de masse m suspendu verticalement au bout d’un ressort de raideur k et de longueur à vide l0 . On considère un axe Oz orienté vers le bas : la position de l’objet sera donc repérée à l’aide de sa cote z. On se propose d’étudier les oscillations verticales de cet objet. M z 1. Calculer la position zeq de la masse lorsqu’elle est à l’équilibre. 2. Vérifier explicitement l’homogénéité du résultat de la question précédente. 3. Établir l’équation différentielle à laquelle obéit la fonction z(t) et la mettre sous la forme : z̈ + ω02 z = ω02 zeq . 4. Donner le nom de ω0 , sa dimension et son unité. 5. Quelle est la période T des oscillations ? 6. À t=0, la masse est lancée avec une vitesse verticale v0 de la position zeq . Résoudre l’équation différentielle compte tenu de ces conditions initiales. On exprimera la solution en fonction de v0 , ω0 et zeq (et t bien sur). 7. Tracer la courbe représentant l’évolution temporelle de la cote de M . Tracer une deuxième courbe correspondant à une autre masse m′ > m. 8. Quelle est l’énergie potentielle élastique du ressort lorsque la masse est à une position z ? 9. On admet que compte tenu de la gravité, la masse dispose d’une énergie potentielle qui peut s’exprimer sous la forme Ep,pes = −mg(z − zeq ), montrer que l’énergie mécanique de l’objet M se conserve au cours du temps. 2 O Avec un deuxième ressort x On rajoute maintenant un ressort sous la masse qui est fixé au sol comme représenté sur le schéma ci-contre. La longueur à vide de ce nouveau ressort est L0 et sa raideur est K. La distance entre le sol et le plafond est notée h ne correspond a priori pas à la somme des longueurs à vide : h 6= L0 + l0 . La présence de ce ressort modifie donc les paramètres de l’oscillation, longueur à l’équilibre, fréquence des oscillations etc... ~g M h z 1. Calculer la nouvelle position d’équilibre zeq,2 2. Établir l’équation différentielle du mouvement et l’écrire sous la forme z̈ + Ω20 z = Ω20 zeq,2 , on donnera l’expression de Ω0 en fonction de k,K et m. 3. Ce système oscille-t-il plus rapidement ou moins rapidement que le système précédent ? Lycée Victor Hugo – Besançon 1 à rendre le Jeudi 3 Novembre 2016 DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique 3 PCSI2 2016 – 2017 O Mesure de masse x On se propose d’utiliser le système masse-ressort pour effectuer des mesures de masses en apesanteur. On se place dans le cas de deux ressorts identiques (de raideur k et de longueur à vide l0 ) écartés d’une distance h supérieure à la somme des longueurs à vide (h > 2l0 ) On écarte la masse d’une distance a par rapport à sa position d’équilibre et on note X l’écart à la position d’équilibre. L’équation du mouvement est : X(t) = a cos (Ωt) avec Ω= s ~g M 2k m + δm h z 1. On appelle f0 la fréquence de vibration en l’absence de masse supplémentaire et f (δm) la fréquence lorsque l’on ajoute une masse δm. Montrez que l’on peut écrire : f (δm) = f0 δm 1+ m − 1 2 2. Pour ǫ suffisamment petit devant 1, on peut écrire (1 + ǫ)α ≃ 1 + αǫ. En utilisant cette formule et la relation établie à la question précédente, exprimez simplement la grandeur ∆f = f0 − f (δm) en fonction de f0 , m et δm. 3. En déduire une expression de δm en fonction de ∆f, f0 et m. La masse ajoutée étant ici très faible, la fréquence obtenue est proche de la fréquence initiale. Pour améliorer la précision de la mesure, on propose le protocole suivant : — on réalise une mesure de référence sans ajout de masse, on obtient le signal Xref (t), — on réalise une mesure avec l’ajout de la masse δm, on obtient le signal Xmes (t) — on effectue la somme des deux signaux : s(t) = Xref (t) + Xmes (t). Le signal s(t) est représenté sur la figure ci-dessous. s (cm) 2 1 t (s) 0 -1 -2 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 4. Quel phénomène observe-t-on ? Pourquoi ? 