THÉRAPIES CIBLÉES Mythe ou réalité Dr Benjamin HOCH Généralités Prolifération cellulaire: Mécanisme hautement régulé dépend de l'interaction de signaux inducteurs et inhibiteurs nombreux et complexes émis par son microenvironnement (interactions intercellulaires, facteurs de croissance) ou par des organes distants (hormones véhiculées via le courant sanguin). A chaque instant une cellule intègre ces signaux et, en fonction entre en division, demeure quiescente voire même est détruite par apoptose (mort cellulaire programmée). Généralités (2) La réception de ces signaux implique la présence de récepteurs à la surface cellulaire Généralités (3) Ces voies de signalisation peuvent être dérégulées et hyperactives et jouer un rôle majeur dans le développement des cancers La cellule cancéreuse: caractéristiques Indépendance vis à vis des signaux stimulant la prolifération Insensibilité aux signaux inhibiteurs Échappement à l’apoptose Capacité proliférative illimitée (immortelle) Capacité de susciter l’angiogenèse Acquisition d’un pouvoir invasif Thérapies ciblées: traitements anticancéreux, ciblant une ou plusieurs voies biologiques déréglée(s), impliquées dans la cancérogenèse. Avec un effet spécifique, épargnant les cellules non tumorales Il s’oppose au terme de « chimiothérapie » dont le mode d’action commun est l’inhibition de la prolifération cellulaire par le blocage de la division cellulaire La chimiothérapie est donc non spécifique de la cellule tumorale Plus la cellule se divise rapidement, plus elle est sensible à la chimiothérapie Thérapies ciblées : les cibles potentielles La cellule tumorale : récepteurs membranaires et ligands, voie d’aval L’environnement: Les sur les substances dont la tumeur a besoin pour fabriquer ses propres vaisseaux sanguins cibles diffèrent en fonction des types de tumeurs 2 catégories de thérapies ciblées: Les Anticorps Monoclonaux : mab (voie intra veineuse) Les petites molécules inhibitrices (voie orale) Inhibiteurs de tyrosine kinases: inib Inhibiteurs de mTOR: imus ligand ligand Zoom sur les monoclonaux Acm murins 1975 Acm chimériques 1984 Acm humanisés 1988-1991 Acm intégralement humains 1994-1999 30% murin Hybridomes 70% humain 90 % humain 100% humain Muromomab Rituximab, Infliximab, Cetuximab… Bevacizumab Panitumumab Trastuzumab… Zoom sur les monoclonaux mode d’action Actif: Bloque une voie de signalisation responsable de la cancérogenèse Passif: La cellule tumorale, recouverte d’Ac, est reconnue et détruite par les cellules de l’immunité Le cas idéal: UNE voie / UNE cible une altération oncogénique unique très fortement déterminante pour la promotion tumorale L’inhibition de cette voie = effet anti tumoral puissant RARE Ex GIST et Imatinib (GLIVEC) Cas le plus fréquent: DES voies / DES cibles Donc ciblage plus difficile Possibilité d’échappement thérapeutique Nécessité d’association aux chimiothérapies classiques Les Anticorps sont spécifiques de leur cible. La plupart des inhibiteurs tyrosine kinase ont une spécificité moins étroite Zarrinkar P P et al. Blood 2009;114:2984-2992 Quelques exemples CCRm Cible : EGFR Cancer colorectal métastatique Cetuximab ( ): Ac chimérique Panitumumab ( ): Ac humanisé en association avec une chimiothérapie en 1ère ligne en monothérapie après échec d'un traitement à base d'oxaliplatine et d'irinotécan Uniquement chez les tumeurs EGFR et Cancer colorectal Mutation présente chez 40 % des patients nécessite une association a une chimiothérapie classique Effets secondaires Réaction allergique Peu fréquentes (3-5%) Pendant ou au decours de la perfusion, le plus souvent la 1 ère cure Parfois severe: choc anaphylactique cutanés fréquents Corrélation toxicité / efficacité ACNEE Nécessite un traitement préventif ATB type Tolexine Hydratation cutanée / savon surgras Poumon Cible : EGFR Cancer bronchique métastatique Gefitinib ( Erlotinib ( ) ) comprimés Mais efficace que pour certains cancers bronchiques