DOSSIER Prise en charge de l’aisselle Complications après traitement d’un cancer du sein : prise en charge, nouvelles et fausses idées Complications after breast cancer treatment : management, myth and reality S. Vignes*, M. Arrault* L e traitement du cancer sein comprenant une chirurgie du sein, un curage ganglionnaire axillaire (ou la technique du ganglion sentinelle) et une radiothérapie, peut entraîner des complications à court et moyen terme, en particulier un syndrome des cordes axillaires, une diminution des amplitudes articulaires de l’épaule et un lymphœdème. Le retentissement de ces séquelles est important sur la qualité de vie des patientes, d’autant plus que les problèmes peuvent s’associer entre eux et devenir chroniques (1). Syndrome des cordes axillaires * Unité de lymphologie, centre de référence des maladies vasculaires rares (lymphœdèmes primaires), Paris. Le syndrome des cordes axillaires (axillary web syndrome dans la littérature anglophone) est une complication des traitements du cancer du sein comportant un geste sur le creux axillaire (curage ganglionnaire, ganglion sentinelle) [2]. Il survient chez 29 à 48 % des femmes dans un délai médian de 16 jours. Les cordes sont visibles au niveau axillaire mais peuvent aussi s’étendre à la face interne du bras, au pli du coude et à la face interne de l’avantbras. Elles sont superficielles, sensibles voire douloureuses à la palpation, alors que la peau en regard est normale et la mobilité de l’épaule réduite. Sur le plan physiopathologique, plusieurs hypothèses ont été évoquées : rétraction aponévrotique, thrombose lymphatique et/ou veineuse. Le traitement est utile pour raccourcir l’évolution spontanée car, en moins de 3 mois après la chirurgie, les cordes disparaissent et la mobilité de l’épaule redevient normale. Une première technique consiste à étirer les cordes lymphatiques avec 2 doigts, jusqu’à entendre un 2 | La Lettre du Sénologue • N° 75 - janvier-février-mars 2017 “craquement” permettant de retrouver une mobilité normale, alors que la seconde repose sur des massages et des étirements doux faits dans le sens de la corde pendant quelques jours par un kinésithérapeute, associés à des manœuvres identiques effectuées à la maison par la patiente, jusqu’à obtention de la guérison (3, 4). Diminution des amplitudes articulaires de l’épaule Les amplitudes articulaires peuvent être réduites après traitement d’un cancer du sein, en particulier l’abduction et la rotation interne (empêchant d’accrocher la boucle d’un soutien-gorge dans le dos) voire l’élévation antérieure du membre supérieur. Ces problèmes ont un retentissement sur les activités de la vie quotidienne – d’autant plus que les amplitudes du membre controlatéral sont normales – et entraînent une dégradation de la qualité de vie, sur un plan tant physique que psychologique. L’appréciation de la mobilité articulaire peut être faite par un goniomètre pour celle de l’épaule (rotations interne et externe normales : 90°, élévation et abduction normales : 180°). Une diminution de 20° dans l’une de ces amplitudes confirme le diagnostic. Ces réductions d’amplitude peuvent se voir précocement mais aussi à distance de la chirurgie du sein, et avaient été retrouvées chez 24 % des femmes avec un recul de 4 ans (5). En pratique, l’interrogatoire de la patiente, la recherche d’une limitation des amplitudes articulaires, de douleurs et/ou l’utilisation de l’auto-questionnaire DASH (Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand), validé en Points forts »» Le traitement du cancer peut entraîner des complications à court et à long terme : cordes axillaires, limitation des amplitudes articulaires, lymphœdème. »» Le lymphœdème est la séquelle qui altère le plus la qualité de vie des patientes. »» Les conseils de prévention “classiques” du lymphœdème ne sont, pour la plupart, plus d’actualité. »» Le traitement du lymphœdème repose sur les bandages peu élastiques pour réduire le volume puis le port d’une compression élastique pour le stabiliser, associés à un programme d’éducation thérapeutique qui favorise l’autonomie des patientes. français, peuvent être réalisés en consultation pour évaluer la fonction du membre supérieur. La prise en charge précoce est nécessaire avec une phase de rééducation du