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Arabes et Français
aspes d’une fascination ambiguë
Georges Labit (1862-1899), grand
voyageur dans la veine orientaliste
de son époque, eut le temps, dans
sa courte vie, d’amasser
de nombreuses pièces remarquables
venues, entre autres, du Moyen-Orient.
Il t construire, pour accueillir
sa collection, une villa de style
néo-mauresque sur les bords du canal
du Midi, à Toulouse.
Deux peuples se côtoient et vont l’un sur un rivage, l’autre sur l’autre
rivage parallèle. Une mer les sépare. Cette mer, c’est la mer mentale
primordiale, la Mer des Mers en quelque sorte: la Méditerranée. Sur
la rive sud de la Méditerranée, il y a, majoritaires à partir de la fin du
esiècle A.D., les Arabes; sur sa rive nord, parmi d’autres peuples
qui seront dits un jour européens, il y a les (bientôt) Français. Ces
deux peuples, séparés géographiquement par la mer, qui est divinité,
seront souvent rapprochés et parfois même réunis par l’autre déesse
qui gère le destin des communautés humaines: l’histoire. Il faudrait,
dans certaines circonstances, écrire certains mots déterminants avec
une initiale majuscule: la Géographie et l’Histoire, entités mêlées à
la conscience des hommes et qui brassent leur destin, sont dans le cas
des Arabes et des Français comme deux poumons qui leur permettent
de respirer le même air partageable. Partage difficile, air disputé âpre-
ment, souvent chargé d’orages et traversé d’éclairs qui ne sont pas
toujours des éclairs de lucidité, qui sont des éclairs d’armes blanches,
qui sont des éclairs d’armes à feu. Cela n’empêche pas, au-delà des
éclats meurtriers, que des oasis de paix et d’échanges profitables et
féconds pour les deux parties s’établissent et permettent, selon la sé-
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L’histoire est tissée de confrontations fertiles. Quand le choc des évé-
nements rejoint les annales, il devient dicile de faire la part de ce
que l’on a donné, pris ou reçu entre cultures et civilisations. Le poète
indien Rabindranah Tagore évoquait «la morsure viviante de l’Oc-
cident». On peut se demander si l’Occident, l’Europe, et plus singu-
lièrement la France ont susamment jaugé à sa juste valeur l’apport
culturel et scientique du monde arabo-musulman.
En France, les premières approches avec cet univers datent du
esiècle. Elles furent dans l’esprit du temps, guerrières, et la langue
française en porte témoignage: Sarrazin, un mot frôlant le fantasme,
et 732, une date plus qu’emblématique. La recherche historique a fait
justice de certaines interprétations hâtives. Mais il est certain que les
relations entre la France et le monde arabo-musulman plongent leurs
racines très loin dans le temps.
Au esiècle, Haroun al-Rachid, le calife de Bagdad, échangeait
des cadeaux avec Charlemagne. Le premier éléphant à fouler le sol
français était en ivoire et il est conservé à la Bibliothèque nationale
de France… Au esiècle, avec la campagne d’Égypte de Bonaparte,
se nouaient pour très longtemps des relations tumultueuses et proli-
Des siècles
de confrontations fertiles
Egyptiens et Européens sur la Grande
Pyramide de Gizeh, tombeau de Khéops,
vers 1880. Construite vers –2500, elle est
l’une des Sept Merveilles du Monde.
En juillet 1860, les troubles confessionnels du Mont Liban se
sont étendus à Damas. Des musulmans et des druzes attaquent les
quartiers chrétiens. Abdel Kader doit même s’interposer par la force
avec les membres de sa suite, pour protéger les familles chrétiennes
venues se réfugier en nombre dans le quartier des Algériens. Abdel
Kader reçut la grand-croix de la Légion d’honneur et d’autres marques
de reconnaissance venant du monde entier (notamment du pape, du
tsar de Russie, etc.), en remerciement de cet acte de protection des
chrétiens de Damas. En 1869, il participa aux festivités de l’inaugu-
ration du canal de Suez aux côtés de l’impératrice Eugénie. Il ne re-
tourna jamais dans son pays natal où il est considéré comme étant à
l’origine de la nation algérienne moderne.
