Anorexie et boulimie _première partie

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Source : www.servivevie.com/02Sante/Sante_ados/Ados060999/ados060999.html
Auteur : Marie-Christine Tremblay
Anorexie et boulimie (première partie)
Plus qu’une simple question de poids
Une étude de Santé Canada réalisée en 1993 révèle que dès l’âge de 11 ans,
37 % des élèves canadiennes changeraient d’apparence si elles le pouvaient.
Ce pourcentage grimpe à 58 % chez les élèves de 13 ans et à 55 % chez les
élèves de 15 ans. Dès l’âge de huit et neuf ans, les petites filles se
préoccupent de leur poids. Malheureusement, pour plusieurs d’entre elles, le
problème n’en reste pas là et la bataille contre les aliments ne fait que
commencer. L’anorexie et la boulimie ont des conséquences sérieuses sur la
santé. Ces troubles se manifestent principalement à l’adolescence et
touchent surtout les filles. Au Québec, on estime qu’environ 65000 jeunes
âgés de 14 à 25 ans souffrent de troubles alimentaires (Statistique Canada
1993).
L’anorexie
L’anorexie est un trouble de l’alimentation qui se caractérise par une
obsession de la nourriture minceur provoquée par un régime draconien.
Lorsqu’une personne souffre d’anorexie, elle se prive intentionnellement
d’aliments pour maigrir. En plus de se priver d’aliments, l’anorexique est
souvent hyperactive et se livre à toutes sortes d’exercices pour perdre du
poids. La maladie se développe souvent à la puberté, au moment où le corps
change et s’arrondit. L’anorexique présente un amaigrissement significatif
(au moins du poids normal) et durable. La perte de la masse musculaire lui
donne un aspect émacié et, même si elle est très maigre, elle se voit toujours
grosse et a une peur maladive d’engraisser. L’anorexique est souvent
perfectionniste et réussit bien ce qu’elle entreprend, mais en même temps,
elle a une pauvre image d’elle-même et elle a l’impression d’exercer un
meilleur contrôle sur elle-même en disant non aux aliments. L’anorexie est
souvent accompagnée d’autres troubles psychologiques comme l’anxiété,
l’obsession ou la dépression. Les anorexiques sont très secrètes sur leurs
habitudes alimentaires.
Malheureusement, la plupart d’entre elles ne
réalisent pas qu’elles ont un problème. Selon Statistiques Canada (1993), 20
% des anorexiques meurent des complications dues à leur état ou se
suicident.
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Auteur : Marie-Christine Tremblay
La boulimie
La boulimie est aussi un trouble de l’alimentation qui se caractérise par des
excès alimentaires que la personne essaie de compenser par des régimes et
de la punition afin de perdre du poids. Au contraire des anorexiques, les
personnes qui souffrent de boulimie ont généralement un poids normal,
parfois même un poids au-dessus de la normale. Les boulimiques sont
conscientes qu’elles ont un problème, mais comme elles cherchent sans cesse
l’approbation des autres, c’est souvent la gêne qui les empêche de chercher
de l’aide d’un adulte. Et comme dans le cas de l’anorexie, la boulimie est
souvent accompagnée d’autres problèmes psychologiques.
Les signes
Les personnes anorexiques trouvent habituellement toutes sortes de
prétextes pour ne pas manger avec d’autres personnes (elle a déjà mangé ou
elle mangera plus tard…). Si elle doit manger avec d’autres, elle ne consomme
que les aliments qui contiennent très peu de calories. Elle adopte souvent
certains rituels comme couper sa nourriture en petits morceaux ou mâcher
un certain nombre de fois. Elle se pèse souvent et porte des vêtements
amples pour camoufler son apparence. Les personnes boulimiques présentent
souvent des fluctuations importantes de poids, les épisodes de compulsion
alimentaire étant souvent suivis de diètes sévères. Elle préfère manger
seule et après les repas, elle passe beaucoup de temps dans la salle de bain
(où elle laisse couler l’eau pour masquer les bruits de vomissements).
Comment aborder le sujet ?
Si vous croyez qu’une personne de votre entourage souffre d’anorexie ou de
boulimie, évitez de parler de nourriture ou de poids. N’essayez pas de la
forcer à manger et ne faites surtout pas des repas un champs de bataille. Le
problème est plus complexe qu’un simple rapport avec la nourriture. Gardez
en tête que la chose la plus difficile pour une personne souffrant de troubles
alimentaires est d’admettre qu’elle a un problème. Consultez votre médecin
de famille. Il peut même vous conseiller sur la meilleure façon d’aider votre
enfant et sur les ressources disponibles dans votre région.
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Auteur : Marie-Christine Tremblay
Anorexie et boulimie (deuxième partie)
Comment s’en sortir ?
Les personnes qui souffrent de troubles alimentaires peuvent dissimuler leur
état longtemps. C’est pourquoi des traitements s’imposent souvent lorsque la
situation s’est déjà aggravée. Les causes elles-mêmes étant complexes, il est
difficile de détecter si une personne est plus à risque qu’une autre de
devenir anorexique ou boulimique. Les effets sur la santé sont pourtant
néfastes. C’est pourquoi il importe de dépister la maladie le plutôt possible.
Les causes
Il existe plusieurs théories, mais on ne connaît pas encore exactement les
causes des troubles alimentaires. Certains facteurs semblent en favoriser
l’apparition, la mode occidentale, qui présente la minceur comme un idéal de
beauté, est certainement le facteur sociologique qui a le plus d’influence.