5. Représenter les spectres de Xref , Xmes et s. 6. À partir de l’enregistrement, mesurer ∆f . 7. En déduire la valeur numérique de la masse δm sachant que f0 = 20 Hz et m = 60 g. 8. Pour réaliser ces mesures de masse, on se place dans le cas où h > 2l0 , expliquez sans calculs l’intérêt de cette configuration (par opposition au cas où h < 2l0 . On pourra envisager une légère perturbation selon la direction x. Lycée Victor Hugo – Besançon 2 à rendre le Jeudi 3 Novembre 2016 DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 Une source et deux miroirs S est une source lumineuse monochromatique de longueur d’onde λ. La plaque opaque E élimine la lumière allant directement de la source vers l’écran. Celui-ci reçoit donc uniquement la lumière qui a été réfléchie soit pas le miroir du haut, soit par le miroir du bas (on suppose qu’il n’y a qu’une seule réflexion). 1. Représenter les images S1 (respectivement S2 ) de S par le miroir du haut (respectivement du bas). 2. Tracer la propagation de deux rayons lumineux issus de S et arrivant en un point M de l’écran. 3. Exprimer la différence de marche √ δ = S2 M − S11M en fonction de l x et D. Montrer que δ peut s’écrire 1 + ǫ ≃= 1 + 2 ǫ. δ = ax (on utilisera le fait que D 4. Calculer alors le déphasage entre les deux ondes lumineuses arrivant en M . 5. À quelle condition sur x, les ondes interfèrent-elles de manière constructive ? On définit l’interfrange i comme la distance séparant deux franges d’interférence, c’est-à-dire deux points d’éclairement maximal. Donner l’expression de i. 6. Trouver les coordonnées des points en lesquels il y a interférence destructive. Arc-en-ciel 1 Introduction On considère une bille sphérique en verre, aluminisée sur sa face arrière (Figure 1). i n Figure 1 – Rétro-réflecteur sphérique Déterminer l’indice de réfraction n du verre nécessaire pour que le système se comporte comme un rétroréflecteur pour les rayons paraxiaux, c’est à dire tel que tout rayon rentrant dans la bille avec un angle d’incidence i faible ressorte parallèlement à lui-même après avoir subi une réfraction à l’entrée, une réflexion sur le fond et une réfraction à la sortie. 2 Théorie géométrique de l’arc-en-ciel 2.1 Trajet des rayons dans une goutte d’eau sphérique. On considère une goutte d’eau sphérique, de rayon R et d’indice de réfraction n. Les trajets des rayons lumineux sont définis Figure 2. Soit un rayon lumineux incident, situé à une hauteur h de l’axe de la goutte associée à l’angle d’incidence i (qui n’est pas nécessairement petit). 1. On note D1 l’angle de déviation de ce rayon, à la sortie de la goutte d’eau, obtenu après une réflexion sur le fond de la goutte et deux réfractions à l’entrée et à la sortie de la goutte. Lycée Victor Hugo – Besançon 3 à rendre le Jeudi 3 Novembre 2016 DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 i D1 r h n Figure 2 – Cas d’une réflexion et de deux réfractions. On note r l’angle de réfraction associé à l’angle d’incidence i. (a) Etablir la relation : D1 = 4r − 2i. (b) Exprimer l’angle D1 en fonction de n et de x = h R (0 < x < 1). (c) Tracer l’allure de D1 (x) dans le cas de l’eau, sachant que n ≃ 1,337. (d) Montrer que D1 (x) passe par un extremum lorsque x a pour valeur x = On donne la dérivée de la fonction arcsin : q 4−n2 3 . 1 d arcsin(x) =√ dx 1 − x2 (e) On note D1m la valeur correspondante de D1 . Calculer xm et D1m (en degré) dans le cas de l’eau, sachant que n ≃ 1,337. 