LES NOUVEAUX HORIZONS DE LA PRISE EN CHARGE DU CANCER :

Colloque organisé à l’initiative du laboratoire
Mardi 27 septembre 2016
Maison de la Chimie
COMPTE-RENDU DU COLLOQUE
LES NOUVEAUX HORIZONS
DE LA PRISE EN CHARGE DU CANCER :
LES TERRITOIRES ONT DES IDEES
PRESENTATION DE LA DEMARCHE
UN VASTE EXERCICE DE DEMOCRATIE SANITAIRE
Afin de réfléchir collectivement aux conditions contribuant aujourd’hui et
demain à un accès équitable et pour tous aux traitements innovants contre le
cancer, le laboratoire Bristol-Myers Squibb a proposé la mise en place du Débat
Innovation Cancer, une démarche au plus près des territoires, permettant de
travailler à la formalisation d’idées prospectives et concrètes.
Structuration du débat (2ème / 3ème trimestre 2015) : un comité national
d’orientation, composé de 7 experts pluridisciplinaires, a élabola démarche
globale structurant l’initiative et a défini les 4 thématiques du Débat
Innovation Cancer : Le financement de l’innovation, les parcours de soins,
l’information du patient, les enjeux sociétaux.
Organisation des débats publics en région (4ème trimestre 2015) : 8 débats
publics se sont tenus au sein de 8 villes de France, réunissant l’ensemble des
acteurs du système de san (professionnels, patients, institutionnels,
chercheurs…), sur un des thèmes définis par le comité national d’orientation.
L’objectif poursuivi était de produire une ou plusieurs recommandations sur le
ou les thèmes débattus dans chaque ville.
Formalisation des recommandations (2ème trimestre 2016) : Dans chacune des
villes, les recommandations issues des débats ont été priorisées et étayées
dans le cadre d’ateliers de travail. Chaque recommandation a été formalisée
sous la forme d’un article de quelques pages, restitué dans un livre blanc.
Rédaction du livre blanc et présentation lors dun colloque national (3ème
trimestre 2016) : Des articles thématiques issus des réflexions des villes
composent le livre blanc intitulé « les nouveaux horizons de la prise en charge
du cancer : les territoires ont des idées ». Ils présentent les propositions et
idées développées au cours du Débat Innovation Cancer. Ces contributions ont
été présentées et débattues lors d’un colloque national de restitution, dont ce
document est le compte-rendu.
L’innovation collaborative s’est imposée comme le pilier de l’identité
de notre laboratoire. Au-delà de la mise à disposition de
médicaments, nous portons l’ambition de constamment rénover et
approfondir notre implication au sein de notre environnement, pour
faire évoluer la prise en charge du cancer.
Aujourd’hui, sur plus de 335.000 nouveaux cas annuels recensés en
France, un cancer sur deux est guéri. En un siècle, nous sommes
passés d’une absence quasi-totale de réponse thérapeutique à la
possibilité pour les médecins de proposer des solutions qui
augmentent les espoirs de guérison.
Le laboratoire BMS se positionne en pionnier de la lutte contre le
cancer. Il est le premier laboratoire à avoir ouvert la voie de
l’immunothérapie. Notre groupe investit un tiers de son chiffre
d’affaires en R&D.
Même si des progrès considérables ont été réalisés en onco-pédiatrie,
trop d’enfants meurent encore du cancer. C’est pourquoi BMS a
décidé de se mobiliser pour accélérer l’accès des enfants aux
traitements innovants en participant à l’essai académique E-Smart,
unique au monde, conduit par l’INCA et qui a pour objectif de doubler
en deux ans le nombre de nouveaux médicaments qui seront proposés
aux enfants.
Quatre fondamentaux façonnent notre engagement au service du
système de santé, des professionnels et des patients : la passion, la
responsabilité, l’innovation et la rapidité. Ce sont les valeurs et le sens
que BMS entend donner à ses actions.
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L’innovation en médecine est notre oxygène et les espoirs que portent
en elle les patients sont grands. A raison, car les progrès réalisés au cours
des dernières décennies sont considérables et s’accélèrent. Afin d’assurer un
accès du plus grand nombre aux dernières innovations médicales, nous
devons nous focaliser sur la réduction des cas de morbidités évitables et
faire de la prévention une priorité nationale.
En France, on estime qu’1 cancer sur 2 pourrait être évité en agissant sur
des facteurs de risques bien connus, comme le tabagisme. L’objet de la
prévention est de réduire ces comportements à risque et les maladies
évitables, qui, outre leurs dégâts sociaux et sanitaires, pèsent lourdement
sur les comptes publics.
Aujourd’hui, sur les 335.000 nouveaux cas de cancers annuels en France,
50% d’entre eux sont guéris ou en rémission. Bien que ce chiffre mérite
d’être salué, rappelons que sur ces nouveaux cas déclarés chaque année,
40% aurait pu ne jamais exister, car directement liés à des
comportements à risque.
