AINS : Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens
On va parler de douleur car habituellement les indications de ces différentes classes thérapeutiques sont
vraiment dans la gestion de l’inflammation (anti-inflammatoires) et qui dit inflammation dit souvent
douleur. Pour bien comprendre comment on va utiliser les traitements antalgiques (AINS) il faut être
capable avant tout d’évaluer clairement la douleur et savoir la quantifier, quelque chose qui n’est pas
toujours évident : à titre individuel on sait le faire mais quand il s’agit de le faire sur un patient c’est moins
facile car c’est grâce à ça qu’on sera capable de dire si notre traitement est efficace ou non. Grâce à ça
aussi on pourra savoir s’il faut modifier ou non la posologie.
I. Évaluation et physiologie de la douleur
C’est la grosse problématique, elle était déjà là dans les premiers essais cliniques et thérapeutiques
menée dans l’évaluation des médicaments de la douleur. La question était de savoir si le médicament était
efficace ou non et comment pouvoir évaluer cette efficacité. Partant de là il a fallu bien comprendre quel
était le mécanisme du cheminement neurologique de la douleur.
1. Définition de la douleur
C’est une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un lésion tissulaire réelle ou
potentielle, ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion ».
« Expérience sensorielle » : il s’agit d’un signal nerveux dans un premier temps qui va emmener le
déclenchement d’un signal de douleur.
« Émotionnelle » : on verra que dans la prise en charge de maladies chroniques on pourra utiliser certains
médicaments antidépresseurs. L’état moral du patient peut jouer sur l’appréciation de la douleur.
« Ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion » : dans le cas des membres fantôme suite à une
amputation il peut y avoir des douleurs à un membres qui n’est plus présent.
2. La douleur est-elle délétère ?
Quand on parle de douleur, on parle de co-morbidité, càd qu’un patient peut avoir une pathologie donnée
(traumatique, néoplasique par exemple) qui sera aggravée par la douleur, ce qui va compliquer la prise en
charge. Donc il faut soigner la douleur, il ne faut pas juste traiter le fond du problème.
Par exemple quand on a un traumatisme thoracique avec une douleur associée, cette dernière peut amener à
une décompensation respiratoire, le mécanisme reflexe de la respiration sera volontairement bloqué à cause
de la douleur et on se retrouvera alors en hypocapnie (correction? Hypercapnie plutôt...). Le trauma
thoracique aura des conséquences sur la ventilation qui ne vont pas du tout être les mêmes.
Autre exemple : un spasme coronarien associé à une douleur. Le risque d’ischémie est majeur avec la
douleur parce qu’elle va amplifier ce spasme (idem dans les poly-traumas).
3. Quel type de douleur ?
Il est très important d’évaluer la douleur notamment pour les co-morbidités. On va parler des « grilles
d’évaluation » qui ont été mis en place pour bien la déterminer. Il y a plusieurs types de douleurs. On parlait
de composantes sensorielles et émotionnelles mais il y a aussi la notion de douleurs aigue ou chronique. Il
faut savoir les distinguer, notamment pour la prise en charge.
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