I- La notion de crise biologique
Une crise biologique est caractérisée par des disparitions d’espèces suivies par un renouvellement des
formes vivantes sur une période très brève de l’histoire de la Terre.
A- Les extinctions au cours des temps géologiques
Si globalement la diversité des familles ne cesse de s’accroître (de quelques dizaines au début de l’ère
primaire à environ 2 500 aujourd’hui), cette diversification du vivant est entrecoupée de périodes
brèves où disparaissent massivement de nombreuses espèces et de nombreux groupes. Ces événements
biologiques présentent des discontinuités majeures à l’échelle planétaire et servent de repères
chronologiques pour découper les temps géologiques.
Cinq crises majeures ont marqué l’histoire de la Terre : la crise à la limite entre l’Ordovicien et le
Silurien (disparition de 25% des familles), la crise à la fin du Dévonien (20% des familles), la crise à la
fin du Permien qui sépare l’ère primaire de l’ère secondaire (57% des familles), la crise Trias –
Jurassique (25% des familles), la crise Crétacé – Tertiaire (15% des familles).
B- La diversification au cours des temps géologiques
Les espèces sont inégalement touchées par une crise. A la fin du Crétacé, le groupe végétal des
gymnospermes régresse, alors que les angiospermes confortent leur essor ; les dinosaures disparaissent,
tandis que les mammifères résistent. Par ailleurs, les espèces survivantes se renouvellent et se
diversifient. Ce renouvellement est fondé sur un processus naturel de l’évolution des espèces : les
innovations génétiques. Certaines sont retenues par la sélection naturelle et les organismes dotés de
nouveaux caractères adaptatifs occupent les niches écologiques (les biotopes) laissées vacantes par les
espèces disparues.
II- Les causes possibles de la crise Crétacé – Tertiaire
A- Un impact météoritique
Dans la mince couche d’argile située à la limite KT, des mesures montrent une concentration en
iridium dix fois supérieure à ce qu’elle est normalement dans la croûte terrestre. Seules les météorites
présentent des concentrations aussi importantes. La présence d’iridium pourrait donc être due à la
chute d’un corps extra-terrestre de grande envergure.
Des quartzs choqués et des sphérules basaltiques trouvés dans la croûte continentale dans des terrains
de la limite KT ne peuvent avoir été formés que dans des conditions d’énergie considérable, comme les
impacts météoritiques.
Le cratère du Chicxulub, dans la presqu’île du Yucatan au Mexique (200 km de diamètre) est le témoin
d’un impact d’un objet, dont le diamètre a été évalué à 10 km environ, survenu il y a 65 millions
d’années.
La chute de cette météorite à la surface du globe aurait des effets dévastateurs sur la biosphère : un
séisme très violent provoquerait des ondes de choc considérables, la pulvérisation et le déplacement de
quantités gigantesques de matériaux ; l’énergie libérée pourrait provoquer des incendies gigantesques
et modifier profondément la composition atmosphérique ce qui perturberait l’ensemble de la
Couplage des événements
biologiques et géologiques
au cours du temps