UE9 Immunologie
Gaud
Date : 28/04/2017 Plage horaire : 8h30-10h30
Promo : P2 2016-2017 Enseignant : Gaud
Ronéistes :
CEBELIEU Claire
LERUSTE Philomène
Le VIH
I . Épidémiologie
II . Origine
III . Le virus
1. Les caractéristiques du virus
2. Caractéristiques virologiques du VIH
VI. Clinique
1. Les circonstances de la contamination
2. Les quatre phases de l’infection
3. Exemples d’infections opportunistes
V. Le traitement
1. But du traitement
2. Quand traiter en 2016 ?
A. Diffusion des ARV dans les tractus génitaux masculin et féminin
B. Génétique et allergie
C. L’observance et l’adhésion
VI. Pronostic de l’infection à VIH en 2014
VII. Dépistage
1. Comment se faire dépister ?
2. Qui dépister ?
VIII.Et demain ?
1. Ne pas se contaminer…
2. Etre mieux pris en charge
3. Guérir ?
I. Épidémiologie
-Fin 2015 : 36 millions de peronnes actuellement infectés dans le monde dont 2 millions qui se contamine
nouvellement chaque année
-En juin 2016 seulement 46% des personnes infectées par le VIH qui avait un traitement ( ttt transfomre
cette maladie en une infection chronique )
54 % qui ne sont pas traités !
Nombre de décès encore important : en 2015 encore 1 millions de décès
Le nombre de nouvelles contaminations ne diminuent pas vraiment
Depuis le début de l’épidémie : 78 millions de personnes infectées : la grosse épidémie du siècle , plus de 36
millions de morts
-Afrique sub-sharienne : 26 millions de peronnes qui vivent avec le VIH
2/3 des nouvelles infections dans cette région
Systeme de santé et accès au traiment difficile
-Afrique du Sud (Swaziland ) le pays le plus touché au monde : Plus d’un tiers de la population infecté
Cependant le traitement des mères a beaucoup augmenté
Mais le nombre d’infections chez les adultes n’a pas diminuée
Probleme de dépistages : seuls une grosse moitié des adultes savent qu’ils sont inféctés par le VIH
Test de dépistage : TROD : recherche les Anticorps anti-Ac
A la réunion : 970 patients au 31 decembre 2016
Environ 40 peronnes dépistées chaque années ( + homosexuels )
Age moyen( 49ans ) : plus d’homme , peu d’infection au VHB
et décès liés au cancer majoritairement
Mayotte : 239 suivis
Majoritairement des femmes : 59%
Age : 42 ans pour les femmes et 32 ans pour les hommes ( plus jeune qu’a la Reunion)
+ d’hétérosexuel
et beaucoup de co-infection au VHB (mais cependant moins qu’a Madagascar avec 20 % infectés par le
VHB )
Le VIH (Virus de l'immunodéficience humaine) est un problème des îles de l’Océan Indien.
A la Réunion, on a une épidémie très tranquille : on a exactement 927 patients qui étaient suivis au 31
décembre 2015 (dont 1/3 homosexuels).Une épidémie qui est bien inférieure à la moyenne nationale. C’est
un mystère réunionnais puisqu’ aux Antilles-Guyane c’est la prévalence est la plus importante. C’est
d’autant plus mystérieux que dans les îles voisines c’est la catastrophe.
A Maurice, depuis les années 2004-2005, il y a un usage de drogues extrêmement important, il y a + de
30000 toxicomanes IV (Intraveineux). Il y a environ 1% de la population mauricienne qui est séropositive
et à peu près 78% des personnes séropositives sont co-infectés par l’Hépatite C car quand on se drogue, on
s’infecte par le VIH et le virus de l’Hépatite C.
C’est un peu la même chose aux Seychelles il y a à peu près 0,8% de la population qui est infectée par le
VIH (essentiellement toxicomanes IV).
A Madagascar, officiellement 600 personnes sont connues dont 300 traitées alors qu’on estime la
prévalence à 2-3% ce qui veut dire que c’est une épidémie complétement cachée.
Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que ça retentit sur la Réunion : la moit de nos nouveaux patients ce
sont des homosexuels réunionnais alors que l’autre moitié ce sont des étrangers (50% Mauriciens 50%
Malgaches).On voit bien que l’épidémie à la Réunion est en train de changer de visage.
II. Aspect biologique
L’arbre phylogénique, réalisé pour les virus , ci-
contre se lit de la périphérie vers l’intérieur : on
remarque alors qu’il existe des ancêtres communs.
