LES FLACOURTIACÉES
Cette famille dans la forêt dense de la Côte d’ivoire ne comprend que quelques espèces de grands
arbres, les akossika du genre
Scottellia,
et le ouolobo, espèce rare
d’ophiobotrys.
Les sous-bois et
brousses secondaires s’enrichissent de quelques petits arbres et arbustes des genres
Oncoba, Caloncoba
et
Lindackeria.
La flore forestière d’Afrique équatoriale est beaucoup plus riche. Aux arbustes des
genres précités s’ajoutent le groupe curieux des
Phyllobotryées, et des Trichostephanus, Dovyalis,
Buchnerodendron, Dasylepis, Poggea, Camptosylus.
La flore forestière des savanes est pauvre en flacourtiacées. Celles-ci sont souvent épineuses,
FI*
courtia, Cncoba spinosa, Do+is (1).
Les feuilles des Flacourtiacées sont simples, alternes. Très fréquemment elles sont plus
ou moins
dentées
(Scotellia, Oncoba, Flacourtia, Lindackeria, PhyllobotryBes
(p).
Les fleurs sont hermaphrodites ou polygames. Elles sont essentiellement caractérisées par leur
ovaire libre, uniloculaire à placentas pariétaux.
Les Phyllobotryées (A. E.) sont remarquables par leurs inflorescences épiphylles : les fleurs naissent
sur la nervure médiane de grandes feuilles. Les fleurs des Oncobées sont généralement blanches, très
grandes et voyantes
(Oncoba, Caloncoba, Poggea, Camptostylus).
Le nombre des pièces florales est très variable. Sépales
: 3 (Caloncoba, Lindackeria, Buchnero-
dendron), 5 (Scottellia, Opiobotrys).
Les pétales sont fréquemment absents
(Flacourtia, Ophio-
botr, s Trichostephanus, Dovyalis). S
ouvent aussi ils ne se distinguent guère des sépales (Onco-
bées). Les
Scottellia
ont 5 pétales munis d’appendices glanduleux internes basilaires. On voit encore
de telles écailles à la base des tépales
des Dasylepis.
Ils
existent encore chez le genre Ophiobotrye,
mais soudés entre eux, tandis que les pétales eux ont disparu.
Mêmes variations extrêmes quant aux étamines. Le plus souvent - c’est une bonne caractéristique
des Flacourtiacées - elles sont très nombreuses et libres. Font exception les genres à 5 étamines :
Moc-
querysia chez les Phyllobotryées,
et
nos deux
genres
de grands arbres Scottellia et Ophiobotrys.
Variabilité également dans les fruits : capsulaires (Scottellia, Ophiobotrys,
Dasylepis), indé-
hiscents secs
(Caloncoba, Oncoba),
bacciformes
(Flacourtia, Dovyalis), munis d’ailes minces
(Poggea), hérissés de forts piquants
(Lindackeria,
quelques
Caloncoba).
Sty!es ou stigmates en nombre variable :
Lindackeria :
un style subulé
Caloncoba : stigmates dentés lobés ou branchus
Scottellia : 3 courts styles
Ophiobotrys : id.
(1) F. F. S. G. : 70.