2. On considère maintenant un rayon lumineux qui subit deux réflexions à l’intérieur de la goutte et deux réfractions à l’entrée et à la sortie de la goutte (voir Figure 3). h n D2 Figure 3 – Cas de deux réflexions et de deux réfractions. (a) Montrer que l’angle de déviation D2 est donné par la relation D2 = π + 2i − 6r où i et r sont les mêmes qu’à la question précédente. (b) On admet que la fonction D2 présente un extremum D2m lorsque x varie. Calculer numériquement en degré, q toujours dans le cas de l’eau, cet extremum, sachant que la 2 valeur correspondante de x vaut 9−n 8 . Lycée Victor Hugo – Besançon 4 à rendre le Jeudi 3 Novembre 2016 DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique 2.2 PCSI2 2016 – 2017 Caractéristiques de l’arc-en-ciel Il s’agit ici de déduire les caractéristiques de l’arc-en-ciel, formé par la rétrodiffusion de la lumière solaire dans des gouttes d’eau sphériques des mécanismes présentés ci-dessus. 1. Pourquoi voit-on un arc lumineux (dit arc primaire) et parfois un second d’intensité plus faible (dit arc secondaire) ? 2. Sur un schéma, préciser les positions relatives du soleil, de la pluie et de l’observateur ? 3. Quelles sont les rayons angulaires moyens des arcs ? L’arc secondaire est-il externe ou interne ? Justifier. 4. Peut-on voir un arc-en-ciel primaire à Paris le 21 mars (équinoxe de printemps) à midi solaire c’est à dire lorsque le Soleil est au zénith de l’équateur ? On assimilera la latitude de Paris à 45 ◦ . 5. Pourquoi voit-on des couleurs ? Préciser l’ordre des couleurs pour l’arc-en-ciel primaire ainsi que l’écart angulaire entre le violet ( λ = 400 nm , n = 1,34356 ) et le rouge ( λ = 700 nm , n = 1,33052 ). 6. Le ciel est sombre entre les deux arcs primaire et secondaire : interpréter sans calcul. Lycée Victor Hugo – Besançon 5 à rendre le Jeudi 3 Novembre 2016 DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 Oscillateurs O x 1 F~ Oscillation verticale ~g Système : { masse M } Référentiel : terrestre supposé galiléen pour cette étude Bilan des forces : le poids (P~ = m~g ) et la force de rappel du ressort (F~ = −k(z − l0 )~uz ) Schéma : voir ci-contre M P~ z 1. À l’équilibre la somme des forces est nulle : P~ + F~ = ~0 ⇔ mg = k(zeq − l0 ) ⇔ zeq = l0 + mg k [P ] 2. On a [F ]=[kx]=[k].L d’où [k]=[F ].L−1 . Pour la formule précédente : [zeq ]=L ; [l0 ]=L ; [ mg k ] = [F ].L−1 = L donc on ne somme que des longueurs et on égalise des longueurs : la relation est homogène. 3. D’après la 2nd loi de Newton : F~ + P~ = m~a. Donc en projetant sur Oz : −k(z − l0 ) + mg = mz̈ ⇔ k mz z̈ + = k m l0 + mg k et donc : z̈ + ω02 z = ω02 zeq avec ω0 = q k m 4. ω0 s’appelle pulsation propre du système, elle s’exprime en rad.s−1 et a pour dimension T−1 . 5. T = 2π ω0 = 2π q m k 6. La solution générale de l’équation différentielle est :z(t) = solH + solP = A sin(ω0 t + ϕ) + zeq Les conditions initiales sont : z(t = 0) = ze q ⇒ ϕ = 0 et ż(t = 0) = v0 = Aω0 cos(ω0 t) ⇒ A = ωv00 . La solution est donc z(t) = zeq + z1 (t); z2 (t) v0 ω0 sin(ω0 t) m′ > m ⇒ zeq,2 > zeq,1 et ω0′ < ω0 donc A′ > A zeq,2 zeq,1 t 7. Augmenter la masse change la valeur moyenne (l’augmente), la période (l’augmente) et l’amplitude (l’augmente). 8. C’est 1 2 k(z − l0 )2 9. On peut soit procéder directement soit dériver et montrer que la dérivée par rapport au temps est nulle. m − l0 ) + Méthode dérivée nulle : Em (t) = −mg(z(t) − zeq ) + 12 k(z − l0 )2 + 21 mż 2 ⇒ dE dt = −mg ż + k ż(z P~ mż z̈ = ż(−mg+k(z −l0 )+mz̈), or d’après le PFD, ce qui est dans la parenthèse est nul (m~a − F = ~0) m donc dE dt = 0 à tout instant, donc Em est constant. Méthode directe : 1 1 Em (t) = −mg(z(t) − zeq ) + k(z − l0 )2 + mż 2 2 2 2 1 mg v0 1 v0 ⇒ Em (t) = k sin(ω0 t) + − mg sin(ω0 t) + mv02 cos2 (ω0 t) 2 ω0 k ω0 2 ⇒ Em (t) = v0 m2 g 2 1 v0 1 k 2 2 v sin (ω t) + mg + sin(ω t) −mg sin(ω0 