L’analyse néoclassique s’attache surtout à étudier le chômage volontaire, qui signifie le refus des
travailleurs d’accepter un travail pour un taux de salaire compatible avec l’équilibre du système. Pour
mesurer la portée de cette affirmation, il est essentiel de voir comment, dans cette analyse, on détermine
le taux de rémunération du travail. Les auteurs de l’école de pensée Néoclassique fondent l’étude de
l’emploi sur l'offre et la demande car, dans ce système, le travail est assimilé aux biens. Par conséquent,
la réalisation du plein-emploi ne leur pose pas de problème. Aussi l’équilibre du système implique-t-il le
plein-emploi Nous pouvons résumer essentiellement en trois points les limites de cette analyse.
1° Le travail ne peut être ni considéré ni étudié comme un bien, car le bien résulte de la production,
tandis que le travail est la ou l’une des cause(s) de la production. 2° Le niveau des salaires n’est pas la
cause du chômage. 3° Pour déterminer le « prix » du travail, il faut, selon les auteurs, soit établir des
rapports relatifs, ce qui n’a aucune signification dans ce cas, soit imaginer des courbes d’offre et de
demande de travail, or, la courbe de l’offre n’a aucun fondement économique. En outre, la détermination
du niveau de l’emploi, par l’intersection des courbes d’offre et de demande, d’une part, ne signifie pas
forcément le plein-emploi, d’autre part, fait apparaître une confusion entre le prix du facteur en tant que
bien et son taux de rémunération en tant que facteur de production. Or, le prix d’un bien (facteur) ne
signifie pas son taux de rémunération, qui doit représenter la part du facteur dans la production.
Mots clés: travail, taux de salaire, chômage volontaire, chômage involontaire, productivité marginale,
offre et demande de travail, distinction entre travail et bien, théorie néoclassique, théorie marginaliste.