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UE4 Appareil respiratoire - HERVE
13/06/2016
Promo : 2016/2017
Ronéistes :
LAMY Pierre
MARBOIS Simon
10h45-12h45
HERVE François
TD1 Anatomie respiratoire
I) Les plevres (suite du cours)
1)Diagnostic pneumothorax
2) Application
II) Introduction au cas clinique
1) Présentation du cas
2) Elements importants
III) La respiration
1) Muscles respiratoires ( rappel)
2) Inspiration
3) Expiration
4) But de la respiration
IV) Analyse du cas clinique
1) L'interrogatoire de la mère
2) Les paramettres vitaux
3) L'examen physique
4) Quels éléments transmis dans ce cas clinique vous paraissent
importants ? (rappel)
5) Prise en charge médicale de Jonathan
Rectification du prof : le grand dorsal est un muscle inspirateur très très accessoire. Il ouvre la
cage thoracique dans sa face postérieur et participe de manière accessoire à l’inspiration
I) Les plevres (suite du cours)
Chaque poumon est recouvert d’une enveloppe à double feuillet : Une plèvre viscérale,
qui tel un drap humide vient recouvrir intimement la surface pulmonaire et, une plèvre
pariétale qui tapisse la face interne de la cage thoracique.A la partie inférieure de la plèvre, il
existe des récessus (cul de sac) pleuraux, potentiellement comblés par du liquide si
épanchement. On parle de récessus costo-médiastinal / costo-diaphragmatique.
Importance des culs de sac : espace borgne /impasse voie publique => liquide dans les
poumons dans l'espace entre les deux plèvres, il descend vers les bases, pas à l'horizontale
mais sur les deux angles du poumon en restant au fond du cul de sac à la verticale. C’est là
où on va aller chercher le liquide lors d’examen.
A l’état physiologique, l’espace entre les deux feuillets est virtuel et favorise le
glissement de l’un par rapport à l’autre. En pathologie, nous parlerons de pneumothorax, de
pleurésie (ép. Aérien versus liquidien) et d’hémothorax (ép. Sanguin), voire
d’hémopneumothorax.
Question du prof: qu’est-ce-que c’est un drain thorax?(drain ou cathéter = tuyau creux )
Un drain est un tuyau creux que l’on met entre les 2 feuillets de la plèvre. Le but serait de
faire une thoraco-stomie (-stomie =faire une ouverture/de découper & -ectomie=
retirer).Cette procédure ne nécessite pas forcément un bloc mais cela reste quand même un
soin aseptique et stérile. (Une plèvre c’est innervé). Cette intervention nécessite une
anesthésie de surface / locale. On donne au patient du -MEOPA= Mélange Equimolaire
Oxygène et de Protoxyde Azote ,c’est un gaz hilarant qui permet de faire une anesthésie de
surface et il faut qu’il soit -perfusé et peut aussi avoir de la -morphine s’il est douloureux
initialement et scopé car sous morphine + -analgésique locale
==> co-anesthésie = 4 analgésiques
Ce drain est posé soit en antérieur soit au niveau du 3eEIC ou 5eEIC(si pose de plusieurs
jours)
1) Diagnostic pneumothorax
Examen clinique : signe du 33 si les poumons sont décollés, on n’entendra pas les
vibrations des champs pulmonaires.
Auscultation, pareil, d’un côté on entends bien la respiration de l’autre non.
Examen complémentaire :
L'Echographie Trans thoracique et la radiographie thoracique sont les 2 examens de
références pour faire le diagnostic de l’épanchement pleurale.
Question pour la culture général:est ce que l’on peut voir un pneumothorax en
échographie ? oui car c’est artéfacté. En effet, l’air ça ne passe pas bien le signal
échographique et cela entraine des artéfacts et c’est justement le fait qu’il y ait de l’air et
donc des artéfacts qu’on se dit que c’est pas normal d’avoir de l’air entre le poumon et notre
sonde parce qu’on devrait avoir peau-espace lipide-cote.
Cependant pour l'échographie : l'échographie pénètre dans les tissus pleins (ex : bébé
visible car composé de tissus pleins) alors que dans l’air libre on ne voit rien (blanc).
