Cratère d’impact : dépression circulaire limitée
par une bordure abrupte présentant un certain
nombre de témoignages de la pression et de la
forte température subies lors de la chute de
l'astéroïde
.
La vitesse de percussion fut estimée à 25 km/s (=90000 km/h), dégageant
instantanément une énergie de 10
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Joules, soit l’équivalent de 5 milliards de bombes
d’Hiroshima. En moins d’une seconde, il a traversé l’atmosphère en la volatilisant sur des
centaines de km. Le cratère d’impact mesure 200 km de diamètre et a dû atteindre 30 km de
profondeur. Il a ensuite subi l’érosion et a été comblé par 900 m de sédiments. De l’impact
s’ensuivit un jaillissement de matière jusqu’à 60 ou 70 km de hauteur. La température de
l’atmosphère fut portée à 400 °C sur l’ensemble de la Terre. Le méthane, issu de la
décomposition des plantes jusqu‘alors enfoui dans les couches internes, fut éjecté dans
l’atmosphère en s’enflammant. Des incendies gigantesques embrasèrent la planète. L’impact
étant à l’équateur, le nuage de poussières fut réparti par les vents sur les deux hémisphères.
Puis survint la crise chimique : dioxyde d’azote + eau = acide nitrique. Les pluies acides
tombèrent partout. Une brume d’aérosols sulfuriques plana pendant une décennie.
Les Dinosaures qui dépendaient d’une nourriture abondante auraient disparu en peu de
temps de même que le plancton qui dépend de la photosynthèse. Les spores et les graines des
plantes terrestres ont sans doute pu patienter et attendre quelques années le retour d’un climat
favorable. Les petits Mammifères ont dû trouver leur nourriture parmi les graines.
L’iridium de la météorite aurait été distribué avec les poussières à l’échelle du globe puis
déposé lors des retombées. On retrouve effectivement cet iridium un peu partout dans les
sédiments de cet âge.
Depuis, plusieurs observations sont venues s’ajouter à l’argument de l’iridium : présence
de quartz de haute température et de sphérules de verre typiques des impacts météoritiques,
présence anormale de carbone dans les roches de cette époque indique qu’il y a eu de grands
incendies, magnétites nickélifères.
Une équipe française a découvert des magnétites nickélifères qui ne peuvent se former
qu’en présence de dioxygène et d’une grande quantité de nickel, pratiquement absentes à la
surface de la planète. Ces magnétites nickélifères se forment lors du contact d’une météorite
riche en nickel avec l’atmosphère oxygénée de la Terre.
2 un volcanisme hyperactif
A la fin du Crétacé, il y a eu sur le continent Indien, pendant sa migration vers le Nord, un
volcanisme exceptionnellement intense lié à un point chaud. On a appelé les dépôts des laves en
résultant : les trapps du Deccan (trapps = escalier, empilement de coulées de laves formant les
falaises en escalier du plateau du Deccan dans le sud de l’Inde). Sur plus de 2 millions de km², il
y a environ 2500m de laves. Un tel volcanisme a dû être associé à des émissions très
importantes de CO
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et/ou de SO
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dans l’atmosphère, causant une intensification de l’effet de
serre ; d’où une augmentation de la température, des changements climatiques très importants,
des pluies acides causées par des émissions d’hydrogène sulfureux par les volcans, des