complexe articulaire de l’épaule puis, en l’absence d’amélioration, elle passera par une consultation spécialisée de rhumatologie qui peut nécessiter des explorations (arthroscanner, IRM) et un traitement spécifique avec la possibilité de pratiquer tous les gestes nécessaires, y compris les infiltrations. En effet, plusieurs diagnostics peuvent être responsables de la diminution de la mobilité ou être intriqués : tendinite, bursite, capsulite, arthrose, etc. La rééducation précoce du membre supérieur en postopératoire est nécessaire pour réduire l’incidence des “problèmes” d’épaule mais les protocoles sont variables, non consensuels, avec des mobilisations plus ou moins précoces, et des exercices reposant sur des amplitudes articulaires variables. Une mobilisation postopératoire précoce améliore les amplitudes articulaires à court terme mais entraîne une augmentation de la lymphorrhée (volume, durée) [6]. Il semble aussi bénéfique que les femmes soient intégrées dans des programmes d’éducation thérapeutique comportant la réalisation quotidienne d’exercices (cou, épaule, coude, poignet) pour améliorer les amplitudes articulaires à long terme (7). Prévention du lymphœdème Le lymphœdème du membre supérieur touche environ 20 % des femmes après traitement du cancer du sein comprenant un curage axillaire et environ 6 % de celles ayant été traitées par la technique du ganglion sentinelle (8). L’évolution spontanée du lymphœdème se fait vers l’aggravation progressive, avec un épaississement cutané irréversible (“fibrose”), une augmentation du tissu adipeux, des complications infectieuses (érysipèles), et représente la complication ayant le plus important retentissement sur la qualité de vie (5, 9). La composante tissulaire peut être majoritaire, voire exclusive, la composante liquidienne (lymphe), minoritaire ou absente, ce qui explique alors la réversibilité partielle sous traitement, seulement actif sur cette dernière composante. Les principaux facteurs de risque de développement d’un lymphœdème sont le curage axillaire, la radiothérapie, en particulier sur les aires ganglionnaires axillaires, l’obésité lors du cancer du sein (qui multiplie le risque par 3,6) et la diminution des activités physiques. La mastectomie (comparée à la tumorectomie) et l’envahissement ganglionnaire sont également des facteurs de risque (10). Si ces facteurs de risque sont bien établis par les données de la littérature, il est classique de donner de nombreux conseils aux femmes opérées d’un cancer du sein avec l’objectif de diminuer le risque de lymph­ œdème. Ils touchent les activités de la vie quotidienne, le sport, les pratiques médicales et les loisirs. Ils sont empiriques et consensuels mais ne sont pas fondés, la plupart du temps, sur les données récentes et validées de la littérature. Il est habituel de contre-indiquer les prélèvements sanguins sur le membre ipsilatéral au cancer pour éviter le risque potentiel de lymphœdème. Si dans les études les plus anciennes (dans les années 1950-­1 960 avec les chirurgies très délabrantes de type Halsted), ce risque apparaissait comme significatif, il est beaucoup plus discutable actuellement (11). Ainsi, dans l’étude prospective menée par S.L. Showalter et al., les perfusions et les prélèvements sanguins n’apparaissaient pas comme des facteurs de risque de lymphœdème (12). Dans une autre étude prospective récente, ils n’apparaissaient pas non plus comme des facteurs de risque de lymph­ œdème (13). Ainsi, il semble que les prélèvements sanguins et les ponctions veineuses n’entraînent pas de risque de lymphœdème chez les femmes ayant un antécédent ipsilatéral de cancer du sein, ni de risque infectieux spécifique en présence d’un lymphœdème. Il est également classique de déconseiller la prise de la pression artérielle sur le membre ipsilatéral au cancer, qui pourrait “déclencher” un lymph­œdème. Mais dans les 2 études prospectives précédentes, la prise de la pression artérielle n’apparaissait pas comme un facteur de risque (12, 13). Pour extrapoler ou amplifier le rôle de l’effet garrot du tensiomètre, il est intéressant d’analyser les résultats des études portant sur les chirurgies de la main et, en particulier, pour le syndrome du canal carpien. Ainsi, des femmes opérées d’un syndrome du canal