L’Émir Abdelkader a dans la ville de Lyon (7earr.), un square à
son nom. La municipalité, en partenariat avec le consulat général
d’Algérie à Lyon, avait organisé une commémoration pour le bicen-
tenaire de la naissance de l’Émir (1808-2008). Depuis 2006, une
place du 5earrondissement de Paris, située non loin de l’Institut du
monde arabe, porte elle aussi le nom de l’Émir. En février 2008 un
timbre français à l’egie de l’Émir Abdelkader, avait été émis.
Mgr Pavy, évêque d’Alger, successeur de Mgr Dupuch, avait voulu
exprimer son admiration à l’Émir pour la noblesse de son attitude, il
lui a fait adresser une lettre de remerciement à laquelle l’Émir répondit
en ces termes:
Louange à Dieu seul!
À sa grandeur le très estimé Louis Antoine Octave Pavy, évêque d’Alger. Je de-
mande au Dieu Très haut pour votre grandeur la lumière par laquelle on peut
discerner les choses et distinguer par leurs causes ce qui est préjudiciable de ce
qui est avantageux.
Votre lettre éloquente et votre brillant message me sont bien parvenus. Ce que
nous avons fait de bien avec les chrétiens, nous nous devions de le faire, par -
délité à la foi musulmane et pour respecter les droits de l’humanité. Car toutes
les créatures sont la famille de Dieu et les plus aimés de Dieu sont ceux qui sont
les plus utiles à sa famille. 6766
Portrait de l’Emir Abdelkader, fait au Caire
durant son exil.
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Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et en Afrique sub-saha-
rienne. Les régiments de tirailleurs algériens (RTA). ont contribué
aux titres de gloire de l’armée française. Formant la majeure partie de
l’infanterie, ils ont participé la libération de l’Europe. et ont donc été
les plus exposés dans les combats. Les tirailleurs algériens participèrent
aux combats les plus durs et les plus meurtriers de la seconde guerre
mondiale dont: la bataille du Monte Cassino, la libération de Marseille
et Toulon, la bataille des Vosges, la libération de l’Alsace- et la cam-
pagne d’Allemagne. Sur les 409 000 hommes mobilisés d’Afrique du
Nord, on estime que 11 200 soldats ont été tués, morts au combat
pour la France.
« Mohamed T. est à la tête d’une nombreuse famille;
il est aussi mon ami. Noble de caractère, qu’il fût aide-berger
dans son douar ou immigré dans la zone portuaire,
Mohamed conservait de ses ancêtres la stature naturelle
des pères de tribu. Lorsqu’il reçoit dans son huitième étage
du bâtiment C, quartier Nord, derrière l’autoroute,
un coussin brodé suffit pour transformer le F4
en salon d’alcade andalou digne de ses invités. »
Jean-Marie L,
Rhapsodie méditerranéenne
«Trois ans de gamelles, de boue, des périls partagés,
des compagnons morts ici ou là, en ltalie, sur les côtes
de Provence, en Franche-Comté, dans les plaines
d’Alsace: la fraternité des ormes, au rique de faire
sourire certains, n’est pas une vaine expression quand
la guerre paraît juste. [...] Mais, au retour, pour les
Algériens, après cette grande épopée, ce fut le retour à
zéro, la non-citoyenneté, quand ce n’était pas, comme
dans le Constantinois, les armes retournées contre eux.
[...] Un sang versé pour rien, des morts inutiles,
et, à tout jamais perdue, la dernière chance
de vivre ensemble.»
Jean Pélegri, romancier, cité par Benjamin Stora.
« Les Etés perdus », Le Seuil, 1999.
