dossier calderon fini

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SPECTRE DE SOPHOCLE
Toi aussi tu as résolu
tes petites énigmes
qui ont fait avancer ta vie
et croître ton pouvoir.
Donc, c'est peut-être par habitude
(dans le monde ne comptent
que le pouvoir, l'argent et la victoire...)
que tu as cru que ton fils lui aussi
était une énigme. Et tu t'es mis,
plein de bonne volonté, à la résoudre.
Et si ç'avait été une énigme,
tu l'aurais sûrement résolue.
Soit par le biais de la religion,
soit par celui de la folie,
ou enfin, comme c'était le plus probable,
par celui, justement, de la raison. Moi non,
mais toi,
tu as le culte de la raison.
Et c'est à travers elle, en effet, je le répète,
que se résolvent les énigmes,
dont est terriblement parsemé l'espace
qui s'étend entre l'homme et son pouvoir sur la réalité.
A travers la science, la raison
n'a rien fait d'autre pendant des siècles
que résoudre les énigmes, et c'est pareil pour son frère cadet,
le sens commun. Tu es riche, homme qui geins,
tu as le pouvoir ; en toi le monde ne se discute pas ;
il y a en toi une intégrité profonde ; gagnée
en résolvant les diverses difficultés de la lutte les résistances – je répète – qu'oppose le monde à qui le veut.
Mais le difficulté engendre la difficulté ;
chaque solution est éphémère.
Dis-moi! A quoi cela a-t-il servi à mon Oedipe
de résoudre l'énigme? A prendre le pouvoir?
Il l'a pris et il l'a perdu.
Et, c'est là où je voulais en venir, il l'a perdu
sans avoir rien su du mystère.
Affabulazione, Pier Paolo Pasolini
Martin, enfant recruté pour la création de la Vie est un Songe,
posant devant les guitares du spectacle
CALDERON
de Pier Paolo Pasolini
Edition BABEL
Texte français de Michèle Fabien
Mise en scène Raphaël Gimenez
distribution Carla Figliolini
Virginie Simms
Maelys Castets
Marie Lansac
Raphaël Gimenez
Ken Michel
Bruno Pottier
Nicole Leplat
Christel Rossel
presque tous
Première Rosaura
Deuxième Rosaura
Troisième Rosaura
Stella, Carmen, Agostina
Le speaker
Sigismond, Pablo, Enrique
Manuel, Le prêtre, Basilio
Basilio, Manuel
La reine Dona Lupe, La mère Carmen
Le Choeur, Melainos et Leucos.
Atelier amateur de Création théâtrale dans le cadre du Jardin d'Essai mis en
place par la Compagnie Olinda et aussi en partenariat avec la Compagnie le
Mille-Feuille
REPRESENTATIONS
En JUIN 2009
au THEATRE AINSI DE SUITE
23 rue Gaston de Saporta - Aix-en-Provence
Lundi 22
Mardi 23
Vendredi 26
Samedi 27
Dimanche 28
19 h
19 h
22 h
22 h
19 h
En JUILLET 2009 à 22h
au CLOîTRE DU LYCEE PROFESSIONNEL VAUVENARGUES (en
extérieur)
60 boulevard Carnot - Aix-en-Provence (entrée impasse du Gallet Cantant)
Mardi 7
Mercredi 8
Jeudi 9
RENSEIGNEMENT & RESERVATION 06 60 21 99 27 (Raphaël Gimenez)
[email protected]
Compagnie Olinda - 3 Rue Jaques de La Roques – 13100 Aix-en-Provence
Compagnie Le Mille-Feuille – 1 Rue Tavan – 13100 Aix-en-Provence
Présentation des Compagnies associées au projet
LA COMPAGNIE OLINDA
http://www.fonderie-aix.com
Une compagnie pour une école du spectateur.
L’association Compagnie Olinda est née à Marseille en 1989.
Présente depuis 1991 à Aix, Olinda est à l’origine du projet global de La
Fonderie.
D’abord Compagnie de Théâtre professionnelle, Olinda veut s’adresser à
tous les publics, tout en portant une attention particulière aux plus jeunes,
qui sont les spectateurs de demain. Ainsi, parallèlement à une diffusion toutpublics de ses Créations, Olinda a développé une politique scolaire dense.
Avec plus de 30 Créations à son actif et plus de 120 000 spectateurs depuis
1989, Olinda est devenu une valeur sûre de la scène régionale.
Dans la logique d’une volonté affirmée d’émulation créative, Olinda a mis en
place un ensemble d’Ateliers de Pratiques pour Amateurs ouverts à partir de
5 ans. Ainsi, La Compagnie Olinda propose depuis 1994 des Ateliers
hebdomadaires de pratique du théâtre à destination des amateurs.
Enfin Olinda accueille et abrite le travail d'autre compagnies.
Ouverts à tous, nos Ateliers s’articulent autour de la pratique du travail de
comédien et de la scène vivante.
Improvisation, entraînement de l’acteur, création, travail sur les textes
classiques et contemporains
Depuis leur création de nombreuses personnes ont ainsi pu découvrir ou
approfondir leur rapport à la scène.
Ces Ateliers sont des espaces d’expression intime autant que collective.
Nombre d’entre eux donnent lieu en fin de saison à une création collective
donnée en public.
