volumineux pour l’année suivante.
Nous pouvons observer une forme modifiée de la production de bourgeons chez le Chêne
(Quercus), l’Erable (Acer) et le Hêtre (Fagus).Chez ces plantes, en pleine nature, à partir du grand
bourgeon terminal, se développe dans l’espace d’une semaine une pousse de 20 à 30 cm de
long.Quelques semaines plus tard cette « croissance par extension »
s’arrête déjà, ou bien il naît à la fin Juin une deuxième pousse, appelée « Pousse de la Saint-
Jean » qui se termine bientôt, à nouveau, par un grand bourgeon.
Un autre groupe de ligneux produit des bourgeons terminaux relativement petits. La nouvelle
pousse se développe par étirement des cellules. Dans le cas normal, le développement s’achève
assez rapidement (la longueur finale de la pousse est atteinte aux environs de la fin Juin) et il naît à
l’extrémité de la pousse un nouveau méristème qui pousuit la croissance.
Ces deux périodes sont bien observées chez le Mélèze (Larix) où la deuxième croissance donne des
aiguilles plus grandes et plus écartées et où la pousse elle-même présente une légère
courbure.Puisque seulement un petit bourgeon terminal est à élaborer pour l’année suivante, la
pousse peut continuer à se développer pendant tout le temps de végétation et, effectivement, les
Mélèzes poussent jusque tard en Octobre, plus longtemps d’ailleurs que beaucoup d’autres arbres.
Qu’un arbre de ce groupe vienne à souffrir d’une maladie ou de manque d’eau, il développe alors
seulement la pousse préalablement contenue dans le bourgeon ; il ne donne pas de 2° pousse dans la
même année.
BOURGEONS LATERAUX OU BOURGEONS AXILLAIRES
Les bourgeons latéraux se trouvent aux aisselles des feuilles.Leur taille est inégale ; ils peuvent être
microscopiquement petits, à peine visibles ou bien visibles.Chez les ligneux à système de
croissance sympodial, le bourgeon latéral le plus haut sur la pousse est en même temps le bourgeon
terminal. Les bourgeons latéraux se transforment aussi en bourgeons terminaux quand on taille une
pousse porteuse de bourgeon terminal ; dans ces conditions le bourgeon latéral le plus haut prend la
place du bourgeon terminal.
BOURGEONS SECONDAIRES
Les bourgeons secondaires sont situés à la base d’un bourgeon terminal ou d’un bourgeon latéral. Ils
éclatent par conséquent en tant que bourgeons d’accompagnement du véritable bourgeon principal
quand ce dernier a été endommagé par la maladie, les parasites ou les conditions atmosphériques
défavorables ou encore quand il a subi des lésions d’une autre façon.
BOURGEONS DORMANTS ( YEUX )
Les bourgeons dormants sont, pendant la croissance normale, disposés en bourgeons de réserve qui
peuvent s’épanouir après une apparente absence de vie souvent pendant des années.Ils sont
recouverts pendant la jeunesse de l’écorce mais se meuvent continuellement vers l’extérieur, de
telle sorte qu’ils se placent finalement juste en dessous de la surface. Ils restent, pendant un temps
plus ou moins long, susceptibles de développement et souvent quittent leur sommeil pour la
première fois après plusieurs années voire dizaines d’années.
Ils représentent, en quelque sorte, une assurance contre les accidents au cas où des branches isolées
ou des rameaux viendraient à mourir prématurément.Si on rabat sévèrement les branches ou les
rameaux les plus vieux, alors ces bourgeons dormants s’épanouissent.
Chez le Chêne (Quercus), le Hêtre (Fagus) et d’autres espèces les bourgeons dormants peuvent
atteindre 100 ans.C’est bien souvent que des pousses issues de tels bourgeons percent de vieux
troncs ou souches après blessure.