Si nous voulons assumer le coût de ces avancées thérapeutiques, nous
n’avons d’autres options qu’une forte réduction de la morbidité évitable
grâce à la prévention et à l’éducation.
« L’appel des 100 000 » a vocation à réunir des professionnels de santé
afin qu’ils s’engagent, par exemple, à ne pas laisser sortir un patient de
leur cabinet sans avoir évoqué avec lui la question du tabac.
La lutte contre le cancer est une grande cause nationale. Cette lutte
progresse grâce aux dernières innovations issues de la recherche mais ces
innovations interrogent l’organisation de notre système de santé dans son
ensemble. Nous devons parvenir à intégrer l’innovation dans un système
d’organisation des soins et de recherche optimisée.
Les nouvelles modalités de prise en charge thérapeutique ainsi que la
chronicisation du cancer conduisent notre système de santé à proposer
des modalités d’organisation favorisant la collaboration des acteurs de
santé et en décloisonnant les relations ville / hôpital.
Dans la lutte contre le cancer, la recherche clinique joue un le
considérable, en donnant accès à de nouveaux traitements à des
patients en situation d’impasse thérapeutique. Pour que la France puisse
rester leader dans ce domaine, le veloppement de partenariats
public-privé, avec les industriels de la santé, apparait comme une
réponse.
Questionner l’innovation ne peut se faire sans parler de son
financement et la prévention se présente comme un élément de
réponse : si nous pouvions porter au profit de la Sécurité sociale les 27
milliards d’euros annuels consacrés au traitement des cancers
évitables, nous pourrions accompagner plus aisément l’arrivée des
thérapies innovantes.
Je salue l’initiative du débat citoyen qui favorise une réflexion commune
et transparente sur les défis posés par les innovations thérapeutiques,
condition sine qua non pour accompagner les évolutions de notre
système de santé.
DISCOURS INTRODUCTIFS
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Je souhaiterais que les plus jeunes puissent vivre ces grands
bouleversements, dans le traitement du cancer, comme j’ai eu la chance de
les vivre.
Au cours des dernières décennies, de grands bouleversements se
sont opérés dans la prise en charge et le traitement du cancer :
l’avènement de la médecine personnalisée et de l’immunothérapie,
le développement de la chimiothérapie orale, l’essor de la chirurgie
ambulatoire, la réalisation de progrès considérables en radiothérapie
et autour de l’imagerie médicale etc.
Ces grandes avancées nous ont permis de changer de paradigme et
de comprendre que le cancer n’était pas simplement la maladie
d’un organe mais la maladie d’un organe chez un patient donné.
Ces découvertes nous conduisent au quotidien à individualiser la
prise en charge des patients atteints de cancer en leur proposant,
lorsque cela est possible, des thérapies ciblées.
Les nouvelles thérapies ne se substituent pas aux plus anciennes. Le
premier traitement du cancer aujourd’hui reste la chirurgie et elle
guérit plus de cancer que n’importe quelle autre thérapie.
L’association des nouvelles thérapies aux plus anciennes est une voie
d’avenir : nous comprenons mieux aujourd’hui la place de la
chirurgie par rapport à la radiothérapie ou aux thérapies ciblées, et
demain, à l’immunothérapie.
Nous sommes aujourd’hui au croisement d’évolutions qui questionnent la
prise en charge du cancer actuelle. Il ne faut pas que les freins hérités du
passé compromettent le virage ambulatoire qui s’amorce en France.
La maniabilité des nouvelles thérapies dans le traitement du cancer
nous questionne sur l’hospitalisation des patients. Nous n’aurons pas
moins d’hospitalisation demain, mais l’hospitalisation prendra des
formes multiples que nous ne pouvions imaginer hier :
l’hospitalisation ne sera plus systématiquement synonyme
d’hébergement dans un établissement de santé.
L’arrivée de nouvelles thérapies conduit donc à repenser la prise en
charge des patients atteints de cancer et interroge la place de la
médecine de ville dans ce processus. En inscrivant le virage
ambulatoire dans la loi de modernisation de notre système de santé,
les pouvoirs publics affirment pour la première fois que le monde
ambulatoire peut soigner des maladies extrêmement graves.
Le virage ambulatoire qui s’opère est une chance pour les patients
et notre système de santé. Par une meilleure coordination des
professionnels de santé en ville et à l’hôpital et grâce à la circulation
et le partage de l’information entre structures, l’accès aux
traitements, la qualité des soins et la sécurité des patients seront
garantis.
Dr. Elisabeth HUBERT
Présidente Fédération Nationale des Etablissements
d’Hospitalisation à Domicile
Pr. Eric LARTIGAU
Directeur général du centre Oscar Lambret (Lille)
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