LA COMPAGNIE LE MILLE-FEUILLE
http://lemillefeuille.unblog.fr
La jeune compagnie de théâtre le Mille-Feuille, sous l'impulsion de Ken
Michel, qui en est aujourd'hui le responsable artistique et administratif, est
née en décembre 2005 à Aix-en-Provence.
Le Mille-Feuille : collectif pluriel qui se conjugue au singulier de la rencontre
pour un art vivant, résolument vivant : organique. Un tout uni vers la
créativité.
Le Mille-Feuille, moins pour revendiquer telle esthétique que pour une
pratique du texte qui soit autant active que sensible, basée sur l'échange
tout en restant ouvert à la transdisciplinarité.
Nous aurions aimé pouvoir représenter Le Funambule de Jean Genet, texte
manifeste de la fascination, plaidoyer d'un véritable rapport amoureux entre
l'artiste et son image. Son outil, son partenaire, et son art.
"Qui peut savoir quelle est la réalité des rêves, Outre celle de nous rendre
anxieux de la vérité."
Pier Paolo Pasolini, Porcherie.
Il y a deux ans que La Compagnie Olinda a créé le JARDIN D’ESSAI. Il a
fleuri de nombreuses envies de théâtre, et c’est avec plaisir, et dans la
continuité des ces envies communes entre amateurs et professionnels, que
la Cie Olinda a encore semé cette année les graines à germer de nouvelles
créations.
Le Jardin d’essai est un espace d'Ateliers Amateurs mis en place par
Christel Rossel, la directrice de la Compagnie, où de jeunes metteurs en
scène ont l’opportunité de travailler dans de bonnes conditions de confort :
une salle assez grande (située dans l'école Jean-Jaurès II), un
accompagnement, une communication, un lieu promis de représentation.
Cette année il s'agit du théâtre Ainsi-de-Suite.
présentation de l'atelier CALDERON de PIER PAOLO PASOLINI dans la
plaquette d'information du lancement du Jardin d'Essai saison
2008/2009:
CALDERON de Pier Paolo Pasolini <> Jeudi soir de 19h à 22h
Dans CALDERON, Pier Paolo Pasolini s’inspire de La vie est un songe* de Pedro Calderon de
la Barca, y mèle le tableau Les Ménines de Velasquez, conjugue politique et poétique,
essences principales de ce philtre vivant entre rêve et réalité nommé théâtre, et se plait à mettre
en relation le mythe et l’histoire, l’intime et l’universel... La folie côtoie le quotidien comme un
poison frôle la mort pour rêvéler la vie... Nous vous invitons à venir partager ce travail sur
l'univers baroque et déjanté de Pasolini, variation en spirale autour du thème du théâtre luimême. S’agissant d’un atelier de création ambitieux, les participants se verront confrontés à la
réalité théâtrale et artistique de manière directe : un projet exigeant qui ne saurait aboutir sans
l’implication sérieuse et assidue de tous.
« Pasolini, avec une ambition folle, convoque tout le théâtre dans son théâtre. Il invite à sa
table, Eschyle et le siècle d’or, Shakespeare et Brecht pour mieux toucher à l’universel. »
Laurent Fréchuret – directeur du CDN de Sartrouville
* Cet atelier fait écho à la création de La vie et un songe réalisée l'année dernière avec la
compagnie Le Mille-Feuille ( Cie avec laquelle nous nous sommes associé pour cet atelier), et
de nombreux ponts seront jetés cette saison entre ces deux travaux menés de front
commun puisque l'atelier La vie est un songe continu ; peut-être même ne s’agira-t-il que d’une
seule pièce…
L'année passant, l'envie que ce ne soit qu'une seule pièce regroupant La vie
est un Songe de Calderon et Calderon de Pasolini, s'est mutée en la
création confirmée d 'un triptyque sur la question ''Est-ce que la Vie est un
Songe?'' dont Calderon forme le deuxième volet.
Le troisième volet sera une tentative de réponse cette fois collective, avec
des acteurs issus des deux pièces précédentes, La vie et Songe et
Calderon, et d'autres désireux de tenter l'aventure théâtrale et réflexive avec
nous.
NOTE D'INTENTION
Bribe pasolinienne du
metteur en scène.
Première note
d'intention écrite
quelques jours après la
première lecture de
Calderon.
« ce spectacle doit être
une fête vaudou,
ancestrale, épique, les
étoiles dansent en riant
aux éclats lorsque des
diables les chatouillent.
Un tourbillon ascensionnel
vers le réveil. A moins que
ce ne soit une chute... La
pesanteur y perd elle
même ses repères. On
patauge, on respire, on
glisse, on respire, on vole,
on respire, on suffoque,
on respire, on rit, on
respire... On - silence respire - silence - On crie
en silence... on s'élève, on
tombe, on se réveil.
On retrouve son enfance.
On joue. On sent.
Sensations. Ouverture au
monde. Regard neuf.
Douceur autour. on
respire, on s'élève,
on tombe.
La vieillesse.
Rides, visage fripé, corps
fatigué, lourdeur.
Sagesse. Le poids du
temps sur les épaules. on
tombe. on s'élève. On
meurt.
