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I. Introduction
Causes non-urologiques des DLA :
• Bilatérale : est en général non urologique :
- Fissuration anévrysmale de l'aorte (les facteurs de risques sont : l'âge > 60 ans, le contexte vasculaire
par exemple chez les fumeurs avec un problème d'artérite, collapsus) ; dans ce cas il s'agit d'une
urgence extrême avec une douleur très importante.
- Bilio-pancréatique (avec réaction péritonéale, position antalgique, transfixiante : c’est une douleur
très intense, essentiellement épigastrique)
- Rhumatologique : Lumbago, sciatique. Etc (irradiation mb inferieur, majoration par torsion axial
rachis) douleur de type sciatique, douleur partant du dos et qui irradie vers le membre inférieur
suivant la localisation de la hernie (c’est la racine lombaire qui est coincée au niveau de la colonne
vertébrale et suivant le niveau de la compression de la racine, la douleur sera d’orientation
différente dans la cuisse) => les douleurs qui irradient vers la cuisse sont toujours des douleurs
d’origine lombaire !
- Néphrologique (hématurie non caillotante, OMI, HTA, protéinurie +++). La protéinurie traduit un
problème de filtration du rein.
• Unilatérale : peut-être urologique mais il faut d'abord éliminer les causes non urologiques :
- Sciatique (irradiation vers le membre inférieur, signe de Lasègue) : douleur apparaissant quand on
relève la cuisse vers l'épaule opposée, on va créer une douleur au niveau de la fosse lombaire. Le
fait de faire tousser le patient quand on relève la cuisse majore également la douleur)
- Appendicite rétro-caecale (pouvant donner fièvre, psoïtis). L'appendicite peut aussi être en arrière
ou sous hépatique, l'appendice remontant très près du foie.
Psoïtis : flexion très douloureuse et irréductible de la cuisse sur le bassin. L'irritation du muscle
psoas s'explique par la proximité de ce dernier avec l'appendicite.
- Torsion d’annexes (TV) : ovaire chez la femme qui se tord et donne une douleur pelvienne très
intense et qui peut irradier au niveau lombaire.
Causes urologiques des DLA :
• Colique néphrétique aigue : c’est une urgence médicale dans sa forme simple, âge 20-60 ans, à
prédominance masculine, début brutal, c’est la douleur la plus importante qui existe. En général, il n’y
a pas de fièvre.
Si survenue de fièvre, il s’agit d’une urgence chirurgicale : il faudra drainer les voies urinaires
pour éviter de passer en sepsis.
- Mécanisme : c’est un calcul qui va migrer dans l’uretère et qui va bloquer l’élimination des urines, il y
aura alors une tension au niveau du rein qui va se mettre à gonfler et c’est cette tension qui va créer la
douleur. => Donc un calcul dans un calice du rein n’est pas douloureux, la douleur sera due à la
migration du calcul dans l’uretère (Ce qui est douloureux c’est l’hyperpression paroxystique de la voie
urinaire supérieure secondaire à une obstruction)
- Etiologies : calculs +++, syndrome de la jonction (rétrécissement physiopathologique sous le bassinet
qui va provoquer un blocage, une distension du rein à l’origine de la douleur), tumeurs (de l’uretère, du
rein), sténoses urétérales, fibrose rétro péritonéale, adénopathies (ganglions qui compriment les
uretères).
Donc quelques soit la cause de la CN, la douleur n’est pas entrainée par la cause mais par la conséquence,
c’est-à-dire la distension du rein. Un rein qui n’est pas dilaté, n’est pas responsable de la douleur (la cause
n’est alors pas urologique).
• Pyélonéphrite aigue : infection aigue du parenchyme rénal (infection par reflux depuis la vessie ou soit
par voie hématogène), fréquence chez la femme > homme (car les femmes font plus de cystites que les
hommes), fièvre +/-, précédée ou non d’une cystite, douleur rapidement progressive puis permanente.
C’est un syndrome septique.