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ËÏ BLASTOGÈNfeSE; DES SALfE.S
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l'observatlon a toutes les espèces mêditerranéennes. Maïs, fcontrairement a
l'opinion de TODARO, l'auteur msse crut que dans la cavité utérine ne subsis-
cellules folliculeuses émigrées, " /es calymmocytes ", tandis que les
talent que les
blastomères disparaissaient par " métamorphose régressive
C'est-a-dire que
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'ontogénèse serait dévolue aux cellules folliculeuses et serait, selon l'expression
de eet auteur, une sorte de " bourgeonnement folllculeux " .
Cette interprétation si peu conforme aux conceptions classiques de l'embryo-
logie fut combattue par HFIDER qui en prit Ie contre-pied. Pour HEIDER, les
cellules logées dans la cavité utérine et deslinées a réaliser toute l'organogénèse
ne peuvent être que des cellules blastomériques. Ce que SALENSKY décrit comme
éments folllculeux, HEIDER Ie décrit donc comme blastomériques, admettant
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que les calymmocytes n'émigrent que pendant un temps tres court, correspondant
début de la segmentation, pour disparaïtre tres vlte, absorbés par les
au
macromères. Si SALENSKY a exagéré l'importance des calymmocytes sans pouvoir
reconnaitre la part prise par les blastomères dans l'édification des organes, HEIDER
l
est tombe dans l'exagération contraire en négligeant par principe Ie rêle des
caiymmocytes.
La conception de BROOKS est intermediaire. Selon eet auteur, l'organo-
genese définitive serait réalisée uniquement par les blastomères. Mais cette
organogénèse actuelle serait devancée par une organogénèse provisoire, ancestrale,
uniquement folliculeuse. Il y aurait donc deux embryogénèses successives, l'une
{olliculeuse rappelant un stade embryonnaire de l'ascidie fixée ancestrale, l'autre
blastomérique qui détruit et supplante la première.
Dans une série de travaux entrepris spécialement sur Salpa democratica (17),
jusiformis (20), maxima (21), KOROTNEFF est arrivé a une idee plus simple et
plus saine au sujet du r6le des calymmocytes. Ceux-ci, émigrés dans la cavité
utérine, séparent les blastomères et constituent une masse importante q ui n'a rien
a voir avec l'ontogénèse elle-même mais lui servirait d'échafaudage provisoire.
Cette conception fut acceptée et schématisée par Y. DELAGE et HÉROUARD
dans la Zoologie concrete (lome 8, Les Prochordés, 1898, Paris).
Ultérleurement SALENSKY (37) a publié en russe un ensemble de recherches
récentes sur cette question. Sans abandonner complètement sa première inter-
prétation, il reconnait que les blastomères ne disparaissent pas. lis se dlviseraient
même activement par
dwisi
sion en
dogène
c'est-a-dire que les blastomères
A
il
n
mettraient a leur périphérie des lobes nombreux, lesquels s'isoleraient après
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avoir re?u chacun un petit noyau bourgeonné par Ie noyau central du blastomère
initial. La plupart des organes n'en seraient pas moins formés par les calym-
mocytes, tandis que les cellules blastomériques n'interviendraient que pour donner