Sensation, sagesse, on
respire plus. Mais ce n’est
pas l’apnée, ni le bâillon
trop serré. poids du temps
sur les épaules évaporé.
on est léger. Comme une
plume d’oie dans la mais
habile d’un écrivain du
XVI siècle, non, d’un
calligraphe contemporain
qui sait danser le tango et
le flamenco. Au feu les
rêves volés. La mort,
petite, comme une fête
tentaculaire. L'ivresse
éternelle. Ou plutôt non,
être comme ivre pour
l’éternité.
Ce n’est pas pareil. La
différence intime entre
une profonde conviction et
une certitude étalée.
La réalité : le véritable
instant présent.
Comment ? Quel
jugement ? Le votre ? Ou
celui que j’écrase sur
cette feuille de mes
propres doigts ?
Comment ça quelle colère
m’anime ? Je ne fais que
porter en moi la colère
ancestrale de ces
hommes vivants entre
terres arides et soleils
torrides, toréadors et
corridas, sanguins,
berserks à l’approche d’un
steak quand l’horloge
organique de la faim
résonne. Toutes mes vrais
volontés nouvelles sont
teintées de la vibration de
mon sang originel. Et pas
unes qui ne fassent battre
mon coeur. Je veux mettre
en scène Calderon! »
« Je me suis rendu compte en mettant en scène La Vie est un Songe de Pedro
Calderon de la barca, que la question soulevée par cette pièce de théâtre laissait le gouffre
d'une réponse sans voix résonner étrangement entre les murs millénaires de notre actualité.
Je me suis rendu compte, donc, que cette question : « Est-ce que la vie est un songe? »
fluctue le manichéisme d'une tentative de réponse, selon les circonstances, mais pose
toujours le souci de la réalité comme principe fondateur de cette réponse. Aussi moi-même,
pris au piège de ce questionnement sans fin, (est-ce que la vie est un songe?), j'ai
longuement cherché à y répondre. Je compris que ce n'était pas la bonne manière de
procéder. Toutefois, dans ma recherche, puisque cette réponse inaccessible est devenue
recherche, je trouve sur internet le dossier de Laurent Fréchuret sur sa mise-en-scène de
Calderon de Pier Paolo Pasolini. Je lis Calderon.
J'y trouve une interrogation de plus, qui est presque une réponse à cette question
devenue décidément pressante comme une obsession: « est-ce que, bon sang, la vie est un
songe, oui ou non? ». Je décide donc de mettre en scène Calderon de Pasolini. Je trouve la
possibilité d'une réponse à mes propres interrogations, le pouvoir, l'engagement face à la
vrai nature de la vie. La vision de Pier Paolo Pasolini sur la vie, son marxisme affirmé ou
infirmé par son mysticisme, répondent en partie pour lui à cette question. Il nomme la
réponse réalité.
Je mets en scène, avec, constamment en tête deux idées qui se confrontent,
l'esthétique et la réalité : réalité esthétique d'un théâtre iconique, rêvé spectaculaire d'un
côté, de l'autre, réalité esthétiquement décelable au sein même de ce qui nous constitue et
nous porte, qui nous entoure, la vie. L' Art et la Vie. La vie réelle et sa représentation. La vie
et l'idée de la vie. La Vie et les songes. La vie et le mensonge. Dans le songe pourtant, nous
laissons nos angoisses s'agiter, se concrétiser en images mentales presque palpables, afin
d'en mieux supporter les dommages et intérêts culpabilisateurs dans la vie. « Dans la
véritable vraie vie » (dit Jean-Michel Basquiat dans La Révolte des Anges d'Enzo Cormann).
Dans la réalité nous camouflons nos angoisses derrière le masque d'une vérité, alors même
qu'elles s'expriment à travers nous.
D'un côté cette question et ces tentatives de réponses, avec des théories artistiques
en conception qui me sont propres issues d'une confrontation de bribes d'autres théories
plus prestigieuses mais aussi ma propre réalité, ma vie, mes doutes et mes besoins. Et de
l'Autre, cette réalité là: Le Plateau.
D'un côté la salle vide où trônent sur leurs fauteuils encore imaginaires les fantômes
de cette foule rêvée des spectateurs de la première représentation. De l'autre cet espace
vide, ou flotte le fantasme d'un spectacle vivant, divertissant et sensationnel pour les
badauds, sensationnel pour les esthètes et les intellos, fascinant pour tous, dérangeant pour
les bourgeois, « c'est à dire la majorité, la majorité ». Fantasme flouté par les comment et les
pourquoi de cette pièce. Mais toujours la nécessité ultime de cette pièce. Toujours cette
évidence : celle d'un doute. L'évidence et le malaise. Tentative d'une mise-en-scène, donc
d'une mise en évidence d'un doute et d'un malaise.
Le malaise qui accompagne les écrits de Pasolini. Le malaise de notre société. Le
malaise de notre Histoire. Et l'évidence de son immuabilité. l'évidence d'un abandon. Nous
sommes tous coupables. Autant que tous les hommes et les femmes de ce monde peuvent
être des pères et des mères (d'après Pasolini), mais sont en fait surtout et avant tout les fils
et les filles de leurs parents. Des enfants à qui l'on transmet l'abandon. Sentiment ancestrale
d'abandon face au pouvoir insurmontable de la nature, et encore et toujours aujourd'hui plus
qu'hier, abandon comme un vide que nous emplissons de nos dogmes, de nos idéologies. Et
voulant lutter contre cet abandon nous forgeons des armes, des armes vaines pourtant
politiquement, vaines poétiquement, vaines humainement. D'où la folie, le crime, le
désenchantement. Des armes dont on se sert un temps et qu'on abandonne. L' Histoire
témoigne pour nous.