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de la pelote basque: le jeu de paume, lequel, à l’origine, se jouait jus-
tement «à main nue»?…
Alcool, café, sucre, tasse, mazagran, sorbet…
C’est dans le domaine de l’art culinaire que la langue arabe a
marqué le plus concrètement notre quotidien. Rien qu’en évoquant
les noms des recettes et des épices, l’eau vous vient à la bouche! En
matière de contenu, mais aussi de contenant: avec le café, le moka, le
sucre, ou même le sorbet, on a la tasse et le mazagran; avec le jus
d’orange, l’alcool ou le sirop, on a la carafe, etc. Autant de termes que
l’histoire nous a légués pour désigner des boissons ou des ustensiles
devenus si familiers que l’on ne se soucie plus de leurs origines. Ce
n’est plus de l’intégration, c’est littéralement de l’assimilation!…
Lascar, ramdam, fanfaron, mascarade, caïd…
Faire la nouba, faire le zouave ou le fanfaron, c’est un peu faire du
ramdam, même sur Internet, puisque, désormais, le mot est ocielle-
ment donné pour remplacer buzz! Et que l’on se fasse traiter de lascar,
de crouille, de maboul ou de caïd, que l’on se joigne à la fanfare ou à la
sarabande, que l’on avance masqué ou que l’on fasse dans l’algarade et
la mascarade, on aura toujours aaire à la langue arabe, sans le savoir,
un peu comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir…
Nouba, timbale, tambour, guitare, luth…
Une légende, rapportée par André Chouraqui, dit que le mot
«musique» viendrait non plus de «muse» mais de «Moïse»: en
frappant le rocher de son bâton, comme le lui ordonnait la voix céleste,
Moïse t jaillir de l’eau, douze jets exactement. La voix, rendue en
arabe, dit: «Ya Moussa esqui!» (Ô Moïse, donne à boire!), ce qui, par
contraction, donnera «Moussiqui », «Moussiquiya»: musique!…
Ce n’est qu’une légende, mais pour le spécialiste de la Bible et du Co-
ran, ce sont ces douze jets qui auraient inspiré les douze modes de la
musique arabe. De là vient la nouba, suite interprétée «à tour de
rôle». Sans tambour ni trompette, mais jamais sans guitare, luth et au-
tres timbales…
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Nuque.
Persiennes entr’ouvertes.
ouvrages de technique, de science ou de philosophie.
Ces œuvres avaient été produites, des siècles aupara-
vant, dans les aires culturelles de la Méditerranée orien-
tale et de l’Asie Centrale. On peut considérer au-
jourd’hui que les apports dans ces domaines (constitués
à la fois de savoir-faire et de savoirs savants), sont es-
sentiellement grecs, indiens, persans et mésopotamiens,
avec quelques contributions provenant de Chine et
d’Égypte qui font encore l’objet de discussions entre
spécialistes.
À l’heure du déclin des empires romain, perse et by-
zantin, on a assisté à un déplacement prodigieux de
la vie intellectuelle vers Bagdad. S’agit-il, comme le
prétendent certains, de simples emprunts par les Arabes
à ces civilisations ou d’une transmission enrichie par
de nouveaux acquis scientifiques propres à ces der-
niers?
Il faut d’abord préciser qu’en dehors de quelques
apports individuels, l’empire romain n’a pas eu une tra-
dition scientifique au sens où on l’entend aujourd’hui.
Quant aux empires persan et byzantin, leurs apports
respectifs dans le démarrage des activités scientifiques
en pays d’islam ont été modestes, au vu des sources et
des informations qui nous sont parvenues. Les héritages identifiés
par les bibliographes et les hommes de science eux-mêmes provenaient
d’abord de l’Inde et de la Mésopotamie. Mais, c’est surtout la pro-
duction grecque qui a nourri les premières activités scientifiques en
arabe.
En ce qui concerne la manière dont les premiers scientifiques
ont pris connaissance des héritages anciens, il s’agit d’un phénomène
d’appropriation qui a consisté à rechercher les sources du savoir, c’est-
à-dire des manuscrits qui étaient conservés dans les bibliothèques
privées ou publiques des territoires nouvellement conquis. La seconde
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Horloge automate d’Al-Djazari (XIIes.).
Ingénieur prolixe, on lui doit
de nombreuses inventions ou
développements, notamment dans
le domaine de l’hydraulique.