carpien utilisant un garrot pneumatique sur le côté ipsilatéral au cancer Mots-clés Lymphœdème Cancer Sein Cordes axillaires Prévention Traitement Highlights »»Breast cancer treatment may lead to transient or definitive complications such as axillary web syndrome, decrease in shoulder range of motion and lymphedema. »»Lymphedema principally alters quality of life. Preventive advices are frequently given to women for daily life and for physical activity, upper limb motion and invasive procedures without solid data from the literature. »»First phase (low-stretch bandage) of complete decongestive physiotherapy leads to reduction of lymphedema volume and the second one (elastic compression) stabilizes it. »»Patient-education programs, including self-management, aim to improve patient autonomy. Keywords Lymphedema Breast Cancer Axillary web syndrome Prevention Treatment La Lettre du Sénologue • N° 75 - janvier-février-mars 2017 | 3 DOSSIER Prise en charge de l’aisselle Complications après traitement d’un cancer du sein : prise en charge, nouvelles et fausses idées du sein présentant un lymphœdème n’avaient pas d’aggravation de celui-ci ni de complications infectieuses (14). Parmi les conseils donnés, les voyages en avion sont fréquemment déconseillés. L’hypothèse physiopathologique comprendrait la baisse de la pression dans la cabine de l’avion, la diminution de la pompe musculaire ainsi que celle du retour veineux et lymphatique favorisée par l’immobilisation. Cependant, dans les 2 études prospectives précédentes, les voyages en avion n’apparaissaient pas comme un facteur de risque de lymphœdème (12, 13). En présence d’un lymphœdème (comme d’une insuffisance veineuse), il est conseillé – bien qu’il n’existe pas de données bibliographiques établies – de porter une compression élastique, voire un bandage (qui peut être fait en salle d’embarquement) pour la durée du vol. Parmi les affirmations données à visée préventive, il est parfois encore conseillé de diminuer les activités physiques et le sport. Plus largement, il est très souvent recommandé à ces femmes d’éviter les efforts physiques ou les sports considérés comme violents et/ou répétitifs, sans que la définition de ces activités ou sports soit clairement précisée. Cependant, ces conseils, là encore, sont le plus souvent empiriques, et certaines études apportent même des éléments considérés comme “contradictoires”. La pratique de l’haltérophilie chez les femmes à risque de lymphœdème ou en ayant un avait montré des effets positifs en diminuant le risque de survenue ou d’aggravation du lymph­ œdème avec un suivi de 1 an sans effets délétères. Cependant, elle était encadrée par des professionnels pendant les 3 premiers mois, progressive en intensité et en fréquence, et associée au port d’un manchon de compression (15, 16). D’autres sports, comme le Dragon Boat (sorte de canoë de grande taille, avec 2 rangées de 10 pagayeurs) ou la marche nordique, ont montré l’absence d’aggravation ou de déclenchement d’un lymphœdème chez des femmes traitées pour cancer du sein (17). Il est donc recommandé de pratiquer des activités physiques sans restriction médicale spécifique au lymphœdème – de les poursuivre si on en pratiquait avant le cancer du sein –, de ne pas les diminuer en laissant les patients gérer leur effort en fonction de leur ressenti. De plus, une activité physique même modérée (30 mn de marche rapide, 3 fois par semaine) a d’autres effets positifs : diminution des symptômes d’anxiété ou de dépression, de l’index de masse corporelle et de la mortalité par cancer, du risque de rechute et amélioration de la qualité de vie. Pour les femmes qui ne pratiquaient pas d’exercices physiques au préalable, il est conseillé de commencer à en faire de façon progressive et encadrée. La plupart des auteurs recommandent le port de compression élastique lors de ces exercices physiques, alors que pour d’autres il ne paraît pas obligatoire et dépend aussi de la perception de l’effort par la patiente elle-même. Traitement du lymphœdème Le traitement du lymphœdème est symptomatique et a fait l’objet de plusieurs consensus et recommandations (18). Il repose sur la physiothérapie complète décongestive dont les objectifs sont de diminuer les complications et ainsi d’améliorer la qualité de