LA POLIOMYELITE ANTERIEURE AIGUE

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COURS
LA POLIOMYELITE ANTERIEURE AIGUE
P. A. A
C’est une pathologie infectieuse virale évoluant par épidémie de plus en plus sporadique dans les
pays riches en raison de l’amélioration des conditions d’hygiène.
Cette maladie évolue sur le model des maladies à péril fécal car le virus est présent dans les selles
des malades d’où une contamination inter-humaine soit par les aliments ou l’eau.
Ce virus présente un tropisme pour le système nerveux et en particulier pour la corne antérieure de
la moelle.
La forme typique est le syndrome médullaire partiel ventral dans la majorité des cas, la maladie
donne d’autres symptômes souvent moins inquiétants mais avec la menace de l’atteinte médullaire.
Cette maladie présente un grand polymorphisme clinique.
I LES DIFFERENTS ASPECTS CLINIQUES
On oppose les formes paralytiques et celles non paralytiques.
A) FORME NON PARALYTIQUE
La maladie peut être inapparente dépistée par des examens virologiques, sérologiques dans un
contexte épidémique.
Il peut survenir un état grippal avec fièvre, altération de l’état général, céphalées, arthralgies,
myalgies.
Il peut s’agir de troubles digestifs dans un contexte fébrile.
Il peut s’agir enfin d’un tableau de méningite avec fièvre, céphalées intenses, vomissements en jets
et raideur de la nuque et des membres inférieures.
B) FORME PARALYTIQUE
C’est l’apparition brutale sur quelques heures en général dans un contexte pseudo-grippal d’un
déficit moteur pur de type neurogène périphérique (flasque) particulier par sa topographie anarchique
(virus) avec parfois une atteinte dominante aux pieds, parfois à tout le membre inférieur, ou atteinte du
membre supérieur et même au thorax sur les muscles respiratoires avec fausse route et défaillance de la
ventilation.
Ce déficit moteur a une évolution particulière : il s’installe sur quelques heures par jours et stationne
sur quelques jours (plateau) puis régresse spontanément sur plusieurs semaines avec disparition du
déficit mais constitution de rétractions capsulo-ligamentaires sources de séquelles et d’atteintes
vicieuses ( pied : varus, équin).
II LE DIAGNOSTIC
Il est évoqué cliniquement de façon facile en cas d’épidémie saisonnière ; dans les pays riches les
cas sont sporadiques et le diagnostic est plus difficile.
Un tableau neurogène périphérique d’apparition brutale et pur (sans signes sensitifs) surtout chez le
sujet jeune doit faire évoquer de principe une poliomyélite (de la corne antérieure).
La certitude est para-clinique : recherche du virus dans les selles, dans le L C R (ponction lombaire)
et examen sérologique.
III TRAITEMENT
Il est essentiellement préventif : hygiène collective, traitement des eaux, contrôle des déjections
humaines (conduits) et hygiène individuelle car la maladie peut être manuportée.
Vaccination systématique dès les premiers mois de vie (3° mois) avec rappels et chez l’adulte le
vaccin est souvent ancien avec risques de contracter la maladie.
Le traitement curatif est symptomatique : fièvres…car il n’existe pas d’antiviraux polio.
Pour la paralysie il faut favoriser la régression et diminuer le risque de rétraction par la rééducation
fonctionnelle et par des petits moyens pour un pied cerceau et cousin de mobilisation rigide pour éviter
l’équin.
Pour le phénomène paralytique respiratoire il y a des manœuvres de réanimations.
Malgré ces traitements il peut s’installer des séquelles qui vont nécessiter des appareillages plus ou
moins lourds : OP, releveurs, chaussures orthopédiques, fauteuil roulant …
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