Ça vient de paraitre Du lait pendant la grossesse, moins d’allergies chez l’enfant Si une future maman veut éviter que son enfant devienne allergique, mieux vaut qu’elle ne se prive d’aucun aliment pendant sa grossesse ! C’est aujourd’hui le constat des pédiatres, confirmé par une étude récente menée aux Etats-Unis chez près de 1300 mères et leurs enfants. Les apports maternels d’aliments potentiellement allergènes ont été évalués lors de la grossesse. Les maladies allergiques ont été recherchées plus tard chez les enfants, vers l’âge de 8 ans. Résultats sans équivoque pour tous les aliments. Des apports élevés de lait au premier trimestre de la grossesse sont en relation avec une diminution de l’asthme et de la rhinite allergique chez les enfants. Succès aussi avec les cacahuètes : des apports élevés dès le premier trimestre de la grossesse sont en rapport avec une diminution de près de moitié du risque de réaction allergique aux arachides chez les enfants. Enfin, des apports importants de blé lors du deuxième trimestre de la grossesse sont associés à une diminution du risque de dermatite atopique. L’alimentation de la mère peut donc influencer favorablement le risque d’allergie et d’asthme chez son enfant : il suffit qu’elle évite toute restriction pendant la grossesse ! Pour les pédiatres, cette attitude est en accord avec celle qui est recommandée aujourd’hui pour faire passer le bébé à l’alimentation solide. La diversification alimentaire doit se faire normalement, sans restriction : il ne sert à rien d’exclure ou d’introduire tardivement les aliments supposés « à risque ». (Nutrinews hebdo) Bunyavanich S, et coll. 10.1016/j.jaci.2013.11.040. J Allergy Clin Immunol 2014; 133(2): AB 200. DOI: Les acides gras saturés ne feraient pas mal au cœur Certaines études suggèrent depuis longtemps que la présence de certains acides gras saturés dans le sang pourrait être associée à un risque augmenté de maladie coronarienne et d’hypertension artérielle, deux facteurs de risque majeurs d’insuffisance cardiaque… En réalité, précise aujourd’hui une équipe de chercheurs, on dispose encore de très peu de données sur une éventuelle association entre les acides gras saturés et l’insuffisance cardiaque. Cette association vient aujourd’hui d’être étudiée chez près de 800 médecins américains, insuffisants cardiaques, âgés d’une soixantaine d’années. Ils ont été comparés à autant de sujets du même âge en bonne santé. Après une analyse rigoureuse et tous les ajustements méthodologiques de rigueur, toute association de l’insuffisance cardiaque avec les acides gras saturés paraît exclue. (Nutrinews hebdo) Matsumoto C, et coll. Clin Nutr 2013 ; 32 :819-823. DOI :10.1016/j.clnu.2013.02.006. Les jeux vidéo font grossir les jeunes Ils favorisent tellement l’immobilité qu’on aurait pu s’en douter : les jeux vidéo ne sont pas sans rapport avec l’obésité abdominale ! Une petite étude vient d’être menée chez de jeunes hommes âgés de 18 à 27 ans. On a évalué leur composition corporelle, leur pression artérielle, leur comportement alimentaire et leurs apports nutritionnels, leur niveau d’activité physique, la qualité de leur sommeil… et leur pratique des jeux vidéo. Une distinction a été faite entre ceux qui jouaient sur écran jusqu’à 7 heures par semaine et ceux qui jouaient plus de 7 heures. Ceux qui s’adonnent le plus souvent aux jeux vidéo ont un tour de taille et une masse grasse corporelle plus importants. Ils consomment aussi plus de sucres – en particulier de sucres ajoutés – et très peu de fibres. A l’inverse, on observe que ceux qui jouent peu fréquemment ont une nette tendance à manger de façon modérée et contrôlée. D’après les auteurs de cette étude, le recours aux jeux vidéo aurait doublé ces dix dernières années. Cet élément important dans le mode de vie des jeunes se trouve aujourd’hui impliqué, entre autres facteurs, dans l’augmentation du risque d’obésité. (Nutrinews hebdo) Siervo M, et coll. Eat Weight Disord 2014; 10.1007/s40519-014-0128-1. Le sel : ni trop, ni trop peu ! Tout comme les excès de sel, les apports insuffisants peuvent augmenter la mortalité. C’est la conclusion que livre aujourd’hui la synthèse de 25 études, qui ont porté sur près de 275000 participants. Alors que les apports quotidiens adéquats de sodium sont de 1200 à 1500 mg, les apports tolérés sont en fait de l’ordre de 2300 mg. Pour leur étude, les chercheurs ont toutefois retenu des seuils plus élevés, correspondant mieux à la pratique courante des consommateurs. Consommation faible : jusqu’à 2650 mg. Consommation courante à élever : de 2650 à 4950 mg. Et consommation nettement élevée : au-dessus de 5000 mg. Avec les apports considérés comme courants, comparés aux apports faibles, la mortalité totale est plus faible. Le nombre d’accidents cardiovasculaires semble aussi diminué. Avec les apports élevés, comparés aux apports courants, la mortalité augmente. Pour les anxieux et les amateurs de calculs savants, il faudra toutefois se souvenir que dans 1g (1000 mg) de sel, il y a seulement 394 mg de chlorure de sodium. Mais pour faire simple et pour dire vrai : trop de sel est sans doute dangereux, mais trop peu aussi ! (Nutrinews hebdo) Graudal N, et coll. Am J Hypertens 2014 : 27 (9): 1129-1137. DOI:10.1093/ajh/hpu028.