Lorsque l'on envoie du son contre une paroi, selon densité le son revient plus ou moins fort
(ex : Tissus mous, le son revient très lentement et faible). De plus, le son ne reviendra pas
contre de l’air, parce que l’air ne le retient pas. Dans le pneumothorax c’est justement le fait
de ne rien voir que l’on peut faire le diagnostic => Si on fait une échographie sur le thorax :
espace grisé qui coulisse (marée), ça passe de gris à blanc : glissement des deux feuillets. Si
tout est noir = anormale = pneumothorax.
2) Application
1) Trachée
2) Clavicule droite
3) Cote
4) On voit mieux les corps vertébraux que le sternum à cause de leurs densités. Ici ce
n'est pas le sternum mais un organe : le coeur avec son oreillette droite.
5) Glande mammaire (sein dense donc femme jeune)
6) Estomac, avec sa poche à air gastrique sous coupole diaphragmatique gauche => ce
qui permet de dire qu’elle était debout.
7) Coupole diaphragmatique gauche
8) Cœur ventricule gauche
9) Artère pulmonaire
10)Aorte, si calcifiée : athérome formant une grosse boule blanche (à la radio) au niveau
de la crosse.
11) Champs pulmonaire ou bord interne de la scapula : ligne blanche à la verticale (d’où
la position lors d’une radio pour dégager les scapulas latéralement).
Pour analyser d’une radio, on regarde d’abord le contenant (cage thoracique :
sternum,cote,vertèbre) d’abord puis le contenu (poumons cœur)
- Contenant : sternum dans l’axe, fracture de cote (5), vertèbre avec une inclinaison gauche
donc pas debout, de plus pas de poche à air et patient intubé (deux traits blancs parallèles en
forme de biseau à la fin au niveau de la trachée) donc surement patient dans un coma
artificiel, allongé.
- Contenu : poumon gauche grisé avec des taches blanches = normal / le noir à droite sans
cloison pulmonaire = que de l’air : pneumothorax si important que le médiastin est refoulé à
gauche (= pneumothorax complet compressive refoulant le médiastin) / début de drain
pleurale mis pour diminuer le pneumothorax/ les fils blancs un peu partout, électrode du
scope sur la peau/ cœur comprimé par le pneumothorax.
Conclusion de la radio : fracture multi-focale thoracique droit avec pneumothorax compressif
refoulant le médiastin chez un patient intubé.
II) Introduction au cas clinique
SAMU : Service d’Aide Médicale d’Urgence : centre 15
SMUR : Service Mobile d'Urgence et de Réanimation =>médecins qui se déplacent sur les
lieux.
1) Présentation du cas
Nous avons ici un cas clinique :
• Jonathan,
• Jeune HOMME de 16 ans,
• Appel de la maman à 16h40.
• Envoie des secours par le SAMU pour difficultés respiratoires.
• A l’arrivée sur les lieux, il est 17 h.
• Jonathan, 16 ans, est assis sur une chaise, dans la cuisine.
• Il est penché en avant, et ses avant-bras reposent sur la table. Il est pâle et au niveau du cou,
vous observez la mise en jeu des muscles respirateurs accessoires. Il est conscient mais
somnolent.
• Sa mère est présente.
2) Eléments importants
• Âge : Selon l’âge, certaines pathologies plus fréquentes que d’autres. Ici, plutôt de l’asthme,
l’allergie (œdème de quincke) ou des infections que l’OAP(Oedème Aigue du Poumon) et la
BPCO(=Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive).
• La position de Jonathan : Significative. Il essaie de maximiser ses capacités respiratoires en
se penchant en avant, c’est un signe de gravité. (Lors de clichés thoraciques : on augmente sa
capacité respiratoire en se mettant dans une position particulière : debout face à un mur les
bras pliés vers l’avant contre le mur et le dos courbé avec le dégagement des omoplates/
scapulas).
Mise en jeu des muscles respirateurs accessoires :
- scalènes : latéraux postérieurs, ils font le triangle du cou
- sterno-cléido mastoidien : sternum – clavicule – mastoide (boule derrière l’oreille), ils
sont latéraux antérieurs
- muscles intercostaux
• Pâleur : le rapport des pigments : Hémoglobine (rosé) /carotène (orangé, doré) /mélanine
(foncé, noir) varie, ce qui donne la teinte de la peau. Ici variation du taux d’oxyhémoglobine
qui diminue (hypoxie). C’est un signe de détresse respiratoire, de gravité.
Ps : Pas de variation de mélanine car constante pour chaque individu.
3 pigments de la peau que nous avons tous : Hb / carotène / mélanine.
