Les troubles des conduites alimentaires sont en ce sens + proches de la psychose que de la
névrose. La relation mère / enfant est fusionnelle
Lacan analyse cette mère comme si elle confondait besoin biologique et envie / désir.
En appréhendant le besoin, elle nie l’envie de son enfant.
La mère est la « racine » de la maladie et la société (dictat de la mode) « nourrit », entretient
ce trouble.
La mère rejetante, maltraitante
Celle-ci sera « + facile » à rejeter que la « bonne mère »
Cependant dans certaines situations cette mère peut être pleine d’amour et contrainte à
s’éloigner de son enfant (maladie, hospitalisation…) ; l’enfant/ado traduit cet éloignement
comme un rejet mais se trouve incapable de se révolter contre cette mère aimante et
développe ces troubles alimentaires.
Selon certains psychanalystes, « l’anorexie serait issue d’un complot familial inconscient et
d’une rivalité mère / fille pour le père. Elle proviendrait d’un amour non abouti Fille / père
que la mère aurait encouragé (Œdipe) » … à chacun de juger
Cette maladie est une véritable autodestruction, total déni du corps, et peut s’apparenter à un
suicide inconscient.
Toutes les anorexiques ont en commun des traits de caractère :
- désir de toute puissance sur soi et sur les autres, sans se l’avouer.
elles « mènent leur petit monde par le bout du nez », ont besoin de tout contrôler
- idéal de pureté, qu’elles associent à la maigreur / blancheur
- refus de sexualité, refus de l’homme en général
En étant capable de tout contrôler (la faim, les sentiments…) comme si elle ne dépendait de
rien, l’anorexique se sent victorieuse.
La prise en charge passe souvent par une hospitalisation (éloignement familial) avec un
contrat / à la prise de poids.
20% des anorexiques guérissent, 7% décèdent, 9% le restent à vie.
BOULIMIE
Cf. p 260
La boulimique se « remplit » pour combler un manque / vide affectif. Cette carence est soit
un manque d’amour, soit un manque de conscience de leur propre valeur (pas assez
narcissisé) ; n’a souvent pas conscience de son comportement pathologique.
Ne mange pas « bouffe » bouche poubelle
Pendant la crise, le besoin de manger est impérieux, irrépressible = perte de control.
Le vomissement est une manière de rejeter ce qu’elle porte en elle et elle-même. La
boulimique a une très faible estime de soi, se dégoute, déteste son corps et son attitude qu’elle
ne peut contrôler.
Hypothèse neurophysiologique ??? la dépendance (à la nourriture) favoriserait une
hypersécrétion de dopamine qui amènerait plaisir / satisfaction.