Leur recherche est intéressante :
• Lorsqu’il existe une discordance entre l’allergène cliniquement suspecté et les
résultats des tests cutanés ;
• Pour rechercher une sensibilisation à un allergène rare, non disponible en prick test ;
• Lorsque les tests cutanés sont irréalisables (dermatose diffuse) ou ininterprétables
(traitement antiH1 impossible à arrêter, dermographisme)
L’éosinophilie sanguine est observée dans les asthmes allergiques et non allergiques. Elle
ne représente donc pas un facteur discriminant d’allergie.
- Le dosage des IgE totales sériques n’a aucun intérêt. Un taux normal n’élimine pas
l’atopie.
Le dosage des IgE sériques totales n’est pas recommandé chez l’asthmatique, sauf dans
deux situations cliniques : avant mise en place d’un traitement par anti-IgE, et lorsqu’une
aspergillose bronchopulmonaire allergique est suspectée
- Les test multi-allergéniques permettent d’orienter vers une origine allergique des
symptômes avec des niveaux de sensibilité et de spécificité très variables en fonction des
tests, des allergènes et des techniques. La concordance avec les tests cutanés est variable.
Le Phadiatop® détecte les IgEs dirigées uniquement contre les pneumallergènes les plus
courants.
Si la réalisation de prick-tests n’est pas possible, il est recommandé de s’orienter vers un test
multiallergénique. En cas de positivité, l’enquête allergologique doit être poursuivie.
En cas de symptômes respiratoires peu évocateurs d’une allergie, si le Phadiatop® est
négatif, l’allergie est peu probable. Il permet une première approche diagnostique en
médecine générale.
La rhinite allergique chez l’enfant
Il faut savoir rechercher la cause allergique chez les enfants présentant des infections ORL
récidivantes. En faveur d’une allergie :
• La notion de terrain atopique familial ;
• L’existence d’autres signes d’atopie :eczéma, conjonctivite, asthme ;
• La concordance avec le contact ou le lieu ;
• La rhinorrhée claire sans fièvre ;
• Les tics de reniflement ou de friction du nez ;
• L’absence d’amélioration après adénoïdectomie ;
• La persistance après l’âge de 4 ou 5 ans ;
• Une participation bronchique mais d’interprétation difficile si elle est isolée, car
l’exposition précoce et répétées aux virus, en particulier au VRS est aussi une cause
fréquente de manifestations bronchiques sifflantes.
La rhinite est associée à l’asthme dans environ 80 % des cas. Plusieurs études montrent un
moins bon contrôle de l’asthme, plus d’exacerbations et d’hospitalisations, lorsque l’asthme
est associé à une rhinite allergique.
Le traitement spécifique de la rhinite peut avoir un effet bénéfique sur le contrôle d’un
asthme associé.
La tomodensitométrie des sinus a une bonne valeur prédictive négative pour le diagnostic
des sinusites (91 %) ou des polypes (97 %). Elle est de 24 % pour la rhinite.
L’imagerie des sinus (radiographie et TDM) en dépistage de la rhinite allergique est inutile.