Les albinos n’ont pas de mélanine.
•Somnolent : surement due à l’hypercapnie (excès de CO2 dans le sang). En effet, ici,
l’hématose est perturbée : Il a du mal à capter l’02 et éliminer le C02.
Ps : Signes d’hypercapnie : somnolence ou somnolence alternée avec agitation, céphalée,
hypertension artérielle, érythrose palmaire (la paume des mains qui est rouge).
•Sa mère est présente (place des familles dans la prise en charge est importante : parfois il faut
garder la famille, parfois les mettre à l’écart).
III) La respiration
1) Les muscles respiratoires (rappel)
• Le grand dorsal fait partie des muscles inspirateurs accessoires. Il augmente le diamètre
postéro-latéral de la cage thoracique.
• Le diaphragme est le muscle inspirateur principale, il contient un centre phrénique tendineux
(en blanc sur l’image), d’une coupole/anneau musculaire, et trois orifices :
En bleu sur le schéma de droite ou trou le plus haut à gauche : hiatus de la veine cave
inférieure, T9
En rouge sur le schéma de droite : hiatus aortique, T12
!
En rose pâle sur le schéma de droite ou petit trou du milieu à gauche : orifice musculaire
œsophagien, T10
2)L'inspiration
L’inspiration est un phénomène ACTIF par contraction du diaphragme, pousse viscère en
avant.
Loi de Boyle-Mariotte : P V = Cst (P= pression et V= Volume)
Le diaphragme se contracte, il y a abaissement de sa coupole d’où augmentation du volume
pulmonaire donc la pression diminue. Ainsi la pression atmosphérique devient supérieure à
celle du poumon, d’où entrer d’air pour équilibrer les pressions (= inspiration).
3) L'expiration
Expiration est un phénomène PASSIF avec diaphragme qui se relâche(le volume diminue
donc la pression augmente comme la pression est plus forte dans la cage thoracique par
rapport à l’extérieur donc l’air sort cf PV = cst) , puis ACTIF avec les abdominaux et
intercostaux internes (muscles accessoires). A la fin de l’expiration, le ventre est plat.
Le plan superficiel : muscles de l’inspiration .Le plan profond : muscles de l’expiration.
L’asthme est une pathologie fréquente, potentiellement mortelle, c’est une dyspnée expiratoire
(les muscles abdominaux se contractent en dyspnée expiratoire).
Une radiographie thoracique est réalisée en inspiration pulmonaire , on essaye au maximum
de gonfler la cage thoracique pour avoir le maximum sur la radiographie de champ
pulmonaire.
4) Le but de la respiration
L’hématose : ensemble des échanges gazeux au niveau alvéolo-capillaire.
La respiration remplit trois fonctions :
• Oxygéner : Apporter de l’oxygène à l’organisme à partir de l’air inhalé.
• Décarboxyler : Rejeter les déchets en l’occurrence le dioxyde de carbone provenant des
atomes de carbones des aliments ingérés qui vont se combiner à l’oxygène de l’air inhalé pour
former du dioxyde de carbone. Ce CO2 diffuse du sang veineux vers les alvéoles
pulmonaires. Il passe 3L de dioxyde de carbone à la minute qui est expiré.
• Participer à la régulation du pH sanguin : pH = pKa + log (base/acide) Avec CO2, l’acide et
HCO3- bicarbonate, la base. Le pH sanguin à état physiologique doit être compris entre 7.36
et 7.42.
Chez Jonathan, on a une accumulation de C02 d’où augmentation de l’acide, le pH qui
diminue : on a ici une acidose respiratoire.
La respiration par l’intermédiaire du CO2 régit l’équilibre de cette équation. Importance
chez les gens dans le COMA de les intuber pour réguler le taux de CO2 et donc normaliser le
pH car pH non physiologique peut être délétère pour les cellules.
Ps : Gazométrie artérielle : Faire un gaz du sang, coup d’aiguille dans l’artère radiale
(là où on prend le pouls) pour prélever du sang artériel et non veineux. Faisable dans la
carotide mais plus compliqué car risque d’hématome compressive du cou plus élevé.
IV) Analyse du cas clinique
Reprenons l’histoire du jeune Jonathan… L’interrogatoire de la maman retrouve les éléments
suivants : Jonathan s’est levé, ce matin, en présentant un sifflement respiratoire audible. Il a
pris son traitement par inhalateur comme tous les jours et est allé en classe, au lycée Georges
Brassens. Lorsqu’il est rentré 15h30, son état s’est dégradé et la Ventoline® utilisée (4
bouffées) ne fait désormais plus effet.
