Note sur un cas tératologîque offert par le Digiialis purpurea flor

le supplémentaire étant opposé au normal ; deux sépales
soudés et un libre;
Et 3° plusieurs épis prolifères de Plantain (Plantago lanceolata L.). Au sujet de cette déformation, M. Noury indique
que sur un grand nombre de cas observés — plus de cinquante — il a toujours constaté la présence de larves de
Coléoptères, probablement curculionides, qui rongent la
partie avoisinant le collet. De plus, il arrive souvent que la
partie inférieure de la hampe florale montre un léger
renflement muni d'une cicatrice, et qui semblerait être la
trace de la blessure faite lors du dépôt de l'œuf par le
parasite.
Il est ensuite donné lecture de la communication suivante
de M. l'abbé Letacq :
Note sur un cas tératologîque
offert par le Digiialis purpurea flor. albis Hort.,
Par l'Abbé
LETACQ.
« Cette espèce est caractérisée par une tige dressée haute
de 6 à 15 déc, des feuilles ovales-lancéolées, blanches tomenteuses en dessous, alternes, des fleurs en grappe spéciforme,
terminale et unilatérale, un calice à 5 divisions, une corolle
pourprée et maculée de pourpre foncée à l'intérieur, tubuleuse, à limbe arqué, ventru, légèrement bilabié, 4-5 lobé,
et 4 étamines didynames.
» Or, sur un exemplaire trouvé dans le parc de la Chevalerie, près d'Alençon, la grappe se composait d'une dizaine
de fleurs entièrement blanches aussi bien à l'intérieur qu'à
l'extérieur. Sur ce nombre il y en avait six ayant un calice
à 7 divisions, une corolle très régulière, nullement bilabiée
ni déprimée, 6-lobée et 6 étamines toutes d'égale longueur.
Voilà bien des fleurs péloriées ; normalemert irrégulières
elles présentent là une régularisation accidentelle.
» Mais la [leur la plus extraordinaire formait le sommet
de ia^rappe : Calice composée de 18 divisions disposées sur
plusieurs rangs ; corolle très régulière, rotacée, ayant 7 cent,
de diamètre, gamopétale, 6-lobée; centre de la fleur occupé
par une succession de plusieurs verticilles de calices, de
pétales avec étamines, tous organes plus ou moins déformés,
comme dans le cas de fleurs doubles.
» Ces faits paraissent être une conséquence de la suralimentation : la Digitale pourprée aime lieux secs, pierreux et
sablonneux. Or, cette variété à fleurs blanches croît sur un
sol argilo-siliceux, où des engrais avaient été déposés, il y
a quelques années.
» La tige et les feuilles ne présentaient rien d'anormal ».
«
Au nom de l'Assemblée, M. le Président adresse les plus
vifs remerciements à M. l'abbé Letacq et à M. Noury pour
leurs très intéressantes communications.
Rien ne figurant plus à l'ordre du jour, et personne ne
demandant la parole, la séance est levée à seize heures et
demie.
Séance du 7 octobre 1920.
Présidence de M. Raoul FORTIN, Vice-Président.
La séance esf ouverte à quinze heures.
Le procès-verbal de la réunion du 8 juillet est lu et
adopté.
M. Raoul Fortin présente les excuses de M. Henri Gadeau de
Kerville qui n'a pu venir en raison de son état de santé.
Les Membres présents renouvellent leurs vœux les plus
sincères pour le rétablissement de notre cher Président.
La correspondance comprend :
lu Une invitation de M. le Maire de Rouen à la distribution des prix aux élèves de l'École régionale des Beaux-