Noria contemporaine, au Muséum
d’histoire naturelle de Toulouse.
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Il détermine de façon précise
la longueur de l’année tropique
et la précession des équinoxes.
Al-Razi (Rhazès), médecin persan
compose une encyclopédie médicale
de vingt volumes, première
description de la variole.
909: Fondation du califat fatimide
en Tunisie.
909-1171 : Règne des Fatimides,
ismaïliens (un des courants chiites),
sur l’Ifrîqiya puis l’Égypte, qui
devient califat après la fondation
duCaire (969). À leur apogée,
ils contrôlent l’Ifrîqiya, la Sicile,
l’Égypte, une partie de la péninsule
arabique et une partie de la Syrie.
Au es., la bibliothèque de Cordoue
dans l’Espagne musulmane, compte
600000 manuscrits. C’est davantage
que le nombre total de livres dans
toute la France de l’époque.
922: Martyre du poète mystique
al-Hallâj, victime des intrigues
de la cour abasside de Bagdad,
exécuté après neuf années
d’emprisonnement.
925: Mort d’al-Râzi, philosophe
et médecin.
929: Abd al-Rahman III se proclame
calife à Cordoue.
943: Raids contre les côtes
chrétiennes.
933: Abû ‘Abd Allah al-Khwaazmi,
auteur de la première encyclopédie,
Mafâtih al-‘ulûm.
950: Mort d’al-Farâbi, philosophe.
969: Conquête de l’Égypte
par les Fatimides.
980: Naissance d’Avicenne, Ibn Sina,
philosophe, médecin et physicien. 211
Séjour d’érudits européens dans
la bibliothèque de Cordoue.
Gerbert d’Aurillac, futur pape connu
sous le nom de Sylvestre II, fut
envoyé en 940, à 17 ans, dans le
Nord de l’Espagne, alors chrétienne.
On ne sait s’il s’est rendu à Cordoue.
965-970: Gerbert d’Aurillac,
introduit en Occident l’usage
des chiffres arabes.
987-996: Règne d’Hugues Capet.
932: Impression par le procédé
de la xylographie des classiques
de l’antiquité chinoise.
950: En Méso-Amérique,
la civilisation maya est
progressivement suplantée par
la civilisation des Toltèques.
765-768: Relations diplomatiques
entre Pépin le Bref et le calife al-
Mansûr.
786-809: Hârûn al-Rashid, calife.
793: Raid sur Narbonne.
797-807: Relations diplomatiques
entre Charlemagne et le calife
Hârûn al-Rashid.
813-833: Règne d’al-Ma’mûn,
septième calife abbasside, qui mène
une active politique culturelle. Essor
des sciences et des lettres grâce
au mécénat califal. Sous son règne,
hégémonie de la théologie
mu’tazilite et ensuite sous Mu’tasim
(833-842). Elle s’appuie sur
la logique et le rationalisme visant
à combiner foi et raison.
832: Fondation de Bayt – al-Hikma,
la Maison de la sagesse à Baghdad,
sous le patronage d’al-Ma’mûn,
où fut dressée la première carte
du monde.
838: Début des raids sarrasins
en Provence.
863-863: Échanges diplomatiques
entre l’émir de Cordoue et Charles
le Chauve.
870: Mort d’al-Kindî (né en 801)
premier philosophe arabe.
Vers 890: Début de l’établissement
sarrasin du Fraxinet.
Vers 900: Muhammad ibn Moussa
al-Khawarizmi publie un Traité
d’algèbre dont le titre est à l’origine
même du mot algèbre.
Al-Bàttani (Albaténius), astronome
arabe, écrit le premier traité
de trigonométrie moderne s’avérant
beaucoup plus complet que
l’Almageste de Ptolémée.
210
800: Charlemagne est sacré empereur
à Rome.
801: Prise de Barcelone par les Francs.
Vers 820: Début des raids normands.
842: Serment de Strasbourg entre
Charles le Chauve et Louis
le Germanique, plus ancien
témoignage écrit des langues
française et allemande.
843: Partage de l’Empire: Charles II
le Chauve premier roi de Francie
occidentale.