t) + mv02 cos2 (ω0 t) 0 0 0 2 2 ω0 ω0 2k ω0 2 |{z} m Lycée Victor Hugo – Besançon | {z A 1 } | {z −A } Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 m2 g 2 1 1 m2 g 2 ⇒ Em (t) = mv02 (sin2 (ω0 t) + cos2 (ω0 t)) + = mv02 + = cte {z } | 2 2k 2 2k 1 2 O Avec un deuxième ressort x Système : { masse M } Référentiel : terrestre supposé galiléen pour cette étude Bilan des forces : le poids (P~ = m~g ), la force de rappel du premier ressort (F~1 = −k(z − l0 )~uz ) et la force de rappel du deuxième ressort (F~2 = K(h − z − L0 )~uz ) Schéma : voir ci-contre F~1 F~2 M ~g h P~ z 1. À l’équilibre, la somme des forces est nulle donc mg − k(zeq,2 − l0 ) + K(h − zeq,2 − L0 ) = 0 ⇒ zeq,2 = kl0 +K(H−L0 )+mg k+K 2. D’après la 2nd loi de Newton : mg − k(z − l0 ) + K(L − L0 ) = mz̈ ⇒ mg − k(z − zeq,2 + zeq,2 − l0 ) + K(L − Leq,2 + Leq,2 − L0 ) = mz̈ Or, à l’équilibre mg − k(zeq,2 − l0 ) + K(Leq,2 − L0 ) = 0 donc : ⇒ −k(z − zeq,2 ) + K(L − Leq,2 ) = mz̈ ⇒ −k(z − zeq,2 ) + K(h − z − (h − zeq,2 )) = mz̈ k+K k+K z= zeq,2 = z̈ + Ω20 z = Ω20 zeq,2 ⇒ z̈ + m m 3. La pulsation est plus élevée plus rapidement. 3 q k+K m > q k m avec Ω0 = s k+K m donc le système oscille à une fréquence plus élevée donc Mesure de masse 1. f = Ω 2π donc f (δm) = 1 2π q K m+δm 2. On a donc f (δm) = f0 1 − 3. δm = 2m ∆f f0 1 δm 2 m = 1 2π q K m r 1 1+ δm m ⇒ f (δm) = f0 1 + ⇒ f0 − f (δm) = ∆f = δm m − 1 2 1 δm 2 m 4. On observe un phénomène de battement car on somme 2 signaux de fréquences proches. 5. Spectres de Xref , Xmes et s. (L’échelle est exagérée et les deux fréquences sont plus proches que ce qui a été représenté sur les spectres ci-dessous) cn cn cn Spectre de Xref f0 Spectre de Xmes f (δm) f Lycée Victor Hugo – Besançon 2 Spectre de s f f (δm) f0 f Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique 6. La période des battements est : est donc : ∆f = 0,17 Hz 7. δm = 2m ∆f f0 = 2 × 60 × 1 6 20 4.5−(−7.5) 2 PCSI2 2016 – 2017 = 6,0 s. La différence de fréquence entre les deux signaux = 1,0 g 8. Il s’agit d’un problème de stabilité : O O x Si la masse subit une légère perturbation selon x : — Dans le cas où h < 2l0 , les ressorts repoussent la masse et les forces tendent donc à écarter la masse encore plus selon x. — À l’inverse, dans le cas h > 2l0 , les ressorts attirent la masse et les forces tendent donc à ramener la masse vers une position où x = 0. x F~1 F~2 F~1 + F~2 F~1 + F~2 M M F~2 F~1 z Si h < 2l0 z Si h > 2l0 Le cas h > 2l0 permet donc de garder un mouvement uniquement selon Oz alors que le cash < 2l0 est instable. Une source et deux miroirs 1. S1 et S2 sont les symétriques de S par rapport aux miroirs. 2. 3. On a SP1 = S1 P1 et SP2 = S2 P2 , la différence de marche entre les deux rayons! arrivant en M ! D D est donc bien donné par S2 M − S1 M . Or on a S1 M = et S2 M = . On en déduit x−l x+l donc S1 M = r D 1+ x+l D p 2 r D2 + (x − l)2 = D 1 + ≃ D 1+ 1 2 les deux sources virtuelles. x+l D 2 x−l D 2 ≃ D 1+ . On trouve alors δ = 1 2 2lx D x−l D = 2 ax D et S2 M = p D2 + (x + l)2 = avec a = 2l, l’écartement entre 4. Les deux ondes partent en phase mais les durées de propagation vers le point M diffèrent de τ = Ainsi, les deux ondes ont un déphasage ∆ϕ = 2πf τ = 2πax λD ax cD . . 