Comment convertir en vocabulaire médical (emprunté de la langue anglaise) le terme
de sifflement respiratoire audible ? (ex: j’ai mal au dos = lombalgie ou j’ai le dos bloqué =
lumbago)
• Les sibilances : sont des sifflements expiratoires audibles à l’auscultation (au stéthoscope).
• Stridors : bruits inspiratoires aigus audibles à l’oreille.
• Crépitant : crissement de fin d’inspiration audible à l’auscultation.
• Cornage : bruit rauque d’inspiration audible à l’oreille
• Râles bronchiques : bruits surajoutés secs ou humides aux 2 temps respiratoires et audibles à
l’oreille
• Gasp : associé à l’arrêt cardiaque : fausses respiration, mouvements agoniques respiratoires
survenant lors de l’arrêt cardio-respiratoire
• Wheezing : sifflement expiratoire audible à l’oreille
• Murmure vésiculaire : bruit d’auscultation. Passage de l’air dans les bronchioles avec
ouverture des sacs alvéolaires
1) L’interrogatoire de la mère
On retrouve les éléments suivant :
• Notion d’allergie aux poussières, pollen et chats.
Terrain allergique familiale = terrain atopique = atopie.
• Médicaments : Seretide® (association corticoide inhalé prescrit dans l’asthme persistant)
matin et soir
• Passé médico-chirurgical : asthme de la petite enfance
• État de santé actuel : bon
2) Les paramètres vitaux
• Fc : 136 bpm, tachycardie / Norme : 60 à 90 bpm
• Fv : 16 normale, laborieuse, avec rétraction des muscles intercostaux : mise en jeu des
muscles respiratoires accessoires / Norme : 12 à 20 respirations par minutes
Cependant, ici, est-ce normal que quelqu’un qui a autant de difficultés respiratoires
n’augmente pas sa Fv?
Une fréquence ventilatoire normale est, ici, un signe de gravité.
• PA : 168/92 mm Hg : hypertension / Normes : systole 11 à 13,5 ; diastole 6 à 9.
Explication mesure tension artérielle : on appuie sur un ballon qui est le cœur, cela fait
monter une colonne de sang, le maximum de la colonne c’est la systole. Puis le sang n’est pas
réabsorbé totalement par le cœur, le sang progresse et la colonne redescend jusqu’à la
contraction suivante qui augmente et qui redescend.
• Oxymétrie de pouls (mesure rapport oxyHb/désoxyHb et calcule le % d’oxyHb circulant) :
SpO2 (saturation périphérique en O2) = 82 % désaturation / Normes : bébé sat plus faible,
personne âgée 90% à monter, homme jeune en dessus de 95% => hypoxie car mesure de la
saturation périphérique des tissus en oxygène : SpO2)
Ps : Hypoxie = défaut de perfusion tissulaire en oxygène. Hypoxémie = diminution du
taux d’oxyhémoglobine. Hypoxémie peut entrainer hypoxie. De plus, lors d’une intoxication
au monoxyde de carbone, l’oxygène ne peut pas diffuser dans les tissus car collé aux globules
rouges : il peut y avoir une normoxémie mais quand même hypoxie.
3) L’examen physique
• Conscient, répond aux ordres simples, Glasgow 14
Ps : Score de glasgow : test clinique pour évaluer un stade de conscience de 3 à 15,
évalue la réponse oculaire de 1 à 4 ; verbales 1 à 5 ; motrices 1 à 6. Plus le score est élevé,
meilleur est la conscience. Le minimum (aucunes réponses) est de 3.
ATTENTION : Glasgow -> impossible que ça soit = 0
• Respiration difficile avec incapacité de parler (moindre effort possible, il a le strict
minimum en O2 pour assurer ses fonctions vitales), murmure vésiculaire (bruit
d’auscultation : passage de l’air dans les bronchioles avec ouverture des sacs alvéolaires)
faible et uniquement audible aux sommets = apex avec sibilances (sifflement auscultatoire
expiratoire).
Les sibilances expiratoires nous oriente vers un asthme clinique.
• Peau pâle, froide et moite, lèvres cyanosées
• Pouls radial : 136 bpm, irrégulier
• Plainte principale : difficulté respiratoire
A) Quels systèmes du corps humain sont affectés ?
