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SPIRIV
ÉDITORIAL
Des noces d’étain pour des diamants à venir
Philippe Godard*
Le comité de rédaction a donc sélectionné
10 thèmes, “oubliant” – d’aucuns diront “négligeant” –, des sujets très importants. Vivement
la prochaine décennie pour revenir, s’il le faut,
sur nos choix. Il s’agira, à n’en pas douter, des
changements climatiques et de leurs effets
probablement majeurs sur la santé respiratoire,
en particulier sur les allergies et les maladies
infectieuses.
* Hopital Arnaud-de-Villeneuve, CHU de
Montpellier.
Dix auteurs, qu’ils en soient remerciés, nous ont
aidé à considérer le passé. Ces mêmes dix auteurs
ont dû se livrer à l’exercice – ô combien difficile –
de dire l’avenir. Les soins, pour beaucoup d’entre
nous, sont au cœur de l’activité quotidienne. Ce
sera bien entendu notre fil d’Ariane. La recherche
doit cependant devenir une préoccupation
permanente comme pour tous ceux dont c’est
le métier, dans les laboratoires institutionnels
ou privés, les universitaires et les praticiens
travaillant dans les hôpitaux publics, mais aussi
tous les cliniciens, quel que soit leur mode d’exercice. Il serait souhaitable que chaque patient soit
inclus dans un programme de recherche clinique.
Il est évident que cette affirmation est excessive,
voire fausse. Elle vient d’un universitaire dont la
208 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XI - n° 6 - novembre-décembre 2008 recherche est une des fonctions. Elle s’explique
donc. Elle doit cependant être présente à l’esprit
de chacun. Les malades en tireront profit.
Les maladies respiratoires sont très prévalentes.
Spécialité extraordinairement large, elle fait
appel à de multiples compétences, nécessitant un plateau technique complexe, varié et
de qualité. Les jeunes médecins en formation
peuvent y trouver toute une palette d’activités,
médicale, scientifique, technologique. Le challenge des prochaines années sera de donner le
goût de cette activité au plus grand nombre.
Dans le cas inverse, la santé au sens large, dans
notre pays, y perdra.
Pour conclure, la situation est assez limpide :
l’aventure médicale sera humaine, fondée sur
le malade, ou ne sera pas. J’oserai paraphraser
André Malraux qui disait que le XXIe siècle serait
religieux ou ne serait pas. Je rappellerai simplement que “science sans conscience n’est que
ruine de l’âme”. L’actualité nous donne l’occasion de réfléchir, à chaque instant, à ces quelques évidences. Faut-il introduire la philosophie,
l’éthique, la morale dans le programme de nos
études médicales ? Je pense que oui. La première
année de médecine sert pour l’instant d’alibi.
Tout au long des études, les cours et séminaires
devraient irriguer la pensée de nos chères têtes
blondes et… celles de leurs maîtres.
Les mots se bousculent dans ma tête : éthique,
morale, humanité, humain. Quels que soient
les mots pour le dire, l’exercice de la médecine
se fondera sur une science allant sans cesse de
l’avant, mais toujours guidée par une vision de
l’homme. Je souhaite que La Lettre du Pneumologue puisse traduire cette ambition.
■
– SPY 600 - (08-439) - 07/2008 - AD - Boehringer Ingelheim France S.A.S
L’
anniversaire consiste à se retourner
pour considérer l’année écoulée. Certes,
il est toujours bon d’évaluer le chemin
parcouru ; il est excellent de voir les étapes franchies ; il est merveilleux d’arriver au sommet, du
Mont-Blanc par exemple, et de contempler le
paysage. L’anniversaire est surtout l’occasion de
faire la fête. Tous les enfants, et même les plus
grands, savent cela. Alors que dire d’un dixième
anniversaire et que faire ? Nous avons choisi de
vous offrir un numéro spécial, avec 10 auteurs,
10 sujets.
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