ED n°2 – Pr Pelluard – Immunointervention, Immunopathologie, UE9 – 7/02/17
I. Ganglions lymphatiques
1) Généralités
Les organes lymphatiques sont situés sur tous les vaisseaux lymphatiques, comme des espèces de filtres sur
la circulation lymphatique. Cette circulation par rapport à la circulation vasculaire (circuit fermé pour origine
la pompe cardiaque), a pour origine un capillaire lymphatique borgne dans le tissu de départ, et ce sont l’eau
et les différents éléments des tissus qui vont se retrouver drainés et pénétrer à l’intérieur des lymphatiques
pour ensuite remonter vers la circulation centrale et passer dans le sang au niveau du canal thoracique (il y a
donc une communication entre les lymphatiques et la circulation sanguine systémique).
Les ganglions lymphatiques appartiennent aux organes lymphoïdes secondaires au même titre que la rate,
les amygdales et autres tissus lymphoïdes.
Ce sont des petites structures en formes de haricots (réniformes), qui sont encapsulés par du tissu
conjonctif (très important car les cellules cancéreuses (s’il y en a) va se stocker sous cette capsule). En
générale, lorsque le ganglion n’est pas activé on a une taille de 0.5 à 1 cm, en cas d’activation (inflammation
par exemple) il y a augmentation de la taille de plusieurs centimètres de diamètres (4 à 5 cm). Les gros
ganglions ne sont pas forcément pathologiques, il faut faire un suivi.
Il y a des points de confluence des ganglions lymphatiques. On distingue des ganglions superficiels
(aisselles, aine, cou) qui peuvent être accessibles à la palpation, et profonds (thorax, abdomen) qui sont
accessibles aux examens d’imagerie (ex : scanner) et non à la palpation. Ce sont des filtres de la lymphe
avec une voie afférente et efférente unique pour le ganglion. Chaque territoire va se drainer sur un
ganglion privilégié. Le 1er ganglion d’un territoire qui reçoit la lymphe est appelé un ganglion sentinelle. Ils
participent aussi aux défenses de l’organisme vis-à-vis des micro-organismes pathogènes ou des
disséminations des cellules cancéreuses. C’est un organe de lymphopoïèse secondaire et donc permet
d’adapter les lymphocytes (qui sort de la lymphopoïèse primaire) au contact des Ag pour qu’ils puissent
affiner sa reconnaissance et être plus performant pour la lutte contre les infections (lieu de présentation Ag
très important).
En cas de tumeur du sein, on peut effectuer un curage ganglionnaire s’il y a métastase ganglionnaire afin de
retirer un maximum de tumeur. Ceci permet également d’éviter la dissémination des cellules cancéreuses
dans le reste de l’organisme. En cas de retrait du ganglion, on coupe le circuit pour la lymphe, il faut donc
mettre en place un drainage lymphatique pour favoriser la remontée de la lymphe.
Remarque : dans le cancer des cordes vocales, il n’y a pas de ganglion dans les parages,
donc il n’y aura pas de dissémination.