newsletter oncodiététique
Fondation contre le Cancer
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février 2008 – n° 2
ACTUALITÉ
• SURPOIDS ET LYMPHOEDÈME LORS D’UN CANCER DU SEIN
Une perte de poids permet d’atténuer les troubles associés au ‘gros bras’ chez les
femmes qui présentent un excès pondéral
D’après une étude anglaise publiée dans la revue scientifique Cancer, une perte de poids
entraîne une diminution significative du lymphœdème lié au traitement du cancer du sein chez
les femmes en surpoids.
Inversément, une surcharge pondérale augmenterait non seulement le risque de lymphœdème,
mais réduirait aussi l’efficacité du traitement du « gros bras » (manchons de compression,
massages, exercices spécifiques, etc.).
Le groupe de patientes suivi lors de l’étude a reçu des conseils alimentaires et un régime peu
calorique. Après 12 semaines, on a observé au sein de ce groupe une perte pondérale d’un peu
plus de 3 kg, et une diminution de 9 % de la circonférence du bras atteint par le lymphoedème.
Ce pourcentage augmentait en outre de façon proportionnelle à la perte de poids.
Plus d’infos ?
o Shaw C., Mortimer P., Judd PA. A randomized controlled trial of weight reduction as a
treatment for breast cancer-related lymphedema. Cancer. 2007 ; 110:1868-74.
• ENTRAÎNEMENT À L’AIDE DE PETITS HALTÈRES ET LYMPHŒDÈME
Une étude récente réfute les inconvénients présumés de l’entraînement avec de petits
haltères
Cette étude a examiné l’impact de l’entraînement avec de petits haltères sur l’incidence d’un
lymphœdème chez des femmes ayant suivi un traitement contre le cancer du sein (entre 4 et 36
semaines après la fin du traitement). L’étude visait des femmes ayant subi une résection des
ganglions de l’avant-bras. Après six mois d’entraînement, à raison de deux séances par semaine
et avec une augmentation progressive des poids, aucune femme ne présentait d’augmentation
du lymphœdème. Aucune différence n’a été observée au niveau de la fréquence du lymphœdème
ni de la gravité des troubles par rapport au groupe de contrôle.
Une autre étude d’une durée identique a analysé l’impact de l’entraînement avec des haltères
sur la qualité de vie d’anciennes patientes ayant été confrontées à un cancer du sein. L’âge
moyen était de 53 ans. Une amélioration significative de la qualité de vie a été relevée chez ces
patientes, tant sur les plans physique que psychosocial. Cette amélioration était proportionnelle
à l’augmentation de la force du buste et à l’accroissement de la masse musculaire.
Lorsqu’on propose un programme d’accompagnement axé sur la maîtrise du poids à des femmes
qui ont été atteintes d’un cancer du sein (surtout si elles suivent une hormonothérapie), la
combinaison alimentation-activité physique mérite une attention soutenue. Il est néanmoins
recommandé aux femmes désireuses de s’entraîner avec des haltères de consulter
préalablement leur médecin traitant, afin de déterminer l’approche la plus sûre et la plus
efficace, en fonction de leur situation personnelle.
Plus d’infos ?
o Ahmed RL., Thomas W., Yee D., Schmitz KH. Randomized controlled trial of weight training
and lymphedema in breast cancer survivors. Journal of Clinical Oncology 2006;24:2765-2772.
o Ohira T., Schmitz KH., Ahmed RL. et al. Effects of weight training on quality of life in recent
breast cancer survivors. The Weight Training for Breast Cancer Survivors Study. Cancer. Early
Online Publication March 27, 2006. >>