5. L’interférence est constructive si ∆ϕ = 2nπ. où n est un entier. On obtient donc : x = n λD a . Entre λD deux franges claires successives ont se déplace de : i = xn+1 − xn = (n + 1) λD a −n a = λD a 6. L’interférence est destructive si ∆ϕ = (2n+1)π où n est un entier. On obtient donc : x = (n + 1/2) λD a . Lycée Victor Hugo – Besançon 3 Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 Arc-en-ciel D’après Banque PT 2010 1 Introduction On complète la figure 1 en y appliquant directement les lois de Snell-Descartes et de la géométrie de base. i i I r r r O i J n Figure 1 – Rétro-réflecteur sphérique On effectue ensuite la mise en équation en s’appuyant sur la figure On note r l’angle de réfraction du rayon incident sur la bille. On a ici sin i = n sin r soit, en tenant compte de l’approximation des petits angles, sin i ≃ i ≃ nr En utilisant les propriétés des angles internes alternes, on lit directement i = 2r. En comparant ces deux expressions, on tire immédiatement n ≃ 2 On encadre enfin le résultat final après avoir vérifié la cohérence et l’homogénéité 2 Théorie géométrique de l’arc-en-ciel 2.1 I. Trajet des rayons dans une goutte d’eau sphérique. Goutte d’eau sphérique, de rayon R et d’indice de réfraction n (figure 2.) 1. Pour calculer D1 on peut se ramener à la méthode des déviations successives. On complète à nouveau la figure en reportant r et i aux points d’incidence successifs I, J et K i I D1 DI J r h 2r O n DJ DIJK r H i K DK Figure 2 – Cas d’une réflexion et de deux réfractions. Lycée Victor Hugo – Besançon 4 Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 On commence ainsi par déterminer DI , DJ et DK les déviations successives. On s’arrange pour travailler avec des angles positifs si possible On en déduira ensuite DIJK = DI + DJ + DK telle que D1 + DIJK = π. (a) On lit sur la figure, DI = i − r, DJ = π − 2r et DK = i − r On vérifie à chaque fois la cohérence des signes Et par sommation DIJK = DI + DJ + DK = 2i − 4r + π soit enfin D1 = π − DIJK = π − 2i + 4r − π ⇒ D1 = 4r − 2i (b) Dans le triangle (IHO) rectangle en H on peut écrire sin i = de Snell-Descartes sur la réfraction. IH OI = h R = x = n sin r d’après la loi On en déduit i = arcsin x et r = arcsin nx d’où l’expression D1 = 4 arcsin x − 2 arcsin x . n (c) On trace l’allure de D1 (x) avec n ≃ 1,337 et 0 ≤ x ≤ 1. D1 (◦ ) 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 x Attention, 0 ≤ x ≤ 1 On remarque que D1 (x) passe par un maximum lorsque x ≃ 0,86 et qu’on a alors D1 ≃ 42 ◦ . Ce genre de commentaire ne coûte rien et montre que vous analysez un minimum votre tracé. (d) On cherche la valeur xm de x pour laquelle la dérivée de D1 (x) s’annule. Cela revient à résoudre dD1 1 4 =0⇒ q dx n 1− x2m n2 s q x2 1 x2 2 = n 1 − m ⇒ 4 − 4x2 = n2 (1 − m ) = 0 ⇒ 2 1 − x − 2p m m n2 n2 1 − x2m ⇒ 4 − 4x2m + x2m = n2 ⇒ xm = s 4 − n2 3 Evitez la notation D′ , il faut préciser par rapport à quelle variable vous dérivez. Lycée Victor Hugo – Besançon 5 Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 Attention à ne pas alourdir inutilement les calculs. On ne garde que la racine positive et on vérifie que xm est bien défini (n < 2) : cohérence. (e) L’application numérique donne xm = s 4 − 1,3372 0,8588 ≃ 0,8588 puis D1m = 4 arcsin − 2 arcsin 0,8588 ≃ 41,50 3 1,337 ◦ . Donnez le même nombre de chiffres significatifs que la donnée de n Lycée Victor Hugo – Besançon 6 Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 2. Détermination de D2 . (a) On utilise à nouveau la méthode des déviations successives pour déterminer DIJLK puis D2 telle que DIJLK = π + D2 Privilégiez des méthodes systématiques Par rapport la situation précédente, on a simplement une réflexion supplémentaire, en K ici. L J h K D2 DIJLK n I Figure 3 – Cas de deux réflexions et de deux réfractions. On en déduit alors DIJLK = DI + DJ + DK + DL = i − r + π − 2r + π − 2r + i − r = 2π + 2i − 6r et enfin D2 = DIJKL − π = π + 2i − 6r . (b) On ne demande cette fois ni tracé ni calcul d’extremum, il s’agit uniquement d’effectuer l’appliq cation numérique à partir de la relation précédente, sin i = x, sin r = D2m = π+2im −6rm xm = π−2 arcsin xm +6 arcsin = π−2 arcsin n soit finalement D2m ≃ 51,93 s x n et xm = 9−n2 8 9 − 1,3372 1 −6 arcsin 8 n s 9 − 1,3372 8 ◦ Ne négligez pas les A.N., cela peut faire la différence en concours 2.2 Caractéristiques de l’arc-en-ciel Partie plus “culture générale, discussion physique”, multipliez les figures si nécessaire 1. La courbe D1m passant par un maximum, D1 varie peu autour de D1m , même si x varie beaucoup autour de x1m , c’est à dire pour des incidences variables. Rayons solaires Cela signifie que lorsqu’une goutte reçoit de la lumière sous toutes les incidences possibles, les rayons émergent principalement selon des directions proches de D1m , on β aura alors une accumulation de rayons dans cette direction (figure ci-contre). D1m Un observateur percevra principalement les gouttes qui DIJK lui transmettent le plus de lumière, c’est à dire celles α1m vues sous l’angle α1m . Sol Lycée Victor Hugo – Besançon 7 Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique PCSI2 2016 – 2017 La région de l’espace où se trouvent ces gouttes est un demi cône d’angle au sommet α1m (il n’y a pas de goutte sous l’horizon) et l’observateur verra donc un arc de cercle – l’arc en ciel – s’il se place dos au soleil et face aux gouttes. L’arc secondaire s’explique de la même façon en considérant cette fois les rayons ayant subit deux réflexions dans les gouttes d’eau, l’angle à considérer est alors D2m 6= D1m d’où un second arc. Rayons solaires DIJK α2m α1m Sol 2. Figures ci-dessus. 3. Comme expliqué plus haut, le rayon angulaire correspond à α1m pour le premier arc et α2m pour le second. On lit sur la première figure du II.1 α1m = D1m − β où β est l’angle que font les rayons du soleil avec le sol. On aura par exemple α1m ≃ 41 ◦ si le soleil est à l’horizon (β = 0). De la même manière, le rayon angulaire du second arc est α2m = D2m − β ≃ 52 ◦ dans les mêmes conditions. Comme α2m > α1m l’arc secondaire est externe . 4. Si le soleil est au zénith à l’équateur, étant donnée la latitude λ = 45 ◦ de la ville de Paris, on aura β = 45◦ , α1m < 0 et un observateur situé au niveau du sol ne pourra pas voir d’arc en ciel. 5. Comme D1m donc α1m dépend de n qui est lui même une fonction de λ la longueur d’onde la lumière (l’eau et un milieu dispersif), l’angle sous lequel on voit l’arc dépend de λ. L’observateur verra donc plusieurs arcs de couleurs différentes, violet rouge d’où un arc plus épais et coloré. λ (nm) 400 700 n 1,34356 1,33052 Applications numériques : en reprenant les résultats de la question xm 0,855345 0,862113 B.I.1 , on complète le tableau ci-contre. ◦) D ( 40,5670 42,4401 1m On remarque que D1m (violet) = DV < D1m (rouge) = DR et ◦ l’écart angulaire est de l’ordre de ∆D1m = DR − DV ≃ 1,87310 Gardez le même nombre de chiffres significatifs que l’énoncé (6 ici) Pour déterminer l’ordre des couleurs vues par l’observateur, traçons une figure sur laquelle on ne fait apparaître que les rayons qui parviennent à l’observateur. rouge jaune Lumière blanche violet DR DV Sol Lycée Victor Hugo – Besançon D2m 8 D1m Correction DM 3 Oscillateur Harmonique - Interférences - Optique 180 160 140 120 100 80 60 6. En traçant D1 (x) et D2 (x), on obtient les allures ci-contre. 40 On remarque qu’il existe bien un intervalle d’angle pour le- 20 0 quel il n’y a aucune lumière réfléchie : bande plus sombre . PCSI2 2016 – 2017 D (◦ ) La lumière parvenant à l’observateur en provenance des gouttes du haut “sera rouge”, alors que celle des gouttes du bas “sera bleue”. Ainsi, pour lui, l’arc apparaît rouge à l’extérieur et bleu (violet) à l’intérieur (on peut montrer que l’ordre des couleurs est inversée pour l’arc secondaire). Lycée Victor Hugo – Besançon 9 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x Correction