En effet, entre 1884 et 1924, on retrouve des
intrusions virales ce qui implique que le passage
du virus de l’animal à l’Homme s’est fait à cette
période. Selon les recherches cette première
infection voit le jour au Cameroun, dans la
république centre africaine, elle sera alors qualifiée
d’épidémie mondiale vers les années 70-80.
La transmission se serait faite par des
chasseurs qui auraient été contaminés du à leurs
habitudes de chasse (écorchure aux acacias).
Ces chasseurs portaient des lésions constituant une porte d’entrée pour les virus contenus dans le sang des
singes alors tués.
Ainsi de par les relations sexuelles avec leur compagne le virus s'est propagé.
Pour qu'il y ait une épidémie il faut qu'il y ait un seuil épidémiologique qui doit être franchi et ainsi
l'épidémie s'est faite avec la croissance démographique , et est devenue une pandémie.
Le SIDA est une zoonose, une maladie transmise de l'espèce animale à l’espèce humaine. Le
chimpanzé constitue le réservoir du VIH 1 (90% des contaminations mondiales) et le singe Mangabey est le
réservoir du VIH 2. Il existe une grande similitude entre ces 2 types de virus : le VIH 1 se rapproche du
virus SIV qui est porté par les singes ( Les singes sont des porteurs sains ). VIH 1 et VIH 2 donnent la même
maladie sachant que le VIH 1 entraîne un déficit immunitaire moins rapide.
Le VIH 1 par exemple donne plusieurs sous-types A, B, C...et celui présent en Europe est le sous-type B
alors qu’en Asie on retrouve le sous-type C. On assiste désormais à l’émergence des virus recombinants
c’est à dire des combinaisons des différents sous-types. (CRF : virus recombinants)
A noter que les traitements ne réagissent pas de la même manière selon les différents sous-types de VIH.
III. Le virus
Le virus et les fonctions des
pincipales protéines.
1. Les caractéristiques du virus
Famille :
Lentivirus : « lenti » pour latence , ils restent des années dans le corps humain
Retrovirus : virus a ARN
Le virus possède :
- un noyau (représenté ci-dessus en violet) qui contient :
* du matériel nétique : l’ARN. Donc le VIH1 est un virus à ARN.
* des enzymes de réplication, 3 : la reverse transcriptase, l'intégrase (intègre l'ADN viral dans notre
ADN), la protéase (coupe les polypeptides).
- des glycoprotéines (spicules) (en vert) et protéines transmembranaires (en jaune) dont la GP120 et la
GP41 (transmembranaires) par lesquelles le virus va s’accrocher aux cellules qu’il va infecter.
Le schéma ci-contre représente le virus à proximité
d’un lymphocyte qui est donc beaucoup plus
volumineux que le VIH. Ce dernier se rapproche du
site CD4, sachant que le lymphocyte possède plusieurs
sites CD4, une multitude de virus peuvent alors
pénétrer la cellule.
Le site CD4 en général est conçu pour recruter les HLA-2 mais ici il se trompe et reconnaît la GP 120 du
VIH. Donc GP120 identique à HLA-2.
Le site CD4 confond la molécule HLA-2 avec la GP 120
Il existe aussi un co-récepteur qui va fixer cet attachement entre CD4 et GP120.
Par la suite, la GP120 se retrouve accolée à la
membrane du lymphocyte et la GP41 qui est
transmembranaire va ensuite déplier ses “bras”. Les
2 membranes sont alors très proches et fusionnent.
L’ARN viral est libéré dans le cytoplasme accompagné des enzymes de réplication qui sont :
- la transcriptase inverse qui est la 1ère à agir : elle transforme cet ARN viral en ADN simple brin puis en
ADN double brin (double brin afin de pouvoir s’insérer dans notre matériel génétique puis le détourner pour
se répliquer)
- l’intégrase permet le passage de cet ADN du cytoplasme vers le noyau. L’ADN humain est représenté en
violet et l’intégrase permet de rapprocher les brins de l’ADN viral à l’ADN humain. La transcription de
notre matériel nétique s’accompagne donc de la transcription de l’ADN viral en orange , on aura donc la
présence d’ARNm viral qui migre dans le cytoplasme.
- la protéase permet la synthèse de chaînes protidiques qui vont être coupées en plus petites protéines
constitutrices du virus
Ce virus détourne notre machierie humaine pour se répliquer.
Le matériel génétique viral contient aussi l’information codant pour les enzymes de réplication virale :
transcriptase, intégrase et protéase. Cette transcription permet donc la production de nouveaux enzymes de
réplication virale.
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