Voilà ce à quoi nous en sommes arrivés. « après la trahison, plus besoin de
traîtres » (dit Sigismond dans la Vie est un Songe, alors que ces traître-là l'on sauvé), car
comme toujours « à la fin du cycle on a le code »(dit Basilio dans Calderon), mais ce code,
nous n'en faisons qu'un rêve, et non pas la réalité. Nous rêvons notre gloire, notre liberté,
notre pouvoir, notre avènement, nous rêvons tout, nous rêvons tous, et quand on arrive au
sommet du rêve, ce rêve devenant réalité, cette nouvelle réalité-là est alors rêvée à sont tour
par d'autres, qui armés pour nous en détacher et s'en emparer à leur tour deviendrons euxmême des êtres dont les rêves devenus réalité seront rêvés par d'autres etc. Et les
bourreaux deviendrons des victimes, et les victimes des bourreaux.
« Car au sein même des exclus il y a des exclus. » s'affirme Pablo dans Calderon.
L'avidité, les autres, la cupidité, les autres, la souffrance, les autres, le fantasme, les
autres, la folie, les autres, l'envie, les autres, l'orgueil, les autres, L'envie, nous autres. Le
besoin, les autres. La Peur, les autres. Le courage, le dépassement de soi. L'abandon,
l'abandon de soi.
La peur de l'abandon.
La solitude.
L'autre, notre ennemi, l'autre notre nécessité. »
Raphaël Gimenez
Résumé de la pièce
L'ambiance est à la cruauté, le temps et prêt à tomber comme une
guillotine sur la tête de Rosaura, suspendu jusqu'à la dernière réplique de
chacun de ses rêves, ou de ses réalités. Trois réalités ambigûes comme un
rêve, trois réveils où elle ne se souvient plus, la mémoire perdue de ce rêve,
la mémoire perdue de son identité. Rêve et réalité liés par la mémoire et
l'oubli.
Au premier réveil, elle est fille d'Aristocrate, de la plus haute
Aristocratie, roi et reine sont ses parents. Elle est une Infante. Mais ce n'est
pas elle. Un bel Homme arrive dan l'embrasure de cette porte
hermétiquement close de l'aristocratie sur le monde. Les Ménines de
Vélasquez ont beau l'entourer, Un mal la ronge : Le déni de son identité , et
l'acceptation de l'oubli, la nature ayant horreur du vide, la folie la rattrape.
Elle tombe amoureuse de ce bel homme, sans savoir qu'il est son père.
« Maintenant Rosaura est prête
à énoncer la plus extrême vérité
: le vie est un lager, où l'homme
qui dort ne pourra plus jamais,
à l'instar du narrateur proustien,
« tenir serré autour de lui dans
le sommeil, le fil des heures,
l'ordre des années et des
mondes » (Marcel proust, du
côté de chez Swann).
« Sade à donc été utilisé pour
être renversé : non pas
approché,
selon
la
belle
définition de Barthes ; « grâce à
la phrase sur un condensé
d'inceste, c'est à dire sur une
signification » (Roland Barthes,
L'Arbre du crime) car, à peine
une
connotation
est-elle
entrevue que Pasolini la
précipite dans l'illusion d'une
forme littéraire.
« Le Songe de la Littérature
dévore ainsi le Songe de la Vie,
la narration devient un spasme
ininterrompu qui annule l'action
parce qu'elle la fond dans une
fuite infinie de rotations... »
Le théâtre de Pasolini, d'Enrico
Groppali, traduit par Dominique
Grisoni,
dans
Pasolini,
Séminaire dirigé par Maria
Antonietta Macciocchi, éditions
Bernard Grasset, Paris, 1980,
p. 314
Au deuxième réveil, elle est fille prolétaire, De la plus basse
''prolétature'', sa soeur le lui confirme : elle est prostituée. Mais ce n'est pas
elle. Les accents de la révolution ont beau résonner dans les propos d'un
beau jeune homme, ce terrible mal la ronge encore : ce n'est pas elle, mais
elle ne sait décidément pas qui elle est. Elle tombe amoureuse cette fois de
ce beau jeune homme mais elle ne sait pas encore son identité. Un prêtre le
lui avoue : c'est son fils.
Au troisième réveil, elle est comme vous et moi. Bourgeoise. d'un
milieu bourgeois, ce pourrait être les attentistes de la seconde Guerre
mondiale, voir même les résistants de septembre 44, ce pourrait être les
bourgeois de Mai 68 commentant la révolte devant la télévision, ce pourrait
être les bourgeois d'aujourd'hui : décadence, déni et abandon. Et même si
nous y croyons, ce ne sont pas nos petites actions qui changeront le monde,
et ce, même si la révolution totale, même si nous pouvons marcher un jour
sur l'Eclipse du Soleil.
Elle se réveille, se souvient de son rêve : elle est prisonnière d'un
camp de concentration de la Shoah, mais c'est le moment de la Libération.
