Cancer du côlon : les bienfaits d’une activité physique
Une vie physiquement active avant, pendant et après le cancer
Vingt-cinq mille trois cents, c’est le nombre moyen de nouveaux cas de cancer du côlon
recensés en France en 2012 par l’INSERM, représentant ainsi le 3ème cancer le plus fréquent chez
l’homme et le 2ème chez la femme. La question du cancer est aujourd’hui au cœur de l’actualité et des
politiques de santé publique notamment avec le lancement du Plan cancer 2014-2019 1.
Celui-ci comprend 5 axes :
- Mieux connaître la réalité des cancers en France
- Assurer le transfert rapide des avancées de la recherche au bénéfice de tous les malades
- Prévenir pour éviter des cancers ou réduire leur gravité.
- Garantir à chaque patient un parcours de soins personnalisé et efficace.
- Améliorer la qualité de vie pendant et après la maladie, combattre toute forme d’exclusion.
Depuis peu, il est admis par la communauté scientifique que l’activité physique (AP) permet à la fois
de prévenir la survenue de tous les cancers et d'en réduire les effets secondaires mais également
d'améliorer la qualité de vie des malades.
Le dépistage, rendu obligatoire tous les 2 ans dès 50 ans, permet de prévenir au plus tôt le
risque de survenue du cancer du côlon sachant que 9 fois sur 10, lorsqu’il est dépisté à temps, il peut
être traité facilement.
Si la prévalence du cancer du côlon est indiscutablement liée à l’âge, une mauvaise alimentation
(trop riche en graisses) ainsi qu’une vie sédentaire sont également des facteurs favorisant la
survenue de cancer du côlon. Ainsi, il est possible d’agir et de devenir acteur de sa santé en adoptant
un mode de vie plus actif.
Bouger avant, pendant et après le cancer,
c’est possible et recommandé !
Les activités physiques pour prévenir le cancer du côlon :
Aujourd’hui les bienfaits de l’activité physique sur la santé, tant physique que psychologique,
ne sont plus à démontrer (Rapport INSERM 20082) à condition de suivre les recommandations
nationales de santé publique établies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2010 3) :
Trente minutes par jour d’activités d’endurance et de renforcement musculaire à intensité modérée,
à raison de cinq jours par semaine. Ces recommandations sont valables pour les personnes
sédentaires en bonne santé. Cependant les activités peuvent être poursuivies y compris chez les
personnes qui présentent une maladie chronique, en adaptant et en prenant les précautions
nécessaires au bon déroulement de la séance d'activité physique.
Ainsi, selon les chiffres de la fondation Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC), pratiquer
une activité physique régulière permettrait une diminution de 19% du risque de développer un
cancer du côlon grâce à plusieurs mécanismes :
- L’accélération du transit intestinal réduit l’exposition de la muqueuse digestive aux agents
cancérigènes présents dans les produits alimentaires (pesticides…).
- La prévention du surpoids et de l’obésité.
- La diminution de la production de certaines hormones de croissances impliquées dans la
prolifération de cellules cancéreuses (Insuline, IGF-1).
- La stimulation du système immunitaire favorise les défenses naturelles contre les cellules
cancéreuses.
L’activité physique apparaît donc comme un facteur de prévention essentiel qu’il faut dorénavant
intégrer dans la vie quotidienne.