du problème, sont de nouveau ceux à courbure constante. Helmholtz croit son
analyse supérieure à celle de Riemann, parce qu'il réussit à démontrer le carac-
tère pythagoricien de l'invariant, introduit comme hypothèse par Riemann.
Qu'il admette l'existence des déplacements dès le début, cette limitation ne lui
semble pas sérieuse, parce que d'apès lui, sans cette notion de congruence, il
n'y a pas non plus de comparaison de longueurs, importante pour l'existence
d'une métrique. Il est clair que Helmholtz se trompe sur ce point. Pour comparer
des longueurs on doit disposer, non de corps rigides, mais seulement d'étalons,
dont la dimension longitudinale est rigide, et dont les dimensions transversales
peuvent être négligées. C'est justement l'idée de Riemann.
En 1902, Hilbert a repris ces recherches en leur donnant une tournure
purement topologique. En 1928 dans une note importante, mais dépourvue de
démonstrations, Kolmogorov a généralisé les idées de Hilbert à n dimensions.
Des recherches plutôt partielles ont été faites par Brouwer, R. L. Moore,
Lubben, Süss,
Kerékjartó,
Montgomery et Zippin. La solution du cinquième
problème de Hilbert, même quand elle n'était pas encore complète, a influencé
le traitement du problème de
Helmholtz-Lie.
En effet, ensemble avec des idées
algébriques elle peut servir à caractériser
topologiquement
certains groupes géo-
métriques. Un des plus beaux résultats a été obtenu par J. Tits (1951) qui
précédé par
Kérékjarto
et suivi par le conférencier, a pu classifier les groupes
triplement transitifs: un tel groupe opérant dans un espace localement compact,
métrisable et non totalement discontinu est essentiellement le groupe projectif
de la droite réelle ou complexe. J. Tits a aussi classifié les groupes doublement
transitifs, qui sous
ls
mêmes conditions coincident avec les groupes des trans-
formations linéaires et entières de la droite réelle, complexe ou quaternionienne.
Tout récemment A. Borei a trouvé de vastes généralisations de ces résultats,
qui se trouvent partiellement aussi dans un mémoire inédit de J. Tits.
Sous une nouvelle forme, celle de la métrique, Garret Birkhoff (1944) a
ranimé l'invariant des recherches classiques. Pour caractériser les espaces à
courbure constante, il a étudié les isométries des espaces métriques. Continuant
des travaux de Busemann, H. C. Wang (1951) a réussi à classifier les espaces
métriques compacts et connexes où chaque couple de points peut être trans-
formé par isométrie dans chaque couple congruent. Pour les espaces localement
compacts il a fait de même sous des conditions supplémentaires, parmi les-
quelles celle d'une dimensions impaire est la plus essentiele. Outre les espaces
classiques du problème de Helmholtz-Lie et leurs analogues complexes et
quaternioniens, il trouve le plan elliptique des octaves.
La plus grande clarté a été atteinte par J. Tits (1953), qui est retourné au
système de Kolmogorov, tout en embrassant en même temps les résultats de
Wang. Cependant il faut remarquer que sa liste est très incomplète.
182