Ces hommes qui étaient ouvriers, paysans, devenus soldats pour l'Armée
Rouge, chantant en choeur le chant des partisans, le lui confirment: « vous
êtes libres. Vous êtes libres. » Là se termine le rêve. Ce rêve qui a été la
réalité. Mais pour Basilio, dans la réalité d'aujourd'hui, cette liberté-là n'est
qu'un rêve, rien qu'un rêve.
Ainsi toutes les formes de libération, parce que nous sommes terriblement
humains, ne durent qu'un temps. Parce que notre mémoire est courte. Parce
que le pouvoir, plus fort qu'un virus pandémique, s'infiltre partout, mute,
mue, se transforme, nous submerge jusque dans nos rêves. Et pas une
classe sociale qui ne soit pas atteinte.
Là se termine CALDERON. Deuxième volet d'un triptyque sur la question
« Est-ce que la vie est un songe? »
Réponse de Pasolini à Adriano Sofri
copié du dossier de l'Atelier Jean Vilar sur Calderon mise en scène par Martin de Staes-Polet
Adriano Sofri, le leader de Lotta continua (parti de gauche) a déclaré,
lors de la sortie de la pièce, que “d'un point de vue personnel la tragédie
l'intéresse tout de même, mais que d'un point de vue politique, il n'a pas de
commentaire à faire, son importance est nulle, elle ne fait pas le poids”.
Voici la réponse de Pasolini à ce commentaire, où il explique sa
position quant à une quelconque valeur politique de son texte. Il oppose la
valeur politique « particulière », propre à chaque époque et société à une valeur
politique « générale » qui essaie de présenter le rapport au pouvoir tel qu’il
existe toujours.
« La pièce de théâtre sur laquelle Adriano Sofri a prononcé son
jugement “impersonnel” est de moi : elle s'intitule Calderon et elle est sortie ces
jours-ci (mais je l'ai commencée en 1965, à vrai dire, pour la refaire plusieurs
fois par la suite : le dernier apport important date de 1972).
« Je suis certain que Calderon est une de mes plus sûres réussites
formelles...
« ...Je ne veux pas défendre le “caractère politique” de Calderon.
Une lecture de mon texte à travers la grille de l'actualisme politique est
une lecture, qu'en tant qu'auteur, je ne peux que considérer comme
réductrice. Je désirerais plutôt, si la chose était possible, que la grille fût
celle d'une politique platonicienne, celle du Banquet ou du Phèdre (car
l'ambition d'un auteur ne connaît pas de limites). Par ailleurs, je ne puis nier
que les “évènements” de Calderon appartiennent totalement, surtout dans les
derniers “épisodes”, à l'actualité politique. Si dans les deux premières parties,
Rosaura se réveille du sommeil métaphorique caldéronien dans un état
“aristocratique” et “sous-prolétarien” (en s'adaptant ensuite à la réalité de ce
réveil), dans la troisième partie, en se réveillant dans le lit d'une petitebourgeoise de l'époque de la consommation, l'adaptation s'avère beaucoup
plus difficile pour elle ; elle en vit l'aliénation et la névrose (exemplairement) et
assiste à un véritable changement de nature du pouvoir. Elle assiste, en outre,
à la contestation de 1967 et de 1968, comme à un nouveau type d'opposition
au pouvoir et à l'aube d'un nouveau siècle où la classe ouvrière n'a été qu'un
rêve, rien qu'un rêve. Les “discours” des personnages tournent donc
nécessairement autour de ces thèmes d'actualité politique.
« Or, en fait, dans mon drame, tout cela est contemplé (sur la base
d'une foi dans le caractère absolu des valeurs formelles), comme si j'étais
un habitant du cosmos ; et je comprends que cela puisse paraître
inacceptable à quelqu'un qui serait engagé dans une lutte politique
quotidienne, si donnant l'illusion que cette fois-ci est la bonne (exigeant
donc un état d'urgence où tout lui serait soumis).
« Je ne veux pas opposer une vision qui me serait propre et qui serait
historiquement conditionnée par l'expérience, bien ou mal vécue, à celle de
Adriano Sofri et de ses camarades. Je ne suis pas père, je n'ai pas voulu être
père. Bien des fois, je suis au contraire dans la situation d'un fils, par rapport à
ces jeunes, quand ils parlent comme des ministères publics, alors que moi, au
lieu de me trouver à la place d'un sénateur, je suis assis au banc des accusés.
« Malheureusement, je n'ai jamais su croire, ces dernières années, que
nous étions vraiment dans l'imminence de l'Avent ; malheureusement, je n'ai
pas vécu la veille d'une Révolution. Tant pis pour moi. Je sais bien que c'est
manquer d'ingénuité, peut-être aussi d'amour. Par ailleurs, j'aurais eu horreur
de revendiquer pour les “pauvres” l'appartement d'un immeuble avec frigidaire
et vidéo, plus quelque chose de joyeux et d'extrêment flou, qui semblait être
l'idéal de Lotta continua (“prenons la ville”). J'ai eu le sentiment, justement ces
dernières années, en contradiction avec tout, que la pauvreté n'était pas le plus
grand des maux. J'ai plutôt commencé à regretter désespérément la pauvreté,
la mienne et celles des autres.
« Calderon est donc un drame politique que Adriano Sofri et en
général les jeunes révolutionnaires n'entendent pas considérer comme
tel. Je crois, de mon côté, qu'il y a dans cette oeuvre des éléments de
caractère politique qui devraient les intéresser et précisément dans la
mesure où ils peuvent influer sur l'action politique et le modifier.