Cyanose : bout des doigts et pieds, lèvres, oreilles, ailes du nez -> nécessité de déshabiller le
patient à l’examen clinique afin de bien la détecter.
• Taux d’Hémoglobine normal (exemple : Jonathan) = 14 – 16 g/L donc la cyanose apparait
pour = 1/3 de désoxyHb (5 g)
• S'il a 10g/L (Sylvie, femme avec règles abondantes par exemple), il va falloir augmenter le
taux de désoxyHb à la ½ de l'Hb du patient.
Donc pour que la cyanose apparaisse chez un patient anémié, il faut un stade avancé : il ne
faut pas attendre la cyanose pour que l’état soit grave. Ainsi, la cyanose n’est pas un bon
indicateur car plus anémie est profonde, plus tard est l’apparition de la cyanose. Elle se voit
plus chez un patient polyglobulique (+ de Hb) que chez un patient anémique (- de Hb).
La cyanose est un signe d’insuffisance respiratoire grave.
B) Pourquoi Jonathan est-il fatigué ?
La mise en jeu d’efforts inhabituels avec utilisation des muscles respiratoires accessoires est
un signe clinique d’une extrême gravité témoignant de l’épuisement imminent du jeune
homme.
C) Quel est la signification des bruits pulmonaires à l’auscultation de Jonathan ?
Les sibilances traduisent une broncho-striction importante qui limite les échanges gazeux au
niveau alvéolaire (Loi de Laplace : diamètre rétrécie, vibrations importantes au niveau de la
paroi => « effet jet »)
Ci-dessus une bronche saine puis :
La broncho-striction n'est pas le seul phénomène physiopathologique causal, il faudrait y
ajouter l’inflammation et l’hypersécrétion bronchique. D’ailleurs la broncho-striction est la
résultante des muscles lisses « agressés » qui réagissent en se resserrant.
Ci-dessous une bronche pathologique
Asthme résulte de 3 processus physiopathologiques:
-Broncho-striction (périphérique)des bronches, -inflammation des bronches, -hypersécrétion
endoluminale (mucus).
L'asthme est une inflammation chronique des bronches. En présence de certains facteurs
déclenchant (allergène, exercice, polluants...), cette inflammation aboutit à l'obstruction des
bronches. L'inflammation est à l'origine des signes de l'asthme. Ce jeune homme avait ce
terrain atopique (= terrain allergique).
question élève 16/17 : est ce que biologiquement on trouverait des signes inflammations dans
l’asthme? Non car on est sur des bronches périphériques et qui ne relargue pas dans la
circulation générale de manière importante pour qu’on puisse les dosés.
Quand on a une infection généralisée ex. une angine = infection des amygdales -> c’est
centrale , les amygdales relarguent dans la circulation des marqueurs de l’inflammation (ex
on dose la CRP = C Réactive Protéine, elle sera augmenté dans une angine)
D) Pourquoi Jonathan ne réussit il pas à parler ?
L’échange d’air est si réduit que le volume courant est insuffisant pour faire vibrer les «
cordes » /plis vocales/vocaux et permettre ainsi la parole. On parle à l’expiration. Les
capacités expiratoires de Jonathan sont insuffisantes pour faire vibrer les cordes vocales.
Cordes vocales au niveau du larynx au niveau de la pomme d’Adam, face interne cartilage
thyroïde.
!
Le larynx : os hyoïde, cartilage thyroïde, cartilage cricoïde. Pomme d’Adam plus proéminente
chez les hommes. La pomme d’Adam vient mettre en tension les cordes vocales d’où voix
plus rauque chez les hommes.
E) Quelle est la gravité de la situation ?
Le pronostic vital de Jonathan est engagé. Grave cliniquement et sur les paramètres objectifs.
Saturation à 82% et ventilation normale : il va s’épuiser
F)Pourquoi la peau de Jonathan est-elle pâle, froide et moite ?
• Jonathan est hypoxique (désaturation d’un point de vue objectif), au niveau des pigments (cf
ci-dessus)
• L’organisme (ou plutôt le cerveau) perçoit l’hypoxémie comme un facteur de stress. Stress
inconscient car peu d’O2, on doit accélérer le transport de ce peu d’O2 via la tachycardie, en
conséquence adrénaline et noradrénaline sont libérées. La résultante de la libération
simultanée de ces deux molécules est à la fois une hypersudation et une vasoconstriction
périphérique donc une pâleur, froideur, moiteur de la peau. => réflexe archaïque :
adrénaline vasoconstricte en périphérie et est la cause de la tachycardie pour réagir à une
situation de stress.
