Edito 2007… une année de chantiers ! En concluant le rapport social 2006, Joëlle LEHAUT m’assurait de pouvoir compter sur des équipes solidaires, motivées et dynamiques. De manière tout à fait explicite, je voudrais remercier ces différentes équipes de permanents et de volontaires pour la qualité de leur accueil. L’offre de services de notre mutualité s’est sensiblement modifiée ces dernières années (prime de naissance, avantage sport, lunettes, médecines alternatives, vaccination). Notre Assurance Complémentaire s’est enrichie de nouveaux avantages individuels et a moins créé de nouveaux services collectifs. C’est avec grand plaisir que j’ai pu apprécier, une nouvelle fois, l’ardente humeur des Liégeois qui l’est avant tout par la chaleur de leurs relations. J’espère avoir été à la hauteur de cet accueil. Il a fallu en 2007 et il le faudra encore en 2008, se découvrir, comprendre le contexte de la Mutualité chrétienne de Liège, son histoire, se rappeler ou apprendre qui est qui, qui fait quoi, comment il le fait et pourquoi. Et si la plupart des réponses sont conformes aux prévisions, certaines sont inattendues, surprenantes, voire déstabilisantes. Ce sont évidemment celles-là les plus intéressantes. Toutefois, nous restons et resterons fidèles à notre ligne de conduite : privilégier, coûte que coûte, la solidarité (l’Hospi Solidaire en est encore et toujours une très belle illustration comme notre soutien important à l’Aide et Soins à Domicile), demeurer attentifs aux plus démunis, Merci à toutes celles promouvoir par des actions durables l’éducation et tous ceux qui à une bonne santé. contribuent à accroître et améliorer l’action de notre mutualité : grâce à eux, nous pouvons en être fiers ! Ce processus est connu mais il est particulièrement vivant pour tout nouveau collaborateur de la mutualité. Plus fondamentalement, durant l’année 2007, le contexte mutualiste est marqué, me semble-t-il, par deux éléments : Edito Les mutualités se font de plus en plus concurrence. Certaines pratiques, heureusement minoritaires mais qui entachent tout le secteur, sont très regrettables : publicité mensongère, démarchage agressif, détournement de fichiers, suspicion de faux et usage de faux (sic !)… : les dérives sont de plus en plus nombreuses. 4 Par contre, cette concurrence nous permet de mieux évaluer nos actions, nos investissements et de rester attentifs à les rendre visibles ! Plus éloignée de nos centres de décisions, la question européenne a surgi : mue par une plainte des assureurs privés, la Commission européenne a déposé plainte contre la loi belge qui fonde l’action mutualiste (pour rappel, la loi du 6 août 1990) qu’elle considère comme contraire au droit communautaire. Pas de panique certes (la procédure est longue, des compromis acceptables pourront être trouvés) mais attention quand même : cette instance affirme qu’en mêlant la gestion de l’Assurance Obligatoire et l’élaboration de services d’Assurance Complémentaire, les mutualités reçoivent un avantage inacceptable pour la mise en place et la distribution de certains produits d’assurance qui sont en concurrence avec ceux organisés par des entreprises commerciales d’assurances. La Commission semble feindre que les mutualités ne recherchent aucun but lucratif et ne s’enrichissent pas d’une bonne gestion : la solidarité mutualiste ne vise qu’à atténuer, pour le patient, le risque financier lié à la maladie. Il faut sans cesse rappeler cette distinction fondamentale et combattre l’action de ceux, qui même au sein du monde mutualiste, adoptent un discours qui n’est pas clair. Certaines formulations («Tu es jeune et bonne santé, pourquoi paierais-tu pour ceux qui ne le sont pas ?»), certains avantages («En vous affiliant chez nous avant la Saint-Glinglin, recevez un voyage en Afrique») entretiennent cette confusion. Notre message est clair : à cette poudre aux yeux, nous répondons «Hospi Solidaire !», tandis qu’avec nos partenaires, notamment plusieurs mutuelles africaines, nous développons et promouvons la santé. Là encore, il nous faudra remettre sans cesse notre ouvrage sur le métier. Pour réaliser ces missions, le Conseil d’administration a adopté fin décembre 2007, un plan d’actions stratégiques pour les années 2008-2010 basé sur quatre axes : • la cohésion de l’encadrement (du personnel permanent essentiellement), • la fidélisation et le recrutement de nos membres, • les infrastructures, • la représentation et la visibilité de la Mutualité chrétienne de et à Liège. En s’appuyant sur deux points d’ancrage : la valeur «solidarité» et le service aux membres. Ceux-ci illustrent si bien notre dichotomie exigeante : la Mutualité chrétienne est, à la fois, un mouvement social et une entreprise de services. Nous reviendrons évidemment sur ce projet en 2008. Merci à toutes celles et tous ceux qui contribuent à accroître et améliorer l’action de notre mutualité : grâce à eux, nous pouvons en être fiers ! Rudolphe BASTIN Directeur de la Mutualité chrétienne de Liège