« Dans ces trois réveils, Rosaura se trouve dans une dimension
entiérement occupée par le sens du pouvoir. Notre premier rapport, à la
naissance, est donc un rapport avec le pouvoir, c'est-à-dire avec le seul monde
possible que la naissance nous assigne. Ceux qui, comme Rosaura, sont
inadaptables ou mal adaptables, au lieu de vivre cette existence préconstituée
en tant que “membre normal”, la vivent en “bouc émissaire” : Si Rosaura, au
lieu de rester dans ces limbes réservées aux âmes malheureuses et nobles,
naïves et héroïques, avait pu avancer dans la conscience de soi et donc de
ses propres droits, prenant une position polémique et même révolutionnaire
contre le pouvoir, elle n'aurait pourtant jamais pu éviter d'entretenir avec lui ce
“rapport d'intimité” ...
« Il y a en Basilio quelque chose représentant le pouvoir dans la pièce,
une totale identification avec sa propre fonction dans le dernier rêve. C'est le
pouvoir bourgeois, mais il a le caractère absolu du pouvoir, quelle que soit sa
qualification (pouvoir des Soviets ou pouvoir de l'Imagination). Aucun de nous
ne peut espérer s'en retrouver intact. Accuser les autres de quelque connivence
avec le pouvoir, c'est exercer une forme (inconsciente) bien plus grave de
pouvoir.
« Les gauchistes pendant des années (“Gauchisme -dit-on dans
Calderon- maladie verbale du marxisme!”) ont fait du pouvoir (appelé
“système”) l'objet d'un “transfert” : sur cet objet, ils ont déchargé toutes les
fautes, délivrant ainsi, par le moyen d'un mécanisme extrêmement archaïque,
leur “conscience malheureuse” petite-bourgeoise...
« ...On ne peut mener une lutte intelligente contre un ennemi considéré
comme un crétin invétéré. Les jeunes de Lotta continua ont donc été limités
dans leur action politique par ces deux données : a) ils n'ont pas su ou voulu
reconnaître ce quelque chose d'”intime” qui les liait au pouvoir, dans l'espace
duquel ils sont nés et ils se sont éduqués, en conservant de nombreux
caractères sous l'étiquette de pureté absolue qu'ils se sont naïvement attribuée
; b) ils ont prononcé sur le pouvoir un jugement a priori négatif de stupidité, qui
a fini par retomber sur leur lutte.
« Une méditation, non démagogique, sur ce qu'est réellement le
pouvoir, serait fort utile à ces jeunes révolutionnaires, même en ce qui
concerne l'action politique immédiate, qui est la seule qu'ils considèrent
(peut-être à juste titre) comme valable. »
18 novembre 1973 »
« Descriptions de descriptions », Pier Paolo Pasolini, traduction de René de
Ceccaty, Rivage Poche/bibliothèque étrangère, 1995, p. 133-137
SCENOGRAPHIE
Un immense voile recouvre la totalité de la scène. Flotte, ondule. disparaît. Les
rivages et les torsions du songe. devient drap, rideau, robe, toile de projection.
Des miroirs envahissent par moment la scène : reflets des spectateurs, reflets
des personnages et des figures de la pièce, du songe, ou de la réalité. Comme
si nous pouvions passer à travers. Voir les ombres des coulisses.
Très peu d'objets, maniés avec soin : deux chaises, une petite table basse, deux
tasses de thé. Une poupée. Une bouteille de champagne, quelques verres.
Projections photographiques ou vidéos. Mais pas un envahissement constant.
Utilisées deux fois, à deux moment précis de la pièce.
Les corps et les voix des comédien(ne)s.
Et l'espace vide.
AMBIANCE SONORE
Quelque chose tremble dans nos entrailles, à moins que ce ne soit celles de
la terre. Ambiance lourd, comme celle qui précède l'orage noir qui pointe à
l'horizon. Un son chargé d'un tremblement roque et profond fait vriller le
temps et l'espace de la représentation.
Un petit chant murmuré entre les lèvres de Rosaura.
Peut-être un peu de Jimmy Hendrix.
Puis une musique classique aimée et connue, annonce la décadence de
notre bourgeoisie festive.
Bruit de flashs.
Et le silence.
LE SYSTEME D'ECRTITURE DE LA PAROLE
La forme pasolinienne de l'écriture, le retour à la ligne érige le
procédé de l'engagement de la parole au théâtre. C'est ce que
depuis l'année dernière et la création de la Vie est un Songe je
demande aux acteurs: suivre le sens formel de la versification
comme un code du langage, de son sens à travers la respiration
ponctuée à chaque fin de vers, et non, paradoxalement à la
ponctuation. La ponctuation induit alors des ruptures de la paroles,
une recherche de celle-ci en devenir au fur et à mesure qu'elle
s'exprime. Je suis parlé à travers le texte et sa ponctuation, je suis
pensé par la respiration à la fin du vers. La respiration c'est la
suspension de la pensée dans la parole. Le poète a parfaitement
saisi à sa manière le procédé de la parole et la poésie formelle de
celle-ci dans la vie. Il transpose le réel. Il est résolument a son
service.
