- Production de mycotoxines impliquées dans des processus de sensibilisation responsables de
manifestations allergiques respiratoires. (Autres types d’atteintes d’Aspergillus)
5.
Facteurs favorisants
•
Facteurs locaux : Perte d’intégrité des épithéliums cutanés ou muqueux surtout au niveau du poumon :
-
une altération du tapis muco-ciliaire (tabagisme chronique).
-
cavités pulmonaires préformées séquellaires d’autres infections (cancer, tuberculose, abcès du poumon)
qui sont des milieux qui ne se défendent plus très bien et dans lesquels l'aspergillus peut se multiplier plus
facilement. Ici, les personnes ne sont pas forcement immunodéprimées mais possèdent un poumon
pathologique.
•
Facteurs généraux (liés à l’immunodépression) : Neutropénie générale sévère, prolongée et/ou
localement, au niveau des poumons, la diminution de la capacité de phagocytose des macrophages
alvéolaires et des polynucléaires neutrophiles, diminution qui peut être :
-
primitive
-
résultant d’immunosuppressions iatrogènes : greffe de moelle osseuse, greffe d’organe,
immunosuppresseurs, corticoïdes à forte dose prolongée, chimiothérapie, etc…
-
ou plus rarement, viro-induites : HIV (plus rarement car le VIH est une atteinte de l'immunité cellulaire,
principalement CD4, et pas vraiment une neutropénie.
6.
Modes de contamination
Elle se fait principalement par inhalation de spores +++, d’où une atteinte préférentielle des poumons et
des voies aériennes supérieures.
Elle peut aussi se faire par contamination directe par dépôt de spores sur des plaies, brûlures cutanées, site
opératoire, post-traumatique…
- infections locales à risque de dissémination en fonction du contexte clinique.
- Peau
- Conduit auditif externe (otomycose)
- Cornée (kératite)
Exemple : Dans les services de grands brulés avec des patients qui présentent de grands délabrements
cutanés, il peut y avoir de l'Aspergillus qui tombe des circuits de ventilation et qui entraîne une infection.
Enfin, c’est plus rare, mais elle peut aussi se faire par contamination de tubes digestifs malades.
Exemple : Patiente avec une grosse complication suite à une chirurgie digestive, restée en réa plusieurs
semaines avec la paroi abdominale très endommagée et a fini par faire une aspergillose digestive par
inoculation directe d'aspergillus au niveau de la cavité abdominale.
II.
Diagnostic biologique
1.
Prélèvement
Ils sont ciblés en fonction des points d'appels cliniques ou sanguins (mise en évidence d’une dissémination
hématogène, même s'il est rare d'avoir des hémocultures positives à Aspergillus). Ce sera principalement le
poumon qu’on prélèvera (le plus profond possible pour éviter le dépistage d'une colonisation haute à
Aspergillus qui proviendrait de l'air que l'on respire).