Œil et Physiologie de la Vision - V-1
Electrodes sclérocornéennes
Pour le recueil de l’électrorétinogramme, les électrodes sclérocornéennes (figure V-1-7,
figure V-1-8) sont constituées d’une coque sur laquelle sont placés ou non des
blépharostats destinés à maintenir les paupières ouvertes. Un anneau conducteur assure
le contact avec la cornée. Elles sont soit à usage unique -ce qui est recommandé (figure
V-1-7)- soit réutilisables après une stérilisation appropriée(figure V-1-8) .
Electrodes non sclérocornéennes
Il existe plusieurs autres types d’électrodes « non cornéennes » là aussi, à usage unique
ou réutilisable (figure V-1-9 et figure V-1-10) :
L’électrode « DTL » -acronyme de ses inventeurs Dawson,
Trick et Litzkow [Dawson et al., 1979]- est constituée d’un
faisceau de fibres conductrices qui est placé à l’intérieur de
la paupière inférieure et fait ainsi directement contact avec
la sclère (usage unique).
L’électrode « HK-Loop » [Hawlina, Konec, 1992] est
constituée d’un fil d’argent recouvert d’un isolant. Ce fil a la
forme d’une boucle que l’on vient glisser à l’intérieur de la
paupière inférieure. Le contact avec la sclère se fait au
niveau de 3 petites ouvertures pratiquées dans l’isolant
dans la partie centrale de la boucle (usage unique).
L’électrode « gold foil » [Esakowitz et al., 1993] ou feuille
d’or, est constituée d’une fine feuille de mylar sur laquelle a
été déposé une fine couche d’or. Cette feuille est mise en
contact avec la sclère, au niveau de la paupière inférieure
(très fragile, réutilisable).
Electrodes en contact avec la peau
Enfin, il est également possible d’enregistrer un électrorétinogramme à l’aide d’électrodes
placées directement en contact avec la peau, au niveau de la paupière inférieure, à
proximité immédiate de l’œil (figure V-1-10). Elles sont particulièrement utiles chez les
enfants (figure VII-1-20) ou en cas d’abrasion ou autre problème au niveau de la surface
de l’œil.
Ces électrodes peuvent être celles utilisées pour les électrocardiogrammes (ECG) sous
lesquelles on ajoute du gel conducteur ou bien de type « Patch » prégélifiées
fréquemment utilisées comme électrodes de référence pour l’enregistrement des ERG
multifocaux (figure V-1-10)
Critères de sélection d’une électrode
Qualité du signal recueilli
Le premier critère de sélection d’une électrode est la qualité du signal recueilli.
L’amplitude maximale de l’électrorétinogramme est obtenue à l’apex cornéen, ce qui
donne l’avantage aux électrodes en contact avec la cornée. Les électrodes en contact
avec la sclère recueillent un signal d’amplitude 50 à 70 % de ce maximum et les
électrodes cutanées 10 à 20 % de ce même maximum [Bradshaw et al., 2004],
[Zanlonghi, 1999].
En général, le signal recueilli avec les électrodes cornéennes est moins perturbé par les
clignements et l’ouverture des yeux est plus facile à contrôler au cours des différentes
phases de l’examen qu’avec les électrodes cutanées.