I.
Généralités
Acinétobacter est une bactérie de plus en plus décrite en pathologie. C'est un genre qui comprend environ
une 30aine d'espèces dont la plus intéressante est Acinétobacter Baumannii. C'est la seule espèce impliquée
dans des épisodes cliniques.
Elles sont de plus en plus fréquentes à l’hôpital. Elles sont proches de Pseudomonas en termes de réflexion,
c’est-à-dire qu’elles ne sont pas trop retrouvées dans le secteur communautaire mais plus en plus retrouvées
dans le secteur nosocomial, notamment grâce à la propriété de ces bactéries à résister et à s’implanter dans
l’environnement.
Acinetobacter fait partie d’un genre comprenant 32 espèces dont 17 validées et nommées, preuve de
l’évolution et de l’actualité qui se passe autour de cette famille de l’Acinétobacter. Elle appartient à la
famille des Moraxellaceae et à l’ordre des Pseudomonadales.
Acinetobacter baumannii est l’espèce la plus fréquente et la plus souvent impliquée en pathologie. Elle a un
pouvoir pathogène plus faible que pseudomonas aeruginosa mais est aussi opportuniste. L’Acinétobacter
baumannii est de plus en plus diagnostiqué à l’hôpital notamment avec des souches qui sont multi
résistantes, qui sont aussi de plus en plus décrites également dans le secteur communautaire, notamment
dans les zones inter tropicales liées à la capacité de cette bactérie à se multiplier quand il fait chaud et
humide.
- cocobacille GRAM négatif qui est polymorphe, parfois coccobacilliaire qui a en effet tendance à s’aplatir
un peu au GRAM et le confondre avec d’autre bactéries. Elle est aussi polymorphe dans sa capacité à fixer
les colorants et parfois il y une difficulté à décolorer ces bactéries à la coloration de GRAM ce qui implique
qu’elles donnent l’impression d’avoir du GRAM +
•
bactérie aérobie stricte.
Lors d’une hémoculture, le sang sera mis dans deux bouillons de culture dans de petites bouteilles, bouillon
aérobie et bouillon anaérobie. Dans le cas d’Acinetobacter, souvent seul le flacon aérobie aura poussé.
Quand il n’y a que les flacons aérobies qui sont positifs chez un malade, il faut penser à des bactéries qui
sont peut-être aérobies strictes. Ceci est alors un élément d’orientation pour l’antibiothérapie, en effet
Pseudomonas et Acinétobacter sont aérobies strictes alors que les entérobactéries sont aéro-anaérobies.
•
bactéries immobiles
•
La plupart des espèces poussent à 37°C (Sauf A.Jonhsonii)
•
Non fermentant / oxydase – (contrairement au pyo)
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Absence de nitrate réductase
II.
Habitat/Epidémiologie
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ubiquitaire.
•
se fixe facilement sur le sol et se développement facilement dans les eaux salées ou douces. Elle est
retrouvée éventuellement dans l’alimentation (lait, viandes…). Elle est donc à surveiller et à évoquer
dans les facteurs de risques et facteurs d’exposition.
•
Acinétobacter survie de manière prolongée dans l’environnement, beaucoup plus que pseudomonas, à
la fois sur les surfaces humides et sèches. Cette bactérie peut être impliquée dans problèmes épidémiques
notamment à l’hôpital et elle est donc particulièrement surveillée dans le cas des infections nosocomiales.
Elle est capable de supporter un certain taux de dessication, des températures variables. C'est une bactérie
qui arriver à persister dans l'environnement (eaux, sols, aliments...), d'ailleurs on ne sait pas trop quel est
leur réservoir naturel. C'est pourquoi, il y a dans l'environnement hospitalier des souches résistantes qui
circulent. Ce sont des souches résistantes au temps, c'est pourquoi il y a des protocoles particuliers à mettre
en place dans les hôpitaux pour réduire la persistance de cette bactérie.