G) Pourquoi Jonathan est-il somnolent ?
Jonathan souffre d’hypercapnie. Ce qui signifie qu’une concentration excessive de CO2 est
contenue dans son sang.
• La PaCo2 (Pression artérielle) élevée est narcotique. Ce qui entraine une altération de l’état
de conscience, avec somnolence, coma voire au stade ultime l’arrêt respiratoire.
!
4)Quels éléments transmis dans ce cas clinique vous paraissent
importants ? (rappel)
Ventoline = broncho-dilatateur. Inflammation trop importante donc la broncho-constriction est
fixée d’où inefficacité de la ventoline. Chez ce jeune homme il faut lui donner des antiinflammatoires et un bronchodilatateur plus puissant.
Il existe une batterie de test avec différents allergènes communs (fruits tropicaux, fruits secs,
fruits de mer). Le traitement est la désensibilisation : repérer l’allergène et en donner des
micro-doses pour mobiliser les anticorps. Il a mentionné l'atopie, définition trouvée : L'atopie
est une prédisposition génétique au développement cumulé d'allergies courantes elles-mêmes
dites « atopiques »
Sur place, on lui donne les médicaments pour l’asthme puis ECG :
!
ECG → Analyse non invasive des cycles cardiaques avec mesure de l'influx électrique du
cœur. Cela permet de définir un rythme et une repolarisation du cœur. Examen rapide, peu
invasif, non douloureux.
Pour Jonathan : Rythme rapide mais régulier. Cependant son pouls était irrégulier. Pourquoi ?
Comment justifier votre réponse anatomiquement et physiologiquement ?
• Pas de problème cardiaque, ni de vasoconstriction car sinon le pouls serait faible (pouls
filant) mais aussi régulier que le rythme cardiaque.
• Pouls irrégulier car poumons tellement gonflés (difficultés d’expiration d’où sibilance
EXPIRATOIRE) qu’il appuie sur le cœur et le ventricule gauche donc le sang n’est pas
envoyé de manière continue malgré que le cœur bat (vite mais) régulièrement.
• Il y a tellement d’air piégé au sein des alvéoles qu’à chaque expiration, Jonathan augmente
de manière significative la pression intra-thoracique à tel point que cela diminue le débit
cardiaque par compression des cavités cardiaques. A chaque inspiration le débit chute, le
pouls radiale n’est plus perçu le pouls à chaque inspiration , le pouls apparait donc
irréguliers alors que les contractions myocardiques , elles , elles sont continues , c’est ce
qu’on appelle le pouls paradoxale.
On parle de pouls paradoxal : Pouls irrégulier (à l’inspiration on ne sent plus le pouls et à
l’expiration on sent) en fonction du cycle respiratoire.
5) Prise en charge médicale de Jonathan
(rappel:-pourquoi il est tachycarde : -stress crée par l’hypoxie => adrénaline et transporteur qui va plus vite pour emmener plus O2
-somnolent -> causé par hypercapnie)
• Position adaptée : ne pas l’allonger, laissez le patient dans la position dans laquelle il se sent
bien.
• Lutter contre l’hypoxie par de … l’oxygène(la 1ère chose à faire) puis pose 2 VVP
(hypoxémie —> dans le sang & hypoxie —>dans le tissu)
• Lutter contre la broncho-striction par des …broncho-dilatateurs
• Lutter contre l’inflammation par des … anti-inflammatoires
⇨ Anti-inflammatoires non stéroïdien (périphérique) donc ici, plutôt stéroïdien (voie
centrale, corticoïdes = « super anti-inflammatoire » = minéralo-corticoide de synthèse)
• Glasgow 14 se dégradant rapidement à 9 : décision de contrôler la ventilation du patient en
le plongeant dans un coma artificiel (intubation). Curares pour relâcher ses fibres musculaires
et on remplace ses poumons par un respirateur.
• 3 jours de réanimation, réveil à J2, aérosols poursuivis encore 24h et intensification du suivi
et augmentation des posologies du traitement de fond (mise en doses adultes).
Cela pourrait être un choc anaphylactique (peut-être dû à l’allergie) avec asthme, de plus, il
n’avait pas sa ventoline avec lui à l’école.
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