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TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES
Avant on classait les troubles alimentaires dans les Dépendances, aujourd’hui on parle
indépendamment des Troubles du Conduites Alimentaires (TCA)
+++ depuis 20-25 ans
5 à 13 % des ados sont atteints, 90% entre 15 et 20 ans
9 cas / 10 = le + souvent blanche (+++ pays occidentalisé)
célibataire
niveau d’étude >
classe sociale my ou sup
intégrité familiale
En général, ces troubles qui se manifestent par une véritable obsession du poids, du corps, de
la nourriture, trouvent leurs racines dans les phases primitives du développement de l’enfant,
dans la période de totale dépendance à la mère (stade oral).
Les personnes « à risque » ont vécu 1 profonde déception avec leur proche ; ces conduites
compensent, comme si des expériences passées resurgissaient lors des crises.
ANOREXIE
Cf. p 259
2 types : - Temporaire : épisode unique ou alterné avec période normale
- Mentale : pathologique
Le diagnostic d’ anorexie mentale est posé devant anorexie / amaigrissement / aménorrhée
On distingue 2 types : restrictif ou alternance anorexie / boulimie
Les jeunes filles atteintes de ces troubles ont un idéal de minceur et une image d’elle-même
« déformée », elles se voient toujours trop grosse.
L’évolution de la maladie met en jeu le pronostic vital.
D’un point de vue psychanalytique, ces troubles sont en rapport avec la personnalité de la
mère et l’absence de figure paternelle.
On décrit 2 types de mère :
La « trop bonne » mère, ou mère toute puissante,
qui prend la place du père. Celle-ci est très nourrissante, comme si elle donnait son amour à
travers la nourriture. En général, cette mère porte en elle une grande détresse et l’enfant le
ressent, l’absorbe. C’est comme si la mère déléguait à son enfant la charge, responsabilité, le
pouvoir de la faire exister. En ça, la mère « dévore » son enfant.
L’anorexie est la révolte contre cette mère que le sujet porte en elle ; mais incapable de se
révolter directement contre cette « bonne » mère, cette révolte s’exprime par ces conduites
autodestructrices, le rejet de son propre corps (qui porte en lui la mère)
Cette mère pour un garçon « fait le lit » de la schizophrénie, pour une fille, de l’anorexie.
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Les troubles des conduites alimentaires sont en ce sens + proches de la psychose que de la
névrose. La relation mère / enfant est fusionnelle
Lacan analyse cette mère comme si elle confondait besoin biologique et envie / désir.
En appréhendant le besoin, elle nie l’envie de son enfant.
La mère est la « racine » de la maladie et la société (dictat de la mode) « nourrit », entretient
ce trouble.
La mère rejetante, maltraitante
Celle-ci sera « + facile » à rejeter que la « bonne mère »
Cependant dans certaines situations cette mère peut être pleine d’amour et contrainte à
s’éloigner de son enfant (maladie, hospitalisation…) ; l’enfant/ado traduit cet éloignement
comme un rejet mais se trouve incapable de se révolter contre cette mère aimante et
développe ces troubles alimentaires.
Selon certains psychanalystes, « l’anorexie serait issue d’un complot familial inconscient et
d’une rivalité mère / fille pour le père. Elle proviendrait d’un amour non abouti Fille / père
que la mère aurait encouragé (Œdipe) » … à chacun de juger
Cette maladie est une véritable autodestruction, total déni du corps, et peut s’apparenter à un
suicide inconscient.
Toutes les anorexiques ont en commun des traits de caractère :
- désir de toute puissance sur soi et sur les autres, sans se l’avouer.
elles « mènent leur petit monde par le bout du nez », ont besoin de tout contrôler
- idéal de pureté, qu’elles associent à la maigreur / blancheur
- refus de sexualité, refus de l’homme en général
En étant capable de tout contrôler (la faim, les sentiments…) comme si elle ne dépendait de
rien, l’anorexique se sent victorieuse.
La prise en charge passe souvent par une hospitalisation (éloignement familial) avec un
contrat / à la prise de poids.
20% des anorexiques guérissent, 7% décèdent, 9% le restent à vie.
BOULIMIE
Cf. p 260
La boulimique se « remplit » pour combler un manque / vide affectif. Cette carence est soit
un manque d’amour, soit un manque de conscience de leur propre valeur (pas assez
narcissisé) ; n’a souvent pas conscience de son comportement pathologique.
Ne mange pas « bouffe » bouche poubelle
Pendant la crise, le besoin de manger est impérieux, irrépressible = perte de control.
Le vomissement est une manière de rejeter ce qu’elle porte en elle et elle-même. La
boulimique a une très faible estime de soi, se dégoute, déteste son corps et son attitude qu’elle
ne peut contrôler.
Hypothèse neurophysiologique ??? la dépendance (à la nourriture) favoriserait une
hypersécrétion de dopamine qui amènerait plaisir / satisfaction.
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