I. Rappels : principes de la vaccination contre les agents infectieux
1. Définition
La vaccination consiste à introduire chez un individu une préparation antigénique dérivée ou proche d’un
agent infectieux (on pourra aussi injecter des déterminants antigéniques provenant par exemple de cellules
cancéreuses ou d’éléments tels que les protéines ß amyloïdes), de manière à créer une réponse immunitaire
capable de protéger contre la survenue d’une maladie liée a cet agent (voire de guérir).
La pratique de la vaccination dans une collectivité ou une population permet le contrôle sinon l’élimination
de certaines infections contagieuses : instrument essentiel en santé publique. On aurait plutôt tendance à
penser que la vaccination a pour but de nous protéger individuellement mais cette dernière a surtout une
utilité en collectivité puisqu’elle a pour but d’essayer d’enrayer la présence d’un agent pathogène au
sein de la population. La vaccination n’est vraiment considérée comme efficace que lorsqu’elle permet de
vacciner un large pourcentage de la population.
2. Historique :
Jenner, un britannique du 18ème siècle, fut le premier à avoir testé la vaccination. Il a réalisé la première
vaccination à base de vaccine (« vacca » = vache) afin de prévenir la variole. Il est allé récupérer du pus
provenant d’une fermière atteinte de la variante de la variole (à savoir, la vaccine) et l’a inoculé à un
enfant déjà infecté, ce qui lui a permis de sauver cet enfant. C’est la première utilisation rationnelle
organisée.
Avec Pasteur, vient l’idée de l’atténuation de la virulence en laboratoire : elle aboutit à de nombreuses
applications : vaccins contre le charbon, le choléra des poules, la rage.
Par la suite, de nombreux autres vaccins ont été proposés :
-vaccins tués ou inactivés, tels que les vaccins typhoïdique (1896), cholérique (1896).
-vaccins vivants ou atténués tels le BCG (Bacille de Calmette et Guérin) (1927), le vaccin contre la fièvre
jaune (1936).
3. Nécessité des vaccins :
Le tableau ci-contre montre le nombre de cas de
décès par milliers d’habitants pour différentes
maladies et indique qu’encore aujourd’hui, pour
de nombreuses infections, et même pour des
pathologies courantes, il y a encore énormément
de décès (ex: rougeole), soit parce qu’il n’existe
pas encore de vaccin (tel que pour le VIH ou le
paludisme par exemple), soit parce que l’on n’a
pas encore réussi à couvrir de manière efficace
la population.