vie des femmes. La physiothérapie décongestive complète se divise en 2 phases : la première, dite “intensive”, est destinée à réduire le volume du lymphœdème, et la deuxième, dite “d’entretien”, vise à maintenir le volume réduit à long terme (tableau) [18]. Elle peut être effectuée en hospitalisation avec des bandages gardés 24 h/24 et renouvelés 5 j/7 ou en ambulatoire avec des bandages renouvelés 3 fois par semaine et maintenus en place 48 heures. Les indications du traitement intensif doivent prendre en compte les éléments suivants : volume, ancienneté, caractéristiques et évolutivité du lymphœdème, capacité à Tableau. Deux phases de la physiothérapie décongestive complète dans le traitement des lymphœdèmes. Phase I : traitement intensif (réduction du volume) Phase II : traitement d’entretien (maintien du volume) Bandages monotypes peu élastiques 24 h/24, pendant 1 à 3 semaines Compression élastique (manchon) la journée (tous les jours, du matin au soir) Drainages lymphatiques manuels Bandages monotypes peu élastiques la nuit (3 par semaine) Exercices sous bandages Exercices sous bandages Soins de peau Soins de peau Drainages lymphatiques manuels si nécessaire 4 | La Lettre du Sénologue • N° 75 - janvier-février-mars 2017 DOSSIER maintenir un traitement d’entretien, caractéristiques de la patiente (âge, profession, activités physiques) et surtout sa demande et le retentissement physique et psychologique du lymphœdème et sa motivation. Bandages peu élastiques Ils représentent l’élément essentiel destiné à réduire le volume du lymphœdème. Il s’agit de poser, sans les serrer, des bandes à allongement court (< 100 %) [Somos®, Rosidal K®, Comprilan®, Biflexideal®] sur un capitonnage fait, soit de coton (ouate Cellona®), soit de mousse simple (mousse N/N®) ou alvéolée (Mobiderm®). La diminution de volume est comprise entre 30 et 50 % avec des durées de traitement variant de 1 à 4 semaines. La peau du lymphœdème nécessite souvent d’être hydratée par une crème émolliente, utilisable sous les bandages ou la compression, à la condition que ceux-ci soit lavés quotidiennement. Drainages lymphatiques manuels Effectués seuls, ils n’ont pas d’effet sur le volume du lymphœdème mais réalisés avant les bandages peu élastiques, ils auraient un petit effet synergique sur la réduction de volume des lymphœdèmes modérés. Ils ne doivent pas être faits en première intention devant un lymphœdème débutant (apparu depuis moins de 1 an) ou de petit volume, pour lesquels le traitement repose alors sur la compression élastique et/­ou les bandages peu élastiques (19). Deux revues Cochrane, publiées en 2015, n’ont pas permis de confirmer l’intérêt des drainages lymphatiques manuels dans la prévention et le traitement du lymph­œdème (20, 21). Ils restent donc facultatifs dans son traitement mais peuvent apporter à certaines patientes un confort, un effet relaxant et une diminution de la tension cutanée. Ils conservent leur intérêt dans les lymphœdèmes du sein et de la paroi thoracique. Ils permettent également un suivi régulier par un soignant, ce qui contribue à maintenir la motivation des patientes à l’égard du traitement de cette maladie chronique. Éducation thérapeutique L’intégration, dans la prise en charge globale des lymphœdèmes, d’un programme d’éducation thérapeutique prenant en compte l’ensemble des difficultés rencontrées et ressenties par la patiente, ainsi que les objectifs éducatifs déterminés en concertation avec elle permet de lui proposer un traitement personnalisé lui permettant d’acquérir les compétences nécessaires pour mieux vivre avec sa maladie. La pratique des autobandages est enseignée en 2 ou 3 séances par les kinésithérapeutes pour favoriser davantage l’autonomie (22). Ces bandages peu élastiques sont simplifiés avec le conseil de les réaliser au moins 3 nuits par semaine. En cas de difficulté ou selon le souhait de la patiente, une tierce personne peut participer à une séance. Compression élastique Les compressions (anciennement appelées contentions) sont indispensables au long cours pour maintenir le bénéfice obtenu après la réduction de volume produite par les bandages peu élastiques. Cependant, les compressions élastiques pourraient représenter le seul traitement des lymphœdèmes du membre supérieur après cancer