Pour préserver votre santé
l’assurance maladie a
besoin d’oxygène
Le nouveau gouvernement Michel I entend réaliser de fortes économies, en
partie au détriment du patient. Il n’a pas prévu de moyens pour investir dans les
soins dentaires, les soins de santé mentale, les lunettes, les nouveaux
médicaments, ... ni dans une meilleure accessibilité. Les fortes ambitions de ce
nouveau gouvernement risquent donc de s’avérer impossibles à réaliser. Et donc
de mettre en péril l’accessibilité et la qualité des soins.
L’accord de gouvernement abonde de bonnes intentions pour la santé. Le
remboursement éventuel du psychologue – une de nos revendications -, la
réforme promise du financement des hôpitaux et une politique plus ciblée des
médicaments sont toutes des mesures positives.
Cependant, les moyens prévus par le gouvernement pour la santé ne sont pas à
la hauteur de ces ambitions. La norme de croissance des soins de santé est
ramenée de 3 à 1,5 pourcent. L’assurance maladie doit réaliser une économie de
335 millions nets en 2015 et pour 2018 cette économie drastique s’élèvera déjà
à 2,879 milliards d’euros.
Les patients sont eux aussi touchés directement. Par la majoration du ticket
modérateur pour la consultation du spécialiste, par l‘accès postposé au tiers
payant pour les bénéficiaires de l’intervention majorée et les malades
chroniques. En outre, la qualité des soins est mise en péril par la limitation de la
durée d’hospitalisation pour les accouchements sans que celle-ci soit
compensée par les mesures nécessaires d’encadrement à domicile.
En tant que défenseur des intérêts des
patients, nous sommes inquiets.
Aujourd’hui la proposition de budget prive
l’assurance maladie de l’oxygène dont elle a
besoin pour préserver votre santé. Nous
n’acceptons pas cela : en tant que mutualité
nous luttons pour un système de santé
performant disposant de moyens suffisants
pour combler également les besoins qui ne
sont pas encore couverts.
En tant que Mutualité Socialiste nous nous
associons aux actions menées par la société
civile contre l’accord de gouvernement.