Personnes de contact
: Carole Sch
irvel (
surveillance.san[email protected]) et Ja
viera Rebolledo (
javiera.rebolledo@wiv-isp.be)
FLASH Maladies infectieuses - Février 2014 - N°2
Belgique
Légionellose : une maladie à déclarer
La légionellose est une maladie associée à une morbidité et une mortalité importantes et pour laquelle des mesures de contrôle doivent être
appliquées (ex. : identification du lieu de contamination probable, analyse environnementale, …). Pour cette raison, il s’agit d’une maladie à
déclaration obligatoire. Afin de mieux cerner le poids de cette maladie en Wallonie, une étude capture-recapture a été réalisée en 2013. Elle
en précise l’incidence et évalue l’ampleur de la sous-déclaration.
Pour lire l’article, cliquez ICI.
La gastro-entérite hivernale : une épidémie annuelle attendue
La gastro-entérite aigue (GEA) hivernale est surtout d’origine virale. Les principaux virus causant des GEA hivernales sont les calicivirus
humains (dont 85 % de norovirus) et les adénovirus. Elle s’observe principalement en décembre et en janvier, avec un pic épidémique durant
les deux premières semaines de janvier. Cette année, les résultats du réseau des médecins sentinelles en France indiquent un taux d’incidence
des cas de diarrhée aigüe à 266 cas pour 100.000 habitants au cours de la semaine du 13 au 19 janvier. Ce taux est en augmentation par
rapport aux semaines précédentes et juste en dessous du seuil épidémique (278 cas pour 100.000 habitants).
Elle constitue une cause importante et attendue de consultations chez les médecins généralistes au cours de cette période, raison pour
laquelle elle ne figure pas parmi les maladies sous surveillance régulière du réseau sentinelle de médecins généralistes en Belgique. Si le
diagnostic est avant tout clinique, le suivi du résultat des analyses de laboratoires au travers du réseau sentinelle des laboratoires vigies
permet de décrire les virus qui circulent (adénovirus, norovirus et rotavirus).
https://nrchm.wiv-isp.be/fr/labovigies/default.aspx
International
MERS-Coronavirus : 4 nouveaux cas déclarés en 2014 en péninsule arabique
Depuis avril 2012, le coronavirus responsable du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) a été confirmé chez 180 patients et a
provoqué 77 décès. Douze cas ont été identifiés en dehors du Moyen-Orient. A ce jour, aucune infection MERS-CoV n’a été constatée en
Belgique. La détection continue des cas dans le Moyen-Orient indique qu’il y a une source d’infection présente dans la région. Cette source et
le mode de transmission n’ont pas encore été identifiés. Les éléments rapportés jusqu’à présent suggèrent l’existence d’une transmission
interhumaine de l’infection mais le risque d’une transmission secondaire reste faible en Europe. Les conseils de voyage et de santé n’ont pas
changé depuis juillet 2013 et sont disponibles sur :
http://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/asie/arabie_saoudite/ra_saoedi_arabi_.jsp
En cas de suspicion, il y a lieu d’informer immédiatement le médecin inspecteur d’hygiène par téléphone (070246046) ou via l’interface
MATRA (https://www.wiv-isp.be/matra/cf/connexion.aspx) afin d’organiser la prise en charge du patient.
Surveillance des virus Influenza : nouveaux cas de H7N9 en Chine
Le virus aviaire A(H7N9) constitue un sous-groupe de virus grippaux qui circule normalement chez les oiseaux. Les premiers cas humains sont
survenus dans une vague initiale de février à mai 2013. Après quelques cas sporadiques pendant l’été, une seconde vague est observée depuis
octobre 2013. La plupart des cas ont développé une forme progressive rapide de pneumonie sévère. Des infections humaines ont été
détectées dans plusieurs provinces chinoises et à ce jour, 257 patients ont été confirmés dont cinquante-six sont décédés (taux de létalité :
22,3%). Si des cas continuent à être diagnostiqués, il n'y a pas d’indication de transmission d'humain à humain durable, le risque n’est pas
modifié.
Source : http://ecdc.europa.eu/en/publications/Publications/influenza-AH7N9-China-rapid-risk-assessment-27-January-2014.pdf
Chikungunya : une épidémie aux Antilles
Le 5 décembre dernier, les autorités locales de santé ont signalé deux cas confirmés d'infection par le virus Chikungunya sur la partie française
de l'Ile franco-néerlandaise de Saint-Martin. Ces cas sont survenus lors d’une épidémie de dengue en cours depuis Janvier 2013. Les deux cas
ont été détectés par la recherche active de cas, mise en œuvre après la notification de cinq cas d'arthralgies et fièvre, pour lesquels le
diagnostic de la dengue avait été exclu. Depuis, l’épidémie s’est propagée au reste de l’île de Saint Martin ainsi qu’à d’autres îles antillaises.
Le chikungunya est une maladie virale transmise par le moustique Aedes Aegypti. Elle provoque des symptômes tels que fièvre d’apparition
brutale, myalgies, arthralgies, céphalées, nausée, fatigue et éruption. La majorité des signes cliniques dure en moyenne 5 à 10 jours. Dans des
cas plus graves, elle peut provoquer des arthralgies sévères et persistantes.
Cette épidémie en Antilles est la première transmission autochtone du virus du chikungunya documentée dans les Amériques. Depuis le début
de l’épidémie, au 23 janvier 2014, un total de 726 cas probables ou confirmés et un décès ont été rapporté sur les îles de Saint Martin, Saint
Barthélemy, Martinique, Guadeloupe, Guyane française et sur les îles Jost Van Dyke (îles Vierges britanniques).
La population naïve au virus, la présence d'un vecteur efficace dans la région et la circulation des personnes dans et entre les îles sont des
facteurs qui favorisent la propagation de cette épidémie. Il est donc probable que l’épidémie continue à se propager géographiquement et que
le nombre de cas continue à augmenter.
Source : InVs : Chikungunya dans les Antilles et ECDC : Autochthonous cases of chikungunya fever in the Caribbean region
Points d’attention spécifiques sur les maladies infectieuses en Belgique, en Europe et dans le Monde