du sein, lorsque le volume est modéré (< 130 % par rapport au membre controlatéral) ou si le lymphœdème est récent (évoluant depuis moins de 1 an) [23]. Le type de compression doit être adapté au lymphœdème : manchon avec ou sans mitaine attenante (couvrant la main et préférable en première intention pour éviter que la main gonfle avec un manchon s’arrêtant au poignet), gantelet prenant les doigts. Les compressions de classe 3 (20-36 mmHg) peuvent être proposées en première intention (éventuellement une classe 2 [15-20 mmHg] si l’enfilage est difficile), et nécessitent parfois l’utilisation de dispositifs d’enfilage. Dans la plupart des cas, les compressions sont réalisées sur mesure par un orthésiste ou un pharmacien orthopédiste et sont remplacées tous les 3 à 4 mois. Soins de peau, prévention des érysipèles Toute effraction cutanée, même minime, peut représenter une porte d’entrée infectieuse : griffures, morsures, brûlures, piqûres d’insecte ou d’aiguille à coudre, acupuncture. Le port de gants est vivement recommandé dans les situations à risque de blessures : jardinage, prise de plats chauds. Les érysipèles, dont les signes cliniques associent une fièvre élevée de survenue brutale (> 39-40° C), des frissons et des signes locaux (parfois décalés de plusieurs heures par rapport au début de la fièvre) sur le membre lymphœdémateux (rougeurs, chaleur, La Lettre du Sénologue • N° 75 - janvier-février-mars 2017 | 5 DOSSIER Prise en charge de l’aisselle S. Vignes et M. Arrault déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt. Complications après traitement d’un cancer du sein : prise en charge, nouvelles et fausses idées douleurs, augmentation de volume), sont traités par l’amoxicilline ou la pristinamycine, 3 g/j en 3 prises pendant 10 à 14 jours. Les érysipèles peuvent récidiver (plus de 3 épisodes sur 1 an) et nécessiter une antibioprophylaxie : pénicilline à libération prolongée (benzathine benzylpénicilline), à la dose de 2,4 MUI toutes les 2-3 semaines (ou par pénicilline V orale, phénoxyméthylpénicilline, 1 MUI, 2 fois/j), en l’absence d’allergie à la pénicilline. La durée de la prophylaxie n’est pas définie, mais il semble nécessaire qu’elle soit prolongée (plus de 1 à 2 ans) et il y a un risque de rechute à l’arrêt du traitement, en sachant aussi que son efficacité est parfois incomplète. pneumatique. Quant aux traitements chirurgicaux du lymphœdème, les données actuelles sont très nombreuses, qu’il s’agisse de chirurgie de résection ou de réparation/reconstruction du système lymphatique. En dehors des chirurgies de résection cutanée après diminution de volume important du lymphœdème (pour enlever les excès cutanés), les autres chirurgies (anastomoses lymphoveineuses, greffe de ganglions autologues, liposuccion) font toujours l’objet d’évaluations dans leurs indications et pour déterminer leur efficacité et leurs effets indésirables (25). Autres Les complications survenant après traitement d’un cancer du sein peuvent être transitoires ou définitives, en particulier le lymphœdème. Leur reconnaissance est nécessaire pour permettre une prise en charge adaptée afin d’améliorer la qualité de vie des patientes. Les conseils “habituels” de prévention ne sont plus d’actualité. La prise en charge des lymph­ œdèmes est nécessaire pour en réduire le volume et essayer d’en limiter le retentissement, elle comprend le recours à l’éducation thérapeutique, qui favorise la motivation de la patiente à l’égard du traitement de cette maladie chronique et améliore ainsi son autonomie et sa qualité de vie. ■ Si l’obésité augmente le risque de lymphœdème du membre, elle représente également un facteur de sa sévérité et de reprise de volume après traitement intensif pendant la phase d’entretien. Ainsi, la prise en charge nutritionnelle est fondamentale dans la stratégie de traitement du lymphœdème (24). D’autres techniques ont été ou sont utilisées dans le traitement des lymphœdèmes mais des évaluations insuffisantes dans la littérature ne permettent pas de les recommander : endermologie, rubans adhésifs élastiques (Kinesio Taping ®), pressothérapie Conclusion Références bibliographiques 1. Ridner SH. Quality of life and a symptom cluster asso10. Arrault M, Vignes S. 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