
 I. Mécanisme du rejet de greffe 
 1. Rejet de greffe 
 
Au niveau du rejet de greffe, on parlera surtout d’allo-greffe : en effet, si l’on est sur de l’auto-greffe, il n’y 
aura pas forcément une notion de rejet puisque l’on greffe un organe du donneur, c’est donc la même entité, 
nous ne sommes pas sur du “non-soi”. 
 
Le système immunitaire a pour objectif de vous défendre contre le “non-soi”, donc de détecter tout ce qui ne 
vous  appartient  pas.  Les  mécanismes  pour  détecter  ces  molécules  vont  passer  par  différents  types 
d’immunité : 
- l’immunité innée, 
- l’immunité spécifique : requérant des cellules présentatrices d’antigènes pour activer les lymphocytes, qui 
sont des monocytes ou des macrophages pour la plupart.  
 
Dans  une  allo-greffe,  le  patient  reçoit  un  greffon  qui  ne  lui  appartient  pas,  ainsi  ce  greffon  présente 
forcément  une  multitude  de  cellules  ayant  des  antigènes  qui  ne  lui  appartiennent  pas  non  plus,  ce  qui 
implique  des  mécanismes  de  défense.  Il  n’y  aura  jamais  de  tolérance  de  ce  greffon,  d’où  la  prise 
d’immunosuppresseurs à vie, car celui-ci sera constamment reconnu comme étranger. 
Les monocytes et macrophages du patient vont donc aller présenter ces antigènes aux lymphocytes. Mais les 
monocytes  et  macrophages  du  donneur  auront  également  la  possibilité  de  présenter  des  antigènes  aux 
lymphocytes T du patient.  
On a donc une double incompatibilité : 
- présentation d’antigènes du greffon, qui ne sont pas au patient, par les CPA du patient, 
- possibilité de présentation d’antigènes, par des molécules du CMH, qui ne sont pas non plus les siennes.  
→ D’où une interaction avec les lymphocytes très puissante ! 
 
A retenir : Présentation d’antigènes du greffon par les cellules présentatrices d’antigènes du patient ET 
du greffon → activation des lymphocytes +++. 
 
Question/Réponse : Le plus dangereux est d’avoir vos propres antigènes présentés par des molécules du 
CMH qui ne sont pas les vôtres. Dès que l’on fait une greffe, on a une réaction immunitaire très violente. 
Puis, une réaction immunitaire spécifique viendra s’installer au fur et à mesure. Ces deux immunités sont 
péjoratives pour le patient.  
 
A retenir : Le rejet va se faire par des mécanismes liés à l’immunité spécifique, avec les lymphocytes T 
cytotoxiques principalement.  
Il y a plusieurs phases dans la réponse immunitaire contre le greffon (qu’on ne détaillera pas). Ce qu’on 
cherche à prévenir c’est bien évidemment toute forme de rejet, qu’il soit aigu ou chronique. 
 
Mise en place d’un organe HLA différent : 
● Réaction de rejet aigu : présentation des antigènes du greffon par les macrophages de ce dernier et 
par les macrophages du patient au système immunitaire (lymphocyte T) du receveur, 
● Activation des lymphocytes T via des synapses immunitaires (liaisons CPA-Ly T), 
● Production d’IL-2 (cytokine à la base du mécanisme de prolifération cellulaire spécifique de l’Ag), 
● Génération de lymphocytes T cytotoxiques (« destructeurs ») spécifiques. 
Le but est donc de bloquer la réponse immunitaire à divers stades pour prévenir ces réactions de rejet. 
 
 2. Activation lymphocytaire 
 
Il existe plusieurs signaux dans l’activation des lymphocytes :