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Avril 2015
Rapport de constat : Institut Marcel Rivière (Yvelines)
SYNTHESE
L’Institut Marcel Rivière (IMR) est l’un des trente-trois établissements privés de santé
d’intérêt collectif gérés par la MGEN (Mutuelle générale de l’Education nationale). Situé sur
un domaine de 34 ha, il offre 141 lits de psychiatrie en hospitalisation complète, répartis dans
des pavillons de petite taille, disséminés dans un grand parc fréquenté tant par les patients
que, en certains endroits, par les habitants de La Verrière.
Les pavillons sont pour la plupart, vétustes. Un projet de reconstruction totale doit
débuter courant 2016.
En 2014, l’IMR a accueilli 741 patients en soins libres et 155 en soins contraints. Au
moment de la visite (avril 2015) 159 patients étaient hébergés en hospitalisation complète,
dont 17 en soins contraints.
Une prise en charge bienveillante et globalement soucieuse de l’autonomie des
patients
A l’exception de celles qui accueillent des mineurs, les unités sont ouvertes. L’esprit de
la thérapie institutionnelle qui a présidé à la création de l’établissement règne encore à
l’institut, symbolisé par l’absence de blouse blanche chez les soignants, qui témoigne de la
volonté d’une relation « horizontale ».
L’établissement ne connaît pas de difficultés de recrutement médical grâce,
notamment, à une politique d’intégration des praticiens associés. En revanche, plusieurs
équipes soignantes sont confrontées à une certaine instabilité.
Un médecin psychiatre assure une garde, de jour comme de nuit. L’organisation de la
prise en charge somatique intègre, outre le bilan d’entrée, une synthèse systématique tous les
six mois de présence continue.
L’admission s’accompagne de quelques restrictions de liberté, individualisées, et
rapidement levées pour la plupart des patients qui, d’une manière générale, sont autorisés à
conserver leur téléphone portable et ont rapidement accès au parc, à la cafétéria (ouverte le
dimanche) ou à la bibliothèque (riche d’ouvrages variés, avec conférences ouvertes à tous et
accès, limité, à internet). Seule la restauration fait l’objet de vives critiques, tant en qualité
qu’en quantité.
Dans ce contexte, on s’étonne que le règlement intérieur limite les visites à quelques
heures durant le week-end.
Les activités thérapeutiques organisées en faveur des patients sont, dans la plupart des
unités, nombreuses et variées.
Le personnel est attentif à favoriser l’autonomie des personnes hospitalisées sous
contrainte et à préparer leur sortie dans le cadre d’un parcours progressif, tenant compte à la
fois de la sécurité et de l’état du patient.
La durée moyenne de séjour est de deux mois mais, ainsi qu’on le constate dans de
nombreux établissements, un certain nombre de patients sont présents depuis plusieurs
années, faute de structures d’accueil adaptées.