I. Définitions
Une maladie transmissible :
- est due à un ou plusieurs agents infectieux
Lors d'une épidémie de grippe, ce sont les co-infections et les co-maladies qui tuent. En effet, un sujet sain
ne meurt pas d'une simple grippe, mais quelqu'un qui a une BPCO et qui attrape la grippe va faire une
pneumonie à pneumocoque ou à haemophilus influenzae. Donc une épidémie est mortelle car il y a plusieurs
agents infectieux.
- capacité de transmettre à plusieurs individus
Si une personne est capable de transmettre le virus à plusieurs individus en même temps il y a une diffusion
qui peut se faire dans le temps et dans l'espace. Cela tient compte de la virulence du microbe, on n’a pas
d'épidémie sans virulence (étudiée lors d'une épidémie). Prenons l'exemple de la grippe H1N1, lors de cette
épidémie le facteur aggravant était la virulence du microbe, c'est-à-dire qu'il avait une capacité à se
transmettre d'un individu à un autre qui était énorme.
- directement (le microbe passe d’être humain à être humain), indirectement (par l’intermédiaire d’un
élément tiers)
Dans les hôpitaux les infections nosocomiales sont des épidémies indirectes. Si une épidémie apparaît dans
un service, ce dernier doit être fermé afin de le nettoyer, changer tout le matériel pour éliminer cette
contamination indirecte.
- au sein d’une même espèce (épidémie classique) ou d’une espèce à l’autre.
Ebola est un virus simiesque qui s'est retrouvé chez l'Homme et est devenu invasif et mortel (suite à des
mutations subies lors de son passage à l'espèce humaine). Il existe 98 % de similitude entre l'Homme et le
singe, donc le virus a beaucoup moins de difficulté pour passer de l'un à l'autre.
De même, il est facile pour un virus de passer du cochon à l'Homme, car 96 % d'homologie et en plus le
système immunitaire est le même.
Ce qui est plus difficile pour un microbe c'est de passer d'une espèce à une autre qui présente peu de
similitudes ; exemple de la peste (Yersinia pestis) un microbe qui vient du rat et qui atteint l'être humain, ce
qui suppose une certaine adaptation à l'être humain (mutations).
Ces maladies qui se transmettent d’une espèce animale à l’espèce humaine sont appelées des
anthropozoonoses (une zoonose est une maladie au sein de l'espèce animale).
On distingue 3 types d'épidémiologie :
Descriptive : on décrit la fréquence et la répartition des maladies et des états de santé : la moyenne
des gens affectés, leur moyenne d'âge, leur sexe, d'où viennent-ils ?
Analytique : les facteurs qui déterminent la présence d'une maladie ou non
Evaluative : on s’intéresse aux résultats des interventions après l’analyse.
Pendant très longtemps il y a eu une campagne anti-vaccination qui questionnait la vaccination des enfants
contre certaines maladies qui n'existent plus en France ; la réponse c'est l'évaluation : on évalue si la
couverture vaccinale suffit à protéger contre la présence sporadique d'une rougeole, d'une diphtérie, c'est
cette évaluation qui permet de dire de façon formelle aux parents de l'enfant qu'il faut le vacciner.
De la même façon vous mettez en place une politique de lutte contre le VIH : par l'information, la
distribution d'élément de prévention (préservatifs), le traitement des personnes infectées. Ainsi, quand 100M
d'euros sont dépensés pour des préservatifs, il faut quand même savoir s'ils ont bien été distribués aux
populations à risque (qui en réalité n'en reçoivent qu'un % minime) ; il s'agit là de l'évaluation de l'action
elle-même.
Puis il y a le nombre de nouvelles infections après une campagne, le nombre de gens qui vont venir se faire
dépister, ou encore chercher la prévention contre l’exposition (le traitement présomptif de 3 jours si on
pense que la personne est possiblement infectée). Aujourd'hui il existe une nouvelle politique qui est la PrEP