II s'agit bien d'une parole faite de pensée et de chair, corps parlant
à travers son image, corps parlant à travers les sons articulés
s'échappant de celui-ci. Cette omniprésence du rythme
versificateur de l'écriture régule le propre rythme physique,
organique de la parole, avec ses imperfections, ses aspérités, ses
erreurs, ses doutes. Lutte constante de l'acteur pour articuler le
fond et la forme, tout en étant en accord avec soi-même. « Je »
sera ainsi un autre à travers son personnage.
EXTRAIT
Rosaura
Je voudrais vous aimer encore...
Sigismond
As- tu...as-tu jamais lu à l'école cette pièce
de Calderón qui s'appelle La vie est un songe?
Rosaura
J'en ai seulement entendu parler.
Sigismond
Il y avait un roi, un prophète, qui avait lu dans le futur
que son fils (Sigismond, comme moi, le hasard, tu vois?)
le tuerait. Il le fit alors enfermer dans une tour,
enchaîné, le tenant éloigné de la vie comme un monstre.
Mais un jour, le roi se repentit. Et il voulut
faire une expérience, pour vérifier ses prophéties.
Il fit libérer son fils, après l'avoir fait endormir
profondément avec de légendaires narcotiques,
il le fit se réveiller au Palais Royal, dans un lit
extraordinaire, tout de lin et de brocarts. Pour Sigismond,
cela était un rêve, évidemment. Dans le rêve, cependant,
il vit une femme, dont il tomba amoureux. Le rêve devait
avoir une fin (et de fait, Sigismond réendormi
fut de nouveau enfermé dans sa tour) : le rêve devait avoir une fin,
mais non cet amour. Dans le nouveau
rêve, un sentiment persistait. Qu'est-ce qu'il
a voulu dire par là, Calderón ?
RAPHAËL GIMENEZ – curriculum vitae
32 Rue Mignet, 13100 Aix-en-Provence
Tél : 06.60.21.99.27 mail : [email protected]
27 ans (né le 2mars 1982) à Aix-en-Provence
Numéro Sécurité Sociale : 1 82 03 13 001 022 39
Numéro Congé Spectacle : J 40 54 29
COMEDIEN
2009
Mr. Martin, La Cantatrice Chauve, d'Eugène Ionesco
MeS Dominique Lamour, théâtre du Carré Rond - Marseille
depuis 2008 Renart, Le Roman de Renart, Adaptation de Christel Rossel, Conte pour enfants, Cie Olinda
depuis 2007 Daniel, Les Combustibles, d'Amélie Nothomb MeS Charles Ribard, Cie Premier Acte
2008
L'homme, Les Projections d'Alexandre Dauzincourt, Mise-en-scène Ken Michel, Cie le Mille Feuille
Henri, Ames-sœurs d’Enzo Cormann Mise-en-scène Ken Michel, Raphaël Gimenez, Cie le Mille-Feuille
Comédien/Danseur dans Ne pas Attendre/Expérience commune création d’Hélène Ferracci
Cie Le Mille-feuille et Association L’Atelier de Dimanche
Le Prophète, Le Prophète de Khalil Gibran MeS Hamid Aouameur, Cie La Salamandre
2007 & 2008 Alceste, Le Misanthrope, de Molière, Théâtre de la Récréation, MeS Bernard Pelinq
2006
Luc, Dialogues d’esclaves de François Cervantès.
MeS Alain Simon, Compagnie d'Entrainement, théâtre des Ateliers
Homme, Là-bas, écriture et MeS: Annabelle Verharghe
Atelier de théâtre de l’Université de Provence, Théâtre Antoine Vitez
Le Sage Bahira, conte Brésilien pour enfants
MeS Alain Simon, Compagnie d'Entrainement, Théâtre des Ateliers
2005
M. Ponza, A chacun sa vérité, de Luigi Pirandello
Théâtre de la Récréation, Mises en Scène Bernard Pelinq
2005
Sganarelle, Le Médecin malgré lui, de Molière
MeS : J-F Pellez, Atelier de théâtre de l’Université de Provence, Théâtre Antoine Vitez
2004 & 2005 Leonardo, Noce de sang, de F. G. Lorca
MeS: Mathieu Lelarge, Atelier de théâtre de l’Université de Provence, Théâtre Antoine Vitez
2004
2004
2003
2003
2003
Comédien/danseur, Balleti, écrit et MeS par Gilbert Combe, Cie Mimesis «Démons et merveilles»
Marc Später, Les Prétendants, de Jean-Luc Lagarce, Théâtre de la Récréation, MeS Bernard Pelinq
Lingk, Glengarry Glen Ross, de David Mamet, MeS: Vincent Schimenti
Henri, Le Dragon, d’Evgueni Schwartz, Théâtre de la Récréation, MeS Bernard Pelinq
Marvin Macy, La Ballade du café triste, Carson McCullers
MeS Frédérique Saura, Atelier de théâtre de l’Université de Provence, Théâtre Antoine Vitez
2002
Miloun, Le théâtre ambulant Chopalovitch, de Lioubomir Simovitch
Théâtre de la Récréation, MeS Bernard Pelinq
2000
1999
Ost, Colloque de bébés, de Roland Fichet. MeS: B. Pelinq, Opt. théâtre du lycée Cézanne
Néchoude, Bérénice d’Egypte, d’Andrée Chédid. MeS: Nicole Barras.