Dans la plupart des cas, l’anorexie est déclenchée par un événement
particulier. Les personnes ont tendance à être vulnérable face au rejet et à
se sentir coupables d’être rejetées par leurs amis. Elles commencent un
régime pour chercher à plaire et à attirer les garçons. Le départ en colonie
de vacances, la séparation des parents, un décès, les difficultés scolaires,
une maladie peuvent aussi être des éléments déclencheurs. Les personnes
anorexiques se sentent souvent impuissantes et incompétentes; leur attitude
soumise et leur manque d’assurance à l’égard de l’un ou l’autre des parents les
portent à croire qu’elles sont dominées par les autres. Le refus de manger
peut correspondre à une forme d’affirmation et de contrôle.
Les boulimiques, contrairement aux anorexiques, souffrent souvent
d’embonpoint avant l’apparition des troubles. Être l’objet de moqueries au
sujet de son poids est une situation qui peut déclencher la maladie. Au
début, la personne boulimique saute des repas, suit un régime strict; dans la
deuxième phase, elle mange avec frénésie, seule et souvent le soir; la
troisième étape se caractérise par la purgation. Pour garder son secret, la
personne boulimique doit trouver des excuses et avoir recours au mensonge.
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Dans la notre culture où réussite et féminité sont synonymes de minceur, ces
personnes risquent fort de sentir une pression énorme à surveiller leur poids.
Les effets sur la santé
Les anorexiques perdent en général plus de 25 % du poids. À plus ou moins
long terme, l’anorexie et la boulimie peuvent affecter la santé, parfois de
manière irréversible. La privation d’aliments entraîne de l’arythmie et un
ralentissement du métabolisme. La respiration, le pouls, la pression sanguine
et la température diminue. La glande thyroïde fonctionne mal.
Les
menstruations cessent et on remarque l’apparition d’un fin duvet sur le visage
et sur le dos. Le teint est pâle, la peau est sèche et les articulations sont
gonflées.
Lorsque l’anorexie est grave, la personne souffre parfois
d’épuisement et de troubles cardiaques. Les vomissements répétés peuvent
causer une inflammation et même une perforation de l’œsophage. L’émail des
dents s’érode et les glandes salivaires gonflent. Les purges et l’abus de
laxatifs entraînent la déshydratation et une perte de minéraux qui
provoquent des maux de tête, des étourdissements, des problèmes rénaux et
une chute de la tension artérielle.
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Anorexie et boulimie (troisième partie)
Traitement, prévention et ressources
Le traitement
Le traitement des troubles alimentaires est souvent long et difficile. La
négation du problème dans les cas d’anorexie est le principal obstacle à la
guérison. Certaines anorexiques, dont le poids a tellement diminué qu’on a dû
les hospitaliser, restent convaincues qu’elles ont une alimentation équilibrée.
Et même si cet aspect de la question n’est pas présent dans le cas de la
boulimie (les boulimiques reconnaissent qu’elles ont un problème), la partie
n’est pas gagnée pour autant. Il faut d’abord que la personne reconnaisse son
problème. Vous pouvez l’aider en lui disant que son état vous inquiète et en
l’incitant à chercher de l’aide. Une fois cette étape franchie, le plan de
traitement varie selon le cas : suivi médical (dont un examen physique
complet, psychothérapie, médicaments (plus efficaces pour traitement de la
boulimie que pour celui de l’anorexie) et recours à un groupe de soutien.
L’hospitalisation est souvent nécessaire lorsque la perte de poids est
importante ou que les vomissements se répète plusieurs fois par jour.
La prévention
Si votre enfant se préoccupe outre mesure de son poids, discutez-en
franchement avec lui. Apprenez-lui qu’il existe une variété de formes et de
tailles et qu’un corps sain n’est pas nécessairement synonyme de minceur.
Soyez particulièrement vigilant au moment de la pesée. Les changements
physiques qu’elle entraîne sont souvent une source de gêne pour un
adolescent. À éviter à tout prix : les taquineries sur l’allure ou le poids.
Elles peuvent avoir une effet dévastateur et blesser profondément. Répétez
à votre enfant que vous l’aimez pour ce qu’il est et que vous avez confiance en
lui.
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Auteur : Marie-Christine Tremblay
Discutez avec lui des pressions qu’il a à affronter et aidez-le à trouver des
solutions. L’exemple reste le meilleur moyen de prévenir les troubles de
l’alimentation. Adoptez vous-même une attitude saine face aux aliments, et
votre enfant sera mieux armé pour résister aux modes qui l’entourent.
Pour en savoir davantage et obtenir de l’aide, consulter l’Association
québécoise de l’anorexie et de la boulimie (AQAB) ou Jeunesse, j’écoute au
tel : 1-800-668-6
Quelques ressources de la région métropolitaine des Laurentides
❀ Hôpital Sainte-Justine, médecine de l’adolescence : (514) 345-4721
❀ Hôpital général de Montréal, Programme de traitement des troubles de
l’alimentation et de l’obésité, Service thérapie du comportement, tél :
(514) 934-8034
❀ Hôpital de Montréal pour enfants, tél : (514) 934-
❀ Hôpital Douglas, Unité des troubles de l’alimentation, tél : (514) 761-6131
❀ CLSC Thérèse-de-Blainville, ABRIS (Anorexiques et boulimiques qui se
rassemblent pour identifier des solutions saines), tél : (450) 430-4553
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