877: Mort de Charles le Chauve.
881: Séquence de sainte Eulalie, plus
ancien poème conservé en langue
d’oïl: début de la littérature
française.
909: Fondation de l’abbaye de Cluny.
Le savoir scientifique commence
à parvenir en Europe par Cordoue.
799: En Afrique, création du royaume
du Kanem à l’est du lac Tchad.
Établissement entre le eet es.
d’Arabes et de Persans en Afrique
orientale et à Zanzibar.
800: En Chine, apparition
de la monnaie volante, billets à ordre.
868: Impression sur papier du plus
ancien livre bouddhique encore
conservé.
La chanson populaire aux accents d’Orient et du Maghreb a
trouvé en France un terrain favorable à sa diffusion et à l’expression
de ses talents divers. Des pionners – quand la voix tragique de l’éclai-
reuse Marguerite Taos-Amrouche faisait résonner les antiques chants
berbères –, à nos jours, c’est toute la palette sonore de l’Afrique du
Nord qui s’exprime.
Soudés par les épreuves et les valeurs de l’exil, les Maghrébins de
France des Trente Glorieuses ont préservé leur identité en résistant
aux affronts ordinaires. Ils pouvaient écouter Cheik Hasnaoui – qui
a chanté en kabyle et en arabe, véritable chef de file –, Slimane Azzem
ou d’autres encore, mais de façon assez confidentielle. L’évolution vé-
ritable eu lieu dans les années 1970, quand les ondes des transistors
propagèrent une voix douce qui chantait ce qui deviendra le premier
tube mondial venu d’Afrique du Nord. Contrairement à ce que le pu-
blic français croyait alors, Idir ne chantait pas en arabe mais en langue
berbère. Qu’importe, A vava inouva était entrée à jamais dans les
mémoires.
Plus tard, dans les années 1980, il y eut l’explosion du raï, avec
Cheb Khaled comme porte-étendard, qui popularisa une musique
faite par de jeunes Maghrébins, surgie dans les cantinas et les « ma-
hachachas » (tripots) oranaises. La France devint ainsi l’une des têtes
de pont d’une world music puisant ses racines dans les riches accords
des instruments traditionnels pour les mêler aux instruments électrifiés,
et mélanger l’arabe ou le berbère au français ou à l’anglais. On vit
alors l’éclosion de groupes ou de chanteurs populaires abordant à tous
les rivages musicaux, tels Zebda ou même la Mano Negra.
Ainsi rejoignit le chœur Rachid Taha, devenu une icône de la
musique mondiale après avoir, avec son premier groupe « Carte de
séjour », lancé un pied-de-nez sonore aux oreilles rétives à la diversité
en interprétant une Douce France mémorable et digne de son créateur,
Charles Trenet.
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DES RHAPSODIES BERBÈRES
Idir.
Longtemps Réduite à des djellabas fantomatiques , la présence
arabe sur l’écran sortira peu à peu de l’ombre grâce à quelques films
courageux de Michel Drach et Yves Boisset, notamment avant
de s’affirmer autour des années 1980 dans des seconds rôles marquants.
Depuis les années 2000, on assiste à une véritable consécration d’ac
teurs et de cinéastes issus de l’immigration maghrébine. Palmes, Cé
sars, récompenses de toute nature, marquent la reconnaissance de
leur talent.
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De la djellaba aux Césars
La Bandera, de Julien Duvivier (1935) :
Jean Gabin, Robert Le Vigan et Annabella.
Page de gauche : Pépé le Moko, J. Duvivier
(1937). Décors de Jacques Krauss.
Arabes et Français, aspes d’une fascination ambiguë
Introduction de Salah S
Des siècles de confrontations fertiles
Histoire par Abdelmadjid K
Attraion de l’Orient
Orientalisme par Abdelmadjid K
Les mots nomades voyagent dans la langue française
Langage par Salah G
Floraison scientifique au cœur du monde arabo-musulman
Sciences par Ahmed D
Vers la sublimation des formes
Arts et art de vivre par Abdelmadjid K
Chronologie
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