Nominé Interprétation Masculine. La pièce obtient le Mistral d’Or du festival de théâtre de Villecroze (83)
MISE-EN-SCENE
2007/2008
2005
2003/2004
La vie est un songe, de Pedro Calderon de la Barca, Cie le Mille-Feuille, Aix
La Révolte des Anges et Ames Soeurs d’Enzo Cormann, Cie Le Mille-feuille, Aix/Marseille
Lisa’ Story, de Marina Gimenez, avec les enfants de l’association La Voie Lect’A,
Marignane (13) Association éducative et sociale
Chère Eléna Serguéievna, de Ludmilla Rasoumovskaïa
Théâtre des Caquetants, Ventabren (13)
ANIMATION
depuis janvier 2009
Animation d'un atelier de théâtre hebdomadaire pour l'Unité Oxalis de l'Hôpital Montperrin
pour des adolescents hospitalisés pour troubles psychologiques.
Encadrement d'un semaine d'enfants autistes à L'IME « La Bourguette » dans le Vaucluse.
- Ateliers « Poivre » pour les élèves de l'école Albéric Laurent (Aix) :
4 Ateliers de théâtre autour des Contes de Charles Perrault.
- Direction de deux ateliers de création théâtrale pour adultes :
La Vie est un Songe de P. Calderòn de la Barca, Calderòn de Pier Paolo Pasolini
Direction d'un atelier de création théâtrale pour adultes :
La Vie est un Songe de Pedro Calderòn de la Barca
Animation d'un atelier de théâtre en MECS, à L'institut Fréderic Corsy (Aix),
sur L' Histoire du Tigre de Dario Fo
Janvier 2009
2008/2009
2007/2008
2006/2007
LECTURES PUBLIQUES
Mai 2008 Lecture de Poèmes palestiniens contemporains pour L'association Lecture du Monde au Festival du Cinéma
Palestinien à Marseille. Depuis 2006 Avec La Cie Le Mille-feuille, divers lieux, en appartement ou dans des salons
de thé: Le Prophète, de Khalil Gibran / Couvre-feu de Kamel (partenariat avec l'éd. Le Grand Souffle) / Le Sourire au
pied de l'échelle de Henry Miller, Les Lettres à un Jeune Poète de Rainer Maria Rilke / Comment faire du Théâtre avec
succès de Pit Goedert et Pierre Bésier / Les Dénommés Rops (monogloses solipsistiques) de M-L Shultze...
CINEMA & AUDIOVISUEL
2009
Figuration dans Affaire Classé, France 3, diffusé en Septembre 2009
2007
Figuration dans long-métrage Lady Jane de Robert Guédiguian
Présentation de Et les Nuits de Lune Blanche, écrit par Cécile Parisot,
enregistrée et diffusée sur Radio ZinZine (Radio Locale du Pays d’Aix), Cie Le Mille-feuille
avril 2006
Lecture de Voisin, Pièce de théâtre écrite par François Cervantès,
enregistrée et diffusée sur Radio ZinZine (Radio Locale du Pays d’Aix)
Mars 2006
2005
2003
Présentateur du Journal culturel sur la chaine locale Pays d'Aix Tv
Figuration dans Moyen-métrage Puranova, réalisé par Krishna Bagdiya
Rôle Principal dans court-métrage Almeria,fiction dramatique réalisée par Mathieu Lelarge
FORMATION
juin à Septembre 2008
Laboratoire d'étude sur le thème « aprés la mort » dirigé par Bruno Deleu
avec la compagnie Le Souffle à Marseille, Résidence au théâtre du Centaure,
et au Comptoir de la Victorine
Avril 2008
stage sur le jeu burlesque dirigé par Bruno Deleu au Studio des Bernardines,
Marseille
2007/2008
Training hebdomadaire de l'acteur à Marseille (en collectif ''sauvage'') dirigé
par Francesca Giromella
Avril à Juillet 2007
Stage de formation de l’acteur : théâtre et danse, avec Christine TzerkesosGuérin, au Comptoir de La Victorine à Marseille
Février 2006
Stage inter-conservatoires organisé par l’ERAC La Friche Belle de Mai et La
Criée, Marseille, dirigé par Agathe Rouillier et Stéphane Tisch-Rotenberg,
Dramaturgie: Michel Corvin, Danse: Nina Dipla
2005/2006
Formation professionnelle au métier de comédien, dirigée par Alain
Simon (Compagnie d’entraînement du Théâtre des Ateliers) Aix-enProvence.
2005-2006
Etudiant en Licence 3 d’Arts plastiques, Université de Provence
2004
2001
1998 à 2001
1996-1997
DEUG Arts Plastiques, Université de Provence
Baccalauréat série L, mention assez bien - Option Arts plastiques
Option théâtre aux lycées Jean Aicard (Hyères) et Cézanne (Aix)
Atelier d’improvisation dirigé par Christel Rossel, Cie Olinda, Aix
DIVERS
Notion d'Anglais / Graphiste pour diverses structures : Conception de dossiers, d'affiches, de plaquettes, de tracts
(Photoshop, World, NéoOffice) / Autres centres d’intérêts : Arts plastiques, photographie, cinéma, écriture, musique
(notion de guitare, conception sur ordinateur, ambiances), danse, voyage / Sports : marche, footing, handball
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