Donc, si je comprends bien, pour ces clients sous agents biologiques tel qu'Humira, Enbrel, Remicade, il
est possible d'administrer les vaccins inactivés requis sans problème durant leur thérapie si cela n'a pu
être possible 14 jours avant le début de cette thérapie.
Réponse
:
Exactement. Mais idéalement on leur administrera avant !
Question :
Pour le vaccin contre le pneumocoque, est-ce correct de lui administrer le pneu-C (Prevnar) maintenant
et dans 8 semaines le Pneu-P (Pneumovax) ?
Réponse :
Oui, tout à fait. Dans le cas des personnes immunosupprimées, on offrira les deux vaccins contre le
pneumocoque puisque le polysaccharidique 23-valent protège contre certaines souches non-incluses dans le
vaccin 13-valent. On commencera de préférence par le vaccin conjugué (Pneu-C, soit le Prevnar) suivi après 8
semaines du vaccin polysaccharidique (Pneu-P, soit le Pneumovax). Dans l’ordre inverse, on attendra 1 an
entre les 2 vaccins.
Question :
Dans le cas du vaccin contre le méningocoque, on choisit bien le quadrivalent ? Avec rappel aux 5
ans ?
Réponse :
Oui. Comme la condition médicale met la personne à risque pour toutes les souches, on lui offre le vaccin
quadrivalent ACYW135 gratuitement. Tant que l’immunosuppression persiste, on offre ce vaccin aux 5 ans.
Question :
Le vaccin contre le zona est-il indiqué pour ce patient ?
Réponse :
Non. Les agents biologiques étant immunosuppresseurs, il est contre-indiqué d’administrer les vaccins vivants
tel celui contre le zona.
Toutefois, étant donné l'incidence très élevée du zona dans les populations susceptibles de recevoir des
médicaments immunosuppresseurs (ex. : arthrite rhumatoïde), il pourrait être considéré d’offir le vaccin contre
le zona chez les personnes âgées de 60 ans et plus prenant certains agents de rémission classiques à dose faible
ou modérée (ex : méthotrexate ≤ 0,4 mg/kg/semaine, azathioprine ≤ 3,0 mg/kg/jour, mercaptopurine
≤ 1,5 mg/kg/jour, sulfasalazine, hydroxychloroquine). PIQ section 1.2.2.3.
Question : Est-il correct de faire un TCT aux personnes avant qu’elle ne débutent une biothérapie ?
Réponse :
Oui. Les experts en biothérapies recommandent d'effectuer un TCT et une radiographie pulmonaire avant le
début d'un traitement avec un agent biologique. Par conséquent il est normal que l’on voit de plus en plus ce type
de prescriptions, qui sont tout à fait légitimes. C’est d’ailleurs l’occasion d’offrir les vaccins requis !
Question :
Si une femme enceinte prend un agent biologique, est-ce que son bébé sera immunosupprimé ?
Réponse :
Oui. On considère qu’il peut y avoir une certaine immunosuppression chez l’enfant jusqu’à l’âge de 6 mois,
c’est pourquoi le vaccin vivant contre le rotavirus est alors contre-indiqué.
Question :
Nous avons à vacciner un petit de 14 mois avant un séjour en Afrique d’une durée d’un an. Il a reçu
son RRO à l’âge de 12 mois. Puisqu’il part en région endémique de rougeole, devrait-on lui donner
immédiatement son RRO-Var (Priorix-tetra) ?
Réponse :
Oui. Bien que le calendrier régulier prévoit cette dose à l’âge de 18 mois, la présence d’un risque d’exposition
permet d’utiliser les intervalles minimaux, en l’occurrence 4 semaines dans le cas du RRO. Cette dose sera
considérée valide.
En espérant que ces quelques réponses vous soient utiles ! Le bulletin FAQ en Vrac du vaccinateur est disponible sur le
site web de l'Agence de la santé et des services sociaux des
Laurentides :
http://www.santelaurentides.qc.ca/acces_reseau_et_partenaires/
dossiers_de_sante_publique/vaccination.html
L’équipe en immunisation
Jean-Luc Grenier, Andrée Chartrand, Caroline Boisvert.
Relecture : Denise Décarie.
Direction de santé publique des Laurentides
Bulletin de santé publique
Région des Laurentides
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